Un renard. Un vrai de renard roux, minuscule, avec juste au-dessus de sa patte avant gauche, une petite tache de fourrure plus foncée. Un grain de beauté.
Il a le regard tellement doux que j’explose presque.
Le même regard dans l’œil d’un humain : je lui offre mon âme, garanti.
Pourquoi les poules et les vaches ne parlent-elles pas,…
Parce que c’est écrit « La ferme » au-dessus de la porte !
L’hiver s’étire comme un invité sans manières.
Même avec mon imagination de plante grimpante, je reste toujours surprise quand elle invente ne nouvelle insulte.
Dans le maillot Monaco, je suis une saucisse ballerine. Dans le maillot noir, je suis une saucisse en deuil. Je suis une saucisse. Jane Eyre a beau être orpheline, laide, battue, seule et abandonnée, elle n’a pas, n’a jamais été, ne sera jamais une grosse saucisse.
Ma mère arrête de fumer, encore.
Je l'imagine vider sa cannette de fil juste avant d'avoir fini. Je l'imagine obligée de changer la cannette. Et d'enfiler pour la vingtième fois le fil dans l'aiguille de la machine. Et se dire à voix haute pour que peut-être quelqu'un l'entende même si tout le monde est couché à cette heure-là: «Je vais mourir de fatigue». Alors je regarde la nouvelle robe à crinoline toute belle rien qu'à moi toute neuve sans aucune odeur de boule à mites en prime. Et elle se fane un peu, tout de même.
Je suis une saucisse de Toulouse, un ballon de football, une bouteille d'Orangina, un bébé truie, un coussin à fourchettes. Je fais fuir les garçons... et les renards.
L’hiver s’étire comme un invité sans manières
Je commence à trouver que moins j’y pense, moins c’est vrai.