Citations sur Peggy Sue et les Fantômes, tome 2 : Le Sommeil du démon (13)
- Ennemi droit devant ! haleta-t-il, ne bougez plus... ne parlez pas. Essayez de penser que vous êtes des tomates heureuses de se prélasser au soleil.
"Facile à dire !" songea Peggy Sue.
- Déformée ? croassa Peggy Sue. Qu'est-ce que tu veux dire ?
- Je veux dire : la figure aplatie comme une balle de ping-pong sur laquelle un éléphant vient de poser la patte, par exemple, répondit l'animal d'un ton gêné. Cela ne t'empêcherait pas de vivre... seulement de te regarder dans les glaces. Pour une fille, c'est embêtant.
- Parfait ! Parfait ! s'exclama le fripier. Tu es jolie comme un cœur... ou plutôt comme une mouette ! A présent cours sur la falaise... et jette-toi dans le vide. Le costume fera le reste.
- Exact, dit Peggy Sue. On m'a promis que je deviendrais une sirène.
- Des mensonges ! cracha Sébastian. Rien que des mensonges ! Si tu avais passé le seuil, on t'aurait aussitôt incorporée dans un bataillon de nageurs de combat.
Tout à coup, Peggy remarqua un carnet tombé par terre. Les pages étaient couvertes d'une écriture enfantine qui débordait des lignes.. Elle le ramassa.
Sur le premier feuillet, elle lut :
Je m'appelle Sarah, j'ai quinze ans, ceci est le journal de voyage que je vais m'efforcer de tenir tout au long de notre expédition. Ce matin, à l'aube, nous avons franchi la barrière pour entrer dans le jardin. Mike et Kévin m'accompagnent. Nous n'avons aucune idée de de qui nous attend.
Peggy Sue feuilleta rapidement le carnet. Elle nota que l'écriture se dégradait pour devenir illisible. Seuls quelques mots, çà et là, restaient déchiffrables :
peur... le jardinier a coupé la tête de Mike avec son sécateur... maléfices... les fruits...
Un frisson d'angoisse lui hérissa les cheveux sur la nuque.
- Nous sommes tombés dans une prison, souffla-t-elle à Sébastian. Une prison déguisée en parc d'attractions.
- De quoi aurons-nous besoin ? demanda la jeune fille.
- De rien... sinon de notre courage, soupira Sebastian.
Dans ces coins perdus les gens sont bizarres, c'est à cause de la solitude.
Il ne faut pas lui en vouloir, mademoiselle, c'est un vieux fou du pueblo, les insolations répétées lui ont détraqué la cervelle.
Le désert n'avait rien d'excitant. Il se résumait à une immense étendue de poussière jaune, que la chaleur faisait vibrer et rendait floue.