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Citations sur Courir avec des ciseaux (16)

Dans le bus de minuit qui me conduisait à Amherst, j'ai passé en revue tous les visages d'homme, à l'affût d'un petit copain potentiel. Question critères, la barre était très haute : le premier à se retourner sur moi ferait l'affaire, n'importe qui. Personne ne m'a regardé.
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Mais elle l'aimait. Je le crois. Je sais exactement comment c'est, d'aimer quelqu'un qui ne le mérite pas. Parce que cette personne est tout ce qu'on a. Parce que n'importe quelle sorte d'attention vaut mieux que pas d'attention du tout.
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Je suis entré d'un pas nonchalant, et me suis dirigé droit vers le fond du magasin pour chercher un Coca Light. Comme ça, me suis-je dit, il aurait tout le temps de me mater dans mon jean Calvin Klein. J'étais bien content d'avoir pensé à enfiler aussi mon sweat-shirt rouge, car il me faisait paraître moins pâlot.
J'ai pris la cannette et j'ai gagné la caisse, en feignant d'examiner distraitement les linéaires. Mon coeur s'est emballé. Ça battait tellement fort, là-dedans, que j'avais peur que le garçon ne l'entende, qu'il ne s'imagine que j'avais un problème cardiaque et que du coup, il ne me considère pas comme un bon candidat pour une relation à long terme, mais au contraire comme quelqu'un de juste bon pour une aventure sexuelle sans lendemain. Et s'il y avait une chose au monde dont je ne voulais pas, c'était bien d'une aventure sans lendemain. L'idée de baiser à droite à gauche et de s'en tenir là, je trouvais ça dégoûtant.
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Le problème, quand on a personne pour vous dire ce qu'il faut faire, c'est qu'il n'y a personne pour vous dire ce qu'il ne faut pas faire. Je venais de le comprendre.
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- Tu n'as jamais le sentiment qu'on est lancés à la poursuite de quelque chose ? Une chose plus importante ? Que seuls toi et moi on peut voir. Que c'est comme si on était en train de courir, courir, courir ?
- Ouais, ça, pour courir, on court... mais avec des ciseaux.
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C'est précisément pour cette raison qu'il est parfois gratifiant de se tailler les veines et de pisser le sang. Comme en ces jours de grisailles où rien ne distingue huit heures du matin de midi, où rien ne s'est passé entre les deux et où rien ne se passera après, et que vous êtes en train de laver un verre dans l’évier quand, accidentellement, il se brise et vous entaille la peau. Ce rouge vous cause alors un choc, c'est la chose la plus éclatante de la journée, il est si intense qu'il vous donne le tournis, ce sang - votre sang. Ce n'est pas forcément désagréable, car au moins, on se sait vivant.
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En plus de s'agonir d'injures standard telles que «salopes» ou «putes», les Finch avaient incorporé à leur arsenal d'invectives tous les stades freudiens du développement psychosexuel.
- Tu es tellement coincée dans l'oral ! Jamais tu ne passeras au génital ! Le mieux que tu puisses espérer atteindre un jour, c'est le stade anal, pauvre vieille fille immature et frigide, a braillé Natalie.
- Arrête de m'aliéner ! Arrête de transférer toute cette rage sur moi !
- Tes tactiques d'évitement ne marcheront pas avec moi, ma petite, l'a prévenue Natalie. Je ne vais pas te laisser te défiler comme ça. Tu me hais et tu dois me le dire en face.
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Mon père est devenu plus hostile, plus distant, et il a développé un intérêt tout particulier pour les objets métalliques à bords en dents de scie. Quant à ma mère, elle a commencé à devenir folle. Pas folle dans le sens "et si on repeignait la cuisine en rouge vif ?", mais folle dans le sens "four à gaz, sandwich au dentifrice, je suis Dieu". L'époque où elle allumait des bougies parfumées au citron sur la terrasse sans en manger la cire était révolue.
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La part de moi qui autrefois astiquait des bijoux pendant des heures et se peignait les cheveux jusqu'à s'en écorcher le cuir chevelu allumait maintenant sans arrêt des cigarettes soigneusement écrasées ensuite. J'étais un fumeur-né, mais jusqu'à ce jour, je n'avais pas eu de cigarettes à ma disposition, tout simplement.
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C'est un miracle que je sois encore vivant. Parfois, je pense ça. Je me dis que j'ai du mal à croire que je ne me sois pas suicidé. Mais il y a quelque chose en moi qui me pousse à continuer. Je pense que c'est un truc qui a à voir avec le lendemain, avec le fait qu'il y a toujours un lendemain, et que tout peut changer quand demain arrive.
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