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Citations sur Taxi Curaçao (20)

Les trois-quarts de ses camarades avaient redoublé au moins une fois : depuis leurs premiers pas dans la vie scolaire, ils livraient une lutte contre le néerlandais, langue d'enseignement de toutes les matières. Un énorme problème, plus encore dans le village de Barber. A la maison, les gamins ne parlaient pour la plupart que le papamiento; beaucoup n'avaient même pour ainsi dire jamais entendu le moindre mot néerlandais avant d'être scolarisés.
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"Un nouveau départ au Radulphus College, résumai-je à son intention.
- Je suis le seul ?"
Je mentionnai le nom d'une fille de sa classe. La joie qu'elle avait éprouvée en apprenant son admission contrastait du tout au tout avec la résignation de Sonny.
"Bien, puisqu'il le faut".
J'avais assez d'expérience avec les gamins de son âge pour voir qu'il dissimulait de la fierté sous son attitude, histoire de se faire passer pour plus blasé qu'il ne l'était en réalité.
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Son désir de vivre un avenir différent de celui de son père se révélait tellement grand que je craignais qu'il tente bientôt de gagner de l'argent de manière illégale.
Ainsi, un jour il me raconta : "ils ont attrapé un chauffeur de taxi; il avait sa roue de secours pleine de cocaïne".
Le ton de sa voix ne me permettait pas de cerner ce qu'il en pensait.
"Ça alors ! m'exclamai-je.
- Le bonhomme avait d'énormes dettes de jeu, voyez-vous. Ils allaient confisquer sa bagnole. A présent, il a tout perdu.
- Une bonne leçon pour ceux qui seraient tentés de faire la même chose.
- Il ne savait pas garder sa langue, poursuivit-il, ce qui était tout sauf la réponse que je voulais entendre. C'est sa faute, s'il s'est fait avoir".
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"Calculer, c'est pas important, Max, assurait parfois son père. Tant que tu sais compter".
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Le prieur se redressa sur sa chaise, mais frère Jan ne lui laissa pas l'occasion de prendre la parole. Il dit à haute voix ce que j'avais tout au plus osé penser tout bas.
"Nous n'avons rien fait d'autre que chercher à faire d'eux des Blancs. De préférence des Hollandais. Notre langue, notre culture, nos normes et nos valeurs, elles seules comptaient. On a cru les former, mais en réalité, on était en train de les déformer. C'était une erreur. Une grosse erreur. Il est grand temps de le reconnaître".
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Nous n'avons rien fait d'autre que chercher à faire d'eux des Blancs. De préférence des Hollandais. Notre langue, notre culture, nos normes et nos valeurs, elles seulest comptaient. On a cru les former, mais en réalité, on était en train de les déformer. C'était une erreur. Une grosse erreur. Il est grand temps de le reconnaître.
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Nous voyions beaucoup de nouveaux visages, la plupart de couleur foncée dans toutes les nuances jusqu'au noir. D'autres, qui sollicitaient notre aide depuis des années, ne se manifestaient plus; on les retrouvait dans un bâtiment délabré, où ils comblaient le vide de leur existence, jour après jour, en avalant alcool et médicaments, en prenant du haschisch, de la marijuana et de plus en plus souvent de la coke. Les barons de la drogue colombiens avaient découvert Curaçao, entre autres comme port de transit. La criminalité augmentait dans toute l'île. Cambriolages, attaques à main armée, règlements de comptes, ça allait de mal en pis.
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J’avais parlé de mon peuple comme s’il s’était agi d’une tribu m’étant étrangère. Je l’avais observé à la manière d’une frégate, depuis le ciel et non du point de vue d’un lézard qui évolue entre les pieds des gens. Voilà pourquoi j’avais parlé en tant que frère privilégié et non en tant que Noir parmi les Noirs. Un constat amer, d’autant que je me rendais compte que j’agissais de la sorte depuis des années, par exemple avec Roy, Myrna et Max. J’avais refoulé mes origines et les leurs, essayant de les faire entrer dans un moule qui n’était pas fait pour eux. Frère Jan avait raison, incontestablement. Je ne m’étais pas consacré à former les gens, mais à les déformer. (p. 146)
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- Le directeur veut le virer, intervint Myrna, abattue. C'est tout...tout son avenir qui est en jeu.
- Arrête tes sottises ! Son avenir, je m'en occupe. Il a pas besoin d'école pour ça.
- Toi qui lui a même pas donné de passé, connard ! rugit Myrna. Te mêle pas de son avenir !
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Et tu sais bien que les femmes, ça coûte une fortune, elles sont jamais contentes.
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