AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,65

sur 13 notes
5
2 avis
4
3 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
Par principe et par expérience, je me méfie des polars locaux : des expériences malheureuses voire contrariantes m'ont convaincue de passer mon chemin. Exception pour ce polar dont l'action se déroule dans la capitale bretonne, l'auteur ayant su me convaincre du sérieux de ses sources.
C'est le quatrième opus d'une série qui met en scène le commissaire Workan. On ne peut pas dire qu'il m'ait immédiatement séduite : un peu trop brut de décoffrage pour moi. Mais il est vrai qu'en prenant la série en marche, je n'ai qu'un aperçu de son histoire qui explique et excuse certainement ses débordements.
L'enquête se construit autour d'une drôle d'histoire : un paléo-anthropologue convie la police au coeur de la forêt pour exhumer des cadavres qu'il aurait enterrer. Entre temps une chute de vélo semble lui avoir endommager les connections synaptiques. Pour corser l'intrigue, l'une des victimes, entièrement délestée de son système pileux, s'est vue offrir un oeil de bonobo insérée dans son estomac en post-mortem!

Revenons aux promesses d'Hugo Buan : je confirme qu'il n'y a pas d'erreur topographique et que même le prix des expresses à la cafèt de la fac de médecine est exact (sauf réajustement récent des tarifs).

On passe un bon moment : les dialogues sont enlevés (grâce à la verve du commissaire et de ses acolytes), et le mystère est bien gardé jusqu'à la fin. Sans oublier le travail de documentation scientifique sérieux qui émaille le propos.


Je me dois d'offrir une session de rattrapage à Workan en revenant aux sources pour savoir s'il mérite mon indulgence.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
Commenter  J’apprécie          410
A première vu, la couverture de L'oeil du singe d'Hugo Buan est assez effrayante, voire même carrément terrifiante. Il faut néanmoins se méfier des apparences, car dans ce cas-ci, elles sont trompeuses.

Maximilien Lachamp est un paléoanthropologue, félicité et reconnu pour sa découverte d'une mandibule d'un Pré-Néandertalien de 400 000 ans. Il se retrouve mystérieusement lié à des meurtres pour le moins étrange : d'abord un fantôme, puis cochon, pour finir par découvrir un vrai cadavre... le commissaire Workan accompagné de son lieutenant Roberto et de toute sa crique, va tâcher d'éclaircir cette étrange affaire...

Dès le début du livre, nous sommes plongé au coeur de l'intrigue. A première vu, l'enquête paraît invraisemblable, elle est difficile à croire, mais porté par l'humour de l'auteur et le côté décalé de l'affaire, je me suis littéralement laissé emporter.

Les personnages étaient tous très différents, avec des caractères inadéquates, complètement dépourvus de centres d'intérêts communs.
Le grand scientifique, Maximilie Lachamp, a été pour ma part, le personnage qui a le plus changé de personnalité au fil des pages. Il s'est avéré être un fou à lier au début du roman, puis un scientifique intelligent et passionné, pour finir comme un simple meurtrier doublé d'un jaloux et d'un tricheur ! Toutes les phases y sont passées, pour mon plus grand plaisir.
Le commissaire Workan, quant à lui, est un personnage hors du commun, portant un regard misanthrope sur les gens qu'il côtoie au quotidien. Il est sérieux dans son travail, mais n'hésite pas à devenir brutal quand quelque chose le dérange, il est un dictateur, un meneur. Mais sa plus grande qualité a été son côté "homme marrant", tout en restant un minimum mystérieux sur sa vie et son caractère. J'ai beaucoup apprécié suivre l'enquête à ses côtés.

Hugo Buan tient le lecteur en haleine jusqu'à la fin, et l'affaire, qui, dans un premier temps semblait effarant par son étrangeté, s'avère être, au dénouement, une affaire avec des circonstances logiques. Malgré quelques longueurs, j'ai bien apprécié ma lecture. J'ai passé un agréable moment de détente, et j'ai pu, dans un même temps, découvrir certains aspects du milieu fossile encore inconnu dans mon esprit jusqu'à maintenant. Il y avait également plusieurs références aux précédents ouvrages de monsieur Hugo Buan, qui m'ont mis l'eau à la bouche... je me laisserais peut-être bientôt tenter, qui sait ?!

L'oeil du singe est un polar bien marrant, qui m'a transporté dans l'univers de la paléoanthropologie le temps d'une enquête bien farfelue.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
Commenter  J’apprécie          80
AAAhhh ! soupir d'aise. le retour du commissaire Workan a eu l'effet habituel : distension des zygomatiques et crampes abdominales à force de rigolades ! Buan devrait être au menu de toutes les cures de remise en état, remboursé par les bonnes mutuelles !
Cette fois, lassé d'être cantonné dans son bureau de Rennes où le classement vertical du courrier garde son actualité (sauf remords, car Workan est, à l'occasion, capable de remords…) le commissaire à la main leste va, à répétition, suivre en forêt un amateur de pithécanthrope et autre néanderthalien.

Lien : http://jeanne.desaubry.over-..
Commenter  J’apprécie          70
Il y a des romans qu'il convient d'ouvrir avec précaution. Non que les mots vous tombent des pages comme une pluie fine sur vos pompes toutes neuves, mais parce que vous n'êtes pas à l'abri au détour d'une page, de prendre en pleine poire un fémur de mammouth qui a eu la patience de vous attendre plusieurs milliers d'années ,avant de venir s'écraser sur votre face délicate et parfumée d'homme moderne.

J'aurai donc du me méfier avant d'entamer la lecture de ce roman ! Une photo et un titre inquiétant, une quatrième de couverture qui esquisse un scénario allumé, un inspecteur qui à l'air aussi délicat qu'un porc épique, cela aurait du m'alerter. Et si j'avais pris la peine de me renseigner un peu sur l'auteur et les oeuvres qu'il a déjà commises, j'aurai sans nul doute flairé le piège, deviné qu'avec ce type là, on ne part pas pour une ballade romantique en gondole vénitienne sous le pont des soupirs !

Non, Hugo Buan n'est pas de ces auteurs qui vous bercent et vous caressent dans le sens du poil. Lui serait plutôt du style à vous mettre les neurones en ébullition et à vous avaler tout cru dans son univers si particulier, un monde ubuesque où la mort côtoie souvent la dérision.

A croire que l'inspecteur Workan a un don particulier pour attirer à lui les fêlés du ciboulot. C'est du moins ce qu'il se dit lorsqu'il reçoit l'appel d'un individu qui s'accuse d'avoir enterré un cadavre sous la contrainte, et qui sollicite son aide pour le retrouver! Et quand l'individu en question se présente comme Maximilien Lachamps, un paléoanthropologue de renommée internationale, découvreur de la célèbre mandibule d'Homo Octavius, notre inspecteur finira de se convaincre d'avoir déniché le l'olibrius de l'année.

Pourtant, est ce parce que Lachamps a contacté le policier sur les conseils d'un ami commun appelé La Gélule, pharmacien de son état et piètre équipier de rugby de notre inspecteur, que ce dernier décide malgré tout de s'intéresser à cet hurluberlu de scientifique ?

Toujours est-il que c'est encadré du policer et d'un de ses hommes, que le paléoanthropologue se retrouve dans les bois, pelle et pioche sur l'épaule , à la recherche d'un cadavre qui restera au final introuvable. Car il est visiblement plus facile de chasser les hordes de champignons sauvages dans les sous bois que remonter à la surface un cadavre récalcitrant, et à part un fantôme et un peu de terre retournée, rien ne viendra étayer la thèse du scientifique.

Peine perdue donc. D'autant qu'il s'avère que le paléoanthropologue vient tout juste de se remettre d'une chute de vélo qui l'a envoyé valdinguer tête la première vers le plancher des vaches ! de quoi altérer quelque peu la mémoire bien ordonnée de notre chercheur d'os.

La découverte quelques temps plus tard d'un cadavre non identifié, introduit clandestinement dans la morgue de l'institut médico légal viendra cependant jeter le trouble. Un paléo qui cherche désespérément un cadavre, et un mort qui trouve refuge à la morgue sans rien demander à personne… L'intuition de Workan lui souffle que les deux affaires sont sans doute liées.

Au fil des pages, dans un rythme débridé, nous suivons les tribulations de cet inspecteur atypique, un brin macho, assurément grincheux, mais terriblement humain. Un inspecteur qui fait des rêves étranges, comme celui de se voir courir un 110m à poil un jour de débarquement de Normandie devant les lignes allemandes et américaines, avant de s'exploser les roubignoles sur une mine anti personnelle.

Non sans humour donc, nous le voyons se dépatouiller dans une affaire qui prend des allures ubuesques à mesure qu'il essaye d'en dénouer les fils. Un oeil de singe Bonobo retrouvé dans le cadavre de la morgue, un paléoanthropologue qui continue de clamer qu'on l'a contraint à enterrer un cadavre et qui finit déterrer une carcasse de porc, une histoire de fémur de mamouth, le tout dans un contexte de congrès international de paléoanthropologie qui réunit les plus grandes sommités en la matière. de quoi mettre à rude épreuve les nerfs et la perspicacité de notre inspecteur !

Nul doute qu'Hugo Buan a pris beaucoup de plaisir à écrire ce roman. Son sens de l'humour et de la répartie est un véritable régale de lecture. En la matière certains passages tirent au lecteur au pire un sourire, au mieux un éclat de rire.

C'est la première fois que je pénétrais dans l'univers si particulier d'Hugo BUAN, et que je croisais la route de son inspecteur hors du commun Workan . J'avoue que je remonterai bien volontiers la chronologie de cet auteur pour découvrir ses premiers romans. Surtout s'ils sont aussi bourrés d'humour que « L'oeil du singe » !

Belle découverte donc !


Lien : http://passion-polar.over-bl..
Commenter  J’apprécie          70
On apprend beaucoup de choses en essayant de suivre l'oeil du singe.
Un petit cours de géographie ... le mont Dol et ses particularités ... "un îlot granitique isolé dans la plaine du même nom au sud ouest du mont saint Michel "... il y a cent dix mille ans, on pouvait aller à pied sec en Angleterre, la mer la plus proche se trouvait à plus de 150 kms au large de Brest ... 700 dents de mammouths y furent exhumées !
Un petit cours de paléontologie ... l'homme de Neandertal ... l'homo sapiens ... un homo Octavius vient aussi rivaliser avec eux ... avec leurs différences et leurs ressemblances.
Une histoire qui se joue de la grande histoire, sans la trahir pour autant, qui nous entraîne de cocasserie en cocasserie, avec un humour certain jouant sur les idées et sur les mots.
Un roman rafraîchissant, divertissant qui ne prendra sans doute pas trop de place dans notre mémoire mais ce n'est certainement pas le but recherché.
Le plaisir de lire avec en toile de fond ...
Chanson évoquée et citée ...
Qui rappelle de vieux souvenirs ...

🎶J'connais un' grue sur le Vieux Port
Avec des dents longu's comm' la faim
Et qui dégraf'nt tous les marins
Qu'ont l'âme chagrine et le coeur d'or
C'est à Marseille que j'vais la voir
Quand le soleil se fout en tweed
Et que l'mistral joue les caïds
C'est à Marseille qu'ell' traîn' le soir
Elle a des jupe(s) à embarquer
Tous les chalands qui traîn'nt la nuit
Et des froufrous qui font tant d'bruit
Qu'on les entend au bout du quai
Il suffit d'y mettre un peu d'soi
C'est un' putain qu'aime que la braise
Et moi j'l'appelle la Marseillaise
C'est bien le moins que je lui dois🎶

🎶Arrête un peu que j'vois
Si tu fais l'poids
Et si j'en aurai pour mon fric
Arrête un peu que j'vois
Si les étoiles couche(nt) avec toi
Et tu m'diras
Combien j'te dois🎶
...
🎶Au fond c'est qu'un' chanson française
Mais qu'on l'appell' la Marseillaise
Ca fait bizarr' dans ces coins-là
Arrête un peu que j'vois
Si t'as d'la voix
Si j'en aurai pour mes galons
Arrête un peu que j'vois
Et puis qu'j'abreuve tous vos sillons
Et j'vous dirai
Combien ça fait🎶
...
🎶Arrête un peu tes cuivres
Et tes tambours
Et ramèn'moi l'accordéon
Arrête un peu tes cuivres
Que je puiss' finir ma chanson
Le temps que j'baise
Ma Marseillaise🎶
Commenter  J’apprécie          50
Mon avis :

Et voici les nouvelles aventures du commissaire Workan, que j'attendais avec impatience. Et je suis plutôt ravie de ce nouvel opus. J'ai rit du début à la fin !

Soit, l'histoire policière en elle-même n'est pas très compliquée, mais le commissaire est au mieux de sa forme et de sa verve : un régal.

Meilleur que "Cézembre noir", plus bon que "La nuit du tricheur", aussi bien qu'"Hortensia Blues".

Pour preuve, j'inscrit ce livre dans le challenge "rire et humour", na !

Mon mari trépigne d'impatience pour le lire, c'est dire.

L'image que je retiendrai :

Celle de Maximilien Lachamp, le grand paléoanthropologue, plein de boue après avoir enterré des cadavres plus ou moins fictif.

Et celle de sa femme qui répette "Le fin diseur" avec Raffarin. (Quand je vous disais que ce roman était délirant...)

Lien : http://motamots.canalblog.co..
Commenter  J’apprécie          40
Une enquête du commissaire Workan passionnante ! 5 étoiles pour moi !

Le professeur Maximilien Lachamp, Paléoanthropologue, est victime d'un accident et à son réveil à l'hôpital se souvient d'avoir enterré un corps ! rien que ça !
Il fait donc appel à Lucien Workan pour résoudre cet imbroglio.

Une enquête savoureuse où les crimes s'enchaînent.
On retrouve avec plaisir toute la fine équipe du commissaire : Lerouyer, Roberto et Leila.
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (27) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2877 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}