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3,9

sur 311 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Coup de coeur pour ce récit qui m'a totalement transportée grâce à une écriture divine et des personnages mémorables, dans une quête féministe sombre et émouvante. Partons dans les Appalaches, région d'Amérique désertée suite au déclin industriel. Au coeur de ces terres désolées, les hommes guidés par l'alcool, la drogue et la religion, font la loi, condamnant les femmes au silence et à une vie recluse et soumise. Dans ce pays où les légendes se transmettent oralement, Wren, la narratrice, nous conte son histoire et celle de sa mère Ruby.

Le père de Wren, Briard, rebaptisé Oeil-Blanc après avoir été frappé par la foudre, est prêcheur et manipulateur de serpent. Il a choisi de vivre dans les montagnes, loin de la petite ville de Trap, dans une cabane de fortune. Il y a entrainé Ruby, son épouse, et « surprotège » jalousement sa fille adolescente, Wren, en lui interdisant tout accès à la culture et aux activités de son âge. Ruby ne semble vivre que pour son amie de toujours, Ivy, mariée et mère de quatre enfants, qui par amour et par solidarité pour Ruby, a choisi de vivre auprès d'elle dans un mobil-home loin de tout. Leur vie s'étire des années durant et semble suivre un destin tout tracé. Jusqu'au jour où Ivy se brûle gravement, le père de Wren connu dans la région pour accomplir des miracles la guérit de ses brûlures, mais elle tombe grièvement malade, ce qui va entraîner une succession d'évènements et remettre en cause le destin de Wren.

Le destin de ces deux familles vivant en communauté est éprouvant et sombre, chacun a ses secrets et ses convictions, joue un rôle dans la vie de son prochain. J'ai eu l'impression d'être plongée dans une époque autre que la notre, tant les deux familles vivent dans le dénuement le plus total, et pourtant au détour du récit on parvient à comprendre que l'histoire se déroule en 2015 : je suis sceptique, interloquée, est-ce possible de « préserver » ainsi sa famille du monde actuel dans un pays développé? Etrangement, plutôt que de sembler irréaliste, c'est ce qui va justement séduire le lecteur car l'ambiance liée à l'isolement est très particulière, quasi hypnotique : la nature omniprésente, les relations entre les personnages réduites au strict minimum, le silence exacerbé puisqu'il n'y a pas de distraction possible, de ce fait le récit conté par Wren gagne en valeur. de ces vies enchevêtrées, imbriquées les unes dans les autres par des secrets, des non-dits jusqu'à se consumer, naît un récit très riche où sont évoqués plusieurs sujets : la religion, la violence, l'émancipation des femmes, la vengeance… Il y est aussi et surtout question d'amitiés fortes, incroyables et destructrices qui couvrent deux générations. Se déroulent une succession d'évènements, qui en remontant le fil du temps vont venir boucler une intrigue que l'on pressent dès le départ et dont on prendra pleinement conscience dans les toutes dernières pages.

Je remercie vivement la plateforme NetGalley et les Editions Sonatine de m'avoir confié cet excellent roman. Je n'ai qu'un seul regret : l'avoir déjà terminé!
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Quelle chouette lecture !...

Deux parties dans ce livre, la première raconte l'histoire de Wren qui vit, dans une région isolée des Appalaches, loin de tout entre une mère désabusée et un père prêcheur, manipulateur de serpents, véritable légende locale qui suscite crainte et attraction.
La vie est âpre dans ce coin reculé, rythmée par les saisons et les hommes y sont les maîtres. Moonshine,religion et superstition règnent.
Wren est spectatrice du couple dysfonctionnel que forment ses parents, elle raconte le mélange d'amour, de passion, de désillusions, entre compromis et colère.
Sa mère Ruby partage tout avec Ivy, sa meilleure amie de toujours. Elles ne se sont jamais quittées et ont choisi de vivre dans un périmètre proche afin de continuer à se voir quotidiennement. Son père Briar a beaucoup de mal à partager sa femme, à accepter cette amitié fusionnelle.
Ces deux femmes tentent de survivre dans ce monde d'hommes qui leur laisse bien peu de place.
Un grave incident et tout le fragile équilibre s'écroule...

La deuxième partie est absolument passionnante, elle va remonter le temps et expliquer les relations si particulières entre les personnages.

Secrets, mensonges, choix personnels, tout le parcours intime de chacun s'enchaîne inéluctablement, une jeunesse prise au piège de la terre, des illusions, du moonshine et de la religion.. Wren doit parvenir à s'émanciper de ce monde destructeur.

Une histoire terriblement bien construite autour de personnages singuliers, denses, pétris de contradictions et d'humanité et un superbe roman noir où la tension enfle, s'étire au fil des pages et que l'on a bien du mal à lâcher.
Lien : https://chezbookinette.blogs..
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Avant-propos

Il y a quelques mois je suis tombée sur la chaine Youtube de Mark Laita, photographe américain qui, auparavant, travaillait pour de grandes marques de luxe américaines. Depuis 2007 il a abandonné tout ce monde pour aller photographier les plus pauvres des pauvres d'Amérique, dans les "skid rows" de Los Angeles, New York, les habitants des "cours des miracles", et les écouter, parler de ce qui les avait amenés là. Et il est aussi parti filmer et photographier les gens des montagnes des Appalaches, situées en Virginie Occidentale et au Kentucky.
Ces Hillbillies sont les plus pauvres des pauvres, et il est connu pour sa série sur "Appalachian People", et surtout la famille Whittaker. (Je mettrai le lien en bas). le film "Délivrance" de John Boorman caricature la brutalité de certaines communautés des Appalaches, mais c'est presque ça, parfois. Viols, incestes et tout le bazar. Tout dépend des traditions ou des pasteurs leaders de chaque communauté, qui reste hermétique aux autres, à tout ce qui leur est étranger.
J'ai découvert un monde oublié des autres. Les gens des montagnes. Des Appalaches. Et je continue à les découvrir, ils sont peu connus.Des descendants de pionniers n'ayant pas pu aller plus loin. Qui n'ont eu ni l'électricité ni eau courante avant les années 70. Qui vivent de ce qu'ils peuvent faire pousser sur ces montagnes. Dans une misère physique, morale, mentale, intellectuelle. Avec beaucoup de consanguinité, parce que "ces gens-là" ne se mêlent pas à ceux du monde moderne. Parce qu'ils ont leurs croyances toujours vivaces des prêcheurs manipulateurs de serpents, une dérivation absconse de la foi protestante, ils croient en Dieu, aux miracles et au "Moonshine". Parce que cet alcool se fabrique la nuit, dans la montagne, près de petits ruisseaux qui sillonnent les 'Appalaches.
Et je suis tombée sur ce livre, aux editions Sonatine, déjà le titre me tentait, et lorsque j'ai lu la 4e de couverture, j'ai foncé !
"Dans cette région désolée des Appalaches que l'on appelle la Rust Belt, la vie ressemble à une damnation. C'est un pays d'hommes déchus où l'alcool de contrebande et la religion font la loi, où les femmes n'ont pas d'histoire. Elevée dans l'ombre de son père, un prêcheur charismatique, Wren, comme sa mère avant elle, semble suivre un destin tout tracé."
Wren, 15 ans, n'a que sa mère comme seul horizon, comme seul amour. Son père, Briar, est le pasteur de cette petite communauté autocentrée des Appalaches. Depuis toujours, les hommes admis et reconnus comme portant la parole de Dieu sont des manipulateurs de serpents. Briar en a chassé dans sa jeunesse dans les montagne, il les retient dans un petit cabanon à un ou deux kilometres de la maison, au bord d'une crête. La maison est une cabane aussi, comme la plupart dans cette région. Wren craint son père, idolâtre sa mère, qui lui apprend tout : comment retailler des robes pour elle dans ses vieux vêtements, comment aller se laver dans les ruisseaux, prendre le frais, comment cuisiner le peu qui pousse sur la terre si peu accueillante du Kentucky.
La mère de Wren a une "âme-soeur", sa meilleure amie , Ivy, depuis son enfance. Ivy qui vit avec son mari et leurs enfants dans un vieux mobile home déglingué. Et comme Ricky son mari ne fait rien d'autre que boire le moonshine local, ou se droguer au Fentanyl, c'est Ivy qui fait bouillir la marmite, d'une façon ou d'une autre, en vendant ses conserves ou ses productions au marché local qui se tient au bord de la ville. Ivy et Ruby sont toujours ensemble. S'entraident. Passent leur temps l'une avec l'autre, à se chuchoter des secrets, à parler, à rire, à se détendre. Wren a toujours vu sa mère et Ivy partager leur temps à deux, le plus possible. Les maris sont absents. Et les femmes ne vont pas en ville. Si les hommes y vont, c'est pour se chercher "des ennuis" . Les hommes sont dans la montagne, aussi. Pour chasser, pêcher, prêcher, ou pour fabriquer leur moonshine, de l'eau du ruisseau, du maïs frais, du sucre et de la levure. Les alambics sont bien cachés, car c'est de la contrebande.
Un jour, en descendant avec son chaudron de savon qu'elle veut vendre au marché, Ivy s'enflamme. Près du brasero, dehors. Elle prend feu. Les autres autour veulent appeler le medecin, mais Briar arrive, et impose les mains sur Ivy, pendant que d'autres étouffent le feu. Ruby essaie aussi d'étouffer le feu, et ses mains et ses bras sont atteints.
C'est l'histoire de Ruby et d'Ivy qui va devenir le centre de l'intérêt de Wren, qui va découvrir leur histoire.
Ce livre est une ode à ces gens des montagnes, les Hillbillies. Une ode aux femmes de ces communautés, qui vivent ou survivent sous la coupe de cette religion insensée. Qui ne connaissent rien du monde extérieur. Qui parfois meurent de faim. Qui ont pourtant une vie faite de secrets, d'amour, et d'amitié.
Ce livre est là pour faire pendant à "Délivrance" un peu. Remettre un peu d'aplomb l'image des ces gens des montagne. C'est juste âpre et magnifique. Un énorme coup de coeur.
Lien : https://melieetleslivres.wor..
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Envoûtant ! Ce roman avait tout pour me plaire. du titre à la quatrième de couverture, c'était la promesse d'une histoire pas comme les autres. Et bien le charme a complètement opéré et j'ai été captivée de la première à la dernière ligne!
À Rust Belt, dans la région minière et pauvre des Appalaches, Wren, 15 ans et ses parents, Ruby et Briar Bird dit Oeil blanc vivent dans une cabane isolée, cachée des regards extérieurs. Leur vie est rythmée par les visites d'Ivy, la meilleure amie de Ruby et les prêches illuminés de Briar Bird qui officie chaque dimanche dans une station service. Manipulateur de serpents et des âmes perdues, ce père charismatique et auréolé d'une légende tenace, laisse peu de place à l'émancipation. Un environnement pesant et hostile marqué par un évènement révélateur qui va faire grandir chez Wren cette envie de liberté et d'écrire sa propre histoire.
Le livre est rythmé par les récits des protagonistes dont les révélations distillées au compte gouttes nous éclairent sur le déroulé des évènements et dissipent les faux-semblants. On est happé par l'histoire de ces femmes qui échappe aux clichés et ne tombe jamais dans la sensiblerie. J'ai beaucoup aimé la relation qui unit Ruby et Ivy dans l'adversité et dans ce milieu d'hommes. Un roman noir fascinant qui m'a procuré un immense plaisir de lecture et donné envie de suivre Amy Jo Burns dans ses prochains écrits!
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"Les femmes n'ont pas d'histoire" est le premier roman de cette autrice américaine et c'est magistral.
Nous sommes en 2015, en Virginie Occidentale, dans la Rust Belt, où la désindustrialisation n'a laissé que misère, pauvreté et désolation.
Vivent ou plutôt survivent là, Ruby mariée à Briar, qui s'est auto-proclamé prêcheur car il a survécu à la foudre à 18 ans et parce qu'il soulève les serpents venimeux dans une sorte d'incantation, avec leur fille Wren, 15 ans.
Ruby est liée comme une soeur à Ivy, depuis l'âge de 7 ans; elles se soutiennent, se protègent; elles ont renoncé, la mort dans l'âme, toutes deux à leurs idées de liberté, d'évasion en se mariant. Briar, quant à lui, avait un ami, Flynn avec lequel il partageait la chasse aux serpents, la pêche jusqu'à ce que tous les deux tombent amoureux de Ruby et qu'un terrible drame les sépare. le destin de ces personnages est intimement lié par des secrets, des sentiments tus, des actions cachées que l'on découvre petit à petit.
Ce roman dépeint magnifiquement l'âpreté de la vie misérable dans une cabane sans eau, sans électricité, sans téléphone où le seul revenu sont les quelques aumônes faites au prêcheur; Wren ne va pas à l'école, ce qu'elle apprend, c'est ce que sa mère lui enseigne, elle porte les vêtements de sa mère. Mais cette désolation est adoucie par la nature grandiose des Appalaches, écrin somptueux des rares moments de bonheur.
Il donne corps également au combat perdu d'avance de ces deux femmes, Ivy et Ruby, pour échapper à leur destinée toute tracée, à la chaleur qu'elles trouvent dans la sororité, dans les moments partagés entre femmes.
L'autrice sait également superbement dépeindre la fierté des moonshiners, ceux qui distillaient illégalement le whisky, qui savaient tirer de la nature un breuvage aux couleurs et aux saveurs incomparables; elle nous fait rentrer dans cette communauté prête à croire aux légendes et aux miracles, prête à se raccrocher à n'importe quoi et à suivre n'importe quel berger pour donner un sens à leur vie.
Amy Jo Burns nous immerge dans un monde dur, âpre, à l'atmosphère oppressante et inquiétante, où les femmes sont considérées comme des proies ou des choses à s'approprier. Son style très imagé, son écriture puissante, le décor, m'ont rappelé Ron Rash ou Delia Owens mais avec son empreinte propre.
Une lecture prenante, une histoire poignante, un souffle romanesque puissant, un magnifique roman.
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Les femmes n'ont pas d'histoire. En tout cas c'est ce qu'on voudrait leur faire croire dans ces montagnes de Virginie occidentale. Wren et Ruby sa mère, vivent à l'écart de tout car le père de la jeune fille en a décidé ainsi. Elles ont heureusement Ivy, la meilleur amie de Ruby qui vit à proximité. Et leur isolement aurait pu rester comme ça si Ivy n'avait pas eu un accident et si Oeil-blanc, le père de Wren, n'avait pas utilisé son pouvoir venu de Dieu pour la guérir.
Les femmes n'ont pas d'histoire quand on ne veut pas la voir. Ivy et Ruby ont une histoire, une histoire forte, une histoire principalement guidé par les choix que des hommes ont fait pour elles. Ruby a imposé cette domination de l'homme à sa fille. Mais ces femmes ont définitivement une voix, des choses à raconter, et c'est superbement fait dans ce roman. L'univers de ces montagnes de Virginie est assez glauque, entre isolement, pauvreté et pollution, mais raconté très sobrement.
J'ai beaucoup aimé les trois personnages féminins Wren, Ruby et Ivy, que l'on a toujours voulu faire taire mais qui arrivent tout de même à porter leurs destins jusqu'à nous. L'amitié entre Ruby et Ivy est très très belle.
Merci à Netgalley et Sonatine pour cette très belle lecture.
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Dans un coin reculé des Appalaches, les femmes n'ont pas d'histoire. Les femmes n'ont pas d'histoires, mais elles les racontent. Filles puis épouses, leurs pas suivent le même chemin depuis des générations, contenues par les collines.    Celui de celles qui admirent, écoutent et obéissent. Celui de celles qui sont oubliées, mais qui gardent intacte la légende de leurs hommes. Celui de celles dont les pensées et les envies d'ailleurs bouillonnent derrière des visages toujours sereins. Celui de celles dont la force reste toujours cachée. Et ce chemin tout tracé, Wrenn, adolescente de quinze ans, sait qu'elle devra le suivre. Malgré l'éducation reçue de deux femmes fortes : Ruby, sa mère et Ivy, la meilleure amie de celle-ci. Mais peu à peu Wrenn devient la dépositaire d'une autre histoire. Celle des rêves enterrés de sa mère. Celle des sacrifices de cette lignée de femmes prisonnières de la communauté patriarcale dans laquelle elles évoluent. L'histoire des femmes qui n'en ont pas...
Je n'en dirai pas davantage de peur de vous gâcher le plaisir de la lecture. Mais ce que je peux vous dire, c'est que j'ai été sous le charme de ce premier roman du fait de ses personnages attachants et de la beauté de l'écriture. La symbolique y est très présente (la foudre, le serpent, les brûlures), ce qui donne au lecteur la possibilité d'avoir plusieurs niveaux de lectures et ouvre la porte aux interprétations. Je vous le conseille donc, si vous aimez le genre du nature writting (je ne suis pas convaincue de son classement en roman policier) , la littérature américaine, et suis pour ma part impatiente de découvrir les prochains ouvrages d'Amy Jo Burns.
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Les femmes n'ont pas d'histoire... Ou comment les hommes se mêlent de la destinée des femmes.

Wren, 15 ans, vit avec sa mère et son père, dans une forêt retirée des Appalaches. Ses seules interactions sociales sont avec Ivy, la meilleure amie de sa mère, et la famille de celle-ci. Jusqu'au jour où tout bascule. Un accident, qui fera remonter à la surface bien des secrets, et qui mettra en perspective la destinée de ces femmes, qui ont une histoire bien plus marquée qu'il n'y paraît.

Cette histoire semble se dérouler dans un autre temps. Il y a longtemps. Et pourtant il n'en est rien. le début de la narration est quelque peu hachée, on se demande de quoi on parle. Mais heureusement, on rentre rapidement dans le sujet.

Le récit est divisé en plusieurs parties, qui vont alterner les points de vue, et livrer les histoires des différentes femmes du roman. Car c'est principalement de femmes qu'il s'agit ici. D'hommes aussi, et surtout de l'influence qu'ils ont sur ces femmes qui avaient leurs attentes, leurs envies pour leur vie et leur histoire.

Une fois l'histoire lancée, l'écriture est ensuite fluide et les chapitres s'enchaînent facilement. L'ambiance est loin d'être joyeuse. Rituels étranges entre magie et religion, mensonges, pauvreté, meurtre... et pourtant, malgré tout cela c'est bien écrit, c'est touchant et on a vraiment envie de voir comment Wren va réussir à se démarquer de tout son héritage culturel et familial pour réussir à écrire son histoire, et surtout vivre.

J'ai vraiment beaucoup aimé cette découverte grâce à Netgalley et j'ai d'ores et déjà prévu d'offrir et de recommander ce livre.




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La semaine dernière j'ai lu Les femmes n'ont pas d'histoire de Amy Jo Burns chez 10 /18.
Ce roman m'a séduit par son titre et sa couverture et j'ai hésité plusieurs fois avant de le solliciter car après avoir lu le résumé, je savais que je sortais de ma zone de confort avec ce roman.
Je pensais à la lecture du résumé que l'on situé dans les Etats Unis de la fin du 19éme siècles, mais pas du tout l'histoire se passe de nos jours, dans une Amérique peu connue du grand public.
Pourtant je ne suis absolument pas déçu de ma lecture. L'écriture est belle et le récit est poignant, et dès les premières pages j'ai été prise dans l'histoire.
J'ai beaucoup aimé suivre la vie de ces femmes au coeur de la Virginie-Occidentale et leur lutte pour survivre dans ce paysage désolé.
Je vous le recommande et je remercie Netgalleyfrance et 10/18 pour cette belle lecture.
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La narratrice, Wren Day, raconte des histoires.
L'histoire de sa vie, croise le point de vue de l'enfant qu'elle était et celui de l'adulte qu'elle est devenue
L'histoire de ses parents : Ruby Day sa mère (jeune femme intelligente autrefois pleine de vie, très liée à Ivy amie de toujours) et Briar son père (prêcheur charismatique qui pratique la religion avec les serpents qui vit retiré et a eu la révélation après avoir été frappé par la foudre)
L'Histoire de Flynn ami de Briar et amoureux éconduit par Ruby.

le destin de ces quatre personnages permet à Wren de décrire la société dans cette région désolée des Appalaches en Virginie Occidentale.
le roman s'articule autour de la vie de sa mère, saccagée par les hommes, (son père d'abord, un étranger ensuite puis son mari) et ravagée par les traditions, (le patriarcat, les habitudes, la religion).
le propos du livre s'universalise rapidement. Il raconte toutes les femmes qui souffrent : celles qui plient et acceptent pour les enfants, par habitude et celles qui résistent, restent libres, comme Ivy, mais qui alors le paient très cher.
Les femmes de cette histoire, dépossédées de leur libre arbitre, sont exploitées, abusées, violentée, engluées entre leurs aspirations et leurs contradictions. Les hommes n'ont pas le beau rôle, mais le propos n'est pas manichéen. Flynn, est un magnifique personnage, un bel humain, les enfants portent également l'espoir du changement.

Un livre qui m'a passionné par son écriture, sa construction, ses personnages et les thèmes abordés (liberté, exploitation, choix...).
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