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Max Brooks s'est fait connaitre avec le best-seller WORLD WAR Z. Il nous revient dix ans plus tard avec un nouveau livre qui laisse, il faut l'avouer, une impression mitigée. le début est amusant : des bobos très riches mais aussi très « éveillés » s'en vont vivre dans une communauté près de Seattle, Greenloop. Dans cette version moderne des réunions de hippies, les privilégiés peuvent vivre en communion ave la Nature tout en gardant accès à tous les avantages de la technologie : livraison par drone, maisons connectées, etc. Miam le bon quinoa ! Tout irait pour le mieux si le Mont Rainier, un volcan jusque là endormi ne décidait soudainement de se réveiller. Et voici Greenloop coupé du monde. Pas de réserve de nourriture, pas de distraction (les bouquins sont sur le cloud tout comme la musique et les films du coup lorsqu'Internet rend l'âme c'est la cata),…bref il faut s'organiser, se rationner, apprendre à découper du lapin même si on est végétarien, planter dans le potager, etc. Car nous sommes au début de l'automne et il faut passer l'hiver. Cette partie est amusante et Max Brooks s'en donne à coeur joie à l'encontre de nos bobos d'abord si heureux de rentrer en communion avec la nature et puis complètement dépassé par un environnement qui ne leur offre aucun cadeau. le bouquin adopte en outre une construction éclatée et originale : extraits de journaux intimes, interview avec un ranger, extrait de livres, etc. Dans la seconde moitié, un prédateur inattendu surgi : le Sasquatch ou Bigfoot, légendaire singe anthropoïde des Etats-Unis. Cette fois il ne s'agit plus de tenir jusqu'au printemps mais bien de survivre aux assauts des monstres poilus. Max Brooks nous décrit l'effondrement de la civilisation devant la perspective d'être dévoré. Nos écolos se rendent compte qu'ils ont été éjectés du haut de la chaine alimentaire. du coup la dévolution est rapide. Jusqu'à ceinturer leur maison / refuge de pieu trempés dans leur merde, afin de blesser et d'infecter les Bigfoots.
DEVOLUTION ne se veut pas subtil : il s'agit d'une satire camouflée en roman d'horreur façon survival. Cependant, si l'ensemble demeure plaisant, le bouquin déçoit : trop de longueurs et une intrigue prévisible. Quelques considérations bien senties, quelques remarques réussies et un final à l'ambigüité efficace ne compensent pas totalement une construction linéaire.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Dévolution de Max Brooks, est un roman fantastique. L'action se situe près de Seattle où une communauté d'une dizaine de riches individus s'installent à Greenloop, pour une vie plus proche de la nature mais sans renoncer à la technologie moderne pour autant. Mais quand un proche volcan, le Mont Rainier se met en irruption, et qu'ils se retrouvent coupés du monde, une épreuve de survie les attend, surtout que les "sasquatchs" ne sont pas loin.
Le roman alterne entre le journal intime de Kate Holland, tout juste arrivée dans cette communauté avec son mari, et des témoignages de la ranger Josephine Schell, et des entretiens avec Frank, frère de Kate qui habitait avant dans ce village.
C'est un huis clos très original, qui semble vrai, les personnages sont très intéressants avec leurs différences mais surtout leurs évolutions lors des épreuves qui leur arrivent.
Merci à Calmann Lévy pour leur confiance.

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Vous voyez le film World War Z où Brad Pitt défonce des zombies ? Bon, eh bien à la base c'est un bouquin de Max Brooks, au style un peu particulier : l'intrigue est basée sur un recueil d'articles et d'interviews provenant des quatre coins du monde qui décrivent l'apparition des zombies sur Terre.

Avec Dévolution, l'auteur conserve son originalité puisqu'il s'agit cette fois-ci d'une histoire racontée à travers les extraits d'un journal intime du personnage principal, Kate Holland. Celle-ci s'installe avec son mari dans un éco-village, une communauté qui vit loin de tout dans des maisons ultra modernes et écologiques. Dès le début, on connait la catastrophe qui va s'abattre sur nos bobos-écolos : non seulement un volcan voisin se réveille et coupe toutes les communications, mais en plus le village se trouve être la cible d'une espèce inconnue jusqu'à présent : le Bigfoot.

Alors oui, présenté comme ça, vous allez me dire que c'est un peu facile et grotesque comme intrigue. En réalité la mayonnaise prend car le roman est écrit d'une façon très réaliste : on s'y croirait, c'est perturbant. Jour après jour, les habitants doivent abandonner leur confort et leurs habitudes pour survivre et se protéger. En alternance avec les pages du journal de Kate, des interviews sont intercalées pour apporter un point de vue extérieur au village sur l'apparition du Bigfoot.

Dévolution nous pousse à nous interroger sur la place de l'Homme dans la nature et sur la façon dont nous avons pris le dessus sur toutes les autres espèces animales. On se demande aussi comment réagir à la place des personnages face à un envahisseur qui n'a qu'un seul objectif : vous réduire en bouillie. Avant même cela, comment croire à l'incroyable ? Faut-il attendre d'être massacré par la fameuse bête sauvage pour croire à son existence ? L'évolution des personnages est saisissante, tous ne réagissent pas de la même façon, à vous de voir dans quel camp vous vous trouveriez.

Les personnages peuvent être inégaux. Mostar, une vieille dame, est un personnage particulièrement soigné, avec un caractère bien trempé et tout un passé. Kate, l'auteure du journal que nous lisons, se révèle intéressante et pertinente. Les autres personnages ne m'ont pas marqué et n'évitent pas les clichés. le rythme est lui aussi inégal, avec des longueurs et des répétitions.

Max Brooks livre une belle analyse d'un sujet déjà maintes fois usité. Comme avec les zombies dans World War Z, il sait présenter l'intrigue sous un format qui lui donne toute son originalité et se démarque d'un énième roman postapocalyptique. J'ai apprécié les réflexions qu'il nous pousse à avoir.
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Un très bon roman d'horreur (je préférerais dire roman fantastique) avec une intrigue originale.
Tout part d'une petite communauté fondée au plus profond des forêts du Nord-Ouest des USA par un épigone d'Elon Musk ou Steve Jobs; ce personnage charismatique veut révolutionner la manière de vivre et d'habiter, et crée son utopie; un hameau de cinq maisons hyperconnectées, chefs d'oeuvre de domotique écologique, permettant -en principe - à leurs occupants de bénéficier de tous les avantages du confort moderne avec une empreinte carbone pratiquement nulle. L'isolement au bout d'un chemin à un endroit à des kilomètres de tout endroit habité n'est pas un problème: Internet est là, et on peut tout se faire livrer par drones. Et tout cela parait parfaitement cohérent et fonctionnel. Un mode de vie new âge, mais avec la technologie; rien ne peut aller de travers. Un paradis pour bobo californien.
Mais...une éruption volcanique catastrophique coupe provisoirement la communauté du monde extérieur; le téléphone portable ne fonctionne plus;, Internet est coupé; impossible de regagner le monde habité, même à pied; très peu de provisions (les drones sont là pour ça, mais justement ils ne viennent plus.)
Que faire? Nos sympathiques bobos craquent à des degrés divers, le fondateur et son épouse les premiers, mais pour eux c'est un effondrement total. Heureusement, l'une des résidentes, artiste en résidence d'origine bosniaque, est capable de réagir grâce aux épreuves qu'elle a connu pendant les guerres de Yougoslavie. Elle tient un moment le groupe à bout de bras, et tout pourrait aller à peu près.
Malheureusement les Big Foot (qui ne ressemblent pas du tout à celui qui illustre une publicité TV pour un papier-toilette)....
La narration est très habile; nous avons trois supports: le journal d'une des résidentes, les déclarations d'une ranger et celles d'un ex-résident de la communauté, qui alternent lors du déroulement de l'intrigue.
Les personnages sont intéressants et psychologiquement vraisemblables; on prend un réel intérêt à la peinture de leurs réactions et de leur évolution.
Leur psychologie est réaliste, car conforme à ce qu'ils sont, et ils ne sont caricaturaux que dans la mesure où leurs modèles le sont aussi.
Visiblement, Max Brooks ne les aime pas beaucoup , à l'exception de Mostar, la réfugiée bosniaque, et de Kate Holland, dont on nous donne à lire le journal et de son mari.
Car il y a une dimension de satire sociale de la société californienne et du type d'individus qu'elle produit; les réactions politiquement correctes de l'épouse du fondateur à l'égard des Big Foot (et d'un certain puma) sont amusantes jusqu'à un certain point. Lorsqu'elle se rend compte que la nature n'est pas bonne, que tout ce qu'elle croit est faux, elle se réfugie dans la quasi-démence.
Et aussi une question plus grave: comment peuvent réagir des individus très (trop?) civilisés lorsque tout s'effondre autour d'eux?
Car tout peut s'effondrer, très vite.
L'histoire est tragique et hélas de moins en moins de gens le savent. Cependant le message de l'auteur est (si l'on peut dire) optimiste : oui, certains peuvent s'adapter
Mais le prix à payer risque d'être élevé. Voir l'évolution finale de Kate.
"Entre la barbarie et la civilisation, il n'y a que cinq repas" (Winston Churchill)
Il y a une autre particularité du livre que je voudrais souligner : on sait que l'auteur est scénariste et metteur en scène, et très proche de l'univers du cinéma d'horreur. D'où un certain nombre de notations plus légères. Ainsi Kate Hollande note dans son journal qu'elle-meme et les autres protagonistes se conduisent aussi stupidement que les personnages de films d'horreur confrontés au danger, attaqués et poursuivis par le monstre. La partie du livre consacrée à l'attaque des résidents par les. Shaskatch est truffée de gimmicks et de citations de films horreur. Il serait intéressant que quelqu'un de plus au faîte que moi de cet univers entreprenne le décodage de ces citations. Il ne faut pas y voir une maladresse de l'auteur, mais un décalque voulu.
Je reviens un peu sur les personnages. Outre Mostar, qui tire sa résilience des terribles expériences qu'elle a vécu, les trois personnages qui supportent le changement ont déjà été blessés par la vie à des souffrances diverses. D'abord et surtout la petite Palomino, rescapée du massacre des Rohingas. Mais aussi Kate Holland et son mari, que le drame tirera de leur état dépressif. On sait que les guerres ont souvent un effet positif sur les personnes dans cette situation, dans la mesure où elles les obligent à sortir de leur stase interne pour affronter le monde et le réel. On sait aussi que c'est en temps de guerre qu'il y a le moins de suicide.
En revanche, les autres personnages, bien adaptés à la société où ils vivaient, sont incapables de renoncer à leurs certitudes.
Ainsi Yvette (l'épouse du fondateur) parfait exemple de gourou New âge, prend à partir Mostar qui vient de sauver Palomino en blessant le puma qui allait attaquait la petite avec un javelot improvisé. Yvette affirme que rien ne prouvait que le fauve allait attaquer l'enfant. Mostar l'envoie paitre et les deux mères de Palomino (il s'agit d'un couple lesbien) commencent à comprendre grâce à leur instinct maternel, plus fort que tous les conditionnements bien pensants.
L'attitude de Kate, qui prêtera aussi au départ de bonnes intentions aux Sasquatchs, rappelle celle des défenseurs du loup qui soutiennent mordicus que cet animal n'attaque pas l'homme, alors que le contraire est attesté et documenté par des siècles de cas référencés par les historiens (par exemple Jean-Marc Moriceau.
On voit donc la richesse et le nombre des thématiques que manie ce livre, qui vaut infiniment mieux que sa qualification réductrice de roman d'horreur.
Espérons que Brooks nous en donnera d'autres de la même trempe


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Sixième et dernière lecture dans le cadre du Prix des Lecteurs Livre de Poche, catégorie Imaginaire. Un roman à mi-chemin entre fantastique et survivalisme, plutôt prenant.

Rédigé sous forme d'un journal de bord retrouvé sur les lieux d'un drame violent et inexpliqué, on suit Kate Holland qui intègre avec son mari le village de Greenloop. Une "éco communauté" composée d'un petit groupe d'individus vivant en pleine forêt de façon la plus écologique possible sans se priver du confort moderne (internet, smart home, objets connectés en tout genre) grâce aux toute dernières technologies.
Quand un volcan situé non loin entre en éruption, la communauté est littéralement coupée du monde. Très vite, des créatures étranges rôdent. Kate et les autres doivent s'équiper, travailler ensemble, et survivre.
En parallèle, l'auteur s'entretient avec le frère de Kate ainsi qu'avec la chef responsable des recherches après l'éruption du Mont Rainier qui a précédé le drame de Greenloop. Que s'est-il passé là-bas ? Pourquoi parle-t-on du Bigfoot, le Yéti en personne ?

Assez fantasque mais bien mené. Si le sujet n'a rien de fort original, la construction sous forme de journal agrémenté d'entretiens permet de se détacher d'un récit de survie classique et rend l'ensemble prenant et même, alors que la tension monte au fur et à mesure que les chances de survie s'amenuisent, assez haletant dans sa dernière partie.
Au-delà de l'action et du roman catastrophe, la réflexion sur le discours des nouveaux "écolos chics" est assez intéressante : se rapprocher de la nature et la considérer comme bienveillante alors que, privé de technologie, nous ne sommes plus en mesure de survivre en pleine nature et avons totalement oublié ce que c'est que d'être confronté aux prédateurs et de ne plus être au sommet de la chaîne alimentaire.

Intéressant et intelligent, en plus d'être un page turner efficace. Bonne découverte.
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Oh la déception! Des riches très riches veulent se la jouer « retour à la nature » dans la forêt. Mais suite à l'éruption du volcan au pied duquel ils se trouvent, un groupe de bigfoot s'apprêtent à envahir leur territoire. Critique des riches qui veulent se la jouer ‘pauvres bobos'? critique de la société consumériste? Dévolution touche un peu à ces deux données, mais le fait avec une inaptitude rarement aussi efficace.
Les personnages sont antipathiques et très mal amenés. Si bien qu'on ne sait jamais qui est qui, qui fait quoi, et le qui devient totalement secondaire. Si bien qu'on se fiche totalement des personnages qui nous font découvrir leur quotidien et les tensions entre eux. Les bigfoot mettent un temps fou à apparaître dans ce récit qui s'épuise en longueur interminables, en réflexions faussement intelligentes sur l'époque. Max Brooks avait surpris son public avec son manuel de survie contre les zombies. En se la jouant survivaliste dans une forêt contre des grosses bêtes poilues, le récit devient risible. le final, une explosion tant attendue d'actions & de scènes sanguinolentes, arrive trop tard et n'intéresse plus. On attend qu'une chose, que les humains meurent rapidement dans d'atroces souffrances et que le bigfoot règne en maître dans cette contrée en pleine nature.
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Bienvenue à Greenloop !
Communauté écolo chic basée sur la technologie et son utilisation dans le respect de l'environnement, Greenloop a tout du petit paradis pour riches voulant vivre proche de la nature mais avec toute le confort que la technologie moderne peut procurer. Kate Holland et son mari sont les derniers arrivés dans cette petite communauté d'une douzaine de personnes. Kate tente de s'adapter à cette nouvelle vie alors que son couple bat de l'aile et qu'elle se sent mal à l'aise dans ses relations avec les autres, c'est à travers son journal thérapeutique que le lecteur découvre ce qu'il est advenu de la communauté suite à l'éruption du Mont Rainier.

Avec Dévolution, Max Brooks tente nous refaire le coup de WWZ : prendre un sujet vue et revu et y insuffler de la nouveauté. J'avoue, j'étais septique au départ même en ayant tellement adoré son précédent roman. le mythe du Bigfoot s'est non seulement pas nouveau mais en plus c'est un mythe qui ne m'attirait pas plus que ça, surement parce que je l'ai toujours trouvé mal traité. Mais Max Brooks étant Max Brooks, je me suis laissée tenter par ce nouveau roman. WWZ était (presque) moins un roman qu'un recueil de nouvelles sur la guerre contre les zombies. Un recueil de témoignages permettant de retracer la guerre et la façon dont elle avait été vécue à travers le monde. Dans Dévolution, Max Brooks choisit une formule un peu différente tout en restant dans le thème du témoignage : c'est le journal intime de Kate Holland retrouver dans les décombres du villages, les interviews du ranger-chef Joséphine Schell et de Franck Mc Cray Jr (le frère de Kate) qui constituent ce récit. Ce roman se présentent comme le travail de recherche d'un journaliste sur la catastrophe bizarre dans la catastrophe géante. Je suis absolument fan de ce genre de construction qui mélange les points de vue et les temporalités pour former le panorama complet des évènements, surtout quand c'est construit de manière intelligente
La découverte de la communauté de Greenloop via le journal de Kate, celle de la catastrophe de l'éruption du Mt Rainier via l'interview de ranger-chef puis celle de la disparition de Kate à travers l'interview de son frère, composent les chroniques d'une catastrophe. le Mt Rainier entre en éruption, une éruption explosive du type de celle du Mt St Helens. Les équipes de secours sont débordées par l'ampleur de la catastrophe et, tout comme à la Nouvelle Orléans en 2005, vont mettre plusieurs jours à atteindre les zones les plus touchées et des semaines à secourir toutes les personnes qui se sont retrouvées coincées lors de la catastrophe. Imaginez alors une petite communauté entièrement dépendante pour la vie quotidienne des techniciens, drones et autres service de sécurité se trouvant à plusieurs kilomètres d'elle, tout d'un coup devenus inatteignables après la catastrophe. Pas d'internet, pas de téléphone, c'est le début de l'automne et personne n'a de moyen de communication ou suffisamment de nourriture pour tenir plusieurs semaines coupés de tout.

C'est là que Max Brooks montre de nouveau tout son talent en nous proposant une critique de la société vantant l'écologie et le retour à la nature mais qui ignore comment survivre dans une nature souvent hostile. En plus de cette critique sociétale qui sonne affreusement juste, Max Brooks nous propose un récit fantastique horrifique qui tient en haleine le lecteur et fut pour moi un véritable page-turner. Addictif, prenant, avec des personnages qui se découvrent au fur et à mesure que la situation à Greenloop se modifie, nageant entre déni et instinct de survie, j'ai trouvé ce récit complètement fascinant. L'auteur a un regard acéré sur la société et certaines de ses dérives. La vision d'une écologie complètement déconnectée de la réalité au point de nier tout instinct de survie est dérangeante mais de voir également des personnes se révéler devant l'adversité est assez jouissif. Les personnages imaginés par l'auteur sont touchants, énervants et assez monstrueusement crédibles. C'est le regard de Max Brooks sur la société et sur le comportement humain qui, une fois de plus, a fait mouche avec moi.

Vous l'aurez compris j'ai adoré ma lecture et d'autant plus que plusieurs semaines après, je repense encore à ce récit et à ce que l'auteur a voulu mettre en avant de contradictions de nos sociétés modernes où la survie arrive à ne même plus entrer en ligne de compte quand on parle de vivre en pleine nature. Dévolution est un récit intelligent qui touche juste sur beaucoup d'aspects humains et qui, en plus, propose une intrigue solide et haletante. Pas aussi puissant, il est vrai, que WWZ mais pour moi une vraie réussite tout de même, le tout avec un sujet qui à la base ne me parler pas du tout. Max Brooks s'inscrit pour moi définitivement dans les auteurs incontournables que j'aurais plaisir à lire de nouveau.
Lien : http://chutmamanlit.fr/2021/..
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Pas forcément l'habitude de lire ce genre de bouquin.
Je sortais de la trilogie SF de Liu Cixin qui m'avait transporté dans un autre monde.

Je ne sais pas si ça vous le fait mais quand vous lisez des oeuvres incroyables, elles vous suivent pendant un moment.

Donc j'attaque ce bouquin avec encore le parfum d'un autre.

J'aime assez les livres d'anticipation écologique donc je me suis dit que j'allais accroché au démarrage grâce à ça.

Et effectivement, le démarrage est plutôt sympa. Ce petit village de riches écolo qui vivent proche de la nature (enfin, ils ont le net, des tesla et se font livré la bouffe par drone...)

Puis une catastrophe arrive et ils se retrouvent coupé du monde.
Et là ça commence à devenir un peu long parfois.

Les personnages sont un peu caricaturés je trouve. le puissant devient tout faible. le glandeur devient l'homme à tout faire.

La fin est très dynamique et le livre se lie finalement assez bien.
Il reste très cinematographique.

D'ailleurs, je crois que Max l'a écrit en scénar de film à la base (qui n'a jamais vu le jour?) et il l'a transformé en bouquin ensuite.

Et je trouve que ça se sent beaucoup. On croit voir des trucs mais on est pas sûr. On attend tous que le grand méchant se montre. On le voit mais on le voit pas. Les personnages sont tous un peu dans des cases (le fort, l'intelligent, le pacifiste, le secret, ...)

Allez la bise.
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Découverte du Sasquatsch.
J'avais beaucoup aimé la façon dont Max Brooks s'était approprié le mythe du zombie à sa sauce avec World War Z.
Ici, il s'attaque à un autre mythe, le Sasquatsch, le Yéti, Bigfoot ou peu importe le nom qui lui est donné.
J'ai initialement trouvé l'intégralité des personnages antipathique excepté Mostar. de pures produits du début de ce siècle, pas débrouillard pour un sou et dans le culte du moi.
Au fur et à mesure, et en pleine situation de crise j'ai apprécié leurs évolutions.
Les chapitres sont court et la plume est très légère. Chaque chapitre commence avec une citation qui apporte un peu de contexte et j'ai beaucoup aimé également.
Bonne lecture, qui donne envie de croire aux légendes urbaines, ou pas !
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Ce roman est un thriller horrifique dans la lignée du survival horror. Très intéressant de part sa forme car il fait de nous les témoins d une enquête basée sur différents types de supports ( journal intime, interviews ) qui au fil des pages nous entraîne dans un huit clos profondément délétère.
Rien dans ce texte ne respire la quiétude qui nous est pourtant vendu des le début avec la création d une communauté écologique vivant en harmonie avec la nature. En effet, l auteur va tout au long du récit créer l enfer sur terre en mettant en avant catastrophe naturelle, apparitions monstrueuses et amoncellement de cadavres nous plongeant dans une atmosphère angoissante qui nous prends aux tripes. Pour finir en un véritable jeu de massacre puant les viscères et le sang.
Ceci grâce à une écriture incisive, prenante et descriptive.
Outre ce côté horreur, le texte constitue une ode à la nature. En effet, il met en exergue une vision idéaliste qui devient de plus en plus une question contemporaine qui est de vivre en osmose avec mère nature ( moyen de consommation, respect de l environnement ).
Et nous confronte également à la dépersonnalisation de l être humain qui face à la peur perd tout ce qui le compose psychologiquement et physiquement pour devenir un monstre sans foi ni loi dont la finalité est de survivre.
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