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Citations sur Vienne au temps de Mozart et de Schubert (73)

En même temps que le catholicisme presque universellement pratiqué par les Viennois aboutissait à un quiétisme, annulant l’inquiétude spirituelle, la monarchie reposait sur un quiétisme politique. Peu enclin à revendiquer des droits tout théoriques et abstraits, désireux, avant tout, de bien vivre, en paix et confortablement, le Viennois n’avait pas, ou n’avait que très rarement, l’âme d’un rebelle. Il ne répugnait pas à un certain conformisme, bornant sa philosophie sociale à un « bien vivre et laisser vivre » qui se souciait peu de discussions sur les systèmes politiques.

Chapitre I. Vienne, ville heureuse
Quiétisme politique
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L’amour de la nature est la première cause de cet exode quotidien vers la campagne et les jardins, et aussi le désir de réserver dans la journée une portion de temps qui doit être soustraite aux occupations professionnelles, une rupture dans la succession des gestes habituels. Le Viennois excellait dans l’accomplissement de ce geste salutaire de repos, de détente, de relaxation, que les psychiatres appellent « déconnecter ». On revenait de sa promenade dans la verdure, l’esprit et les yeux rafraîchis, égayé par tout ce que l’on avait vu d’élégant et de beau, et l’on rentrait chez soi après avoir renouvelé sa provision d’air pur.

Chapitre II. Portrait du Viennois
Les promenades
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La vieille Hofburg, construite en 1221 par le duc Léopold VI de Babenberg, avait subi elle aussi une métamorphose éblouissante, sous le règne de Charles VI, dans l’esprit du pur XVIIIe siècle, grâce au génie de Fischer von Erlach, génie cosmopolite, dont l’ambition était d’associer la majesté allemande, la grâce italienne et le classicisme français dans un heureux éclectisme.

Chapitre I. Vienne, ville heureuse
Palais et châteaux
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Deux noms dominent la peinture de paysage autrichienne à l’époque romantique : celui de Joseph Anton Koch (1768-1839), qui appartient à la première génération romantique, et celui de Ferdinand Georg Waldmüller, qui illustre la seconde, puisqu’il est né en 1793, et qu’il est mort en 1865. Koch est un curieux personnage, un Tyrolien d’Elgiblenalp, qui s’en alla mourir à Rome parce qu’il avait subi la fascination des paysages italiens au point de vouloir y finir sa vie. Il a peint des scènes religieuses dans le goût nazaréen et tenta de rivaliser avec Ghirlandajo et Pérugin. Il a illustré Dante et Shakespeare, et il a partagé l’enthousiasme de tous les romantiques pour Ossian – le pseudo-Ossian de l’Anglais Macpherson.

Chapitre IX. Le romantisme viennois
Le romantisme autrichien et l'art
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Parmi les poètes romantiques viennois, les contemporains avaient porté très haut, certainement, le talent de Betty Glück, qui écrivait sous le nom de Betty Paoli. Grillparzer la célébrait comme la plus grande poétesse autrichienne ; Hieronymus Lorm renchérissait en disant : la plus grande poétesse allemande. On ne peut ici critiquer ni justifier les droits à la gloire de cette femme complètement oubliée aujourd’hui. Betty Paoli souffrit d’un amour malheureux ; dame de compagnie de la princesse Schwarzenberg, elle eut l’imprudence de s’éprendre de son fils, le beau prince Frédéric, qui eut avec elle une longue correspondance, mais s’en tint là.

À l’exception de Lenau, de Grillparzer, de Stifter, le romantisme littéraire autrichien n’a pas laissé de noms immortels.

Chapitre IX. Le romantisme viennois
" Vivre en poésie "
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Le coup de maître de ce « producteur » plein d’idées audacieuses et originales fut de s’associer avec Mozart et de composer avec lui La Flûte enchantée, dans des décors d’une Égypte fantastique qui frappèrent les auditeurs beaucoup plus, sans doute, que la musique elle-même.

Chapitre IV. La passion du théâtre
les idées de Schikaneder
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Ville féminine, ville-femme, Vienne devait tout naturellement vénérer, plus que toute autre puissance surnaturelle, la Sainte Vierge qui l’avait toujours toujours défendue pendant les longs siècles d’une existence pleine de périls et de hasards.

Chapitre Il. portrait du Viennois
La religion des Viennois
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Au-dessus des intercesseurs, directement assise à côté de Dieu, il y avait la Vierge, la Mère qu’aucune prière ne laissait indifférente, et qu’on ne suppliait jamais en vain. Les doléances les plus incongrues s’élevaient vers elle, tant la piété populaire savait que la Mère est infiniment indulgente aux faiblesses de l’humanité. La sentimentalité naturelle des Viennois fit que le culte marial, tel qu’il se développa au XVIIe et au XVIIIe siècle, eut en Autriche un développement plus ample encore qu’en Italie même, et l’on en trouvait encore récemment de touchants exemples.

Chapitre II. Portrait du viennois
La religion des Viennois
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Il n’y avait pas une fenêtre qui n’eût ses pots de fleurs, ses plantes grimpantes, ses cages d’oiseaux chanteurs, mais ce n’était pas la nature ; et, des mansardes qui dominaient les toits, les regards fuyaient mélancoliquement vers les hauteurs boisées de la forêt viennoise, cette forêt que tous les poètes et les musiciens ont chantée, depuis Walther von der Vogelweide jusqu’à Schubert et à Strauss. Quel bonheur aussi, pour une ville, que d’avoir à si peu de distance de ses portes une véritable forêt avec ses rares hameaux perdus au milieu des arbres, où l’on peut se promener sans rencontrer personne, sinon des biches qui s’enfuient à l’approche des hommes, effarouchées et gracieuses.

Chapitre II. Portrait du viennois
Amoureux de la nature
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Du haut de cette bizarre maison, en forme de tour, qui avait été la demeure de Paracelse, déjà, lorsqu’il résidait à Vienne, dans l’Adlergasse ; du haut logis de la Seitenstettergasse où il s’installa ensuite, Adalbert Stifter avait un vaste panorama sur la ville et ses environs. L’écrivain et le peintre, car il compte aussi parmi les meilleurs artistes romantiques, pouvait contempler à son aise le paysage de la plaine et des bois et, en même temps, observer les faits et gestes de ses voisins, la manière d’être et de marcher des passants dans la rue.

Chapitre II. Portrait du viennois
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