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Citations sur Poèmes : 1836-1846 (17)

À quoi bon demander la date, le climat ?
L'humanité qui vivait là, c'était la nôtre.
Adoratrice du Pouvoir dès l'origine
Et baiseuse de pieds du Crime triomphant,
Écraseuse de l'infortune sans défense,
Méprisant la Justice et vénérant le Tort :
Que celle-là soit faible, celui-ci est fort.

À quoi bon demander la date, le climat ? [extrait]
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Dans la nuit des donjons je ne puis pas chanter;
Dans l'étau de la peine il est dur de sourire:
Quel oiseau prendrait son essor l'aile brisée ?
Quel cœur ensanglanté pourrait se réjouir?
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Silencieuse est la maison - tous sont plongés dans le sommeil ;
Un seul regarde, solitaire, au-delà des neiges profondes,
Guettant des yeux chaque nuage, frémissant à chaque rafale
Qui soulève de fols tourbillons et ploie les arbres gémissants.
Joyeux est l'être rougeoyant, doux sous les pas le sol natté ;
Nul glacial courant d'air ne vient se glisser par l'huis ou la vitre
La petite lampe brûle droit, elle rayonne au loin avec force ;
Je l'apprête bien pour qu'elle soit l'étoile qui guidera l'Errante.
Fronce le sourcil, hautain seigneur ; et toi, gronde, dame en colère ;
Apostez vos espions serviles ; menacez-moi d'ignominie :
Seigneur ni dame ne sauront, ni leurs créatures aux aguets,
Quel ange parcourt nuitamment ce désert de neige hivernale.

Silencieuse est la maison - tous sont plongés dans le sommeil [extrait]
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"Personne n'a regret de te voir t'en aller,
Nulle voix ne sanglote 'Adieu !'
Où tant souffrit ton cœur, comment peux-tu toujours
Avoir le désir de rester ?"

Le soir passe d'un train rapide [extrait]
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La peine dont fut oppressé ce cœur en vie
Fut bien plus lourde que la terre ne peut l'être ;
Et comment redouter le repos éternel
Quand le labeur n'eut pour salaire qu'agonie ?

Au bois du château [extrait]
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Qu'il me souvienne seulement
D'une moitié de la souffrance
Que j'ai vue, apprise, soufferte,
Et le Ciel même ne saurait,
Si pur et bienheureux soit-il,
Donner quiétude à mon âme.

Autour de moi des tombes grises [extrait]
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D'où vient ma haine pour ce vert vallon secret
Enfoui au creux des landes et des monts sauvages ?
C'est un site que je n'aurais que trop aimé
Si seulement je l'avais vu dans mon jeune âge.

Des os blanchissent là dans l'ardeur de l'été
Mais telle n'est pas la raison, nul ne peut dire
Non, personne - un seul excepté - ne peut trahir
D'où vient ma haine pour ce vert vallon secret.

D'où vient ma haine pour ce vert vallon secret ? [extrait]
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Alors, oh ! de m'en retourner à l'oreiller
Pour rappeler la Nuit, pour voir
Vos mondes de lumière auguste palpiter
Encore, avec mon cœur et moi !

Mais c'était sans espoir - car l'oreiller brillait,
Car brillaient le plancher, le toit,
Car les oiseaux chantaient à tue-tête au bocage,
Car un vent neuf secouait la porte.

Ah ! pourquoi, parce l'éblouissant soleil [extrait]
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Il y avait dans son visage quelque chose
- Qu'était-ce ? Ils ne savaient pas comment le définir -
Et quelque chose aussi dans le ton de sa voix
Qui faisait leur sang se glacer comme la pierre.
Les longues boucles de ses cheveux noirs tombaient
Sur une joue d'une beauté cadavérique.

Alors le chien de la maison réétendit [extrait]
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Je croirai qu’il n’est pas un seul monde là-haut…



Je croirai qu’il n’est pas un seul monde là-haut,
Aussi loin que ma vue se porte avec effort,
Où jamais la Sagesse ait pu railler l’Amour
Et la Vertu ramper aux pieds de l’Infamie ;

Oh, sous les coups du Sort se tordant de souffrance,
Le malheureux couvert de plaies ait dû sourire
Pour déjouer la haine par sa patience
Alors qu’en lui, sans cesse, se cabrait son cœur ;

Où le Plaisir fatalement conduise au mal,
Où la Raison s’épuise en vain à mettre en garde,
Où la Candeur soit faible et la Trahison forte,
Et la Joie le plus court chemin de la Douleur.

Où la Paix soit l’engourdissement de la Peine,
L’Espoir un fantôme de l’âme,
La Vie, un labeur vide qui ne dure point,
Et la Mort, sur eux tous, un Tyran souverain !

                                    13 Avril 1843


/Traduit de l’anglais par Pierre Leyris,
Emily Bronte : Poèmes (1836 – 1846)
Editions Gallimard, 1963
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