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Cuisine tatare et descendance nous entraine sur trente ans dans la vie de Rosalinda. le livre commence en ex-URSS, a la fin des années 1970, ou sa fille de 17 ans est enceinte. La survie dans un pays en proie au manque de nourriture, a la corruption n'est pas facile mais Rosalinda a plus d'un tour dans son sac.

En effet, c'est une femme a la poigne de fer, une reine de la débrouille mais aussi une femme tyrannique. Elle est fascinante en tant que personnage de roman et on prend plaisir à lire ses aventures mais on est drôlement heureux de ne pas avoir une femme comme ça dans son entourage.

J'ai adoré le ton qu'Alina Bronsky donne à son roman et je lui tire mon chapeau d'avoir mis autant de légèrement en abordant des thèmes si durs. Je suis conquise par ce premier roman que j'ai lu en 24h tant j'avais envie de connaitre le destin des trois femmes de la famille. Celui-ci me donne envie de lire d'autres romans de l'auteure mais aussi d'en découvrir plus sur la cuisine tatare.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Livre trouvé au hasard de ma déambulation dans la médiathèque de mon quartier...
Couverture attrayante, nom de l'auteur à consonance slave, le terme "cuisine" (je suis gourmande) et "descendance" (je suis une adepte des livres traitant des relations familiales)... Il n'en fallait pas plus pour que je tente la lecture!
Bien m'en a pris, ce fut un régal littéraire !
Une écriture absolument délicieuse, à déguster au second degré, à savourer entre les lignes ! Une narratrice piquante, acide, succulente de mauvaise foi, pimentée d'un égoïsme hors-pair, assaisonnée d'une inventivité sans limites, le tout nappé d'une pincée d'informations aussi intéressantes que colorées sur la vie sous le joug soviétique.
Bref, le genre de lecture dont je reprendrais une bouchée avec un plaisir de gourmet !
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Rosalinda est tatare et orpheline et son éducation dans un orphelinat russe en a fait un pur produit soviétique peu enclin à la sentimentalité.
Rosalinda est belle, débrouillarde, travailleuse, rusée et très autoritaire : elle régente sans état d'âme la vie de son mari, de sa fille mal aimée et de sa petite fille adorée. La vie est rude en URSS, les privations y sont légions et la vie dans un appartement collectif n'est pas facile tous les jours, mais Rosalinda déploie une énergie formidable qui lui permet de résister plutôt bien à une existence terne et difficile, et même d'enjoliver sa vie quotidienne. Lorsque sa fille « tombe » enceinte des oeuvres d'un inconnu, Rosalinda ne perd pas le nord et prend les choses en main avec son pragmatisme coutumier, et de la même façon, lorsqu'elle considèrera que la vie en Russie n'offre aucun avenir à sa petite-fille, elle mettra tout en oeuvre pour réussir à émigrer en Allemagne. Car Rosalinda ne se laisse jamais abattre et croit de toutes ses forces en un avenir radieux qui justifie les moyens… Ce qu'elle ne comprend pas, en revanche, c'est qu'on puisse avoir des aspirations différentes des siennes !
Dans ce savoureux portrait de femme russe, Alina Bronsky esquisse avec humour et beaucoup de dérision la réalité de la vie en Russie soviétique dans les années 80. Mais aussi, avec pudeur , la difficulté de vivre dans un système peu propice à l'épanouissement et à l'expression des sentiments, un système où le matérialisme prime par nécessité sur tout le reste… Drôle et triste à la fois, mordant et douloureux, c'est aussi l'histoire d'un peuple un peu déboussolé par des années de privations et d'oppression. Touchant et réjouissant à la fois !
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Portrait d'une grand-mère tatare pour le moins atypique, genre "pète-sec" ; caractère très affirmé, franc-parler, idées bien arrêtées , maniant davantage la baguette que les pincettes, voulant régenter tout son petit monde, en particulier sa fille, indolente, incompétente, une parfaite incapable à ses yeux, et sa petite-fille sur laquelle elle fonde tous ses espoirs.
Roman à l'humour piquant, voire irritant, agaçant !
Cuisine exotique piquante, à goûter et à apprécier….ou pas, selon la sensibilité de ses "papilles linguistiques" !
Je n'ai point craint, mais ne m'en suis pas pour autant léchée les babines !
Toutefois, la fin de l'histoire, où un malheureux événement vient ébranler et humaniser cette grand-mère et mère "paille de fer", avec quelques petites pointes de tendresse, vient contrebalancer un jugement peut-être un peu sévère.
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Cette femme est dingue ! Et dangereuse ! Une mère/belle-mère de cauchemar ! Je veux parler de la narratrice, Rosalinda, odieuse avec ses proches, impitoyable, de mauvaise foi, persuadée d'avoir toujours raison, égocentrée, se mêlant de tout ce qui ne la concerne pas, calculatrice, etc.
Elle est prête à tout :
1/ pour garder sa petite-fille
2/ pour une vie meilleure, en l'occurrence échapper à la dégradation des conditions de vie dans l'URSS des années 1980.

Une lecture extrêmement agréable, on prend vite les divagations de Rosalinda avec humour. C'est méchant, grinçant, outré, mais drôle... J'ai commencé cependant à sourire jaune sur le dernier tiers, où l'inconscience, l'aveuglement de la garce vont vraiment trop loin... Puis une douceur s'installe, on s'attache enfin à la - désormais vieille - femme lorsqu'elle devient humaine, vulnérable.

Un joli récit qui aura en plus eu le mérite de m'apprendre qui sont les Tatars (ancien peuple turc qui, au XIe siècle, nomadisait entre la partie orientale de la Mongolie et l'actuel Kazakhstan - source : Wikipedia).
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Excellente pioche que ce roman d'Alina Bronsky qui m'aura fait alterner gloussements de dinde et rictus de hyène hilare !

C'est qu'il met en scène une femme au tempérament hors du commun, que je ne pourrais mieux décrire qu'en la qualifiant de "sacré personnage" ! Cette femme, c'est Rosa, la narratrice, à la détermination implacable, qui ne doute de rien, et à qui rien ne résiste, pas même l'apprentissage du vélo, de la conduite, du ski, et de la natation, à l'âge de la retraite. C'est une femme réellement épatante et franchement amusante. Son gros défaut (qui participe d'ailleurs à la rendre drôlissime), est de vouloir régir la vie de son entourage selon ses principes et ce qu'elle estime le mieux pour eux.

L'histoire commence à la fin des années 70 en Russie, alors que Sulfia, la fille de Rosa, annonce être enceinte de la future Aminat.
Que de tracas pour Rosa dont le souci est de caser sa fille à tout prix et donner la meilleure éducation à sa petite-fille après l'échec manifeste de celui de Sulfia qu'elle n'hésite pas à estimer laide et imbécile (rien à voir avec elle, sa mère !). Une fille dont le souci est simplement de vivre au quotidien et de faire son métier d'infirmière au mieux. Une petite-fille à l'enfance tiraillée, ballottée entre les désirs de chacun, qui ne demande qu'à vivre sa vie.
L'humour de l'auteure est absolument irrésistible à travers ce personnage qui ne se rend pas compte qu'il étouffe son entourage.

Sous cette apparence de dérision et de cocasserie, se dessine cependant, à travers ces trois femmes et leur entourage, une image plus sérieuse et poignante de la Russie sur ces 30 dernières années, notamment au sein de la communauté tatare qui a ses particularités. L'histoire de ces femmes nous amènera aussi en Allemagne au travers de scènes non moins truculentes et émouvantes.

J'ai vraiment apprécié le personnage de Rosa, sa débrouillardise, son culot, sa dignité en toutes circonstances. Je l'ai trouvée attachante, et particulièrement touchante sur la fin, alors que des événements tragiques la conduisent à changer sa façon de voir les choses à son insu.

L'auteure est vraiment talentueuse dans sa façon de narrer les événements, le développement de son récit, sa façon de dépeindre le portrait psychologique des personnages, et cette évolution fluide des personnages et des événements. J'ai adoré l'humour constant qu'elle parvient à distiller tout le long, avec beaucoup de finesse.
Les chapitres sont courts et se dévorent littéralement, ce qui rend cette lecture encore plus savoureuse.
Lien : http://lecture-sans-frontier..
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Quand on s'appelle Rosalinda dans l'URSS des années 1980, on doit apprendre à sa fille unique "dès son plus jeune âge à pleurer sans devenir laide et à sourire sans trop promettre", et à maîtriser ses émotions : "si tu as peur, personne ne doit s'en apercevoir. Si tu doutes, personne ne doit s'en apercevoir. Si tu es amoureuse, surtout ne le montre pas ! Et si tu hais quelqu'un, alors souris lui le plus gentiment possible."
Tout un programme d'éducation !
Dans ce livre, on y parle de cuisine bien sûr, comme porte de sortie mais on découvre aussi le dernier restaurant à la mode de Moscou, celui où l'on fait des heures de queue pour y entrer.... et on y mange "des bâtonnets de pommes de terre légers et croustillants, de la viande glissée dans un petit pain incroyablement tendre et des chaussons chauds fourrés à la pomme et à la myrtille. Tout était soigneusement emballé dans du papier et placé dans de petites boîtes en carton." Vous devinez de quoi il s'agit ?
C'est une drôle d'histoire qui au travers de la vie de trois femmes nous montre le vécu d'une famille russe qui voit sa vie basculer quand un changement important des valeurs bouscule ce qu'on a connu toute sa vie.
La solution peut être l'expatriement pour s'en sortir et sortir ceux que l'on aime du marécage dans lequel sont plongées les familles soviétiques.
Un livre atypique dans lequel on ne s'ennuie jamais. Suivre Rosalinda et son inépuisable énergie dans sa vie tumultueuse avec toujours une éternelle confiance en elle, découvrir sa vision du monde d'hier et son évolution ... au travers des départs vers des pays miraculeux comme a pu l'être Israël, à un moment donné pour les soviétiques voulant se sortir de l'impasse dans laquelle ils se trouvaient ... au travers des départs vers un pays de l'autre côté du mur avant que l'URSS ne sombre entraînant avec elle les illusions d'égalite et de fraternité sans évoquer l'illusion de la liberté !

Si vous vous posez comme moi la question, Kombucha ?
Thé fermenté à l'aide d'une symbiose de bactérie et de levure.
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Alina BRONSKY raconte dans un style agréable,vivant,ironique et avec humour le comportement de ROSALINDA une grand mère Russe et en plus Tatare très autoritaire, comme au bon vieux temps qui veut régenter, sans état d' âme mais avec une détermination à toute épreuve, tout le monde.
Malgré tout cette jolie grand mère garde, caché au fond de sa belle tête sévère , une âme slave débordante d' Amour et quelquefois comique lorsque elle affirme entre autre que " l'indulgence d'une épouse modèle comme elle est le ciment des ménages "

Un bon livre
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URSS, 1980. le monde vu par l'impitoyable Rosalinda, Tatie Danielle de l'Est.

Mieux ne vaut pas, en effet, être dans le viseur de Rosalinda. Regard acéré, vision étriquée et très personnelle des évènements, le principal personnage de ce roman doux amer est haut en couleurs.

Souvent méprisable, profondément égoïste, absolument persuadée qu'elle agit pour le bien des autres et de la nation, Rosalinda est une arme à destruction massive. Parfois attachante lorsqu'elle fait preuve de résilience et de débrouillardise, le plus souvent agaçante par son narcissisme exacerbé.

Alina Bonsky donne la parole à des femmes oubliées et aborde avec finesse la tragédie de la loyauté que l'on pense devoir à sa famille. Si j'ai trouvé la première partie pleine d'allant, la seconde, malheureusement, se délite et traîne en longueur.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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Rosalinda en deviendrait presqu'attachante tant elle est caricaturalement détestable
D'ailleurs, étonnamment, ce côté très caricatural de la plupart des personnages (tous .. en fait ...) ne m'a pas empêché d'apprécier ce roman.
(contrairement à la caricature caricaturale du Fakir imbécile coincé dans son placard suédois qui m'a prodigieusement agacée. Cette caricature-ci doit être plus subtile...)
Un peu de longueur sur la fin, par ailleurs décevante mais globalement malgré tout une belle découverte

(j'ai fait un pari ... citer caricature en moyenne une fois par phrase ...)
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