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Henri Luxe-Butol est le fils d'un éminent scientifique, héritier des laboratoires LB Pharma. Pour épater son paternel, il a inventé un nouveau médicament, le Priaps, un développeur pénien, qui pourrait ravir bon nombre de mâle en panne sexuelle. Petit bémol, cette magnifique invention n'est pas vraiment de lui mais de son assistant, William Machin. Voyant qu'Henri obtient la gloire grâce à cette pilule magique, il décide de se venger et lui injecte dans le corps un virus à base d'ADN de tarentule génétiquement modifié le transformant périodiquement en mi-homme mi-tarentule. de plus, Henri va mal : sa petite amie, Tamara, star du porno, le quitte. Il décide alors de s'enfuir, dans un endroit isolé... Après avoir tué plusieurs créatures plantureuses, il est alors recherché par la police lancée sur ses traces par son cher père. En effet, celui-ci s'inquiète de l'effet dévastateur du Priaps qui rend le sexe des hommes presque aussi gros qu'eux.
Parmi tous ces gens, il y a Lorna, un jeune femme de 40 mètres de haut, nue, se baladant dans les rues et avalant les hommes sur son passage, indestructible et inaccessible...

On a tout ici pour nous faire penser à une série Z : une femme géante, des stars du porno, des scientifiques peu scrupuleux, des femmes flics motardes, des monstres, des seins, du sexe, des déserts américains, des militaires paranoïaques et hargneux, la fin du monde... Un bon scénario au final !
Brüno ne fait pas dans la démesure avec cet album. Avec des dessins qui peuvent paraître assez simples mais impeccables et bourrés d'humour et une bichromie qui dessert allègrement ce scénario, il réussit un coup de maître. Sans jamais tomber dans la vulgarité, ce qui aurait pu l'être, il nous livre un album haut en couleurs, décapant, burlesque et pertinent.

Lorna... Objet Graphique Non Identifié..
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Un OVNI littéraire qui parle d'extra-terrestre , étonnant , non ?

Hommage assumé d'un dessinateur à un type de films qu'il vénère , non pas le x comme pourrait le laisser présumer la pochette mais la bonne vieille série Z . Z comme zéro budget , zéro scénar' , zéro jeu d'acteur , zéro montage...bref , le top du top . Ed Wood en était l'une des incarnations emblématiques . L'Attaque Des Tomates Tueuses l'un des fleurons .
Ne pas confondre avec le nanar qui lui procure beaucoup plus d'ennui que de sourires goguenards . Cf la filmographie de Max Pécas : Marche pas Sur Mes lacets ; Embraye Bidasse , Ça Fume...Rien que le titre , tout un programme...

Brunö , ici , n'a qu'un seul but , divertir . Cherchez pas le moindre message , y en a pas .
Tout comme Tarantino , il se prête à l'exercice délicat du témoignage amoureux envers un certain genre qu'il affectionne tout particulièrement et tape dans le mille en en respectant scrupuleusement tous les codes .
De l'actrice porno Tamara Teets – amis du calembour , bonsoir – aux besogneux scientifiques que sont Henri Luxe-Butol – qui préfère nettement besogner Tamara – et William Machin en passe de développer le PRIAPS , médoc susceptible de faire bander dur et long pendant plus de 6 h et qui occasionna cet hymne à la joie de Jenifer : ma révolution , sans oublier le p'tit pingouin extra-terrestre Werner bien décidé à se faire le plus de potes humains possible en prenant les traits d'une sculpturale blondinette de...40 m – d'où l'intérêt du PRIAPS :) , au revoir Godzilla , bonjour Nibardzilla , autant de personnages improbables évoluant dans des situations qui ne le sont pas moins...Respiration...
Un album de genre de 150 planches quand même d'où l'intérêt de poser les mirettes en pays de connaissance . Une BD à laquelle on adhère immédiatement mais qui pourrait laisser totalement sur le carreau les allergiques aux séries pré-citées . le trait est simple , presque basique et les couleurs criardes . Difficile d'échapper à ce jaune pétant se mêlant pourtant harmonieusement avec le blanc virginal de Miss Teets perdu il y a maintenant près de 500 inoubliables tournages au scénario imparable et aux dialogues ciselés – huuum , ouuui , ouch , aïe ça pique , t'as lavé ton bol ? - sous la direction du seul , de l'unique prod' en la matière : Max Busenmeister !
Des références comme s'il en pleuvait , des clins d'oeil à gogo ( affiches de films , pubs...) l'exercice était périlleux mais le résultat totalement convaincant !

Lorna : les tomates tueuses en passe d'être détrônées .
http://www.youtube.com/watch?v=aWe7A7UV2I4
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Je ne sais pas trop quoi dire en fait.
Vous aimez la série Z?
Vous savez, ces films au scénario assez mauvais, aux acteurs de seconde zone et aux effets spéciaux pitoyables? Pour ma part, j'en ai vu, beaucoup!
(A une période, on en regardait toutes les semaines avec des amis.)
Et bien, Brüno est fan et il rend hommage à ces films de troisième zone dans cette histoire qui combine manipulation scientifique, créature monstrueuse, extraterrestre, vengeance, femme géante et films pornographiques...
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Une femme géante de 40 mètres de haut qui se balade à poil. Une pilule magique qui agrandit de manière substantielle la taille du pénis. Un virus boosté à l'ADN de tarentule qui transforme les humains en monstres incontrôlables. Un alien qui veut faire des terriens ses amis et une actrice porno au sommet de sa gloire. Il y a tout ça dans Lorna, le dernier album de Brüno. Franchement, pas besoin d'en dire plus au sujet de l'histoire, il me semble que les quelques arguments déclinés ci-dessus devrait suffire à convaincre les plus réticents. Qui a dit que ça ressemblait à du grand n'importe quoi ? le dessinateur d'Atar Gull assume. Son but était de rendre au hommage à l'émission Cinéma de quartier de Jean-Pierre Dionnet et à tous ces films de série B réalisés avec des bouts de ficelle. Mélangeant allègrement SF, horreur, porno et road-movie, Brüno se lâche.

Entre improvisation et exercice de style, le dessinateur marche sur un fil et frôle à plusieurs reprises la correctionnelle. Mais sa maîtrise de la narration lui permet de récupérer le coup à chaque fois que le récit s'apprête à sombrer dans le ridicule le plus complet. Surtout, graphiquement, l'ensemble tient sacrément la route. La bichromie d'orange et de noir se révèle beaucoup moins agressive pour la rétine que l'on pourrait le croire. Et si le trait est plus relâché que dans ses albums précédents, sa patte assez unique garde un charme vintage qui, personnellement, me ravit.

Un hommage à la contre-culture US et au cinéma populaire à réserver aux fans du genre. Pas sûr que l'on tienne là un best-seller en puissance mais en même temps, on s'en tape un peu. de toute façon, avec une couverture pareille, je ne pouvais pas passer à coté de cet album !


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Waouh !
Gore, violent, porno, sublime...
Le récit est introduit comme dans un film d'horreur, puis on passe à une nouvelle introduction, cette fois-ci dans le genre film pornographique… Pour enfin arriver dans l'univers du film de science-fiction, avec savants, extraterrestres et tout le toutim. le mélange des genres est absolument jubilatoire, les séries Z et les classiques sont triturées, accumulées pour un maelstrom improbable, Brüno joue avec les clichés en tous genres, hommage et parodie à la fois de la bande dessinée érotique, Manara, Azpiri, du cinéma porno, de science fiction et d'horreur, avec un rythme à la Tarentino. C'est bourré de second degré, de gags à pleurer de rire, et il y a presque autant de références, plus ou moins cachées, qu'il y a de vignettes, ne ratez pas les détails. le rythme est impeccable, avec des coupures brusques pour entretenir le suspense, comme un montage de cinéma, et parfois même des publicités viennent couper le récit, on y trouve des images récurrentes en forme de leitmotiv graphique et la montée en puissance tout au long du récit est à couper le souffle. L'intrigue se construit au fur et à mesure, on se demande parfois comment Brüno va recoller les morceaux, et à chaque fois c'est une surprise délirante. On retrouve le trait si caractéristique de Brüno, simple efficace, quasi-schématique, la bichromie, orange et noire renforce le côté cru et apporte un petit côté vintage, toujours formidable, l'efficacité de son style est redoutable.
Bref, j'ai adoré, plus je lis ses bandes dessinées, plus je suis fan.
Encore un petit bijou signé Brüno !
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Cette bd est un délire totale mélange de séries B voir Z des années 50 avec du Tarantino. Il est vrai que le résultat est assez étonnant et plutôt jubilatoire.

En règle générale, je n'aime pas trop ce genre qui lorgne vers l'absurde. Cependant, en l'occurrence, cela se laisse lire non sans une certaine délectation. Il y a une multitude de clins d'oeil entre le pingouin extraterrestre et le robot géant d'une belle jeune femme totalement dénudée.

L'humour est totalement décalé. Il y a des idées à la pelle. La mise en image est également fort réussi dans un style purement vintage. A réserver toutefois à un public averti car c'est un peu subversif. On peut aimer Lorna.
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Porno et série B s'enlacent ici dans cette production solitaire de Brüno.

Dessinateur au trait reconnaissable, je n'avais lu jusqu'à lors que des projets en duo, Biotope (avec Appollo), Junk (avec Nicolas Pothier), Tyler Cross (avec Fabien Nury). Je retrouve donc avec plaisir son dessin caractéristique et précis, ses personnages que l'on retrouve d'une BD à l'autre. Certains passages sont géniaux de créativité. J'ai particulièrement goûté les scènes de sexe en bichromie (p. 50) dans lesquelles les angles varient à tel point qu'on se demande ce qu'on nous montre. Il faut s'y attarder, prendre le temps de l'observation pour voir apparaître le croustillant des scènes croquées. C'est brillant. Un régal.

Pour le reste, je suis plus adepte de porno que de série B. Je mesure tout à fait l'hommage fait au cinéma du débordement, où tout est possible au nom de l'absurde, mais ça n'est pas ma tasse de thé. Ça fait penser à Godzilla version Vixen (de Russ Meyer), un King Kong porno teinté de la Mouche (de Cronenberg), L'attaque de la moussaka géante en pulp. Les remerciements en fin d'ouvrage ne trompent d'ailleurs pas.

Une bonne dose de folie, un hommage à bien des cinémas codés, de l'absurde, de l'humour, du ridicule, du trash gratuit, nous voilà dans un divertissement abouti, gratifié de petites critiques sociales ci ou là, mais qui ne pousse pas à philosopher tous les matins. Ça n'était pas ce qu'on cherchait non plus.
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Si vous avez aimé l'hommage délirant au cinéma Grindhouse de Run dans les deux premiers tomes de la série "Doggybags", ne lisez pas la suite de cet avis et courez acheter ce one-shot chez votre libraire.

Si vous n'avez pas lu "Doggybags", courez chez votre libraire pour acheter le premier tome de cette saga complètement déjantée. Vous allez adorer !

Quant à Lorna, dès les premières pages, on accroche aux personnages hauts en couleur. Il y a tout d'abord Ivan, tombé en panne dans le désert, qui jure comme un charretier sur cette Treblinka de m**** dont il a hérité et qui m'a fait pouffer de rire. Mais il n'y a pas que lui car Brüno fait très fort au niveau du casting. Jugez plutôt : Henri Luxe-Butol, fils d'un puissant industriel pharmaceutique et amoureux fou d'une actrice porno aux gros nichons, Tamara Teets, la star du X qui fait la une du Financial World entre deux scènes de cul, William Machin, un scientifique rancunier qui n'apprécie pas trop le fait qu'on lui pique son invention du siècle (une pilule capable d'augmenter considérablement le volume du sexe masculin), Max Busenmeister, producteur de films X, et finalement, last but not least, Werner, un extra-terrestre venu visiter la Terre à bord d'un robot géant aux formes plantureuses.

Vous l'aurez compris, Brüno se fait actuellement soigner en toute discrétion pour ce gros brin de folie intitulé “Lorna”, mais entre-temps, le mal et fait et cet album est donc disponible (pour un public averti) dans toutes les bonnes librairies. L'auteur y livre une histoire abracadabrantesque mêlant SF, horreur, porno, humour décalé et road-movie, mais également un hommage particulièrement réussi aux films de série B/Z. Brüno se lâche complètement et propose une intrigue mêlant un pingouin extra-terrestre, une femme géante qui se balade à poil et avale les hommes qu'elle rencontre, des militaires à la recherche de l'arme absolue, un monstre arachnéen et pleins d'autres absurdités. Et bizarrement, aidé par une narration exemplaire et des dialogues savoureux, il parvient à lier l'ensemble en un tout qui happe le lecteur de la première à la dernière page. Yep, ce type est fou !

Visuellement, on retrouve son style minimaliste, assez épuré, particulièrement expressif et extrêmement efficace. Si le tout est dynamisé par un découpage ingénieux, on ne retrouve pas la colorisation habituelle, mais une bichromie jaunâtre des plus réussies, qui accentue encore l'ambiance surréaliste de l'ouvrage. Une ambiance qui est d'ailleurs soignée jusque dans les moindres détails, de la maquette du livre au style rétro, en passant par les fausses publicités et sans oublier cette couverture faisant office de poster.

Une excellente surprise !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Un homme perdu, en plein désert. Assoiffé. Trouve secours auprès d'un couple en panne de camping-car. La femme lui offre à boire et le voilà qui se transforme en monstre baveux étrange…Des recherches scientifiques douteuses sur la performance sexuelle masculine. Ah, les hommes et leur sexe ! Une femme géante débarque en ville. Elle surplombe les buildings et écrase tout sur son passage. C'est la panique dans les rues.
Et bien cette BD est super ! Une critique de la domination masculine et de la virilité entendue par nos sociétés sous la forme d'un scénario qui rappelle les vieux films de Science Fiction ! Trop cool ! le dessin est en trois couleurs, Noir, blanc et jaune. Ce choix de coloris vient accentuer le côté ancien.
Evidemment ce livre m'a fait penser au livre « King Kong Théorie » de Virginie Despentes. Excellent livre qui raconte la vie de l'auteure et est un vrai manifeste féministe. Virginie Despentes avec son style directe et cru, prend clairement position sur la place des femmes, leur statut et invite toutes les femmes à s'affranchir de la domination masculine et des normes sociales genrées et à s'épanouir. Cette BD m'a également fait penser à certains films tels que « Godzilla » de Roland Emmerich (1954) ou encore à « King Kong » de Ernest B. Schoedsack (1933).
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Savoureux melting pop de la sous culture des années 50 à 70, Lorna est un hommage irrévérencieux de Brüno à toute cette ambiance insouciante et décomplexée.

Avec sa bichromie jaune et blanche rappelant les pages défraichies de vieilles revues de gare, ce one shot généreux est une déclaration d'amour aux vieux nanars de science-fiction et autres films dits Grindhouse sans aucune censure, avec de jolis plans explicites de cul, de sang et de situations incongrues.

Difficile de raconter cette histoire d'invasion extra terrestre, de mutation génétique, de savants fous et de pin ups pas farouches (et accessoirement actrices de films pornos) sans se prendre les pieds dans le tapis.

Le style hors norme de Brunö est une évidence sur cette association de petits sketchs reliés par un fil rouge et prenant tout leur sens au fil de pages qui défilent bien vite.

On déplorera éventuellement une fin abrupte et sèche qui peut générer une légère frustration tant on aurait aimé en lire encore davantage.

Lorna n'est ni plus ni moins que la genèses de Pornopia d'une part pour les nombreuses scènes de… ahem… d'accouplement et de Tyler Cross pour sa violence, le tout enrobé d'un second degré salvateur pour un délire total qui ne plaira certainement pas à tous mais en réjouira beaucoup d'autres dont l'auteur de ces lignes.
Une B.O qui calme avec: http://bobd.over-blog.com/2016/12/lorna-vs.the-bogey-man.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..
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