Des hurlements lointains. De loups. J’ignore combien ils sont. Deux ? Cinq ? Dix ? Quinze ? Quatre-vingt-neuf et demi ? De toute façon, un seul suffit pour me donner la chair de poule. Mâle ou femelle, peu importe, je n’exerce aucune discrimination. Quatre crocs me suffisent pour croquer toute trace de sexisme.
Les loups sont des meurtriers gourmands. L’expression « avoir une faim de loup » n’a pas été inventée par hasard. Sinon, le matin, le ventre creux, je m’écrierais : « Ouin, je te dis que j’ai une vraie faim de crapet-soleil, moi ! »
La peur des loups est innée. Il y a le gène de la couleur des yeux, celui des cheveux blonds, bruns, châtains ou carotte, celui des pieds chatouilleux, celui du dédain des radis et tout juste après, celui de la peur des loups. Je ne connais personne dans mon entourage qui marcherait en direction d’une meute de loups pour jouer à la baballe.
Heureusement, les loups sont loin. Soit ça ou bien ils sont à quelques mètres et souffrent d’une extinction de voix.
AAAAOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUU !
Daniel Brouillette: Quoi de neuf, Dan?