J'avais découvert
Marcia Burnier grâce à la sélection des 68 premières fois pour son premier roman, «
Les orageuses » qui m'avait impressionné. J'ai donc été ravie de la retrouver pour un second roman avec une ambiance et un thème différents mais le même coté militant et la même envie de transmettre une histoire, un message.
Cette fois-ci on suit le quotidien d'Erin qui a fui Paris pour s'installer dans les Pyrénées avec sa chienne. Erin fuit une relation toxique, un passé. Elle a utilisé ses dernières forces pour rompre avec son conjoint qui exerçait une emprise sur elle. Désormais chaque geste et surtout chaque décision lui pèse. Elle est dans une sorte de brouillard permanent l'empêchant d'avancer, une dépression en somme.
Elle fait des promenades avec sa chienne. La nature est très présente et ressourçante. Elle repense à son enfance passée au pied d'une montagne. Peu à peu elle renoue avec la randonnée, l'escalade.
Autour de sa maison tourne un chat qu'elle apprivoise. Les relations avec les animaux ont une belle place dans ce roman. Elle a peu de contacts avec les habitants du village mais à la suite d'un événement elle se lie avec une femme, Janine. Toutes deux sont des êtres solitaires.
Publié dans la collection « Sorcières » de Cambourakis, qui me plaît décidément beaucoup, il est magnifiquement illustré par
Géraldine Alibeu.
J'ai apprécié le rythme lent du livre permettant d'observer la nature comme Erin mais aussi d'écouter Erin, de la voir tout doucement se reconstruire. Si vous aimez les livres avec une belle sensibilité, celui-ci est fait pour vous !
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