Maintenant, vous êtes acceptés et pris au sérieux. C’est facile d’oublier ceux qui se sont battus pour vous faire une place.
Je dis toujours que si quelque chose paraît aussi évident, alors ça ne peut qu’être vrai…
Ça devait être quelque chose, d’être une femme au CID dans les années soixante-dix.
On obtient beaucoup plus facilement ce qu’on veut avec un brin de flirt.
« Le type qui a tué Jessica court toujours, en se fichant de nous, depuis vingt-six ans. Tout ça parce que vous, bandes d’incapables, vous n’avez rien fait. Vous l’avez laissé vous filer entre les doigts. Comment a-t-elle pu disparaître ? Elle a juste suivi la rue, ça ne prend que quelques minutes, et PERSONNE N’A RIEN VU ! »
L’important, c’est de s’en tenir aux faits qui entourent la disparition de Jessica Collins. Oubliez la fiction. Impossible de prévoir ce que l’annonce de notre découverte provoquera dans les médias, mais il faut absolument qu’on garde une longueur d’avance. Et, par rapport aux années quatre-vingt-dix, ça risque d’être encore plus difficile. Maintenant, il y a l’info en continu, les réseaux sociaux, les blogs, les forums de discussion… Tout ça ne fera que déterrer des informations pour les régurgiter au public, en permanence. Alors, tous ces dossiers là-bas, contre le mur, doivent être épluchés sans omettre le moindre détail, et vite.
« Ne dites pas “tripoteur d’enfants”. C’est tourner en ridicule quelque chose d’horrible. Mieux vaut utiliser les termes “délinquant sexuel” ou “pédophile”.
Pour se venger, il s’amusait à la narguer, à lui rappeler qu’elle n’avançait pas dans son enquête… Elle a fini par aller trop loin et mettre au courant un groupe de femmes du quartier, qui ont voulu faire justice elles-mêmes. Au milieu de la nuit, elles ont versé un bidon d’essence chez lui par la boîte aux lettres. Il a survécu, mais défiguré à vie.
Dans son monde, le divorce n’existe pas. Mais ils se sont séparés en quatre-vingt-dix-sept. Ils ont tenu plus longtemps que je ne l’aurais cru. La perte d’un enfant est une telle tragédie que très peu de couples y survivent.
Parfois, quand on travaille comme agent de liaison avec les familles, on a l’impression d’être sur le banc de touche. On voudrait être là, dans l’action, sur le terrain, mais, au lieu de ça, on ne fait rien d’autre que préparer du thé et répondre au téléphone.