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Critique de pixton


pixton
29 septembre 2014
Extrait de la chronique

Imaginons un procès mené par l'académie Française à la guilde maléfique des écrivains noirs. (J'entends par là les salopiauds qui écrivent du polar, du fantastique, de la SF ou de la Fantasy) Je choisirais James Lee Burke comme avocat, sans hésiter. En lisant Créole Belle, on ne peut qu'être époustouflé par la puissance de chaque phrase. James Lee Burke est un écrivain de polar. Son but est de mener une histoire qui mêle policiers et truands, et il pourrait s'en tenir à ça. La profondeur de chacun de ses personnages, le décor dense et fort dans lequel ils évoluent et la noirceur de ses intrigues pourraient déjà suffire à en faire un maître du genre. Mais il ne s'arrête pas là. Il compose de la littérature avec un grand L, au sens où le jury l'entend. Il détruit les genres. Si bien qu'au bout de quelques chapitres, on ne sait plus si on lit de la poésie noire ou du polar poétique. Mais on comprend aisément, après avoir refermé le livre, que Créole Belle un chef-d'oeuvre, que James Lee Burke est un putain d'écrivain, de la trempe de James Ellroy ou Tom Wolfe, et que les juges sont tombés de leur tabouret, raides morts, une balle au milieu du front.
Dave Robicheaux leur a claqué le bec, et moi j'en bois un à sa santé, avant de courir le rejoindre parce qu'il me manque déjà. Lui, sa femme, sa fille adoptive, ses potes. Ils vivent. Ils osent. Ils se démènent comme des goélands englués dans le pétrole de BP. Ils souffrent, tombent, se relèvent. Ils reflètent nos peurs, nos joies, nos terreurs, nos échecs et nos réussites. Ils sont humains, et c'est cette humanité qui fait l'encre des grands livres.
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