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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai lu La fille de nulle part par curiosité, pour savoir quel était ce livre qu'une de mes collègues libraires, grande amatrice de polar, conseillait à tous nos clients avec un tel enthousiasme. Après l'avoir refermé, j'ai compris, et je fais de même depuis.
Je ne peux rien vous dire de plus que la quatrième de couverture sans spoiler, mis à part ceci : lancez-vous sans hésitez, vous ne pourrez plus le lâcher. Et après avoir lu la fin, cette terrible dernière page, ces ultimes phrases, vous serez tellement époustouflés que vous prêterez le livre à tous vos amis. Si vous êtes un amateur de polar, vous devez avoir lu La fille de nulle part. Si vous voulez découvrir le polar, lisez La fille de nulle part. Si vous... bref. Lisez.
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Roman policier qui se situe dans les années 1950 avec cabines téléphoniques, télégrammes, nombreux bars. le whisky se boit comme du p'tit lait, surtout le personnage principal, alcoolique irrécupèrable, tout comme l'auteur d'ailleurs. L'histoire se déroule très lentement, avec précision dans les descriptions, pouvant parfois lasser mais le style nous devient familier et on aborde de plus en plus vers la fin à une enquête à suspense. La chute est surprenante, imprévisible à deux points de vues. Chute toujours réussie dans la littérature de Fredric Brown, qui en est le grand spécialiste.
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Taos, Nouveau-Mexique. Georges Weaver s'installe à peu de frais dans une maison où un drame s'est joué : un homme a assassiné à coups de couteau une jeune femme avant de prendre la fuite. C'est son ami écrivain qui lui organise les choses, l'encourageant alors qu'il est en arrêt de travail suivant une dépression à recreuser cette affaire vieille de huit ans, qu'il avait pour sa part abandonnée : ils pourraient en tirer un article si Georges découvrait des éléments nouveaux, et ce dernier a bien besoin d'une occupation autre que professionnelle - sur recommandation de son médecin -, ainsi que d'argent.  C'est qu'il boit, continuellement, surtout du whisky, et sa femme Vi boit aussi, qui vient le rejoindre après quelques semaines alors qu'il espérait qu'elle ne le fasse pas. Fredric Brown nous noie dans les délires alcooliques et obsessionnels de son personnage principal qui dégringole la pente plus qu'il ne la remonte, laissant filtrer très peu d'indices pour anticiper la chute que j'attendais avec impatience, pour avoir survolé d'autres critiques sur Babelio, et pour laquelle je me suis couchée bien tard, ce qui en a valu la peine. Lu d'un trait en une soirée, j'ai été happée par cette histoire au ton suranné à la manière des vieux films, qui me fait découvrir le côté polar de cet auteur.
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Quand les livres vous tombent des mains les uns après les autres, quand, pourtant doté d'une volonté sans faille, vos yeux se ferment sur des pages insipides, quand vous râlez, pestez, fustigez contre ces livres aux clichés racoleurs, contre ces livres nombrilistes, gnangnans, mal traduits, coquillifiés, et que sais-je encore, dans ces moments là, donc, rien ne vaut un bon vieux Fredric Brown pour pallier à ce qui n'est, peut-être, qu'une baisse de régime de votre part.

Alors après cette première phrase un peu longue qui vous a à peine laissé le temps de respirer, je me propose de vous parler de ce livre ébouriffant, La Fille de nulle part.

George Weaver se remet difficilement d'une dépression l'ayant obligé à cesser temporairement son activité d'agent immobilier. Il s'est retiré à Taos, une petite bourgade du Nouveau-Mexique. Seul. Ses filles sont en colonie de vacances et son épouse, Vi, ne devrait pas tarder à le rejoindre. George n'est guère enchanté à cette perspective. Il n'aime pas cette femme séduite à la va-vite dont la principale occupation est d'écouter des feuilletons radiophonique à l'eau de rose, avachie dans un canapé avec sa bouteille de Whisky. Oui, George préfèrerait rester seul. D'autant que sur les conseils d'un ami, il vient de louer une maison dans laquelle a eu lieu le meurtre énigmatique d'une jeune femme, huit ans plus tôt. Une affaire à laquelle George s'intéresse de plus en plus, jusqu'à se piquer au jeu de l'enquête.

A la lecture d'un polar, on a l'habitude d'échafauder des hypothèses, d'anticiper sur l'investigation à mesure que les indices se dévoilent. Là, on a beau faire, Fredric Brown, en artiste virtuose, ne laisse rien filtrer. Il maintient le lecteur dans une brume mystérieuse tout au long du récit jusqu'au dénouement, jusqu'à cette chute mémorable, magistrale. (Parenthèse presque rituelle : il est tout de même dommage, une fois de plus, que la quatrième de couverture - quand ce n'est pas la couverture elle-même pour ce qui est des éditions de la Découverte - donne des pistes qu'il aurait mieux valu tenir secrètes.)

Ecrit en 1951, La Fille de nulle part, fait partie de ces livres qu'on a envie de faire passer de mains en mains, de conseiller à tout va, parce que des histoires de cette trempe là, de cette tenue, aussi efficace qu'enthousiasmante, on a tout simplement l'impression d'en lire de moins en moins.

Alors si vous êtes en panne de lecture, que ce petit frisson à même de vous laisser pantois et tout ébaubi vous manque, vous savez ce qui vous reste à lire.
Lien : http://bibliomanu.blogspot.com
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Très bon roman noir, la progression de l'enquête est lente, très lente et une accélération finale qui laisse le lecteur pantois. L'atmosphère est bizarre, obsessionnelle, les personnages, surtout Weaver, le personnage central, sont sur la brèche. Mon premier roman de cet auteur, certainement pas le dernier.
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Bon moment de lecture, même si l'intrigue est un peu laborieuse. Les indices sont parsemés très doucement et noyés (litteralement et "alcooliquement") dans l'avancée de l'enquête. Nous suivons la vie de Georges, venu s'isoler dans une maison au bord des montagnes à Taos, États Unis (au nord de Santa Fé). Afin de s'occuper l'esprit, celui-ci se lance dans l'enquête d'une affaire locale: une jeune femme morte huit ans avant et enterrée à 400m de ce lieu . La femme de Georges le rejoint. Ces 2 alcooliques notoires (cuite sur cuite au whisky) nous offrent une tranche de vie peu reluisante, trop imbibée à mon goût, et ne nous permettent pas de nous attendrir. Cependant, le livre se lit bien et nous entraîne vers un dénouement fatal et surprenant...

Je ne connaissais pas cet auteur. le final permet tout de même de rester sur une lecture sympa. A essayer...
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Quelle fin ironique qui met le sourire aux lèvres !
Bon, je le savais, j'étais venu sur Babelio pour savoir si je me plongeais dans ce livre un peu chiffonné trouvé dans une boîte à livres.
J'ai lu tout le roman en me demandant quelle surprise allait se produire. Et c'est délicieusement agréable de se faire avoir.

Georges Weaver vient d'arriver à Taos pour se reposer, peut-être peindre, selon les conseils de son docteur. Il sort de clinique de repos après un burn out.
Luke Ashley, un journaliste indépendant, lui parle du meurtre de Jenny Ames il y a 8 ans dans une maison isolée.
Weaver peut louer la maison perdue en plein désert pour presque rien .

Nous voyons petit à petit monter son obsession pour le meurtre, bien influencé par Ashley qui voudrait qu'il écrive un article. Il interroge Pépé Sanchez, 10 ans à l'époque, l'unique témoin oculaire du meurtre: il a vu Jenny Ames s'enfuir de la maison...Ensuite, le shérif de l'époque ne fait pas son travail, le corps ne sera retrouvé qu'après le départ du locataire de la maison, Charles Nelson.

Weaver va consulter les journaux de l'époque et fait la connaissance du localier Callahan avec qui il boit quelques verres.
Les jours s'écoulent. Weaver boit trop. Il le sait. Il se le dit à lui-même car nous voyons tout selon son point de vue.
Il pense à sa vie d'avant: agent immobilier, obsédé par l'idée de gagner beaucoup d'argent, il travaillait trop. Il pense à sa femme, Vi, décrite comme une mégère. Il regrette de s'être marié avec elle. Elle passe ses journées à écouter sa radio insupportable tout en lisant des romans photo et suçotant des bonbons qui lui ont fait prendre 18 kilos. Ils ont deux petites filles.

Dans les 100 premières pages, nous arrivons à nous intéresser au quotidien morne d'un loser déprimé qui essaie de faire un peu d'aquarelle. Car il y a cette histoire parallèle de meurtre commis par un homme solitaire qui a attiré une jeune femme chez lui. Malgré le peu d'indices laissés, à force d'entrer en obsession, de rencontrer les personnes mêlées de près ou de loin, , Weaver finit déterrer des bribes de vérité.

Des tableaux aux paysages tourmentés retrouvés dans une remise.
Un mot sur une lettre qui tombe en miette, un nom de ville, Barton...

Même si j'ai trouvé le style un peu plat, je suis content d'avoir lu La fille de nulle-part. Je vois deux niveaux de lecture : le roman policier de gare où un alcoolique sur la mauvaise pente finit par trouver Une vérité, et puis la belle surprise technique de la fin ou d'autres vérités émergent. C'est peut-être le chef d'oeuvre de Fredric Brown comme je le lis un peu partout, mais on peut aussi imaginer ce que Thompson ou Westlake aurait fait de cette histoire...
Lien : https://killing-ego.blogspot..
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Une fois le dernier chapitre terminé, la chute est telle qu'on a tout de suite envie de relire le roman pour retrouver les pistes semées par l'auteur jusqu'à ce final sublime... Un final que l'on avait flairé, consciemment ou inconsciemment, et qui nous incite à revenir en arrière pour rassembler tous les indices. Lire une seconde fois l'histoire pour la voir autrement, et en déguster les moindres nuances avec l'avantage de connaître la couleur finale.
Il s'agit ici d'une longue nouvelle, plutôt qu'un roman. le style est incisif, il décrit l'essentiel, et se lit très rapidement. le seul bémol, pour ma part, est que ça picole sec ! le whisky est habituellement présent dans les romans de Brown, mais là ça en devient écoeurant. de quoi être dégoûté de l'alcool pour longtemps ! de plus, c'est également un piège tendu au lecteur qui, à l'instar du héros, se retrouve dans les brumes du tord-boyaux. Comment différencier le délire alcoolique de la réalité ? L'effet "ivresse hallucinatoire" est plutôt réussi mais... En fin de compte, le whisky tient une place si importante qu'il s'octroie le rôle du principal protagoniste. Il m'a parfois paru être une solution de facilité (et pourtant j'adore F.Brown, attention !). Son rôle n'était pas forcément indispensable, et je pense que l'histoire m'aurait davantage touchée s'il avait été absent. Cependant, la dépression engendre souvent l'alcoolisme, donc picoler était vraisemblablement justifié pour les personnages. (Mais notons que le thé est servi une fois, également !).
En bref, un roman noir, bien noir, parfois malsain, mais surtout terriblement humain. Oui, terriblement humain ! A lire sans la moindre hésitation !
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Une lecture agréable et ce roman présente des qualités indéniables mais je n'ai pas été convaincu par la fin qui, sur une page et demi, est un curieux mélange de prévisibilité (une page détaillant ce à quoi on pouvait s'attendre) et de subtilité sur la dernière demi page. A noter également, mais cela n'est pas le fait de l'auteur, que le résumé en 4ème de couverture est un mauvais résumé du livre.
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