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Isabelle Arsenault (Illustrateur)
EAN : 9782923841328
101 pages
Les Editions de La Pastèque (01/10/2012)
4.16/5   238 notes
Résumé :
Hélène est victime de harcèlement et d'intimidation à son école. Elle trouve alors refuge dans le monde de Jane Eyre, le premier roman de Charlotte Brontë...

Jane le renard et moi est un récit touchant qui présente avec justesse la méchanceté que les enfants peuvent déployer l'une envers l'autre.
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Critiques, Analyses et Avis (62) Voir plus Ajouter une critique
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Roman graphique, belles images et beaux messages concernant le harcèlement dont sont victimes les ados.

C'étaient des amies, mais aujourd'hui elles écrivent des messages haineux sur les murs de l'école. Hélène est seule, triste. Heureusement pour elle il y a la lecture, elle se laisse emporter par Jane Eyre et parfois par le soleil qui brille quand même… Et peut-être trouvera-t-elle d'autres amies...

Comme elle, je voudrais que toutes les histoires finissent bien comme Jane Eyre.

Je voudrais que tous les enfants puissent apprivoiser les renards comme le Petit Prince.

Je voudrais aussi nous soyons toutes des « Géraldine », celles qui tendent la main aux autres.

Et finalement, dans ce roman, on parle des victimes, celles qui s'en sortent, mais je ne peux pas m'empêcher de m'interroger sur les autres filles, les harceleuses. Pourquoi? Pourquoi cet acharnement à faire mal? Et est-ce qu'adulte elles en gardent une conscience coupable?

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'Jane, le renard et moi' est un album touchant, délicat et beau qui parle de souffrance, d'amour des livres et d'espoir... Il raconte l'histoire d'une petite jeune fille, Hélène, victime de harcèlement de la part de celles qui étaient il y a peu ses meilleures amies, et qui se réfugie dans la lecture de Jane Eyre pour trouver du réconfort.

Je ne sais pas à quelle tranche d'âge parmi les grands enfants ou les adolescents ce livre s'adresse, mais il a sans aucun doute ému mon coeur d'adulte pas si tendre. Par ses dessins d'abord, pleins de douceur et de subtilité, toujours beaux, alternant le noir et blanc aux moments de désespoir et la couleur quand l'espoir pointe son nez, qu'il ait les traits de Jane Eyre, d'un renard ou d'une nouvelle copine...

Par sa justesse ensuite, car il nous fait véritablement vivre l'adolescence d'Hèlène, ses difficultés à grandir et à s'intégrer, sa solitude au collège, ses complexes, ses relations avec sa famille qui sont très bonnes mais ne suffisent pas à la rendre heureuse. Cela passe notamment par une foule de petits détails très soignés et de formules qui font mouche, comme la 'grosse saucisse' qui essaie les maillots de bain ou les copines qui perdent leur nom de famille...

Challenge Petits plaisirs 9/xx
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Un dessin au crayon simple, de genre album jeunesse plutôt que dans les canons de la BD, le dessin est gris, au crayon, avec des nuances pastel, un peu palotes, à l'image de la vie d'Hélène, moquée, ostracisée à l'école. Elle n'a pas d'amies et se réfugie dans la lecture de Jane Eyre de Charlotte Brontë, dans les pages où elle nous raconte la vie de Jane Eyre, les couleurs surgissent enfin, éclatantes, comme si la vie n'était que dans les romans. Et puis une sortie scolaire va bouleverser sa vie, c'est une histoire de rencontres, une histoire touchante, sur les relations vraies, traitée avec poésie et pudeur. J'ai aimé le graphisme original et sensible, j'ai aimé ce que raconte la couleur, j'ai aimé la façon d'aborder le sujet du harcèlement, de la confiance en soi, j'ai aimé l'orientation du récit choisissant une dérive poétique pour le faire évoluer, bref... Touchant et beau...
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« Ni dans les couloirs de l'école,ni dans la cour, ni même dans les escaliers du fond, ceux qui mènent au local d'Arts plastiques et qui sentent le lait caillé.
Elles sont partout, comme leurs insultes griffonnées sur les murs.
Aujourd'hui, c'est sur la porte de la toilette du deuxième étage qu'elles ont écrit :
Hélène pèse deux cent seize !
Plus bas, elles ont rajouté,
...et sent le swing ! »
« Ne parlez plus à Hélène, elle n'a plus d'amies »
Hélène foule la neige, fend le froid, se tient chaud de quelques nouvelles lectures qui vont la mener vers d'autres chemins, bienveillants, ensoleillés, source de courage où elle puise, bois doucement.
Enfonçant son bonnet sur sa tête, Hélène fait le deuil des rires entre copines en feuilletant les magazines, des robes à volant de la Bamba qui faisait rêver Geneviève et Anne-Julie, elle porte ses nouvelles rondeurs et s'enfonce dans l'histoire de Jane Eyre.
L'oeil fatigué et le dos fourbu de sa journée devant sa Singer, la maman d'Hélène oublie son dos fourbu, oublie son oeil fatigué et prépare une robe crinoline à pois pour sa petite soit la plus belle pour aller danser.
Jane Eyre avait des robes impeccables, la coiffure bien faite, de l'amour à revendre malgré les écueils du passé. La petite qu'elle veillait dans sa condition de gouvernante ne se lassait de louer sa gentillesse, rendre grâce à son esprit. Quelle héroïne !
L'achat des maillots de bain sont une épreuve.
« Dans le maillot Monaco, je suis une saucisse Ballerine. Dans le Maillot noir, je suis une saucisse en deuil. Je suis une saucisse. Jane Eye a beau être orpheline, laide, battue, seule et abandonnée, elle n'a pas, n'a jamais été, ne sera jamais une grosse saucisse. »
Le miracle survient. Un jour, en forêt. Une chose incroyable, rousse, flamboyante de beauté, un feu-follet à moustache que Hélène a presque touché du bout des doigts. le renard lui aurait caressé les phalanges de sa langue rose et rappeuse si Suzanne Lipsky n'avait pas hurlé comme une idiote du fond de la tente des « has-been ».
Hélène perçoit une chose nouvelle, essentielle. La vie peut nous surprendre.
Arrive enfin Géraldine! Quel sacré numéro !

« Jane,le renard et moi » d'Isabelle Arsenault et Fanny Britt est ce que l'on peut appeler un roman graphique. Plus qu'une bande-dessinée, ce one-shot pourrait se suffire par le texte et offrir la même histoire, la même sensibilité touchante, nostalgique.
Les illustrations viennent enrichir l'histoire qui bien que, référencée très rétro, reste un problème très intemporel et universel. Les auteures nous livrent la petite histoire de Hélène, Hélène et ses petites rondeurs adolescentes, incommodantes, raillées de ne pas porter des robes à la dernière mode, abandonnée à la popularité par ses meilleures amies et trouvant du réconfort dans ses livres, mille autres vies bien moins douloureuses que sa réalité. Les illustrations accompagnent de grisaille chaque petite anecdotes de sa vie d'ado, essayage de maillot de bain, ses tentatives pour être belle, Hélène porte ses petits complexes et s'arme avec les idées, la rêverie, l'écriture face aux mots qui fâchent, souri des tags mal orthographiés. Il y a sans doute une justice.
Et puis, la couleur survient, le renard est en somme annonciateur de quelque chose de plus grand que le quotidien, il perce le gris de son point sauvage, beau et indomptable.
L'imprévisible se produit et la couleur s'installe. Hélène noue une amitié avec Géraldine, une forte-tête espiègle qui se fait la meilleure des copines avec les recalées de la tente Has-been.
Les rires s'engouffrent sous la toile, les couleurs explosent, les joies se libèrent et portent les rondeurs. Hélène se sent légère, gonflée d'une belle énergie qui la révèle de nouveau.
C'est chouette les amies !
Nous basculons astucieusement entre le monde virtuel de Jane Eyre et le quotidien moins fantasmé, c'est bien vu. La lecture, on le voit, n'est pas qu'un refuge, il est un pilier sur lequel Hélène s'appuie en silence et lui permet de se poser fièrement. Elle a conscience de sa valeur, bien moins reluisante et clinquante.
Une belle histoire sur les complexes et sur l'amitié, la vraie !
Une chouette BD à découvrir, vraiment.
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Jane Eyre est pauvre et triste. Elle n'a pas de parents et mène une vie misérable, mais sa grâce lui permet malgré tout d'être aimée comme elle le mérite.

Le renard est peureux et fragile. Son poil est d'un roux flamboyant, mais ce sont surtout ses yeux à la tendresse surhumaine qui le distinguent et le transforment en animal poétique.


Et moi je suis une saucisse enrubannée dans des maillots de bain trop petits, mais c'est mon imagination et le pardon que j'accorde sans concession à mes semblables qui me donneront le droit d'atteindre la grâce de Jane Eyre et du renard roux.

Isabelle Arsenault à l'illustration trace des ambiances feutrées qui transcrivent la monotonie d'une vie qui, sans être inconfortable, n'est que très rarement traversée de moments de plaisir ou de bonheur. Quelques touches de couleur, discrètement relevées à l'aquarelle, soulignent parfois le soulèvement d'une émotion qui n'ose pas se montrer envahissante. Fanny Britt ajoute à ces expressions graphiques des textes qui se lisent en murmurant, retranscriptions discrètes du monologue d'une petite fille qui peine à s'intégrer socialement parce qu'elle est trop réservée, trop complexée, certainement trop sensible. Elle se perd dans la lecture de Jane Eyre pendant que ses camarades chahutent dans le bus qui doit les conduire jusqu'en Angleterre pour le voyage scolaire de fin d'année ; elle se mire dans le regard d'un renard roux tandis qu'une petite fille surgit derrière elle à grands cris pour faire fuir l'animal. Alors que les autres semblent vouloir l'extraire de son monde imaginaire et poétique, Hélène s'y accroche et suit un chemin de maturité qui lui permettra non seulement de trouver sa place parmi les siens, mais de ne pas renier sa charmante personnalité.


Tout aussi mignon et rêveur que son personnage, l'album Jane, le renard & moi sera l'occasion de retrouver une part de son enfance, qu'on lira comme un souvenir nostalgique qui s'éteint peu à peu.
Lien : http://colimasson.over-blog...
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critiques presse (4)
BDSelection
11 juillet 2013
Jane, le renard et moi nous percute de plein fouet, ce avec une certaine douceur qui découle de la grande pudeur dont font preuve Fanny Britt et Isabelle Arsenault.
Lire la critique sur le site : BDSelection
BoDoi
12 juin 2013
Jane, le renard et moi n’est rien de moins qu’un miracle de sensibilité et de poésie.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Ricochet
29 mai 2013
Isabelle Arsenault et Fanny Britt livrent un récit intimiste, subtil et touchant.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Du9
20 mai 2013
L’univers du roman étant représenté de manière éclatante avec des aplats d’orange, de rose et de brun, on y ressent d’autant plus la lourdeur du quotidien tracé au crayon dans les tons de gris.
Lire la critique sur le site : Du9
Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Un renard. Un vrai de renard roux, minuscule, avec juste au-dessus de sa patte avant gauche, une petite tache de fourrure plus foncée. Un grain de beauté.
Il a le regard tellement doux que j’explose presque.
Le même regard dans l’œil d’un humain : je lui offre mon âme, garanti.
Commenter  J’apprécie          131
Je l'imagine vider sa cannette de fil juste avant d'avoir fini. Je l'imagine obligée de changer la cannette. Et d'enfiler pour la vingtième fois le fil dans l'aiguille de la machine. Et se dire à voix haute pour que peut-être quelqu'un l'entende même si tout le monde est couché à cette heure-là: «Je vais mourir de fatigue». Alors je regarde la nouvelle robe à crinoline toute belle rien qu'à moi toute neuve sans aucune odeur de boule à mites en prime. Et elle se fane un peu, tout de même.
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Dans le maillot Monaco, je suis une saucisse ballerine. Dans le maillot noir, je suis une saucisse en deuil. Je suis une saucisse. Jane Eyre a beau être orpheline, laide, battue, seule et abandonnée, elle n’a pas, n’a jamais été, ne sera jamais une grosse saucisse.
Commenter  J’apprécie          70
Je l’imagine penchée sur sa vieille Singer passé minuit. Après avoir fait le souper, parti le lavage, aidé mes petits frères avec les devoirs, fini un dossier pour aujourd’hui demain, étendu le lavage, fait les lunchs pour demain, envoyé la gang au lit, changé l’aiguille du tourne-disques, plié le lavage, changé le fusible du poêle (…). Passé minuit, donc. Les yeux rouges les cheveux pris dans ses bobépines dépareillées, le huitième café noir refroidi sur la laveuse (…), je l’imagine vider sa canette de fil juste avant d’avoir fini. Je l’imagine obligée de changer la canette et d’enfiler pour la vingtième fois le fil dans l’aiguille de la machine et se dire à voix haute pour que peut-être quelqu’un l’entende (…) : « Je vais mourir de fatigue ». Alors je regarde la nouvelle robe à crinoline toute belle (…) et elle se fane un peu, tout de même.
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Jane Eyre se rend compte assez vite qu'elle est amoureuse de Mr Rochester, le maître de Thornfield. Pour arrêter de l'aimer autant, elle s'oblige à faire son autoportrait, puis un portrait de Miss Ingram, une nulle qui a beaucoup d'argent et qui aimerait épouser Mr Rochester.

Celui de Miss Ingram, il est doux et rose et soyeux.
Elle, elle se dessine sans beauté, sans argent, sans relations et sans avenir. Sans la moindre indulgence. Tout en brun.
Ensuite, elle fait exprès d'étudier les deux portraits pendant toute la nuit, pour être bien certaine que les images s'impriment dans sa tête pour toujours.
Tout le monde cherche des trucs, même Jane Eyre.
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Vidéo de Fanny Britt
'Faire les sucres' (Flammarion) de Fanny Britt nous parle de quête d'authenticité à travers le personnage d'Adam Dumont, un chef cuisinier vedette qui va changer de vie suite à un accident. Il décide alors de racheter une érablière, et de "faire les sucres" pour gagner sa vie : récolter de l'eau d'érable. Un métier dur, qui va le confronter à une culture bien particulière dans la nature québécoise. Fanny Britt nous en dit plus dans cette vidéo.
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