Confidences scandaleuses

« Confidences scandaleuses » ne révolutionne certes pas le genre, mais commence plutôt pas mal. Deux persos qui se rencontrent, discutent (!!!), se plaisent, passent un bon moment ensemble et se retrouvent à devoir faire face aux conséquences. Rien d'original, mais le tout paraît naturel et ça se lit plutôt bien, d'autant qu'à première vue, Leo se montre un peu plus respectueux et moins dominateur que la plupart des héros d'Harlequin Azur, simplement très froid.
Sauf que... passé la moitié du livre, les choses s'aggravent. A vouloir à tout prix garder ses distances, Leo en devient odieux, autoritaire, traite Emma comme de la m..., ce dont elle a d'ailleurs conscience. Les héros torturés, c'est une chose, les héros toxiques, c'en est une autre. Ça n'est plus du tout agréable à lire, la jeune femme souffre, sa patience est incompréhensible, et même si l'on a droit à l'attendu revirement à 180° sur la fin, la façon dont il est amené est sacrément bancale.
C'est vraiment dommage parce que ça partait franchement bien, et pour une fois, la grossesse n'est pas anecdotique : Emma passe des échographies, sent son bébé bouger... On découvre également sur le tard qu'il s'agit d'une romance royale, Leo étant l'héritier déchu d'une principauté méditerranéenne. Mais cet aspect, très (trop) survolé est clairement plus un élément de décor qu'une véritable intrigue secondaire. Il en va de même pour l'histoire compliquée entre Emma et sa mère, qui apporte un peu d'épaisseur... sauf que vu la gravité des faits évoqués, le traitement trop léger a du mal à passer.

Bref, il y a là de bonnes idées, mais également des couacs. Pour les fans du genre uniquement.

Une narration agréable, pimentée, au rythme soutenu du début à la fin. En revanche, je n'ai pas compris comment Emma pouvait s'attacher à un héros avec un tel caractère de chien, tête à claques presque jusqu'au bout. La fin rattrape un peu mais ça n'est pas ce que j'attends d'une lecture à l'eau de rose.