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Critique de francoiscolin


« Pourtant les femmes — les femmes estimables — m'effrayaient, parce qu'en fin de compte c'est à votre âme qu'elles en ont, et ce qu'il restait de la mienne, je tenais à le conserver. »

Bourrasque d'air frais, enfin frais, un peu vicié voire éthylique même, vu que le grammage du livre vaut celui des alcools divers dans le sang de l'auteur tout au long du récit.

Lecture fluide, hypnotique et obsessionnelle de cette odyssée roborative qui sent les flux de sueur et de sperme du vieil écrivain alcoolique priapique. Il y consigne ses nombreuses rencontres féminines, relations plus ou moins jalouses, plus ou moins camées ou groupies au fil des ses lectures de poésie. Ses conquêtes s'enfilent au rythme des pages. Des trempages de biscuit comme si il cherchait à battre le record olympique de la boulimie aphrodisiaque le long de ses activités quotidienne, à rattraper une longue période où la tendresse était absente. Boxe, tiercé, chatte et clitoris.

Relative simplicité directe des relations, absence de jugement, liberté sexuelle sans prise de tête des sixties. Sexe, drogue et Bloody Mary. Ce bon vieux salopard de Hank Chinanski guérira malgré tout sur le tard de son infantilité papillonnante et posera l'ancre et le reste auprès d'une aubergiste macrobiotique.

Bukowski nous offre avec ce livre autobiographique, un flot d'émotions sensuelles : minérales, viscérales, brutales, sales, crues, sexuelles, érotiques, pornographiques. Mais on comprend qu'au travers de ses échanges de fluides corporels et alcooliques, de cette fuite en avant de ce stakhanoviste du rut, il y a du sentimentalisme, de la drôlerie, de la nostalgie, une recherche d'amour malgré tout, de l'estime de soi, de s'assurer, avant que la mort ne vous tombe dessus, qu'on a été un brave homme.


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