L'amour ce n'est pas un gâteau qui diminue à mesure que tu distribues des parts.
C'est même le contraire. Plus tu aimes des gens, plus tu fabriques de l'amour.
Vous les hommes, pendant des siècles, vous vous êtes affirmés dans l'espace public. Au travail, au café, sur les estrades politiques. En vous projetant ainsi dans le monde, vers l'extérieur, vous avez fait l'économie de l'introspection. Du coup, vous avez un mal fou à parler, à exprimer vos doutes, vos peurs, vos sentiments, bref, toutes ces choses intimes qui nous fabriquent et nous agitent. p.93
Qui a dit que l’amitié est la petite sœur de l’amour ? Pourquoi pas sa sœur aînée ?
C'est quoi pour toi, pardonner ?
Accepter, je dirais. Pas oublier ni se résigner. Encore moins se culpabiliser. Bien sûr, je n'aurais pas fait le même choix à sa place. Mais il faut que j'admette que les choses ont été ainsi, qu'elles ont été voulues ainsi. Pardonner, pour moi, c'est accepter qu'elle est différente de moi sans que je me trouve nul pour autant. p.215
Les mots peuvent avoir le tranchant de la lame.
L'amour, ce n'est pas un gâteau qui diminue à mesure que tu distribues des parts. C'est même le contraire.
Tu sais, Alexandre, l'amour ce n'est pas un gâteau qui diminue à mesure que tu ditribues des parts. C'est même le contraire. Plus tu aimes de gens, plus tu fabriques de l'amour.
Rien ne lui donnait plus de joie que de partir au volant de son Rapido. Libre ! Libre de rouler, de faire étape dans une auberge aux parasols Orangina, de baguenauder sur les routes communales de France, de s'arrêter aux abords d'un chemin forestier pour faire l'amour à la conquête du moment, de pique-niquer sur la berge d'une rivière. Au volant de son Rapido, Jeannot se sentait indestructible. Son camping-car lui donnait l'assurance des grands propriétaires terriens.
Le fait d'être exclu du système n'enlève rien à l'homme que tu es.
Mais la passion finit toujours par s'estomper. Toujours. Le quotidien est une bête vorace. Elle a vite fait de déchiqueter la ferveur pour mieux la dévorer avant de la digérer tranquillement dans un ordinaire qui n'en finit plus. C'est ainsi, c'est dans sa nature. Personne n'y échappe. p.194