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Greenloop est une micro communauté écolo MAIS hyper connectée de privilégiés.
Tout pourrait aller pour le mieux pour ces bobos à la sauce américaine, si une éruption volcanique ne les coupait pas du monde et de leur approvisionnement.
Comble de malchance, le légendaire Bigfoot révèle la réalité hostile de son existence.

J'avais déja bien apprécié World war Z du même auteur, je retrouve ici ce qui m'avait plu dans ce roman ; Brooks ne se contente pas de nous livrer un récit horrifique basique, il y intègre une vision critique de notre société.

L'effondrement d'une société ultra-connectée ici représentée par cette mini société est très bien dépeint.

Les écolos citadins transplantés dans une nature idéalisée doivent apprendre à leurs dépens que la véritable nature sauvage est impitoyable.

Ajoutons que les hommes soja déconstruits de la communauté sont largement dépassés quand ils doivent (re)devenir des combattants.

Le personnage fort du groupe sera donc une femme, qui prendra en main la défense du groupe.

En bref, un roman fort bien mené, agréable à lire et plus profond qu'il n'y parait...
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Parfois je rêve de vivre dans les bois, dans une petite communauté pacifique fermée au monde extérieur, avec ma famille et mes amis, chacun doté d'une expérience qui pourrait aider l'autre. Vivre de ses récoltes, de baies et de champignons. Regarder le soleil se lever à travers les arbres, écouter le chant des oiseaux, caresser les fleurs et puis je me rappelle que j'ai peur des araignées et que les araignées dans la forêt elles sont grosses comme ma main.
Et je me rappelle aussi que si je croise la route de charmants petits renards et de mignons petits lapins, c'est la survie perpétuel qui règne dans cette belle nature.
Et puis je ne sais même pas cultiver.
Ni chasser.
Je ne sais pas reconnaître un champignon comestible.
Je serais incapable de m'en sortir sans un drone qui viendrait m'apporter ma bouffe comme les habitants de cette petite communauté près de Seattle dont parle ce roman. Et si pour l'instant, nous sommes en haut de la chaîne alimentaire, moi qui ais peur d'une araignée, imaginez si je me retrouvais devant un prédateur, qui a faim, très faim et qui en plus a une famille à nourrir...

BIENVENUE A GREENLOOP !! Une magnifique communauté coupée du monde à cause d'un volcan !! Vous vous inquiéterez d'abord pour vos maigres rations de nourriture, puis vous aurez peur du froid de l'hiver et enfin, vous servirez peut-être de casse-croûte à un groupe de primates légendaires...
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Quatorze ans plus tôt, Max Brooks publie son premier roman (même s'il avait déjà publié un guide de survie à la fois drôle et ingénieux auparavant) : World War Z.
Véritable chef d'oeuvre du genre, le livre connaîtra par la suites les honneurs d'une adaptation filmique complètement loupée avec Brad Pitt dans le rôle principal pour un long-métrage d'action hollywoodien totalement à côté de la plaque.
Depuis, Max Brooks s'était fait discret si l'on excepte la publication en 2014 d'un (excellent) comic book sur les Harlem Hellfighters.
C'est en 2019 que l'américain annonce la sortie d'un nouveau roman avec Devolution : A Firsthand Account of the Rainier Sasquatch Massacre.
Oubliez les zombies, place aux Sasquatchs ou, Bigfoot, pour les intimes.

Welcome to Greenloop
Certainement le mythe nord-américain le plus fameux, le Big Foot est aussi devenu, au fil des ans, un monstre kitsch à souhait et adapté à toutes les sauces.
Avec Devolution, Max Brooks tente de réitérer l'exploit de World War Z : faire du neuf avec de l'ultra-cliché. Si son histoire d'apocalypse zombie utilisait un récit qui tenait plus du fix-up de nouvelles que du véritable roman, Devolution change (un peu) son fusil d'épaule et joue la carte de la found-letter pour explorer le mythe à la sauce survival/thriller.
C'est donc par l'entrelacement de deux récits que se construit le roman : celui du journal « retrouvé » de Kate Holland, l'une des survivantes du massacre de Greenloop, et celui de l'auteur lui-même qui enquête sur ledit massacre en interviewant Frank McCray (le frère de Kate) et la ranger Josephine Schell (qui enquête elle aussi sur la catastrophe de façon plus officielle) tout en glissant d'autres documents utiles (comme des interviews des habitants de Greenloop d'avant le drame ou des extraits de livres divers autour du Big Foot).
L'action se situe non loin de Seattle dans l'État de Washington où une communauté de quelques riches individus ont décidé d'expérimenter une nouvelle expérience de vie plus proche de la nature mais sans renoncer à la technologie moderne pour autant. Grâce à Tony Durant et à sa femme, une dizaine de personne s'installent donc à Greenloop.
Kate Holland et son mari débarque là-bas à la demande de son frère, Frank, qui n'a plus la possibilité d'y rester et qui entrevoit là un moyen pour aider sa soeur atteinte de TOCs (et d'un gros manque de confiance en elle). C'est aussi un moyen d'aider le couple tant Dan, le mari de Kate, semble de plus en plus apathique du fait de son sentiment d'inutilité devant son statut peu enviable d'entrepreneur-loser.
Surprise, avant d'être le récit d'un survival brutal et terrifiant, Devolution s'attarde d'abord sur cette petite communauté d'écolo-new age qui souhaite se rapprocher de la nature mais sans sacrifier le confort moderne pour autant (à coup de maisons intelligentes, de technologies propres et autres drones).
La plupart — Vincent et sa femme Bobbi, Effie et sa femme Carmen ainsi que leur fille adoptive Palomino, Alex Reinhart l'anthropologue idéaliste fin connaisseur du philosophe Rousseau et bien sûr le couple de bobos superficiels par excellence Yvette et Tony — n'ont en réalité qu'une très vague idée de ce qu'est la Nature, la vraie. du moins, pas une fois sortie des films et des documentaires TV qui pullulent aujourd'hui.
Reste Mostar, vieille artiste et sculptrice de verre… qui semble avoir un lourd passé l'empêchant de tomber dans la béate et naïve admiration dont font preuve les autres devant ce qui gronde au dehors.
Ce qui gronde au dehors d'ailleurs, c'est le Mont Rainier, un volcan qui choisit de s'éveiller brutalement au grand dam des petites villes autour…et de Greenloop, naturellement !
Le décor est planté, la tragédie en deux actes peut commencer.

Retour au réel
Avec l'éruption du volcan et l'isolement de Greenloop, les choses changent rapidement. La communauté si confiante se transforme soudain en une prison où l'on craint demain. Max Brooks utilise encore une fois le prisme de la fiction pour un message social et anthropologique.
Nous ne sommes pas prêts.
Dans un monde où tout s'obtient en un claquement de doigt (ou un clic de souris), rien n'est prévu sur le long terme (et ce qui explique aussi l'incapacité actuelle de lutter contre le réchauffement climatique). Insuffisance des stocks, confiance aveugle en un filet de sécurité qui s'est effiloché depuis longtemps, la société actuelle n'arrive pas à comprendre que sa capacité à vivre dans l'hyper-présent sera la véritable raison de son déclin futur.
Mostar est la seule à se souvenir (du fait d'un tragique passé) que tout peut changer du tout au tout en quelques heures et devient ainsi le seul rappel pour Kate que l'inertie sera fatale aux habitants de Greenloop.
Mostar serait-elle la métaphore de la mémoire collective humaine ? Peut-être.
Mais c'est surtout l'occasion pour Max Brooks de montrer que l'adaptation est encore possible et que l'homme n'évolue jamais autant que lorsqu'il est confronté au pire. du moins quand il accepte ENFIN de voir le pire.
La catastrophe agit comme un catalyseur de ce qui se cache au plus profond de chacun et personne, au final, n'est réellement ce qu'il semble être dans une société moderne qui a inversé les rôles.
Devolution aurait pu se contenter de cette formule catastrophe pour illustrer son propos mais Max Brooks avait une autre idée en tête, une idée plus extrême et plus roublarde pour secouer durablement le lecteur.
Passons donc au second acte.

Darwin en action
Après l'éruption et la redistribution sociale des cartes parmi les personnages pris au piège à Greenloop, Max Brooks réoriente son récit vers l'horreur en faisant entrer en scène un super-prédateur : le Sasquatch.
Sorte de singe-géant ayant évolué parallèlement (ou aux dépends…c'est selon) de l'homme, le Sasquatch s'affirme rapidement comme un danger bien plus redoutable que la famine ou les pumas des environs.
En mixant les interviews de spécialistes et les sources pourtant bien connues sur les rumeurs entourant Bigfoot avec les entrées de journaux de Kate, l'auteur américain passe la seconde et ne s'arrête plus.
Petit à petit la tension monte entre humains et créatures, et ce qui semble appartenir aux légendes devient une réalité aussi impitoyable que sanglante.
Poussant sa réflexion première dans ses retranchements, Max Brooks illustre la naïveté d'une société qui pense la Nature bienveillante et formidable. Alors que la Nature…c'est juste la Nature avec tout le côté impitoyable qui va avec.
Rapidement, Kate et les autres doivent choisir entre s'adapter ou mourir, une illustration parfaite de la sélection naturelle selon Darwin. Sauf qu'ici, ce qui condamne les hommes, c'est justement leur statut supérieur et leur technologie. Il faut donc réapprendre à « dévoluer » pour avoir la moindre chance. le confort moderne nous a ôté le privilège de super-prédateur de nos ancêtres et il est temps pour Kate, Dan, Effie et tous les autres de retrouver leurs rage primale.
Transformé en survival intense et émouvant, Devolution achève sa transformation en page-turner pour un crescendo d'action et de suspense qui se termine comme la légende du Big Foot elle-même : perdu au milieu de la forêt.

Max Brooks a encore frappé.
Après avoir dépoussiéré le zombie, l'américain sort le Sasquatch du placard pour un récit impressionnant et sous-tendu par une réflexion sociale et anthropologique scotchante. Jubilatoire, flippant et parfaitement addictif. Une immense réussite.
Lien : https://justaword.fr/devolut..
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Max Brooks aime s'approprier des thématiques usitées jusqu'à l'outrance, en arrivant à les dépoussiérer de manière étonnante. Il l'avait fait avec les zombies (World War Z, adapté au cinéma avec Brad Pitt), le voilà qui s'attaque au mythe du Bigfoot. Cette créature est très ancrée dans l'imaginaire nord américain, même si on retrouve son pendant un peu partout dans le monde (le Yéti au Népal par exemple).

Sincèrement, je ne pensais pas un jour lire un roman autour de cet hominidé chimérique, qu'on retrouve davantage dans les séries Z. Et pourtant, je ressors emballé du roman de l'auteur américain. Épaté par sa manière de redonner vie à un thème éculé, avec intelligence et un formidable talent.

Il faut dire que le choix du Sasquatch (son nom amérindien) sert surtout à une analyse aussi pertinente que ludique de notre société moderne. le roman se compose d'extraits du journal intime d'une des protagonistes disparus, entrecoupés d'interviews et de textes officiels concernant l'affaire et le mythe du Bigfoot.

Cette manière de raconter rend immédiatement la lecture addictive, avant et après le point de bascule.

L'action se déroule autour d'une communauté écolo high-tech, créée par de riches bobos californiens qui souhaitent subitement se rapprocher de la nature, tout en gardant tout le confort (ils se font livrer en drones…).

Ces femmes et hommes, Brooks les décrit à la limite de la caricature pour mieux appuyer là où ça fait mal.

Cette nouvelle tendance à croire qu'on peut revenir au « naturel » tout en continuant à profiter des bienfaits modernes est une utopie, pour ne pas dire une illusion. La nature ne nous attend pas, elle est telle qu'elle est, et ne va en rien s'adapter à l'humanité.

Cette première partie est formidable de clairvoyance et en dit autant sur notre société, en quelques pages et entre les lignes, que nombre de romans plus « sérieux ».

Les relations sociales sont poussées à leurs limites au moment où se déroule un événement qui va chambouler toutes les règles mises en place : une éruption volcanique.

Le roman se transforme ensuite en un étonnant récit survivaliste, violent, jusqu'au-boutiste. C'est face à la pire adversité et aux pires moments de tension que le vrai caractère de chacun se révèle. L'homme moderne est-il encore capable de s'adapter ? La question de fond est la possible résilience.

L'auteur joue ensuite avec les codes des films d'horreur, mais toujours en élevant son traitement, toujours en mettant les personnages et leur adaptabilité au centre du jeu.

Dévolution est un thriller fantastique habile, clairvoyant tout autant que ludique. Max Brooks est malin comme un singe, et arrive à faire du neuf avec ce qui paraissait n'être qu'un cliché.

Et on plonge à fond dans cette cinglante démonstration de ce qu'a perdu l'homme, et de sa naïveté face à la nature. le tout sans jamais oublier la bonne et vraie dose d'émotions. Étonnant roman, le (grand) pied !
Lien : https://gruznamur.com/2021/0..
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Très belle analyse, finalement - peut-être même plutôt un commentaire - du monde actuel dans son utilisation quotidienne d'un confort à outrance, face à la réalité pure et dure quand elle se retourne contre vous et vous confronte à une nature hostile mais nécessaire.
Loin des zombies de son premier roman, l'horreur est ici quasi pédagogique mais, ne vous laissez pas avoir, tout aussi terrifiante et implacable en ce qu'elle a de définitif. Un livre de survie, somme toute, mais avec la patte (haha) de Max Brooks ; il y a, comme souvent chez lui, beaucoup plus de choses entre ces lignes qu'une saga de milliers de pages.
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Bah voilà ! C'est ça que je voulais en lisant les romans concourants pour le #prixdeslecteurs2022 de livre de poche imaginaire.

C'est un huis clos entre couples bobo rêvant d'écologie et de vie reculée dans la nature. le tout en créant une petite communauté : Greenloop. Chaque maison high-tech donne sur une maison "centrale". Rien n'est tourné vers l'extérieur. Je dois avouer que j'ai du mal avec ces nouveaux "écolos", c'est comme les "faux riches qui se la pètent"...

On suit d'abord Kate via son journal intime. Elle se cherche perpétuellement, elle est limite dépressive et se laisse parfois pas mal marcher sur les pieds. Mais la tendance va s'inverser au fil du récit. Je l'adore.

Les tensions vont s'épaissir et donner une ambiance sombre, surtout quand les animaux assoiffés de chair humaine commencent à s'agiter derrière les arbres et les buissons entourant la communauté. Les bêtes ne sont pas toujours les plus cruelles...

À côté de ça, nous avons de multiples interviews avec une ranger des parcs nationaux ainsi qu'une personne de la famille des habitants de Greenloop. Ces passages sont moins captivant à mon goût.
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Roman épistolaire, ce dernier ouvrage de Max Brooks est bien construit. Entre les extraits du journal du personnage principal et les différents témoignages d'autres personnes, l'auteur a réussi son pari : on a vraiment l'impression qu'il s'agit d'un ouvrage documentaire.
Sur le fond, il s'agit toutefois d'un récit de survie / horreur assez classique. Les personnages sont assez caricaturaux.
Le livre se lit très vite et est plaisant, sans être un chef d'oeuvre du genre.
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Un roman un peu inégal. Après un début croustillant nous rappelant comme une utopie technologique pourtant de plus en plus palpable semble être vouée à l'échec avant meme de débuter, une seconde partie laissant large place à ce qui nous est annoncé dès le début du roman, à savoir les attaques de sasquash, nous laisse un peu sur notre faim parce qu'elle met de côté l'aspect croustillant et critique du départ. Les échos humains/primates sont évidemment intéressant, voir comme chacun des groupes cherche à s'adapter pour dompter ou défendre un territoire, mais l'horreur tend à simplifier les personnalités de chacun et on regrette d'avoir des détails sur les lances quand des éléments sur les tréfonds des protagonistes auraient été attendus. Malgré tout un excellent roman qui devrait vous occuper une nuit et vous faire rêver de pierres, de crocs, d'oeufs pourris et de vegeta.
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Bienvenue à Greenloop, une petite communauté d'écolo-bobo friqués qui rêvent de ''retour à la nature'' sans rien connaître de la nature ! Entre les vegans, les amateurs de yoga, les intolérants au gluten et autres adeptes du lait de soja, Max Brooks balaye large et n'épargne absolument pas cette nouvelle tendance de richards soit-disant amoureux de la nature mais qui n'hésitent pas à squatter un bout de forêt en se faisant ravitailler quotidiennement par des drones et autres camionnettes électriques ! Suite à l'éruption d'un volcan proche, la petite communauté se retrouve coupée du reste du monde et doit se débrouiller seule. Et si en plus, les voisins Bigfoot s'invitent à l'improviste, il va falloir préparer un bon repas !

Rien qu'en lisant le synopsis, je savais déjà que ''Dévolution'' serait une bonne grosse satire se moquant des écolos-bobos, ceux-là mêmes qui rêvent de vivre à la campagne mais ne supportent ni le chant du coq, ni l'odeur des vaches, et se retrouvent en PLS en se rendant compte qu'il n'y a pas de Starbucks au milieu des champs ! Parce que oui, j'habite à la campagne, j'ai plusieurs agriculteurs dans ma famille, et ça me fait toujours rire ces urbains (j'ai pas dit ''parisiens'', vous noterez) qui sont persuadés que les animaux sont tous mignons et gentils, et que la nature est aussi douce qu'une bouteille d'adoucissant (mais y'a écrit ''lavande'' dessus, alors c'est naturel voyons !). Ici, les personnages sont franchement caricaturaux, ils vivent enfermés dans des bulles de verre qui donnent l'illusion de la nature, mais d'une nature qu'ils ne côtoient jamais. Autant dire qu'en cas de pépin, il paraît évident qu'ils ne sauront pas du tout se débrouiller seuls pour survivre, et le pépin est un gentil volcan qui entre en éruption (oui la nature c'est gentil qu'on vous dit) ! Partant de là, il n'y a que Mostar qui tiennent la communauté à bout de bras, parce que les autres ne réfléchissent franchement pas.

Et l'arrivée de la famille Bigfoot, c'est juste la cerise sur le gâteau ! A ce moment-là, l'histoire prend un tour plus inquiétant, les écolos semblent enfin se rendre compte qu'on ne peut résolument pas demander à un prédateur carnivore de devenir vegan (enfin si, on peut, mais au risque de se retrouver dans son assette si le prédateur en question est un peu chafouin), et ils se retrouvent obligés d'agir.

Au-delà de l'histoire en elle-même, le propos de Max Brooks se dessine de lui-même, et il n'est pas compliqué de comprendre ce qu'il dénonce. La forme du bouquin, qui est présenté façon ''Blair Witch'', comme s'il s'agissait d'un livre écrit par un journaliste qui a compilé le journal intime de Kate, des interviews d'une garde-forestier et du frère de Kate, des extraits de bouquins sur le Bigfoot et les singes, est franchement sympa. J'ai dévoré le bouquin en deux jours, l'ambiance s'alourdit progressivement, l'angoisse est bien gérée, on a envie d'avancer !

Un très bon bouquin donc, je recommande !
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Un cran en deçà de World War Z mais la recette est bonne.

Roman distrayant et prenant qui se lit très facilement.

Cela aurait mérité toutefois quelques chapitres supplémentaires ou une suite.
L'intrigue s'enchaine très vite et met à mal à mon sens la crédibilité de certains personnages notamment le personnage principal.

Cependant, le format journal est efficace et le survival horror toujours sympa à savourer.

Je tiens particulièrement à saluer le cynisme de l'auteur quant à ces charlatans surfant sur la bouillie infâme de l'ensemble des pratiques / croyances "new age" : reconnexion avec la nature, chamanisme, véganisme à la sauce énergétique chinoise, pouvoir des cristaux, spiritualité/ voyage de l'âme, reconnexion avec les vies antérieures etc...

On ne les dénonce pas assez et ce fléau en plus d'être un courant sectaire bien réel qui vient parasiter les villes et villages (et le monde professionnel!), est un véritable danger pour la santé mentale et financière de personnes crédules ou / et malheureuses.

Pas le roman de l'année donc mais on a aimé.

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