Citations sur Le Cycle des démons, tome 2 : La Lance du désert (10)
Jardir se retourna et vit l'étranger avancer à grandes enjambées vers le démon.
- Imbécile ! hurla-t-il. Que fais-tu?
Mais l'étranger ne semblait pas avoir entendu et encore moins avoir compris. S'arrêtant à portée de la créature, il cria.
A ce bruit, le démon interrompit son assaut, pencha la tête et huma l'air. Il pivota pour regarder l'inconnu et ses yeux inhumains brillèrent d'un éclat qui montrait qu'il l'avait reconnu.
- Parle sang de Nie, souffla Hasik. Il le connaît.
La bête hurla et attaqua en donnant un grand coup de griffes avec son bras intact, mais l'étranger bondit aussitôt sur un côté puis partit en courant vers le recoin piégé.
- Dégagez ! cria Jardir.
Oh que si, lança Selia en jetant un coup d'œil dur à ses compagnons. Si nous devons... assassiner cette fille, alors nous allons tous, hommes, femmes et enfants, observer l'exécution pour nous rappeler ce que nous avons fait, gronda-t-elle. La loi est la loi.
- Je n'ai pas besoin d'une escorte, mais il en faut une à Rojer, expliqua l'Homme-rune. (Le jongleur le regarda d'un air sévère, mais il n'en tint pas compte). Tout comme Wonda protège Leesha, je veux que tu gardes un œil sur lui. La magie de son violon est unique et irremplaçable. Elle pourrait faire tourner la chance en notre faveur, si on parvient à l'exploiter.
Gared s'inclina bien bas et s'avança sous un rayon de soleil qui filtrait par une fenêtre.
- Je le jure par le soleil. (Il considéra Rojer.) Je ne le quitterai pas des yeux.
Le jongleur observa calmement l'immense et imprévisible coupeur non sans une légère appréhension, ne sachant pas très bien s'il devait être rassurée ou terrifié.
- Laisse-moi au moins aller pisser en paix, dit-il.
Gared éclata de rire et lui donna une tape dans le dos. Rojer, le souffle coupé manqua de tomber par terre.
C'est vrai, tu as accompli ce dont tu as toujours rêvé, Arlen, dit Mery. Tu t'es assuré que personne ne s'approcherait plus jamais de toi.
Les "Sharum" sont de grands guerriers, mais ils ne sont pas réputés pour leur intelligence ni pour leur instinct de survie. (Abban à Leesha)
Il (ndr : Arlen) balaya la foule du regard et examina les visages terrifiés des membres de l'assistance. Il vit son père, qui serrait llain Tanneur dans ses bras, et sentit une autre montée de colère. Si Jeph pouvait rester là et observer Renna attachée à un pieu en sachant ce qu'ils savaient tous les deux sur Harl, c'était que rien n'avait changé.
- Je suis venu vous apprendre à tous à combattre les chtoniens ! leur lança-t-il. Mais je constate que Val Tibbet est toujours rempli de lâches et d'idiots.
(Merci Verdorie !)
La musique requiert deux choses, Rojer, dit Cholls. De la technique et du talent. L'un s'apprend, mais pas l'autre. Depuis toutes ces années, je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi doué que toi.
- Je suis aussi une sorcière des runes, déclara Leesha, et grâce à toi. C'est vrai que je prête plus de crédit aux livres scientifiques qu'au Canon du Confesseur, mais la science ne parvient pas à expliquer pourquoi quelques gribouillages dans la poussière peuvent barrer le passage ou blesser un chtonien (ndr : démon). Il n'y a pas que la science dans l'univers. Il y a peut-être aussi de la place pour un Libérateur.
"Jiwah Ka". Elle ne voulait pas seulement se marier avec lui, elle désirait aussi être la première de ses épouses. Une "Jiwah Ka" avait le droit d'approuver ou non les "Jiwah Sen", les femmes suivantes, qui lui seraient toutes soumises. Elle aurait un contrôle absolu sur son ménage et ses enfants, juste après lui, et Jardir n'était pas assez bête pour croire qu'elle n'essaierait pas aussi de le diriger.
Depuis que Qeran l'avait nommé "Nie Ka", Jardir portait le lourd fardeau de la responsabilité. Il se demandait si Hasik qui avait autrefois connu le même honneur, avait ressenti le même poids. Il en doutait. Dans de telles circonstances, le jeune guerrier aurait tué Abban ou l'aurait écarté de sa meute depuis longtemps...