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EAN : 9782213018836
Fayard (06/01/1997)
4/5   6 notes
Résumé :
Quatrième de couverture :
La pluie de novembre tombe sans discontinuer sur la petite ville normande. Presque personne dans les rues envahies par la nuit. Un clochard aviné grommelle des mots sans suite, quelques femmes sortent de l'église, s'empressent de rentrer. Presque personne, et cependant, dans l'ombre, le long de la rivière aux eaux grossies, se cachent le drame et la mort.
Qui détestait à ce point Mme Bertin, la femme d'ordre et de devoir, l'épou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Imprimé en France par Brodard et Taupin le 20 novembre 1986, édité chez Fayard, « Le mystère des petits lavoirs » est un polar de 311 pages, écrit par Nicole Buffetaut. L'ouvrage a reçu en 1987 le Prix du Quai des Orfèvres.

Dans une petite ville de Normandie, Madeleine Bertin, une femme honorable, mariée en seconde noce avec le Docteur Bertin, est victime d'un crime horrible : elle est retrouvée un samedi soir, coincée, noyée sous les pales d'un lavoir, la tempe perforée. L'inspecteur Coignard enquête : il doit mettre la main sur l'assassin.

Les Bertin ont un fils, Jean-Paul : drogué, instable, cet artiste peintre est interné en clinique pour dépressifs et suivi par un psychiatre. Adoré par son père, Jean-Paul exècre sa belle-mère qui le tient cloitré dans cette clinique. Eugénie, domestique depuis trente ans au service des Bertin, considère Jean-Paul comme son fils : pour elle, tout est clair, c'est un voleur qui a fait le coup puisque le sac à main de Madeleine a disparu. Or ce voleur, ce pourrait être le père Goutteux, ivrogne et mendiant de son état : des témoins affirment en effet l'avoir entendu violemment injurier Madeleine, qui sortait de l'église après la messe du soir, parce qu'elle refusait qu'Hélène, jeune professeur de latin au collège de la ville, lui donne la pièce. C'est que le père Goutteux est unijambiste et que sa canne est lourde et munie d'un bout ferré. La ficelle est un peu grosse ? Probable, car Jean-Paul pourrait également avoir commis ce crime : l'infirmière signale en effet à l'inspecteur Coignard que Jean-Paul est sorti de la clinique par une porte dérobée, à l'insu de tous et dans les deux heures précédant le crime, et il était dans un état de rage extrême car sa belle-mère lui avait fait savoir qu'elle lui interdisait de rentrer au domicile, lui refusant du même coup la possibilité de voir son père. La ficelle est un peu grosse ? Probable, car l'assassin pourrait tout simplement être le Docteur Bertin lui-même : lassé de ses sempiternelles disputes avec Madeleine à propos de l'état de santé et de l'avenir de Jean-Paul, il pourrait avoir eu un geste malheureux, d'autant plus qu'Eugénie confirme à l'inspecteur que les Bertin se sont très violemment disputés pendant le repas du samedi midi, à un point tel que le Docteur en a brisé un verre qu'il tenait en main et qu'il a abrégé son repas pour passer dans le petit atelier qui jouxte la maison, atelier dans lequel il s'adonne aux plaisirs de la sculpture. Or pour sculpter, il faut un burin : nous avons donc à la fois le mobile et l'instrument du crime. Oui, sauf que le Docteur Bertin est âgé, vouté, faible, cardiaque et quasiment aveugle : comment a-t-il pu dans ce contexte porter le coup mortel ? Alors, est-ce Eugénie, ou Hélène -qui connaissait Jean-Paul depuis son enfance-, ou Marie, la soeur de Madeleine -pour de sombres affaires d'héritage- ou le beau-frère de Madeleine qui, par vengeance, aurait fait le coup ? le mystère reste entier … jusqu'à ce que, en page 290, ne surgisse Irène Gallois, une amie de Jean-Paul, laquelle livre à l'inspecteur des détails troublants. Manque de chance, le Docteur Bertin décède et l'enquête piétine. Ami lecteur, tout devient limpide à la page 308, soit trois pages avant la fin.

Chapeau bas ! le scénario, les personnages, le style, l'écriture, le suspense, la qualité de la description des lieux et des émotions, les retournements de situation, tout y est. Pour la petite histoire, le Prix du Quai des Orfèvres couronne le meilleur manuscrit d'un roman policier inédit présenté par un écrivain de langue française ; le Jury, placé sous la Présidence effective du Directeur de la Police Judiciaire, est composé de personnalités remplissant des fonctions ou ayant une activité leur permettant de porter un jugement sur les oeuvres qui sont soumises à leur appréciation : c'est donc en connaissance de cause qu'ils ont décerné ce Prix à cette petite merveille. J'aurais voulu mettre quatre étoiles et demi, car le semblant d'amourette qui lie Hélène et l'inspecteur Coignard ne m'a pas semblé essentiel (pour ne pas dire de trop) dans la composition de cet ouvrage : comme ça n'est pas possible, je mets cinq étoiles et vous invite au plus vite à découvrir "Le mystère des petits lavoirs" !
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Voici le livre que j'ai lu au quart d'heure lecture en alternance avec La libraire de la place aux herbes. Autant vous dire que ce livre-ci m'a plu davantage. Ce polar semble pourtant hors du temps, mais proche de ce que j'ai pu connaître de l'histoire de la ville normande où j'ai grandi. Les lavoirs sont une institution, un lieu de socialisation indispensable pour les femmes, où s'échangeaient toutes les nouvelles. Un lieu où l'on meurt aussi. Je ne pense pas à la victime de ce roman, je pense à une autre – mais ceci est l'histoire de ma famille.
Madame Madeleine Bertin est morte. Elle était la femme du docteur Bertin, sa seconde épouse. Sa première femme, la mère de ses deux enfants aujourd'hui adultes, est morte « de faiblesse » après la naissance de son second enfant, sa constitution fragile n'a pas supporté les privations dues à la guerre. Si Monique, la fille, est mariée, heureuse, proche d'Eugénie, la bonne qui l'a élevée comme sa fille, l'âme de la maison Bertin véritablement – si vous cherchez un peu de chaleur humaine, allez dans son domaine – Jean-Paul, lui, ne va pas bien. Artiste, il a des soucis, des problèmes psychologiques dirait-on aujourd'hui, et il fait de fréquentes séjours en maison de repos quand il ne va pas bien. Sa belle-mère ne l'appréciait pas vraiment, et c'est à son sujet qu'elle s'était disputée avec son mari, quelques heures avant sa mort. Mais qui peut l'avoir tué ? Si Madeleine Bertin, ancienne professeure de latin, n'avait pas vraiment d'amis intimes, elle n'avait cependant pas d'ennemis, et ses anciens collègues louent son professionnalisme sans arrière-pensée.

Ce n'est pas que l'enquête prend son temps, c'est plutôt que l'inspecteur n'a pas tant de pistes que cela à explorer, si ce n'est celle du drame intime, et là, les suspects sont réellement peu nombreux. Je me suis surprise à me demander pourquoi le docteur s'était remarié, lui qui semble ne pas avoir aimé sa seconde épouse, lui qui a attendu que ses enfants soient grands pour le faire, lui qui, enfin, a fait savoir à sa seconde épouse qu'elle n'avait pas sa place dans la sépulture familiale. Non, ce n'est pas anodin, du moins, pas pour moi, moi qui ait connu un couple marié qui a tenu à ne pas être enterré ensemble – ceci n'est pas une histoire de ma famille.
Non, l'inspecteur Coignard n'est pas antipathique, mais il ne m'est pas sympathique non plus, lui qui passe plus de temps à badiner avec une jeune professeur qu'à enquêter – du moins, c'est l'impression qu'il m'a laissé. Je n'ai pas vraiment apprécié les pages dans lesquelles on le voit flirter avec la belle Hélène, qui se montre parfois assez moqueuse à son égard, j'avais presque envie de tourner le plus rapidement possible ses pages, parce qu'elles m'ennuyaient. Oui, l'inspecteur emmène Hélène enquêter à Bernay avec lui, sans que j'ai l'impression que cela fasse réellement progresser l'intrigue. Peut-être parce qu'Hélène n'est pas le personnage féminin qui a la plus forte personnalité du roman.
Cependant, le roman reste agréable à lire, jusqu'au dénouement qui reste suffisamment surprenant. Oui, il est possible de garder des secrets, même pour ses proches, même dans une toute petite ville de province.
Un prix du Quai des Orfèvres de bonne tenue, que j'ai trouvé dans une de mes librairies préférées.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Un Prix du Quai vintage trouvé en boîte à livres plutôt honnête si j'en juge la nullité ou la médiocrité d'une bonne série de ses prédécesseurs ou suiveurs que j'ai pu avoir entre les mains.
L'intrigue joue sur la corde des règlements de compte familiaux derrière la sombre façade d'une maison de notables ruraux, normands en l'occurrence.

Les ressorts psychologiques du drame et des personnages auraient pu être plus finement travaillés, certaines tartes à la crème évitées (ah la fameuse romance entre l'enquêteur et la fraîche jeune fille aux boucles brunes... Soupir !) mais le tout est habilement mené et on passe un agréable moment. Pas indispensable toutefois.
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Qui se souvient du prix du quai des orfèvres 1987.
Personnellement j'avoue que j'avais totalement oublié le titre de ce polar et bien sur le nom de son auteur, autrice en l'occurrence là .
D'ailleurs Nicole Buffetaut était avant que je ne tienne ce roman dans mes mains une totalement inconnues pour moi.
Alors je me dis que...j'ai sans doute eu de la chance en tombant sur ce bouquin dans une boite à livre. Tout de suite il m'a attiré. Ben oui avec sa couverture noir, jaune, rouge, les couleurs originelles du polar, il était surement là pour moi.
Et puis écrit en gros « Prix du Quai des Orfèvres 1987 », il me faisait de l'oeil c'est certain.
Bon bref que nous raconte "Le mystère des petits lavoirs"
Dans une petite ville de Normandie, Madame Bertin, une femme honorable, est victime d'un crime. L'inspecteur Coignard enquête pour comprendre pour quel motif elle a été assassinée.
Vous l'aurez compris nous somme là dans une enquête classique. On va suivre pas à pas l'évolution de celle-ci avec ses fausses pistes et ses hypothèses qui se révèlent ou qui se referment. Un vrai roman procédural
C'est plutôt agréable à lire, l'écriture est fluide et l'intrigue bien foutue.
Ce qui est appréciable aussi c'est que notre autrice épingle gentiment la bonne société normande. Les nantis, les bourgeois sont des êtres humains tous aussi pervers et tordus que le commun des mortels surtout sous les apparences très policées.
Alors rien à redire, une belle découverte à double titre.
On peut dire que j'ai eu la main heureuse là !
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
page 45 [...] L'hôtel du Grand Cerf, à l'angle de la place du Parvis, était l'un des rares témoins du riche passé de la petite ville. Haute maison à colombages, ses encorbellements faisaient saillie au-dessus du trottoir. Elle avait été miraculeusement protégée des destructions de la guerre, tout autant que la magnifique église gothique qui lui faisait face. Comme si la Providence avait voulu sauvegarder à la fois le temple des joies spirituelles et celui des plaisirs matériels.
Car la famille qui présidait depuis plusieurs générations à la bonne marche de l'hôtel s'enorgueillissait d'y maintenir le culte de la gastronomie normande. On venait de loin manger les tripes au calvados, les fraiches crevettes d'Honfleur, les barbues au cidre, les poulardes à la crème et les crêpes soufflées aux pommes aigrelettes. La grande salle à manger lambrissée, aux poutres de chêne apparentes, à la grande cheminée de pierre où crépitaient été comme hiver les bûches nécessaires aux grillades, étaient le cœur de l'hôtel. Des nappes roses égayaient une vingtaine de tables rarement vides.
Le lundi, cependant, le restaurant était fermé. Mais les habitués ne se retrouvaient pas à la rue pour autant. Une petite salle à manger, plus intime et plus modeste, ouvrant sur un jardinet intérieur, accueillait la dizaine de personnes qui se rencontraient régulièrement pour déjeuner au Grand Cerf : deux professeurs, un clerc de notaire, le sous-directeur des Postes, le greffier du Tribunal, un employé des Contributions indirectes, un avocat stagiaire, le bibliothécaire, et enfin, presque chaque jour, l'inspecteur Coignard. [...]
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En rentrant chez lui, l’inspecteur Coignard retrouva le décor intime et chaleureux ; mais le feu s’éteignait dans l’âtre, la glace avait fondu dns le seau de cristal, la pipe était refroidie sur le bord du cendrier. Etait-ce l’atmosphère lugubre de la maison qu’il venait de quitter, ou le souci de ce qu’il allait découvrir, ce soir le jeune homme se sentait seul et déprimé. 22h30. Etait-il trop tard pour appeler quelqu’un qu’on connaît à peine ? Il hésita un instant, puis se décida.
La sonnerie ne retentit que deux fois. Ouf ! Il ne l’avait pas réveillée. Tout de suite, il dit son nom. La voix claire s’étonna un peu à l’autre bout du fil.
- Quelque chose de grave, Inspecteur, pour que vous m’appeliez à cette heure-ci ?
- Non, pas vraiment, mademoiselle, peut-être aurais-je dû attendre demain matin… Je voulais vous prévenir que Jean-Paul Bertin a disparu.
- Disparu ? D’où cela ?
- De la clinique où il était en traitement depuis plusieurs semaines.
- Grand Dieu ! Je ne savais qu’il était malade. Et depuis quand a-t-il disparu ?
- Samedi, en fin d’après-midi.
- Et on ne l’apprend qu’aujourd’hui ?
- Ecoutez, c’est une longue histoire dont j’aimerai bien parler avec vous. Ce soir, il est trop tard. Mais j’ai pensé…
La fin de la phrase ne venant pas, Hélène eut un léger rire.
- C’est si difficile à dire ?
Le jeune homme se jeta à l’eau.
- Demain mercredi, vous n’avez pas de cours, n’est-ce pas ?
- Non, je reste chez moi pour corriger mes copies.
- Demain matin, il faut que j’aille à Bernay, à la clinique du Val d’où Jean-Paul Bertin a disparu. Je préfère interroger moi-même tous ceux qui l’ont vu samedi. Cela va me prendre quelques heures, jusqu’au déjeuner. J’avais donc pensé…
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En rentrant chez lui, l’inspecteur Coignard retrouva le décor intime et chaleureux ; mais le feu s’éteignait dans l’âtre, la glace avait fondu dans le seau de cristal, la pipe était refroidie sur le bord du cendrier. Etait-ce l’atmosphère lugubre de la maison qu’il venait de quitter, ou le souci de ce qu’il allait découvrir, ce soir le jeune homme se sentait seul et déprimé. 22h30. Etait-il trop tard pour appeler quelqu’un qu’on connaît à peine ? Il hésita un instant, puis se décida.
La sonnerie ne retentit que deux fois. Ouf ! Il ne l’avait pas réveillée. Tout de suite, il dit son nom. La voix claire s’étonna un peu à l’autre bout du fil.
- Quelque chose de grave, Inspecteur, pour que vous m’appeliez à cette heure-ci ?
- Non, pas vraiment, mademoiselle, peut-être aurais-je dû attendre demain matin… Je voulais vous prévenir que Jean-Paul Bertin a disparu.
- Disparu ? D’où cela ?
- De la clinique où il était en traitement depuis plusieurs semaines.
- Grand Dieu ! Je ne savais qu’il était malade. Et depuis quand a-t-il disparu ?
- Samedi, en fin d’après-midi.
- Et on ne l’apprend qu’aujourd’hui ?
- Ecoutez, c’est une longue histoire dont j’aimerai bien parler avec vous. Ce soir, il est trop tard. Mais j’ai pensé…
La fin de la phrase ne venant pas, Hélène eut un léger rire.
- C’est si difficile à dire ?
Le jeune homme se jeta à l’eau.
- Demain mercredi, vous n’avez pas de cours, n’est-ce pas ?
- Non, je reste chez moi pour corriger mes copies.
- Demain matin, il faut que j’aille à Bernay, à la clinique du Val d’où Jean-Paul Bertin a disparu. Je préfère interroger moi-même tous ceux qui l’ont vu samedi. Cela va me prendre quelques heures, jusqu’au déjeuner. J’avais donc pensé…
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22h30. Etait-il trop tard pour appeler quelqu’un qu’on connaît à peine ? Il hésita un instant, puis se décida.
La sonnerie ne retentit que deux fois. Ouf ! Il ne l’avait pas réveillée. Tout de suite, il dit son nom. La voix claire s’étonna un peu à l’autre bout du fil.
- Quelque chose de grave, Inspecteur, pour que vous m’appeliez à cette heure-ci ?
- Non, pas vraiment, mademoiselle, peut-être aurais-je dû attendre demain matin… Je voulais vous prévenir que Jean-Paul Bertin a disparu.
- Disparu ? D’où cela ?
- De la clinique où il était en traitement depuis plusieurs semaines.
- Grand Dieu ! Je ne savais qu’il était malade. Et depuis quand a-t-il disparu ?
- Samedi, en fin d’après-midi.
- Et on ne l’apprend qu’aujourd’hui ?
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- Ecoutez, c’est une longue histoire dont j’aimerai bien parler avec vous. Ce soir, il est trop tard. Mais j’ai pensé…
La fin de la phrase ne venant pas, Hélène eut un léger rire.
- C’est si difficile à dire ?
Le jeune homme se jeta à l’eau.
- Demain mercredi, vous n’avez pas de cours, n’est-ce pas ?
- Non, je reste chez moi pour corriger mes copies.
- Demain matin, il faut que j’aille à Bernay, à la clinique du Val d’où Jean-Paul Bertin a disparu. Je préfère interroger moi-même tous ceux qui l’ont vu samedi. Cela va me prendre quelques heures, jusqu’au déjeuner. J’avais donc pensé…
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