Avec des mots justes et simples, en racontant par bribes l'histoire de cette famille,
Gaël Brunet livre un récit poignant mais loin d'être larmoyant. Il raconte les repas, le bains, toutes ces petites choses du quotidien que chacun doit réapprendre à faire sans elle. Il raconte les rires qui arrivent quand on n'y croit plus, ces brefs instants où l'on oublie l'absence. Et ce moment où elle réapparaît, violente, au détour d'une page de magazine ou à cause d'un chemise oubliée au fond du panier de repassage.
Les très courts chapitres qui s'enchaînent traduisent bien cette idée des petits pas nécessaires pour continuer. Ne pas aller trop vite, mais ne pas rester immobile. Parce qu'il n'a pas le choix, parce qu'il faut continuer pour les enfants. L'anonymat de cet homme rend cette expérience universelle : c'est l'histoire de tous les pères qui se sont retrouvé veuf, devant du jour au lendemain gérer le quotidien avec deux enfants en bas âge tout en faisant le deuil de l'être disparu et aimé.
A sa manière,
Tous les trois m'a rappelé
Des vents contraires, autre roman qui raconte l'absence d'une mère et le double désarroi d'un père. Avec un littéraire très différent d'
Olivier Adam,
Gaël Brunet pour son premier roman livre un écrit épuré mais riche en émotions et en délicatesse.
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