Départ sur les chapeaux de roues. En rentrant du travail,
George Clare trouve sa femme dans son lit, assassinée d'un coup de hache. Leur fillette de trois ans a peut-être assisté au meurtre…
La stupeur passée, l'auteure nous entraîne dans l'enchaînement des évènements qui ont conduits à ce drame.
Les Clare avaient décidé de quitter la ville pour s'établir à la campagne, dans une ancienne ferme laitière bradée suite au suicide commun et désespéré du couple qui l'habitait, les Hale.
George Clare se rapproche ainsi de l'Université où il a obtenu un poste de professeur. Les Hale avaient trois fils dans l'adolescence. Ces trois orphelins vont s'immiscer plus ou moins dans la vie des Clare, rôdant comme des louveteaux perdus autour de ce qui fut leur demeure.
Les apparences sont souvent trompeuses. La culpabilité des uns et des autres alourdit l'atmosphère. le chagrin contenu déforme les réalités. Les angles morts s'accumulent. le shérif en charge de l'enquête est bien démuni pour analyser de manière objective une situation complexe dans un petit village où chacun se connait, où le nouvel arrivant est forcément un coupable en puissance, où les vieilles croyances et les revenants évanescents deviennent autant d'éléments perturbateurs.
Certes,
Elizabeth Brundage fait preuve d'un grand savoir-faire et d'une belle maîtrise du style pour entrainer son lecteur dans un labyrinthe émotionnel et social. Malgré cela, j'avoue m'être beaucoup ennuyé à lire tant de diversions qui ne mènent souvent à rien, ou pas grand-chose.
Il n'était nullement nécessaire de noircir plus de cinq-cents pages pour aboutir à un dénouement qui n'en présente aucune particularité. le chemin fut long et l'arrivée décevante. le léger voile d'ésotérisme, de spectre accomplissant un destin incomplètement assumé lors de la vie terrestre m'a laissé de marbre, tant la situation m'a parue d'une extrême banalité, sortie des scénarios ordinaires de la littérature fantastique.
Fortement déçu, je le suis. On m'a vendu un chef d'oeuvre pour ce qui n'est en fait qu'un lourd et indigeste roman composé de lieux-communs et sans inspiration propre : Une maison hantée par un drame familial sous-jacent, un psychopathe manipulateur, une hache meurtrière...
Je ne doute pas qu'en écrivant cela, je vais me faire pas mal d'ennemis. C'est la loi du genre, mais pour exprimer une grosse frustration de lecteur, je ne peux que poser les mots qui s'imposent d'eux-mêmes.
Michelangelo 7/08/2021
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