À l'image de l'homme

Les Égyptiens avaient en effet conçu des systèmes mécaniques ingénieux afin de mettre en mouvement des corps apparemment inanimés. De la mème façon, ils provoquaient l'ouverture de certaines portes de temples.

L'idée de construire des êtres artificiels à l'image de l'homme s'inscrit dans le prolongement des pratiques qui consistaient à construire des statues ou des représentations figurées d'une divinité.

Dans ce sens, la formidable statue de Galatée n'est pas une femme mais une métaphore de femme. Elle en suggère la beauté, placée ici au rang de qualité essentielle, dans un contexte où la représentation de la femme dans l'Antiquité associe étroitement beauté et féminité.

On remarquera en effet à ce sujet que les créatures artificielles sont toujouirs représentatives des techniques les plus avancées de leur temps.

Le XVIII siècle est bien le siècle d'or des automates, mais il hérite cependant dans ce domaine d'une tradition plus ancienne. Selon John Cohen, René Descartes avait imaginé et construit, une automate, du nom de Francine. Le père Athanase Kitcher (1601-1680) avait lui aussi réalisé une tête automate qui émettait des sons.

Dès 1946, selon Steve Heims, John Von Neumann trouva que le système nerveux était trop complexe pour être compris immédiatement et s'intéressa parallèlement à ses recherches, aux bactéries, organismes vivants plus simples. Ce type de projet a connu son heure de gloire dans les années cinquante, avec la mise au point de plusieurs modèles de tortues synthètiques.