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Jean Sendy (Traducteur)
EAN : 9782070418985
306 pages
Gallimard (06/12/2001)
  Existe en édition audio
3.85/5   270 notes
Résumé :
Un homme à la recherche d'une actrice prisonnière des Abominables Hommes des Neiges; un dictateur âgé de vingt-trois ans et sans doute contaminé par une intelligence extraterrestre; un âne qui sauve l'humanité d'une invasion martienne...

Tantôt cocasses, tantôt tragiques, et bien souvent horribles, les quarante-deux textes de ce recueil nous emmènent au-delà de l'apparence, sur les pentes glissantes de la terreur et de l'humour, au carrefour des étoil... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
3,85

sur 270 notes
Quarante-deux nouvelles sautent d'un univers à l'autre pour le plus grand plaisir des dévoreurs d'histoires. Histoires très courtes ou histoires qui allongent l'ombre de leur mystère sur plusieurs pages. Et presque toujours la magie opère. Est-ce drôle, absurde, décalé, horrible, intrigant, tragique ? Tout cela à la fois.
Le dépaysement est total, pourtant souvent ces histoires s'accrochent à un pan de la réalité. Elles nous font justement frémir parce qu'elles frôlent une part de vérité. Il suffit parfois de regarder les choses sous un autre angle pour voir les choses autrement. Si on nous offre en prime une vision à plusieurs facettes, l'évidence nous traverse.

Entité-piège, Dessinateur humoristique, Agnelle, Pas encore la fin, Contact, Jicets, cauchemar en bleu ont ma préférence.
Agnelle est d'une écriture incroyablement efficace. On marche sur la pointe des pieds de la folie du personnage, on entre dans sa tête et c'est réellement perturbant.

Entrez dans le mystère de ces nouvelles. En avant ou en arrière, la machine aux ailes de papier vous envolera.

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Appuyez sur le bouton pour aller dans le sens qu'il vous plaira
N.I.F.

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Il y a des récits qui nous conditionnent. On les découvre par hasard et la magie opère. le frisson s'empare de tout le corps. C'est ce que j'ai ressenti la première fois lorsque j'ai lu un texte de Frédric Brown – et même son second jet. La magie s'est opéré dans la magnifique « La grande anthologie de la Science-Fiction – Histoires de Voyages temporels ». J'ai découvert, alors, un humour si irrésistible que je voulais lire d'autres récits de cet auteur. Et là, j'ai trouvé tout à fait par chance un recueil de ses nouvelles. J'ai l'édition de 1963 de chez Denoël. La couverture est sobre. Elle arbore un « i » rouge sur un fond blanc. le livre est en parfait état.

Elles sont au nombre de 41 nouvelles plus une « F.I.N. ». Elles ont été parues de 1941 (« Pas encore la fin » – Not Yet the End) à 1961, majoritairement dans les revues Galaxy ou bien encore Astounding. Deux ont été écrites conjointement avec Mack Reynolds.

Sommaire :


Je ne développerai pas chaque nouvelle – comme j'ai pu le faire pour d'autres recueils). Certains textes sont très courts (environ une page) d'autres sont plus volumineux. Quelques histoires sont plutôt coquines, ce qui est étonnant quand on connaît cette époque rigide. Parmi celles-ci, j'ai beaucoup aimé « Abominable », l'auteur sait manier l'humour et on le ressent. J'ai vraiment adoré « Les grandes découvertes perdues », à part peut-être la troisième partie. Frédric Brown nous signe un magnifique texte plein d'humour. Je pourrai parler de « L'anneau de Hans » ou bien encore « La corde enchantée » dont leur chute est terrible.
Mais Fredric Brown est aussi un auteur de Science-Fiction et ne déroge pas aux récits d'extraterrestres de son époque où les martiens tenaient le rôle majeur. Elles sont parfois farfelues comme «  Moi, Flapjack et les Martiens », mais peuvent être bien construites comme « Contact ».
On y découvre d'autres récits qui développent des thèmes graves tels que la guerre ou bien le racisme (« Entité-piège »).

J'aurais pu développer, au final, chaque nouvelle bien que les premières sont moins intéressantes. J'aurais pu parler de son hilarante plume que l'on retrouve (« Erreur fatale », « Comme ours en cage »). le mieux étant de trouver son livre et de se faire sa propre idée. du dinosaure aux robots fans de base-ball, ce recueil est composé de récits hétéroclites dont la seule chose est commune : l'écriture efficace de Frédric Brown. Ce dernier texte est à la hauteur de son talent : « F.I .N ». J'étais de plus en plus sceptique lorsque j'étais au début de ce livre, mais j'ai finalement trouvé le plaisir de la lecture. Mon chemin avec Frédric Brown ne s'arrêtera pas là.
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Il s'agit d'un recueil de nouvelles, 42 en à peine plus de 300 pages, c'est dire si la plupart sont extrêmement courtes. Elles relèvent de genres très variés : science-fiction bien sûr, mais aussi fantastique, horreur, humour, et parfois d'aucun en particulier. L'ensemble est assez hétéroclite, avec peu de points communs entre les nouvelles si ce n'est qu'on retrouve dans toutes le style, ou plutôt le ton inimitable de Fredric Brown et une chute, abrupte, jusqu'à la dernière pirouette de F.I.N. Cela pourrait sembler lassant, mais hormis le fait que rien n'oblige le lecteur à lire tout d'une traite, ce que je trouve remarquable, c'est que la plupart du temps on n'est pas sûr avant la chute du genre auquel va appartenir vraiment la nouvelle. C'est toujours plein d'humour mais dans tous les registres : du drôle, du burlesque à l'humour noir ou grinçant. Il y a même des histoires un peu grivoises comme Vilain et La corde enchantée, d'autres, parmi les plus terribles, partent d'une situation banale, de l'univers du quotidien pour dériver sans crier gare vers le film d'horreur (Marotte, L'anniversaire de grand-mère, Cauchemar en bleu ) ou le fantastique (Les farfafouilles). Et puis à la nouvelle suivante on retombe dans quelque chose de plus léger qui nous fait éclater de rire car une chose est sûre, Fredric Brown ne se prend pas au sérieux ! A lire entre deux livres plus sérieux ou tout au moins plus denses. C'est la détente assurée !
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Recueil de nouvelles, certains très courtes (2 ou 3 pages), d'autres plus développées.
L'auteur s'en donne à coeur joie dans son style de prédilection (l'humour noir), dans ces nouvelles parfois teintées de poésie, parfois d'un goût que certain trouveront un peu douteux (ce n'est pas mon cas).
C'est vrai, le niveau de ces nouvelles est franchement inégal. C'est vrai que tout le monde n'accrochera pas à cet univers souvent inventif et absurde, cocasse ou quelquefois horrible.
Mais ce qui est également vrai, c'est que Brown savait à l'époque proposer une histoire en quelques mots, pour le plus grand plaisir des adeptes de son style d'écriture.
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Frederic Brown (1906-1972) est un spécialiste des histoires très très courtes (deux pages). La chute est imprévisible, cocasse, dramatique, burlesque, émouvante. le lecteur ne sait pas sur quel pied danser quand il débute une nouvelle de Frederic Brown. Ce qui est sûr, c'est le plaisir et l'envie de se faire ballotter entre le rire qui grince et l'horreur qui met en joie, enfin pas toujours. le ton goguenard, l'humour noir n'éclipse pas un style et une maîtrise particuliers propres à l'écrivain américain. Les quarante-deux nouvelles publiées en 1963 n'ont pas vieillies d'une virgule. Bien que je connaisse les chutes pour avoir lu « Nightmares and geezenstacks » il y a presque trente ans, je suis drôlement surpris de constater que mon plaisir de lecture est resté intact. le rythme y est pour beaucoup. Quelques phrases bien senties mettent immédiatement en place une situation clairement identifiée. La première nouvelle intitulée ‘Vilain' démarre ainsi : « Pendant près de cinquante ans, Walter Beauregard avait été un coureur de jupons accompli et enthousiaste. » Afin de remédier à une virilité déclinante, le vieux beau (et riche) invoque un démon. Contraint d'exaucer son voeu, le Vilain lui remet un maillot de bain « spécial, taillé dans un tissu du futur ». Aussitôt, tout est remis en place. Beauregard « se sentit merveilleusement ragaillardi, ses veines charriant de la virilité. Il se sentait tout jeune homme, prêt à commencer une carrière de coureur de jupons. » Evidemment, plus dure sera la chute (du caleçon) ! La nouvelle suivante, ‘Abominable' se passe dans le pays du yéti. La 3e, ‘Ricochet' est franchement drôle. Un escroc à la petite semaine, Larry Snell, découvre qu'il possède le don de tuer à distance avec une simple injonction au téléphone. Il a le pouvoir de se faire obéir et aimer dès qu'il formule ses pensées. Il est redoutable et se rêve déjà Empereur du monde mais sa méchanceté gratuite risque de le terrasser. La série des cauchemars en couleur qui s'ensuit et que le titre original rappelle est bien révélatrice du talent de l'écrivain, des chutes imprévisibles et de la destination des histoires courtes : Playboy ou les pulps américains. ‘Le cauchemar en jaune' est un régal : « Sa décision de tuer sa femme, il l'avait prise un peu après. le mobile était simple : il la détestait ». Tuer sa femme, le jour de son propre anniversaire, à la minute près, peut révéler de drôles de surprises. ‘Le cauchemar en bleu' possède une des chutes les plus terribles du recueil. Heureusement, après cet uppercut, le lecteur fait un crochet par ‘L'anniversaire de grand-mère' et Wade Smith va sentir ce que c'est d'être présent à une réception chez les Halperin que la grand-mère cornaque. Ensuite, le lecteur esbaudi et hilare redécouvre les grandes inventions de l'humanité perdues : l'invisibilité, l'invulnérabilité et l'immortalité. Les cours d'assassinat en 10 leçons dispensés par un diablotin risque de cuire à l'impétrant. Les nouvelles défilent d'autant plus rapidement qu'au jeu de la chute imprévisible, le lecteur cavale. ‘La corde enchantée' amuse avec l'envolée de « la ceinture du pyjama de George » sous les yeux d'abord concupiscents de son épouse. ‘Marotte' laisse songeur. Elle commence ainsi : « J'ai entendu murmurer que vous… possédez un poison rigoureusement indétectable ». Dans le derniers tiers du livre, les histoires s'étoffent sur une quinzaine de pages. Elles prennent davantage de relief et de densité. ‘Entité-piège' est une nouvelle remarquable. Un esprit autonome, une entité, un alien, se déplace dans l'espace et se retrouve piégé dans la tête d'un soldat mourant : « Etudiant et explorant sa prison, il ne parvenait toujours pas à comprendre la raison d'être de l'étrange et complexe ensemble de nerfs, de tubes et d'organes ». La suite est soufflante. La nouvelle suivante, ‘Agnelle' laisse un arrière-goût de folie et de cauchemar au bord des lèvres. Fort heureusement, ‘Moi, Flapjack et les Martiens' est une bouffonnerie hilarante. ‘La bonne blague' qui s'ensuit plonge à nouveau dans le sordide. ‘Dessinateur humoristique' déride les zygomatiques et l'ultime histoire ‘Les Farfafouille' clôt le livre sur une note d'épouvante. Il est impossible de résumer toutes ces histoires qui sont déjà des condensés et qui s'articulent toutes sur au moins une bonne, voire une excellente idée. Sous l'humour léger et le ton espiègle, les travers humains y sont bel et bien épinglés mais il n'est pas utile de les collectionner ; ils sont surabondants, toujours les mêmes et surtout ils reviennent inlassablement avec chaque nouvelle génération. Autant dire que ces Fantômes et farfafouilles pourront enchanter de nouveaux lecteurs quelle que soit l'époque ! le livre de Frederic Brown est un classique.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
LA CORDE ENCHANTEE
M. et Mme George Darnell - son prénom à elle était Elsie, mais la chose importe peu - faisaient le tour de la terre, pour leur lune de miel. Pour leur deuxième lune de miel, à l'occasion du vingtième anniversaire de leur mariage. George avait la trentaine et Elsie vingt ans environ, à l'occasion de leur première lune de miel. Vous pouvez vérifier ce que j'avance sur votre règle à calcul : au moment de leur deuxième lune de miel, George avait la cinquantaine, et Elsie la quarantaine.
Sa redoutable quarantaine (ce qualificatif s'applique aussi bien aux femmes qu'aux hommes) était affreusement déçue par ce qui lui était arrivé - ou pour être plus précis, par ce qui ne lui était pas arrivé - pendant les trois semaines déjà écoulées de leur deuxième lune de miel. Pour être totalement sincère, rien, absolument rien, ne lui était arrivé.
Et puis ils arrivèrent à Calcutta.
Ils y arrivèrent en début d'après-midi; après un peu de toilette à l'hôtel, ils décidèrent de faire un petit tour en ville et d'y voir le maximum de choses dans le cours des vingt-quatre heures qu'ils comptaient y passer.
Et ainsi ils arrivèrent au bazar.
Ils y virent un fakir indien exécutant le tour de la corde. Pas la version spectaculaire et compliquée du tour, où on voit un petit garçon grimper à la corde et... vous connaissez aussi bien que moi ce qu'est le grand jeu du tour de la corde.
C'est une version simplifiée qu'il leur fut donné de voir. Le fakir, assis devant un petit bout de corde lové à ses pieds, jouait sur son flageolet un petit air tout simple qu'il reprenait sans cesse; et à mesure qu'il jouait, la corde s'élevait toute droite.
Et cela donna à Elsie une merveilleuse idée, dont elle ne dit pourtant rien à George. Elle rentra avec lui à l'hôtel et, le dîner expédié, attendit qu'il allât se coucher comme tous les soirs, à neuf heures.
Elle sortit alors de la chambre, puis de l'hôtel. Elle trouva un chauffeur de taxi et un interprète, et, accompagnée des deux, retourna au bazar, où elle retrouva le fakir.
Par le truchement de l'interprète elle parvint à acquérir le flageolet du fakir et le secret du petit air sans cesse repris, qui lui permettait de faire dresser la corde.
Elle rentra alors à l'hôtel, puis remonta dans la chambre conjugale. George dormait à poings fermés, comme à son habitude.
Se mettant auprès du lit, Elsie se mit à jouer le petit air sur le flageolet.
A peine fini, elle reprenait, et reprenait encore le petit air.
Et au fur et mesure qu'elle jouait, le drap s'élevait au-dessus de son mari endormi.
Quand le drap eut atteint une hauteur suffisante, Elsie posa son flageolet et avec un cri de joie rejeta la drap.
Et elle vit, dressée toute droite, la ceinture du pyjama de George.
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CAUCHEMAR EN VERT


Il s'éveilla sur une parfaite prise de conscience de la décision, de la grande décision qu'il avait prise la veille au soir alors que, allongé dans son lit, il cherchait le sommeil. Cette décision, il fallait qu'il s'y tienne sans faiblir s'il voulait un jour recommencer à se sentir un homme, un homme à part entière. Il fallait qu'il soit ferme et intransigeant et exige de sa femme qu'elle consente au divorce, ou alors tout serait perdu et il n'en aurait plus jamais le courage. Cette issue était inévitable, il en prenait maintenant conscience, depuis le début même de leur mariage, six ans auparavant ; ce point crucial n'avait été que longuement retardé.
Etre le mari d'une femme plus forte que lui, plus forte sur tous les plans, n'était pas seulement une chose intolérable ; peu à peu cela avait aggravé sa faiblesse, sa faiblesse sans espoir. Sa femme non seulement pouvait le surpasser en tout, mais elle le surpassait en fait. Véritable athlète, elle le battait sans difficulté au golf, au tennis, en tout. Elle montait mieux à cheval, elle marchait plus vite que lui ; elle conduisait leur auto mieux qu'il ne saurait jamais le faire. Imbattable sur tous les terrains, elle l'écrasait au bridge et aux échecs, et même au poker auquel elle jouait comme un homme. Plus grave encore, elle avait peu à peu pris en mains son entreprise et la gestion de ses fonds ; non seulement elle était capable de gagner plus d'argent qu'il n'avait jamais su ou même rêvé en gagner, mais elle le faisait en fait. Il n'y avait pas eu une échappatoire pour son Moi - pour le peu qui en restait - malmené et mis en déroute au long des années du malheureux mariage.
Il n'y en avait pas eu jusqu'à maintenant, jusqu'à l'arrivée de Laura. Douce et adorable petite Laura, leur invitée qui vivait chez eux depuis une huitaine de jours et qui était tout ce que n'était pas sa femme, fragile et légère, adorablement éperdue et féminine. Il en était follement amoureux et, il s'en rendait bien compte, elle était son salut. Marié avec Laura, il pourrait redevenir un homme, il redeviendrait un homme. Et elle accepterait de l'épouser, il en était sûr ; il fallait qu'elle l'épouse, car elle était son seul espoir. Cette fois, il fallait qu'il gagne quoi que sa femme pût dire ou faire.
Il prit sa douche et s'habilla sans perdre de temps, travaillé par le trac à l'idée de la scène à venir avec sa femme, mais impatient d'en avoir fini avant que se soit émoussé son courage. Il descendit et trouva sa femme seule à table, devant le petit déjeuner.
Elle leva la tête quand il entra :
- Bonjour, mon chéri, dit-elle, Laura a déjà pris son petit déjeuner et elle est sortie faire un tour. C'est moi qui lui ai demandé de sortir, pour pouvoir te parler en tête.
- Parfait ! se dit-il en s'asseyant en face de sa femme.
Sa femme avait donc vu et compris ce qui se passait en lui et elle lui rendait les choses plus faciles en amenant elle-même la conversation sur le sujet brûlant.
- Tu comprends, William, dit-elle, il faut que nous divorcions. Je sais que ce sera un coup très dur pour toi mais... mais Laura et moi nous aimons, et nous allons partir ensemble.
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Cinquante ans durant, Walter Beauregard avait vécu en libidineux accompli et enthousiaste. Maintenant, arrivé à soixante-cinq ans d'âge, il était en danger de perdre ses qualifications et titres pour le renouvellement de sa carte de membre du syndicat des libidineux.
En danger de perdre ?
A quoi bon tergiverser, il les avait perdus. Depuis trois ans déjà il courait de médecin en médecin, de charlatan en charlatan, de panacée en orviétan. Et tout cela vainement.
C'est alors qu'il se souvint de ses livres de magie et nécromancie ; il avait trouvé de grandes joies à collectionner et à lire ces ouvrages, qui ornaient sa vaste bibliothèque, mais jamais encore il ne les avait pris au sérieux.
Jamais encore.
Mais qu'avait-il à perdre ?
C'est dans un volume graisseux, malodorant, mais rare, qu'il trouva ce qu'il cherchait. Se conformant aux instructions, il traça le pentagramme, copia les signes cabalistiques, alluma les bougies et lut à haute voix l'incantation.
Il y eut un éclair et une volute de fumée.
Puis le démon....
(extrait de "Vilain")
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Hans voyait les choses comme un appareil photographique et les peignait sans faire travailler son esprit C'était un remarquable dessinateur qui ne serait jamais rien de plus. Cependant sa camelote se vendait bien ; il pouvait se permettre un toit vitré.

Agnelle
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Il y avait un beau clair de lune, les lumières de la ville étaient jolies à regarder et les collines derrière la ville se découpaient en noir sur le ciel bleu, sous le croissant jaune de la lune. Je songeais à représenter ça sur une toile, mais sans la lune : dès que l'on représente la lune sur un tableau, ça fait péquenaud, ça fait joli-léché. Van Gogh l'a représenté dans l'un de ses tableaux, et ça ne faisait pas joli-léché, ça faisait terrifiant. Il est vrai que Van Gogh était fou quand il a peint le tableau ; un homme sain d’esprit n’aurait jamais pu faire beaucoup de ce qu’à fait Van Gogh.

« Petit agnelet »
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Extrait de la conférence "Dialogue entre les morts : Robert Sheckley et Fredric Brown" aux Utopiales 2017 avec J._A.Debats, S.Lainé et X.Mauméjean.
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