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Citations sur Le mystère des petits lavoirs (6)

page 45 [...] L'hôtel du Grand Cerf, à l'angle de la place du Parvis, était l'un des rares témoins du riche passé de la petite ville. Haute maison à colombages, ses encorbellements faisaient saillie au-dessus du trottoir. Elle avait été miraculeusement protégée des destructions de la guerre, tout autant que la magnifique église gothique qui lui faisait face. Comme si la Providence avait voulu sauvegarder à la fois le temple des joies spirituelles et celui des plaisirs matériels.
Car la famille qui présidait depuis plusieurs générations à la bonne marche de l'hôtel s'enorgueillissait d'y maintenir le culte de la gastronomie normande. On venait de loin manger les tripes au calvados, les fraiches crevettes d'Honfleur, les barbues au cidre, les poulardes à la crème et les crêpes soufflées aux pommes aigrelettes. La grande salle à manger lambrissée, aux poutres de chêne apparentes, à la grande cheminée de pierre où crépitaient été comme hiver les bûches nécessaires aux grillades, étaient le cœur de l'hôtel. Des nappes roses égayaient une vingtaine de tables rarement vides.
Le lundi, cependant, le restaurant était fermé. Mais les habitués ne se retrouvaient pas à la rue pour autant. Une petite salle à manger, plus intime et plus modeste, ouvrant sur un jardinet intérieur, accueillait la dizaine de personnes qui se rencontraient régulièrement pour déjeuner au Grand Cerf : deux professeurs, un clerc de notaire, le sous-directeur des Postes, le greffier du Tribunal, un employé des Contributions indirectes, un avocat stagiaire, le bibliothécaire, et enfin, presque chaque jour, l'inspecteur Coignard. [...]
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En rentrant chez lui, l’inspecteur Coignard retrouva le décor intime et chaleureux ; mais le feu s’éteignait dans l’âtre, la glace avait fondu dns le seau de cristal, la pipe était refroidie sur le bord du cendrier. Etait-ce l’atmosphère lugubre de la maison qu’il venait de quitter, ou le souci de ce qu’il allait découvrir, ce soir le jeune homme se sentait seul et déprimé. 22h30. Etait-il trop tard pour appeler quelqu’un qu’on connaît à peine ? Il hésita un instant, puis se décida.
La sonnerie ne retentit que deux fois. Ouf ! Il ne l’avait pas réveillée. Tout de suite, il dit son nom. La voix claire s’étonna un peu à l’autre bout du fil.
- Quelque chose de grave, Inspecteur, pour que vous m’appeliez à cette heure-ci ?
- Non, pas vraiment, mademoiselle, peut-être aurais-je dû attendre demain matin… Je voulais vous prévenir que Jean-Paul Bertin a disparu.
- Disparu ? D’où cela ?
- De la clinique où il était en traitement depuis plusieurs semaines.
- Grand Dieu ! Je ne savais qu’il était malade. Et depuis quand a-t-il disparu ?
- Samedi, en fin d’après-midi.
- Et on ne l’apprend qu’aujourd’hui ?
- Ecoutez, c’est une longue histoire dont j’aimerai bien parler avec vous. Ce soir, il est trop tard. Mais j’ai pensé…
La fin de la phrase ne venant pas, Hélène eut un léger rire.
- C’est si difficile à dire ?
Le jeune homme se jeta à l’eau.
- Demain mercredi, vous n’avez pas de cours, n’est-ce pas ?
- Non, je reste chez moi pour corriger mes copies.
- Demain matin, il faut que j’aille à Bernay, à la clinique du Val d’où Jean-Paul Bertin a disparu. Je préfère interroger moi-même tous ceux qui l’ont vu samedi. Cela va me prendre quelques heures, jusqu’au déjeuner. J’avais donc pensé…
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En rentrant chez lui, l’inspecteur Coignard retrouva le décor intime et chaleureux ; mais le feu s’éteignait dans l’âtre, la glace avait fondu dans le seau de cristal, la pipe était refroidie sur le bord du cendrier. Etait-ce l’atmosphère lugubre de la maison qu’il venait de quitter, ou le souci de ce qu’il allait découvrir, ce soir le jeune homme se sentait seul et déprimé. 22h30. Etait-il trop tard pour appeler quelqu’un qu’on connaît à peine ? Il hésita un instant, puis se décida.
La sonnerie ne retentit que deux fois. Ouf ! Il ne l’avait pas réveillée. Tout de suite, il dit son nom. La voix claire s’étonna un peu à l’autre bout du fil.
- Quelque chose de grave, Inspecteur, pour que vous m’appeliez à cette heure-ci ?
- Non, pas vraiment, mademoiselle, peut-être aurais-je dû attendre demain matin… Je voulais vous prévenir que Jean-Paul Bertin a disparu.
- Disparu ? D’où cela ?
- De la clinique où il était en traitement depuis plusieurs semaines.
- Grand Dieu ! Je ne savais qu’il était malade. Et depuis quand a-t-il disparu ?
- Samedi, en fin d’après-midi.
- Et on ne l’apprend qu’aujourd’hui ?
- Ecoutez, c’est une longue histoire dont j’aimerai bien parler avec vous. Ce soir, il est trop tard. Mais j’ai pensé…
La fin de la phrase ne venant pas, Hélène eut un léger rire.
- C’est si difficile à dire ?
Le jeune homme se jeta à l’eau.
- Demain mercredi, vous n’avez pas de cours, n’est-ce pas ?
- Non, je reste chez moi pour corriger mes copies.
- Demain matin, il faut que j’aille à Bernay, à la clinique du Val d’où Jean-Paul Bertin a disparu. Je préfère interroger moi-même tous ceux qui l’ont vu samedi. Cela va me prendre quelques heures, jusqu’au déjeuner. J’avais donc pensé…
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- Ecoutez, c’est une longue histoire dont j’aimerai bien parler avec vous. Ce soir, il est trop tard. Mais j’ai pensé…
La fin de la phrase ne venant pas, Hélène eut un léger rire.
- C’est si difficile à dire ?
Le jeune homme se jeta à l’eau.
- Demain mercredi, vous n’avez pas de cours, n’est-ce pas ?
- Non, je reste chez moi pour corriger mes copies.
- Demain matin, il faut que j’aille à Bernay, à la clinique du Val d’où Jean-Paul Bertin a disparu. Je préfère interroger moi-même tous ceux qui l’ont vu samedi. Cela va me prendre quelques heures, jusqu’au déjeuner. J’avais donc pensé…
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22h30. Etait-il trop tard pour appeler quelqu’un qu’on connaît à peine ? Il hésita un instant, puis se décida.
La sonnerie ne retentit que deux fois. Ouf ! Il ne l’avait pas réveillée. Tout de suite, il dit son nom. La voix claire s’étonna un peu à l’autre bout du fil.
- Quelque chose de grave, Inspecteur, pour que vous m’appeliez à cette heure-ci ?
- Non, pas vraiment, mademoiselle, peut-être aurais-je dû attendre demain matin… Je voulais vous prévenir que Jean-Paul Bertin a disparu.
- Disparu ? D’où cela ?
- De la clinique où il était en traitement depuis plusieurs semaines.
- Grand Dieu ! Je ne savais qu’il était malade. Et depuis quand a-t-il disparu ?
- Samedi, en fin d’après-midi.
- Et on ne l’apprend qu’aujourd’hui ?
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En rentrant chez lui, l’inspecteur Coignard retrouva le décor intime et chaleureux ; mais le feu s’éteignait dans l’âtre, la glace avait fondu dns le seau de cristal, la pipe était refroidie sur le bord du cendrier. Etait-ce l’atmosphère lugubre de la maison qu’il venait de quitter, ou le souci de ce qu’il allait découvrir, ce soir le jeune homme se sentait seul et déprimé.
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