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3,9

sur 309 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans un coin perdu des Etats-Unis, Wren est une adolescente solitaire qui vit dans une cabane délabrée avec ses parents. Vêtue de longues robes cousues à la main et maintes fois rapiécées, ses cheveux longs tressés lui descendant jusqu'à la taille, elle n'est pas scolarisée et fréquente bien peu de monde. Son entourage proche se limite à son père, un prêcheur charismatique et possessif, à sa mère Ruby qui rêvait de liberté mais s'est retrouvée coincée dans son mariage avec cet homme égocentrique, à Ivy, l'amie d'enfance de sa mère, qui subit à peu près le même sort, en y ajoutant le fait qu'elle doit s'occuper de sa ribambelle d'enfants et qu'en plus, son mari est alcoolique. Comme la plupart des hommes de la région, d'ailleurs, qui boivent, produisent ou trafiquent le « moonshine », un whisky artisanal de contrebande.
Vu ce contexte de patriarcat incurable et de conditions matérielles précaires, on pourrait croire que ce roman se situe il y a quelques siècles. Et pourtant, il s'agit d'une histoire bien contemporaine, qui se déroule dans la région Appalaches, au coeur de la tristement nommée Rust Belt, naguère prospère grâce à son activité industrielle et minière florissante, et aujourd'hui sinistrée économiquement, polluée chimiquement, abandonnée et oubliée de tous. Wren et les siens font partie d'une petite communauté vivant isolée dans les montagnes, à l'écart du progrès et du confort. Vingt ans plus tôt, cela n'a pas empêché Ruby et Ivy de vouloir s'enfuir loin de cette vie oppressante pour les femmes, juste avant que l'illusion de l'amour ne les piège pour les clouer sur place (« Etre la femme de quelqu'un, c'est la même chose qu'être la propriété de quelqu'un »). Et aujourd'hui, cela n'empêche pas Wren de rêver elle aussi d'autre chose et d'avoir envie de se révolter contre son père qui la tient enfermée dans une vie étriquée. L'étau autour d'elle est serré, et il faudra le déclencheur d'un accident tragique pour ébranler le carcan et peut-être précipiter son départ vers la liberté.

Raconté par Wren dans sa première partie, le roman remonte ensuite le temps d'une génération pour revenir sur la jeunesse de Ruby et Ivy, expliquant le passé pour éclairer rétrospectivement le présent. Il décrit l'atmosphère lourde, menaçante, mélancolique dans laquelle vivent Ruby, Ivy et Wren, au milieu des superstitions, de la pauvreté, de l'alcoolisme, de la misère intellectuelle. Il raconte le destin brisé de deux femmes et la tentative d'émancipation d'une troisième, au sein d'une curieuse petite communauté chrétienne où l'on pratique la manipulation rituelle de serpents venimeux (dont je n'avais jamais entendu parler).
Les personnages de « Les femmes n'ont pas d'histoire » sont complexes, forts, pas nécessairement attachants, et ce roman cruel mais pas entièrement désespéré est assez touchant et prenant.

En partenariat avec les Editions 10/18 via Netgalley.
#Lesfemmesnontpasdhistoire #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Les femmes n'ont pas d'histoire… parce que ces histoires sont secrètes, parce qu'il faudrait sonder le coeur et les âmes des femmes pour les connaître, parce que les histoires de ces femmes sont évincées derrière celles des hommes. C'est ce que nous raconte ce livre dont l'histoire est au premier abord vue et revue. Pourtant elle va se révéler complexe, notamment grace à la psychologie des personnages qui n'a cessée de m'étonner.

Ces femmes ont bien une histoire et elle est à fleur de peau. Elle met en avant une sororité à tout épreuve, une amitié indefectible, bien plus puissante et inébranlable que n'importe quelle histoire d'amour. C'est l'histoire d'Ivy et de Ruby, deux femmes nées dans un trou paumé où les superstitions et le wiskey rythment les jours. Un mode de vie qui ne laisse place qu'au pragmatisme au détriment d'absolument tout le reste. de quoi rendre les coeurs arides et vides. de rêves avortées en désir d'émancipations étouffés ces femmes, désormais résignées, vont faire de leur amitié le coeur de leurs vies.
Wren la fille de Ruby ressent jusque dans ses tripes ce lien si particulier. Il faut dire que Wren s'interroge beaucoup. Sur son père notamment.

Il faut dire que Ruby a peut être poussé le cliché à l'extrême en épousant Briar,un prêtre montreur de serpent. Une vieille pratique pentecôtiste typique des villes minières des Appalaches où les prêtes manipulent les serpents et consomment de la strychnine. Charmant.

Alors quand un jour tout bascule et que le fragile équilibre de ces vies est rompu, Wren va lentement assembler les morceaux du puzzle de ces existences dont on se demande si elles n'ont pas été plus subies que vécues. le récit alterne entre passé et présent, plusieurs narrateurs sont à l'oeuvre et nous révèlent petit à petit une galerie de personnages tout en subtilité. Forts et touchants. Détestables parfois, étonnants toujours.

La plume est délicate et fluide et nous tient par la main jusqu'à ce que l'histoire prenne fin nous laissant à la fois ému et un peu esseulé.
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Wren, jeune adolescente, raconte sa mère et sa meilleure amie. Comment des jeunes filles pleines de promesses se retrouvent coincées dans un coin isolé des Appalaches avec maris, enfants, pauvretés, alcoolisme, religion ? Une belle prose profonde avec des moments forts.
Merci à Stelphique qui a écrit dans la dernière phrase de sa critique : Laissez-vous charmer. C'est ce que j'ai fait.
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On se retrouve ici dans un trou paumé de l'Amérique, où la seule ambition des enfants est de boire autant que leur père pour les fils, et être des épouses sans illusions mais obéissantes pour les filles. C'est l'histoire de deux amIS, mais surtout finalement de deux amIES, Ivy et Ruby. Comme le dit parfaitement l'autrice : une vie de misères faite de tous ces petits deuils quotidiens, de résignations, mais où l'amitié garde une valeur essentielle : à la vie, à la mort. Si ce roman tarde à se mettre en place, et si vous poussez sa lecture, vous vous approcherez d'un final où les liens, les secrets des uns et des autres, les paroles données qui font l'honneur, et tous les détails de la première moitié, viendront s'imbriquer avec brio.
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Derrière ce titre intriguant, « Les femmes n'ont pas d'histoire », se cache un roman âpre, d'une terrible violence. Mais il s'en dégage aussi un étrange charme, un peu envoûtant, qui en a fait pour moi une lecture (d'été) captivante.

En Virginie-Occidentale, région désolée de la Rust Belt américaine régie par la religion et le moonshine (whisky de contrebande), la vie de Wren se passe dans une certaine dureté entre son père Briar, une espèce de prédicateur dont le prêche religieux se fait en levant des serpents venimeux dans les bras, et sa mère Ruby, dont la vie tourne autour d'Ivy, son amie d'enfance. On comprend rapidement que le couple que Ruby forme avec Briar ne fonctionne plus très bien, notamment parce que celui-ci est enfermé dans sa foi, forgée après un accident réputé dû à la foudre qui lui a laissé un oeil blanc, le faisant être un mari et un père défaillant. Mais le jour où un accident terrible arrive à Ivy, c'est le début d'un enchaînement de catastrophes qui signera la fin de l'enfance de Wren, et qui lui apprendra — à la dure — que la vérité a toujours de multiples facettes…

Cette vérité à facettes vaut également pour le lecteur : le récit est partagé en plusieurs parties racontées par différents personnages qui donneront chacun leur version de l'histoire, venant éclairer celle de Wren, forcément partielle.
Pourquoi Briar a-t-il exilé sa femme puis sa fille loin dans les montagnes, les forçant à vivre à l'ancienne (troublante sensation quand on comprend que l'action se passe dans les années 2000 et non pas dans les années 1930 !) et obligeant Wren à étudier en cachette ? Pourquoi Ruby et Ivy, si avides de liberté plus jeunes, se sont laissées enfermer dans les montagnes de Virginie-Occidentale pour ne plus jamais en sortir ? Pourquoi les femmes sont-elles condamnées à être fille ou femme d'un homme, au point que leurs histoires personnelles voire même leur nom, sont oubliées ?

« Les hommes de la montagne pouvaient se soûler n'importe où […]. Mais s'ils voulaient un morceau de la montagne, tiré du sol sur lequel ils se tenaient et de l'eau qu'ils buvaient, un alcool de maïs blanc doux de Virginie-Occidentale, égrené et moulu à maturité par les mains d'un père aimant, avant d'être cuit jusqu'à ce qu'il né en reste que le plus robuste, alors il leur fallait le moonshine de Sherrod. C'est pour ça qu'ils le choisissaient : pour y trouver le goût de la vie qu'ils menaient. »
Si la religion et le moonshine, domaines jalousement masculins en Virginie-Occidentale, donnent un cadre (écrasant) à cette histoire, ce sont bien aux personnages féminins qu'Amy Jo Burns donne le premier rôle, pour contrer cette vie faite d'obligations et de contraintes que les hommes réservent aux femmes, dont Ruby : « Nous, les femmes, on est pas aussi libres que vous de faire ce qui nous chante. Pour vous autres, ça va tellement de soi que ça m'écoeure. Mais je peux pas dire que ça m'étonne. Toi et Briar, tous les deux, vous faites toujours exactement ce qui vous plaît, sans prendre qui que ce soit en considération. […] Tous les deux, vous pensez que je suis un bestiau qu'on marchande, parce qu'on vous apprend que le monde est à vous, que vous avez qu'à vous servir. Et que mon monde à moi, c'est de me faire prendre. »
Car malgré tout, qu'on ne s'y trompe pas, malgré son titre, « Les femmes n'ont pas d'histoire » est un roman aux accents féministes : si l'histoire ne se souvient pas d'elles, les légendes si, prouvant que malgré tout ce sont les femmes qui oeuvrent en sous-main, notamment pour que les choses changent peu à peu. Wren aura-t-elle le choix que sa mère Ruby et Ivy n'ont pas eu, celui de mener sa vie comme elle le veut ?

« Les femmes n'ont pas d'histoire » est un premier roman impressionnant de maîtrise, notamment dans sa structure qui vient éclairer peu à peu l'histoire de Ruby, d'Ivy et de Briar. Une histoire pleine de croyances, de fatalité, de désespoir et d'amertume, seuls sentiments qui restent quand la foi est partie. Les mots sont secs et durs comme cette terre montagnarde arrosée de soleil et de foi, seules richesses qu'elle possède, mais parfois aussi doux et remplis de poésie que le moonshine que les hommes produisent à partir de son maïs et de son eau. Liquide qui semble avoir le pouvoir de rendre fou ou de remplir d'amour.
La lecture de ce roman n'est pas des plus simples, par les thématiques traitées que par la construction adoptée par l'auteur, qui révèle ses vérités au fur et à mesure. Mais il constitue un roman saisissant, et fait partie de ces lectures que l'on n'oublie pas.
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Dans cette semaine découlant du 8 mars, on a envie de mettre en avant des romans écrits par des romancières qui nous ont profondément marqué ces derniers temps cest le cas pour ce roman " Les femmes n'ont pas d'histoire "

Il est l'oeuvre dune romancière, l'américaine Amy Jo Burns qui pour son premier roman , frappe très juste fort en situant l'intrigue de son roman dans les Appalaches entre rivière et montagnes, une terre chère à un écrivains comme Ron Rash qui en a fait son royaume.



Ici, dans le roman Amy Jo Burns on est en plein coeur de Appalaches dans une zone un peu désoeuvrée que l'on appelle la Rust Belt, mais plus qu'aux romans de Rash, on pense surtout pendant notre lecture à ces romanciers américains plutôt récents qui sondent l''Amérique profonde, des laissés pour compte comme les formidables David Joy ou Michael Farris Smith, romanciers publiés en France chez Sonatine comme la primo romancière américaine.

Elle n'a pas vraiment belle mine, cette terre des Rust Belt vue par le prisme du regard d'Amy Jo Burns, cette terre dans laquelle le whisky de contrebande et les hommes, souvent très pieux, qui le trafiquent font la loi, où comme le titre du roman lindique, les femmes n'ont pas d'histoire.

Élevée dans l'ombre de son père, un prêcheur charismatique mais violent la jeune Wren, comme du reste sa mère avant elle, semble suivre un destin tout tracé dans l'ombre des hommes .

Jusqu'au jour où un évenement particulier va lui faire prendre son destin en main . Est-ce que finalement tout ne serait pas écrit à l'avance? Dans cet épatant roman initiatique, on suit deux générations de femmes qui tentent de devenir elles-mêmes dans un pays en pleine désolation, et régie par des société patriarcales .

Dans ces paysages sauvages et magnifiques, nagent en eaux troubles des protagonistes aussi abîmées que prometteuses.

Amy Jo Burns décrit ces vies brisées et corsetées qui tentent de s'accrocher aux branches et de s'affranchir des diktats avec énormément de talent, avec une plume pleine de désillusions, et en même temps pleine d'une poésie qui ne dit pas son nom.

Surtout, la romancière réussit largement à éviter l'écueil du sensationalisme et du misérabilisme et son récit fulgurant annonce à coup sûr la naissance d'une auteure au talent incontestable.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les Appalaches… Je n'y ai jamais mis les pieds, mais j'ai l'impression de les connaître par coeur, tant je les ai découvertes au travers de la littérature.

Pas avec de la littérature joyeuse, mais au travers de la Noire, celle qui parle de conditions sociales miséreuses, de gens qui boivent, qui distillent leur alcool, qui se droguent, qui vivent chichement, certains étant à la limite des hommes des bois tellement ils vivent dans un isolement quasi total.

Ici, le patriarcat fait loi. Comme partout ailleurs, vous me direz… Oui, mais ici, c'est pire qu'ailleurs !

Comparées aux femmes qui vivent là-bas, nous sommes des reines pourvues de multiples droits, car celles du livre n'ont souvent que le droit de la fermer et de se taire, tout en pondant des chiards et en s'occupant de leurs maris, pauvres petits gamins qui ont besoin d'une mère pour essuyer leur merde.

Dans ce récit, on se prend la ruralité de plein fouet. Et la religion dans la gueule. Les gens vont à l'église le dimanche et certains pratiquent encore le culte avec des serpents.

Bizarrement, même si les femmes sont résignées, ce ne sont pourtant pas des femmes faibles, sans volonté. Elles auraient voulu changer de vie, mais les montagnes des Appalaches ne leur ont pas permis de se libérer et celles qui voulaient foutre le camp se retrouvent mariées avec des enfants, vivant dans un mobile-home ou dans une cabane en rondins.

Ce qui marque le plus, dans ce roman noir profond, c'est la puissance des personnages, qu'ils soient adultes ou adolescente, comme Wren, la fille du manipulateur de serpent qui la garde dans sa cabane, perdue au fond des bois, régnant tel un dictateur sur ce petit territoire et sur deux sujets : son épouse et sa fille.

Malgré le fait que je ne me sois pas vraiment attachée à Wren, malgré le fait que le récit soit assez lent, qu'il n'y ait pas vraiment d'action, j'ai apprécié cette lecture en apnée, cette descente dans l'intimité de deux familles où les hommes ne foutent pas grand-chose et où ce sont les femmes qui portent tout à bout de bras.

Dans d'autres romans, je me serais ennuyée, mais ici, jamais. L'atmosphère est oppressante, sans jamais l'être trop et la construction du récit est intelligente. Si la première partie concerne le récit vu aux travers des yeux de Wren, les parties suivantes seront pour les récits de sa mère, Ruby et de sa meilleure amie, Ivy, avant de passer à Flynn, le moonshiner (il distille de l'alcool).

Ces différentes trames temporelles apportent un éclairage intéressant sur le récit, nous apporte des réponses sur le pourquoi ses deux femmes sont restées sur ces collines boisées, sur leur vie d'avant et d'après, leurs rêves…

Un roman puissant, sans pathos aucun, avec des personnages tout en nuance, désespérés, perdus, cherchant leur voie dans cette "Rust Belt" qui ne fait de cadeau à personne et n'offre pas du travail à tous. Alors on boit pour oublier, parce que c'est plus simple de se laisser porter par la vie, que d'être acteur de la sienne.

Un roman noir porté par une belle écriture, simple, sans fioritures, trempée dans une encre très sombre, décrivant ces vies fracassées, cette Nature imposante, cette société où le fait de naître femme vous condamne déjà à être ce les hommes voudront que vous soyez et ne vous laissera aucune opportunité de changer de vie (à moins qu'une bite ne vous pousse).

Une histoire ancrée dans un réalisme qui fait frissonner, car nous avons beau être dans une fiction, elle n'est guère éloignée de la réalité.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Un premier roman qui aborde la condition des femmes et l'abandon d'une région.
Cela se déroule dans les Appalaches. C'est une histoire de pauvreté, de désolation, d'alcool, d'emprise et de violence.
C'est aussi l'histoire d'une amitié qui brave tout.
Il y a beaucoup de noirceur dans ce récit.
Il est néanmoins difficile de s'attacher aux personnages.
Les paysages sont poétiquement décrits.
L'écriture est sombre et pesante.
Un réussite pour une première.
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Lorsque j'ai commencé ce roman qui se situe dans les Appalaches, dans un petit village de montagne très pauvre, je me suis demandée à quelle époque se passait l'histoire. J'aurais dit 19 ème siècle à cause des vêtements portés par les femmes et de la pauvreté, de la mentalité des hommes. mais non, cela se passe de nos jours. Wren est la fille d'un prêcheur qui manipule les serpents et aurait le pouvoir de guérir les gens et de Ruby, femme au foyer. Elle a 15 ans et n'aspire qu'à découvrir le monde situé au-delà des montagnes. Sa vie est rude, la vie des femmes en général puisqu'elles sont vouées à rester auprès d'hommes qu'elles n'aiment pas ou plus et ne savent rien faire elles-mêmes pour gagner leur vie.
C'est un roman éprouvant. le sujet principal est l'amitié très forte entre Ruby (mère de Wren) et Ivy, son amie d'enfance. Des secrets et des histoires nous seront révélés au fil du roman. C'est noir, violent, assez désespérant. Mais fort.
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#Lesfemmesnontpasdhistoire #NetGalleyFrance
Avant tout merci à NetGalleyFrance et aux éditions 10/18 de m'avoir permis de lire ce livre.
Lorsque j'en ai fait la demande auprès de NetGalleyFrance, c'est le titre avant tout qui m'a interpelé.
Amy Jo Burns nous présente ici un vrai roman noir. Grâce à la traductrice Héloïse Esquié, le style et fluide et envoutant. On se détache difficilement de ce livre. La vie de cette partie de la Pennsylvanie, proche des Appalaches, nommée la "Rust Belt", semble comme si le temps s'était arrêté il y a 50 ans. Wren, seize ans, est la fille d'un prêcheur, manipulateur de serpents, et de Ruby une femme forte mais silencieuse. de terribles évènements vont conduire Wren à ouvrir les yeux. Une prise de conscience douloureuse mais nécessaire.
Un livre très fort qui mêle croyances, ignorance et enfermement, Un livre à la frontière du bien et du mal, des frissons du danger et de l'interdit, des moonshiner et des manipulateurs de serpents, entre apparences et réalité d'une vie dans ces montagnes, où seule les mines de charbon tentent de donner une sorte de normalité à la vie.
Des personnages manipulés , par la vie ou par leurs croyances, entre amour et haine, entre avouer ou se cacher, entre la honte et la peur. Un roman composé en 4 parties, quatre histoires pour bien revenir sur le titre en français, bien différent du titre en anglais. Un roman très fort où les hommes sont prisonniers de leurs propres appétits, et où les femmes doivent se libérer de leur histoire pour pouvoir enfin vivre.
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