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Critique de thomassandorf


Tracy, ancienne infirmière militaire, travaille en Afrique avec Russel comme guide lors de safari de luxe pour des touristes fortunés et exigeants. A la suite d'un incident mortel, le couple doit partir et se trouve embauché par une compagnie américaine. Leur mission: retrouver Edmund Hofcraft, dont l'avion s'est écrasé au coeur de la forêt du Congo. Petite complication dans la mission : Edmund était parti à la recherche du sous-marin par lequel Hitler se serait enfui pour échapper aux Alliés en 1945.

Hitler ne serait pas mort dans son bunker à Berlin, mais aurait rejoint une base militaire planquée en pleine forêt africaine pour refonder son empire. Voilà l'idée de base développée par Serge Brussolo, auteur prolifique, touche à tout. Pourquoi pas ? C'est ingénieux, mais totalement invraisemblable. Qu'importe ; c'est ce qui fait le charme de ce genre de récit.

Entre Bob Morane et Jules Vernes, avec un côté Joseph Conrad, l'histoire ballade le lecteur à travers des situations épiques et surréalistes, où le mystère et l'action se mélangent.

Personnellement, La porte d'ivoire n'est pas un coup de coeur. J'attendais de retrouver avec plaisir la qualité de Derelict écrit par Brussolo en 1999 : une narration simple et efficace structurée autour de rebondissements et de mystères. Cependant ici l'histoire m'a paru trop tirée par les cheveux, difficilement supportée par des personnages dotés d'une personnalité plaquée et superficielle.

Beaucoup de péripéties ringardisent le livre et lui donne un air de déjà vu : la base de Nazis qui travaillent au retour du Reich, la mission religieuse assaillie par une tribu de guerriers-sorciers sanguinaires, le camp de scientifiques danois protégé par un baroudeur fou harcelé par des singes revanchards.

Le style efficace, parfois trop efficace, manque de sincérité et c'est dommage. Par ailleurs pourquoi avoir inséré dans le texte tant d'explications techniques comme si chaque personnage était une encyclopédie à lui tout seul ?

A force, au détour d'une phrase, le propos tombe malheureusement dans le loufoque et nous rapproche d'un OSS 117 (tel qu'interprété par Jean Dujardin) : "Là, sous cette bâche, je conserve des bidons de pisse de léopard."

Il reste quand même au lecteur ce plaisir de plonger dans ce texte comme un bon vieux roman de gare des années 50 qu'on trouve encore dans les bibliothèques de nos grands parents.

T. Sandorf.

Merci à Netgalley et Jean-Claude Lattès pour leur confiance.
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