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sur 98 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
" Toujours prêt " cette petite phrase résonne dans la tête de Nelson comme une petite musique depuis l'âge de huit ans. Une fois par an Nelson par avec son père au camp scout de Chippewa dirigé par Wilbur un vieil homme attaché aux idéaux scout.
Nelson a deux passions, son clairon c'est d'ailleurs son surnom dans le camp, et les cartes de base-ball. Son seul regret c'est d'être seul, sans véritable amis, sauf peut-être Jonathan. le scoutisme chez la famille de Nelson ou de Jonathan est un héritage père fils, un passage de flambeau obligé.
Nickolas Butler dans son roman " Des hommes de peu de foi "nous fait découvrir un monde particulier avec ces codes d'honneurs le scoutisme.
On va suivre la vie du petit Nelson, le souffre douleur du camp Chippewa, on va le voir grandir et s'affirmer et même devenir un héros.
Dans ce roman d'autres personnages comme Jonathan, Trevor ou Rachel vont se greffer à l'histoire et graviter autour de Nelson. Je n'en dirais pas plus sur cette histoire, par contre je peux vous dire que Nickolas Butler a su me toucher par son écriture, une certaine douceur dans le ton. Croix de bois croix de fer si je mens je vais en enfer.
Bon je vous laisse les ami(e)s comme dirait Hugo, j'apprends les noeuds marins, et allumer un feu sans m'asphyxier et j'ai cour de clairon.
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Coup de coeur ! ● 1962. le jeune Nelson Doughty est scout depuis qu'il a huit ans. Tous les ans il va avec son père Clete au camp de Chippewa dans le Wisconsin. le camp est dirigé par Wilbur Whiteside, un vieux monsieur plein de vertu et qui tente de l'enseigner aux jeunes gens. Nelson est sensible à cet enseignement et s'applique à obtenir les insignes des scouts pour finir « Eagle », la consécration suprême. Pourtant, son père ne lui montre pas beaucoup d'affection, et le bat même parfois, comme il bat sa femme notamment lorsqu'elle essaie de s'interposer. Au camp, Nelson sonne le clairon tous les matins, un instrument qu'il tient de son grand-père, qui l'a lui-même utilisé pendant la guerre de 14 ; il n'a pas d'amis, en dehors peut-être de Jonathan Quick, et est l'objet de mauvais traitements de la part de ses condisciples. ● le roman est divisé en trois parties auxquelles s'ajoute un épilogue ; si la première se passe en 1962, la deuxième se déroule en 1996 et la troisième en 2019, nous permettant de suivre les familles des personnages sur trois générations. ● J'ai adoré tous les romans que j'ai lus de Nickolas Butler, La Maison dans les nuages, le Petit-fils, Retour à Little Wing, et celui-ci ne fait pas exception : quel beau texte ! On a envie de le lire d'une traite, on ne peut pas le lâcher ! ● Les personnages, décrits de façon approfondie, sont extrêmement attachants, et la structure du roman nous permet de les voir grandir puis vieillir, de même qu'elle permet de voir les Etats-Unis changer, et pas pour le meilleur. ● Mais ce que j'aime par-dessus tout chez cet auteur, c'est son goût pour la nuance. Rien n'est manichéen alors que tout pourrait l'être dans ses histoires. ● Je lis dans d'autres critiques que ses idées seraient conservatrices. Pourtant dans la dernière partie il y a bien une réelle dénonciation du trumpisme et du républicanisme dans sa version actuelle (aux Etats-Unis bien sûr). Je ne sache pas que le goût pour la vertu soit spécifiquement de droite : la gauche ne peut-elle pas aspirer à la vertu ? En fait l'auteur a le tact et l'intelligence d'échapper à ses classifications sommaires et il est dommage de ne pas le voir. ● Son refus des extrêmes ne se constate-t-il pas dans un passage comme : « une ambiance propice aux ondes malveillantes semble envahir l'Amérique actuelle. Les citoyens s'indignent hâtivement à tout propos, se réfugient dans une attitude défensive archaïque et critiquent les arguments des uns et des autres plutôt que de chercher un terrain de compromis, à défaut d'un terrain d'entente. » ● J'aime aussi son style très agréable, avec de très belles descriptions de la nature, des fulgurances poétiques. ● C'est un auteur d'une grande sensibilité qui fait preuve de tendresse envers ses personnages et sait passionner le lecteur avec des histoires magnifiques qui brassent des grands thèmes comme l'amitié, l'honnêteté, la transmission, l'humanisme, l'héroïsme… ● C'est un magnifique roman et je ne saurais trop vous conseiller de lire les livres de Nickolas Butler.
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En cet été 1962, le petit Nelson a 13 ans. Encore un peu tôt 13 ans pour savoir ce que l'avenir peut réserver, et puis le prénom n'aide pas à se faire une idée, entre le grand Madiba et le petit journaliste pseudo-sportif arborant avec une élégance rare un caniche mort sur la tête depuis... pfiou au moins la troisième guerre punique, le gouffre est large. Bon donc que va donner le petit Nelson plus tard, on sait pas, mais pour l'instant dans le camp scout qu'il fréquente en tant que clairon, Nelson n'a aucun ami (à part peut-être un certain Jonathan qui de temps à autre lui adresse miséricordieusement la parole), pour le reste, typique du gamin rejeté par ses pairs : l'aime pas le sport, l'aime pas jouer à la guerre et l'est jamais apte à enfreindre l'un des nombreux règlements du scoutisme, alors forcément il cherche un peu aussi. Malgré tout, s'il y a un truc qu'on partage avec ses tourmenteurs, c'est qu'il faut bien reconnaître que le petit Nelson, il nous est tout sauf sympathique et le tournant que prend sa vie en réponse à un événement de la fin de cet été 62 n'arrange pas le rejet qu'il nous inspire. En tout cas, avec cette fin d'été vient la fin du camp, le petit avorton rentre chez lui, prêt à reprendre ses études...
Rideau ?
Pas vraiment non, on va le revoir Nelson, mais plus âgé, été 96, même camp de scouts, seulement bien sûr il a pris du galon et le voilà responsable. Entre temps la guerre du Vietnam est passée par là et lui a laissé les traumatismes qu'on imagine. C'est triste à dire mais ces épreuves nous l'ont rendu bien plus attachant.
Et enfin hop, encore un petit saut dans le temps et voilà un Nelson plus tout jeune qui, en cet été 2019 revient une dernière fois au camp où le petit fils de son ami Jonathan y passe un séjour avec sa mère. Et là, oublié le petit fayot geignard et tête à claques. Papy Nelson, on l'aime putain !

Qu'importe qu'on ne les ait pas vécues, Nickolas Butler avec un style flamboyant (rien de moins) n'a aucune difficulté à nous rendre vivantes ces légendaires années 60 en nous brossant le portrait nostalgique d'une jeunesse insouciante qui ne sait pas encore que s'il est amusant de jouer à la guerre entre copains le temps d'un été, elle se réveillera bientôt dans une jungle humide où quand on meurt, on ne se relève pas. Mais pour l'instant, les valeurs de l'époque sont préservées : patriotisme exacerbé, amitiés viriles, tendresse et amour des mères, mercuriale et amour des pères... Bref, une Amérique idéalisée, du moins Butler nous le laisse-t-il croire avant de nous indiquer la faille, si petite qu'au début on ne la voit presque pas mais qui va s'étendre et finir par tout avaler. Alors cette Amérique fantasmée a dû exister, oui sûrement, mais l'image d'Épinal a vite été rattrapée par la réalité faite de guerre, de trahisons et de déchirements.

Un livre que j'ai eu du mal à lâcher avant la fin et même si la première partie m'a semblé la plus réussie, la suite n'est pas en reste. Tout à fait le genre de bouquin qu'on espère toujours trouver sur sa route littéraire même si on sait bien que ça n'arrive pas souvent, et finalement c'est tant mieux, on s'y habituerait et le charme serait rompu.
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Nickolas Butler m'avait enthousiasmé avec son premier roman « Retour à Little Wing » que j'avais découvert lors de la rentrée littéraire 2014. J'avais été en empathie avec cette bande de potes qui se retrouvait pour se remémorer leur passé ensemble.

Ceux, qui comme moi, ont été séduits par ce coup d'essai, vont être ravis de retrouver sa plume. Car une chose est sûre, il a gardé son sens de la narration. Pour ce nouveau livre, on suit une poignée de personnages sur plusieurs générations. On assiste à des moments précis de leur existence, le camp de scout étant le seul point commun à tous. Tous ces portraits mis bout à bout créent un tableau complet de la nature humaine et de ses faiblesses. L'auteur en profite donc pour parler de l'amitié, de l'amour, du sexe mais aussi de la maltraitance du plus faible, des inégalités, des vices et des obsessions des Hommes. Chaque [Lire la suite...] protagoniste, même le plus respectable, porte en lui une part de défaillance. En évitant toute caricature, on met le doigt sur les petites cicatrices du quotidien, sur les non-dits et sur les mauvaises pensées. Ainsi à découvert, les héros de Nickolas Butler se présentent comme de simples humains, tout comme nous. C'est pour cette raison qu'ils nous paraissent si familiers et je me suis, une nouvelle fois, senti proche d'eux. J'ai vécu à leurs côtés, j'ai ressenti leurs émotions et subit leurs souffrances.

Sans romanesque, je n'ai pas vu le temps passé. Je me suis senti à l'aise au contact de ces acteurs de tous les jours et je retournais avec délectation dans la suite de la lecture. Nickolas Butler réussit donc à confirmer son grand talent de raconteur d'histoires. C'est maintenant une certitude, je serai présent pour les futures sorties de cet auteur, qui m'a une nouvelle fois convaincu et avec qui je me sens bien.
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Je découvre avec grand plaisir la plume de cet auteur, formidable conteur, si efficace, si captivante que je me suis laissée embarquée dans cette histoire, trois histoires pour être précise, trois regards différents, trois générations. La première partie est formidablement bien écrite, l'articulation des événements entre eux est très bien maîtrisée, elle donne de l'intérêt à la lecture, la fluidifie et installe une tension palpable, qui tient en haleine.
Le scoutisme est en toile de fond, comme un lien entre les différents personnages et les différentes époques; même si l'auteur donne bien entendu des précisions sur la vie sur un camp scout, son organisation, ses règles, le scoutisme n'est pas le fondement de ce roman. Il apparaît comme un prétexte, un support pour représenter la société et brosser un formidable portrait de l'Amérique des années 60 à nos jours dans lequel la morale, les valeurs inculquées ne sont pas toujours prises en compte : il y est plus souvent question de bassesses, de violences, de lâcheté, de règlements de compte, de persécutions...que d'actes glorieux.
Un questionnement sur l'existence, sur le rôle des parents, l'éducation, sur les querelles familiales qui laissent des traces, une analyse psychologique précise des personnages auxquels on s'attache qu'ils soient bons ou mauvais, un témoignage douloureux également sur les traumatismes, les cicatrices laissés par la guerre et qui rend difficile les retours à la vie civile, sur la place occupée par les femmes dans la société...un roman riche, dans lequel l'amour et l'amitié occupent aussi une place de choix.
De beaux portraits d'hommes et de femmes, qui me restent en mémoire deux semaines après avoir achevé ma lecture...un détail plaisant d'une part, révélant que je ne me suis pas trompée en mentionnant tout de suite après ma lecture "j'ai adoré" et grisant d'autre part, un nouvel auteur à suivre, et une part de moi-même qui sera en mode "à l'affût" de ses prochains écrits. Yeessss !
Pour patienter, une petite plongée dans Retour à Little Wing me conviendra très bien aussi !
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Nickolas Butler a choisi le Wisconsin, où il vit, pour situer le camp scout qui servira de fil conducteur à ce roman d'apprentissage qui se déroule sur trois générations. C'est le scoutisme à l'américaine avec ses summer camps qui ont participé à la formation de nombreux jeunes garçons. Ces camps, dans lesquels le meilleur devait leur être transmis, avaient pour but de leur donner de solides valeurs basées sur la distinction entre le bien et le mal, l'amour de la patrie et l'amour de la nature. de père en fils ils se forgeaient des amitiés et surtout de solides réseaux utiles pour le reste de leur vie. Des hommes de peu de foi témoigne de la perte des idéaux au fil des ans.
La première partie, en 1964, est centrée sur Nelson, adolescent binoclard, peureux, empoté, qui veut toujours bien faire et se retrouve tête de turc, sans amis. Seul Jonathan semble se soucier un peu de lui. C'est l'occasion pour le lecteur français d'imaginer ces camps au milieu d'une nature magnifique et de comprendre comment ils fonctionnaient.
En 1996 on retrouve Jonathan qui accompagne son fils Trevor, scout modèle. Nelson, vétéran du Vietnam, abimé par cette guerre, est devenu chef du camp. Jonathan trouve son fils trop naïf et veut l'endurcir pour faire face aux vicissitudes de sa future vie d'adulte. Cette initiation à la veille du camp est loin des principes de base du scoutisme.
En 2019 (ce livre est paru en 2016), c'est Rachel qui accompagne Thomas, le fils qu'elle a eu avec Trevor. Thomas n'a pas la moindre envie de passer cette semaine en pleine nature loin de ses écrans. le rôle des femmes a changé mais certains ne l'ont pas compris. Les autres femmes de ce récit étaient bien falotes.
Cette description passionnante d'une certaine Amérique, celle du suprématisme blanc patriarcal, prend une signification toute particulière aujourd'hui. Je la considère comme une leçon d'histoire. Elle laisse un goût un peu amer. Coïncidence, cette nuit de janvier 2021 où je terminais Des hommes de peu de foi, des émeutiers envahissaient le Capitole. Certains d'entre eux avaient certainement été formé dans ce genre de camp pendant leur adolescence.
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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Eau Claire, Wisconsin, 1962. Nelson Doughty surnommé le Clairon (il joue de l'instrument que son grand-père avait volé à un allemand en 1917) fait partie de ces humains qui ont du mal à se faire des amis, en dépit de pathétiques efforts. Difficile de rester indifférent devant le récit de sa détresse lors de son treizième anniversaire raté… Seul, Jonathan Quick semble éprouver un peu de compassion à son égard, compassion que Nelson prend immédiatement pour de l'amitié …
Cet été là, dans le camp de scouts de Chippewa, Nelson tente désespérément de se faire accepter. L'anecdote du gage auquel il est cruellement soumis - quand son équipe perd au jeu du drapeau - est édifiante et l'abnégation du garçon incompréhensible … Une fois encore Jonathan - un peu honteux - tente de l'aider. le chef scout, Wilbur Whiteside, est le seul à voir en Nelson un futur leader et lui fera intégrer West Point quand son père l'abandonnera avec sa mère.
Été 1996, des années après son retour du Vietnam, Nelson a pris la place de Wilbur et du même coup son rôle de protecteur auprès de Trevor, le fils de Jonathan, âgé de seize ans et très amoureux de sa petite amie Rachel, au grand dam de son père. Un adolescent qui ressemble étonnamment au Nelson du passé …
Été 2019, Trevor a épousé Rachel, contrairement à ce que s'imaginait Jonathan. Rachel a élevé seule son fils Thomas à la mort de son mari, elle a pris l'habitude de l'accompagner au camp de scouts à son tour. Un éternel recommencement sur trois générations, dans une Amérique dont les mentalités ont bien changé … Nelson n'est plus très jeune mais il est toujours là. Jonathan va le revoir dans de bien tristes circonstances …
Un texte magnifique et poignant. Nickolas Butler n'a pas son pareil pour nous émouvoir. Une fois encore, son écriture me touche particulièrement. Un deuxième roman et un deuxième coup de coeur pour ce jeune écrivain bourré de talent !
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Des hommes de peu de foi.
Nickolas BUTLER

Cette année encore, le jeune Nelson rejoint Chippewa son camp de scoutisme estival avec son père.
Et cette année il entend bien faire carton plein d'insignes.
C'est lui qui a la mission (à la fois moquée et enviée) de sonner l'appel du matin de son clairon.
Mais voilà, Nelson est fréquemment pris pour cible, menacé, bizuté et même agressé.
Violences qu'il taira même au chef de camp, le vénéré Wilbur.
Son seul ami (qui reste cependant discret face au groupe), c'est Jonathan, plus âgé que lui.
L'été passe et cette amitié résiste de loin en loin alors que Wilbur et Nelson restent eux très liés.
34 années plus tard, Jonathan devenu père emmène son fils Trevor au camp.
Wilbur le dirige toujours de main de maître. le temps d'un été Jonathan tente d'expliquer la vie à Trevor.
Et 23 ans plus tard c'est Rachel la femme de Trevor qui accompagnera leur fils Thomas au camp maintenant sous la direction du fidèle et rigoureux Nelson.
Mais les temps ont changé, la droiture, le sens de l'honneur et la fraternité ne sont plus ce qu'ils étaient.
Et certains vont payer le prix fort face à ces hommes de (bien) peu de foi.
Un roman que j'ai beaucoup aimé.
Une écriture généreuse et des phrases ciselées en font un roman qui touche directement au coeur.
Le suivi sur trois générations est une idée formidable. Les personnages sont très attachants et leurs histoires tellement émouvantes.
J'aurais voulu que ce roman dure encore plus longtemps.
En refermant ce livre j'ai l'impression de quitter des amis…
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Avis de Scarlett (Chroniqueuse chez Léa Touch Book):

Ce roman est un récit en trois parties , trois époques différentes dont le fil conducteur est un camp de scouts dans le Wisconsin , et qui verra des générations de garçons et leurs pères ou mères plus rarement venir apprendre des gestes de survie ,des valeurs de vie et venir partager des moments de camaraderie et se créer des souvenirs .

On rencontre tout d'abord Nelson adolescent solitaire et appliqué, soucieux de bien faire ce qui lui vaut d'être souvent la risée des autres jeunes. On croise aussi Jonathan qui s'apparente au seul ami de Nelson ,et qui adulte reviendra lui aussi se créer des souvenirs avec son fils Trévor au camp alors que Nelson revenu en héros traumatisé de la guerre en est devenu le responsable respecté. Et plus tard , beaucoup plus tard , c'est Thomas qui reprendra le flambeau en accomplissant lui aussi le rituel des séjours de scouts.

Vous l'aurez compris , c'est une histoire d'hommes et de femmes (oui rassurez-vous elles sont présentes), c'est une histoire de passage de témoin. Un roman d'ambiance aussi , le Wisconsin des camps de scouts ,l'Amérique des soldats de retour du Vietnam ou d'Afghanistan , l'Amérique des cartes de baseball. C'est aussi l'éternelle chronique du temps qui passe, des rêves de chacun et des événements qui influent sur la vie. C'est un petit moment de vie d'un adolescent à un autre, d'un adolescent à l'adulte qu'il devient.

On croise tellement de personnages attachants, Willburg le responsable du camp lorsque Nelson est jeune ado et qui sera son mentor, Dorothy sa mère affectueuse et Clete son père si absent. On verra Jonathan devenir homme d'affaires , se perdre un peu dans des plaisirs faciles tout en essayant d'être un père présent .Pendant ce temps de retour du Vietnam Nelson n'aura de cesse d'essayer de se trouver , de trouver sa place au milieu des souvenirs de guerre qui le hantent. Et puis on s'attache à Trévor le fils de Jonathan , jeune adolescent sympathique ,amoureux fou de Rachel qui lui aussi deviendra soldat d'élite. J'ai aussi beaucoup aimé Rachel l'épouse et veuve de Trévor qui essaye de faire perdurer la tradition des séjours "scout" avec son fils Thomas.

L'écriture de Nickolas Butler est pleine d'empathie envers ses personnages , elle est aussi douce et poétique comme des souvenirs chéris d'enfance. C'est un très beau moment de lecture que nous offre à nouveau l'auteur tout cela au son de la musique des Doors , Creedence Clearwater Revival , AC/DC ou Crosby Still and Young...C'est aussi emprunt de nostalgie , celle du temps qui passe, du temps passé, de ce qui a été, un très beau roman. Merci Monsieur Butler pour ce moment précieux.

Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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De jeunes enfants, un camp scout de Chippewa dans le Wisconsin, un passage initiatique. Enfants deviennent grands qui vont avoir des enfants. le passage obligatoire à 16 ans est de se retrouver à Chippewa.
Butler nous parle d'amour, de transmission, de valeur, d'imperfections, d'hommes et d'héritage.
Pas de fantaisie, pas de style ampoulé, une lecture fluide, un vrai sens de la narration avec une vraie tendresse pour ses personnages et le Wisconsin.
Un moment de lecture intime.
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