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La fin des Dieux raconte l'histoire d'une jeune enfant pendant la seconde guerre mondiale en Angleterre , elle est évacuée à la campagne comme de nombreux enfants à la même époque et se réfugie dans un monde imaginaire pour oublier la guerre et le départ de son père qui est aviateur
La découverte d'un livre de mythologie germanique va bouleverser sa vie , elle va faire un parallèle entre ses germains disparus et les allemands qui sont les ennemis de son pays
Ce livre va lui permettre de s'évader , de ne plus penser à la guerre
Je ne résumerais pas plus , j'ai lu ce livre par obligation , et je n'ai pas aimé du tout , j'ai été très déçue , m'attendant à lire des légendes , le style ne m'a pas plu
Sans doute que ce livre ne me correspond pas et fera le bonheur d'autres personnes
Je remercie néanmoins les editions Flammarion pour cet envoi .
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Je suis dubitatif et sceptique au terme de cette lecture... Antonia Byatt nous raconte le mythe nordique du Ragnarok (pas un conte, ni une légende, j'y reviendrai). Ce mot de Ragnarok est souvent traduit en Crépuscule des Dieux, et on pense alors à Wagner. Mais Antonia Byatt insiste dans sa postface, il s'agit bien de la mort des dieux. A mon avis, la postface aurait dû être une préface. Cela aurait permis aux lecteurs d'apprécier l'ouvrage en sachant ce que l'autrice voulait transmettre comme message. Car, message il y a.

Ajoutons que c'est une commande d'un éditeur pour initier une série consacrée à des mythes et légendes. Les ouvrages de commande, cela peut faire flop ou pas.

Ici, un peu des deux, à mon avis. On part d'une frêle enfant qui est éloignée de Londres au moment de la seconde Guerre mondiale et qui découvre un ouvrage intitulé Asgard et les dieux et entreprend de le lire. le lecteur va donc découvrir en même temps que la jeune fille le mythe du Ragnarok.

Ce mythe n'est pas réécrit par Antonia Byatt. Il est livré "tel quel" dirais-je. Et je trouve cela dommage, même si l'autrice écrit plutôt joliment. En fait, le lecteur se trouve dans la tête de la "frêle enfant en temps de guerre" et lit le muthe tel qu'il est reçu par la jeune fille. Double degré de lecture, donc.

La 4è de couverture nous dit que Byatt crée un conte... mais dans sa postface, elle insiste. Ni conte, ni légende, mais un mythe. Byatt considère que dans un mythe, les personages n'ont pas de personnalité ou de traits de caractère. Pas de contours psychologiques non plus. Ils ont des attributs, ils incarnent des valeurs, des concepts. Fertilité, beauté, agilité, force, combativité... Raison de plus pour placer la postface avant la lecture, car en sachant cela, le lecteur en est quasiment réduit à relire le livre... Ce que je ne ferai pas.

Il y a 3 niveaux de lectures... en fait. Mais ils sont traités de manière inégale. D'abord, la frêle enfant cherche un palliatif, un dérivatif au chaos ambiant, à ce qui ressemble à la fin du monde, ou à la fin du monde "as we know it". Et c'est dans le Ragnarok qu'elle va trouver un sens à ce qu'elle vit. Ce volet est traité insuffisamment à mon avis, car le lecteur n'a pas d'information sur la manière dont l'enfant vit le chaos ambiant, ni comment elle le connecte à sa lecture.

Ensuite, il y a le Ragnarok lui-même. C'est 90 à 95% du livre. le fait qu'un monde nouveau ne peut éclore qu'en l'absence de dieux, et que la guerre totale que livre l'Allemagne au monde s'assimile au Ragnarok (avec l'idée additionnelle que les nazis ont largement pioché dans les mythes scandinaves et dans la garde-robe d'Hugo Boss, mais cela n'a pas de rapport). Enfin, il y a le parrallèle entre le délitement consécutif au Ragnarok et notre monde moderne qui part en coui... avec les enjeux climatiques, sociaux et sociétaux et environnementaux. Chaque dieux personnaliserait alors une dimension de notre monde actuel pris dans la tourmente des changements présents et à venir. Réécriture audacieuse... dans la mesure où Loki apparaît dans le Ragnarok comme connoté négativement et les autres dieux comme plutôt attractifs... Mais Antonia Byatt fait une lecture diamétralement opposée à cela dans son parallèle avec le monde actuel: elle considère les dieux comme réactionnaires et opposés à l'adaptation de nos comportements, et Loki comme source de créativité, de dynamisme et d'attrait de l'inconnu... Loki, on le sent dans le livre, recueille pas mal de faveurs chez Byatt. Cette 3è couche n'est absolument pas traitée explicitement dans le livre. Elle est mentionnée dans la postface (ce qui explique qu'il faudrait relire l'ouvrage pour -éventuellement- déceler ces parallélismes).

Ajoutons à cela que Asgard et les dieux est un livre qu'Antonia Byatt a reçu étant enfant et a énormément apprécié. Et on a alors une 4è couche de lecture... où la jeune fille frêle est Antonia.

Tout ça pour dire qu'Antonia Byatt construit une mécanique bien structurée, on n'est pas dans l'intuitif, dans le ressenti, mais dans le cérébral. Elle écrit fort bien mais de manière un peu trop cryptique, semblerait-il.
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Angleterre, Seconde Guerre mondiale. Alors qu'elle est évacuée à la campagne, une fillette découvre la mythologie nordique.

Le résumé est très bref, le livre étant très court et l'intrigue encore plus limitée. Je pensais qu'on découvrirait la vie de la fillette pendant la guerre, mais en fait cet aspect ne tient qu'en quelques lignes. L'enfant n'a même pas de nom.

L'essentiel du livre se compose des mythes nordiques, de la naissance des dieux à leur fin. de temps en temps, une comparaison est faite avec la religion chrétienne ou des références sont faites à la nature environnante. Ici et là, une ou deux phrases font allusion à la guerre et à l'absence du père, qui est mise en parallèle, là aussi très brièvement, à l'épanouissement de la mère, devenue institutrice en l'absence des hommes.

Les mythes nordiques sont racontés de façon claire, avec certains détails que personnellement je ne connaissais pas, même si j'ai déjà un peu lu sur le sujet. La façon dont l'autrice écrit l'histoire des dieux est prenante, on a envie de savoir comment les choses vont tourner et si on va apprendre quelque chose de nouveau. La mise en parallèle avec les mythes chrétiens est pertinente et remet certains aspects en perspective. Malheureusement cet aspect reste assez succinct.

De la même autrice, j'avais lu il y a longtemps Possession, dont je garde un très bon souvenir, en particulier pour son ambiance et son contexte. La Fin des Dieux est moins original ou mémorable pour moi, mais ç'a été malgré tout un agréable moment de lecture. Je recommande si vous vous intéressez à la mythologie nordique.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Ce livre fait, semble-t-il, partie d'une série initiée par un éditeur britannique. le projet: faire raconter un mythe par un auteur contemporain.
Pour A.S. Byatt c'est le Ragnarök. Par le biais d'une petite fille envoyée à la campagne pendant la 2ème guerre mondiale, en Angleterre. Son père, pilote de chasse est loin, reviendra-t-il? Sa maman occupe un poste important dans un collège. Cette petite fille passe son temps dans la campagne et dans ses livres, enfin un livre doté de somptueuses illustrations qui raconte la mythologie nordique.
Elle y met beaucoup de poésie et de clarté.
Les divinités qui ont retenu mon attention: la belle Idun, le doux Balder (mélange d'Apollon et d'Orphée), l'inquiétant Loki (entre Lucifer et Prométhé) et la terrible Hel, reine des enfers.
Autre grand moment, le dernier chapitre qui explique le projet et les choix de l'auteure.
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A. S. Byatt nous entraine dans les mythes nordiques et germaniques. Elle nous raconte le mythe de Ragnarök dans un contexte bien particulier, celui de la 2ème guerre mondiale. Une petite fille d'une dizaine d'années a quitté Londres pour y fuir les bombardements et s'installer avec sa mère dans la campagne anglaise. Son père est parti à la guerre comme pilote de chasse. le récit oscille entre la lecture qu'elle fait d'Asgard et les Dieux" et la réalité quotidienne de la petite fille, promenades dans la campagne, bombardements et angoisse de ne jamais revoir son père. L'auteur excelle dans l'évocation de ce mythe de destruction du monde que l'on peut voir comme une fable sur notre monde proche de sa fin. A méditer...
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La plus grande partie de ce texte est une réécriture des mythes scandinaves en prose poétique. le personnage point de vue est une petite fille qui, pendant la Seconde Guerre Mondiale, est envoyée à la campagne, et lit beaucoup, en particulier un livre sur les légendes nordiques qu'elle réinterprête partiellement en fonction de ses préoccupations immédiates. Malgré cela, et malgré l'épilogue sur comment cela finit pour elle, la petite fille n'est pas vraiment un personnage et son histoire est secondaire aussi, c'est plus un prisme, une façon de lire les histoires.

L'auteur écrit magnifiquement bien, avec un vocabulaire riche et imagé (je l'ai lu en anglais, je ne peux pas juger la traduction). Il y a parfois des passages qui peuvent faire un peu listes, surtout dans les descriptions de la nature, mais ce sont de jolies listes. Pas de psychologie du tout pour les dieux (un peu pour la petite fille - pas tant que ça), mais de jolis symboles, et quelques passages ou détails rajoutés qui s'intègrent très bien - j'aime l'interaction entre Loki et Jormungand dans cette version !

J'avais craint, à lire les critiques, un texte avec une morale écologique sur la fin du monde qui nous attend, et je pensais que cela ferait déplacé avec le narrateur que l'auteur s'est choisi, qui a tout lieu de craindre une autre fin du monde (après tout, ce sont des légendes allemandes qu'elle lit). Mais en fait pas du tout. Dans le texte c'est subtil ; c'est seulement dans la postface de l'auteur qu'elle remet les choses à leur place montre clairement les parallèles qu'elle aurait rendus plus nets "si elle avait écrit une allégorie" (la postface n'est d'ailleurs pas mon passage préféré, j'en trouve le ton un peu hautain, mais ça n'enlève rien à la validité des thèmes en question). Mais dans le roman, le sujet semi-autobiographique de la découverte des mythes par une enfant et le plaisir pris aux mythes eux-mêmes, sont plus importants.

Si on connaît très bien les mythes nordiques, il faut accrocher à l'écriture, parce qu'il n'y a pas tant que ça de contenu original. Si on ne les connaît pas... je ne suis pas bien sûre que ce soit la meilleure façon de découvrir. le récit est biaisé, subjectif, c'est le principe du roman, c'est ce qui en fait un roman et pas un recueil de mythes. Je suis un peu frustrée que tous les passages humoristiques soient partis. Je dis ça, mais ce n'est peut-être pas la peine de déterminer le public visé, quand moi j'ai complètement accroché !
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J'ai eu un coup de coeur pour la couverture et le résumé m'a fortement intrigué. Au final, j'ai un avis plutôt mitigé sur ce roman. Je ne sais même pas si je peux l'appeler roman en fait, tellement l'intrigue est secondaire par rapport aux mythes. Ce dont je suis sûr, c'est que c'est assez ardu et pessimiste comme lecture. Ce n'est pas forcément un défaut mais j'ai vraiment mis du temps à le finir. En revanche, l'autrice tisse une multitude de liens entre les mythes nordiques et le quotidien de la frêle enfant qui lit pour s'évader. Avec un foisonnement de descriptions, de mots, elle ramène chaque être vivant au récit mythique et crée une toile qui englobe toutes les réalités : celle des mythes, celle de la frêle enfant et celle du lecteur. Mais cette atmosphère presque envoutante ne parvient pas totalement à effacer l'arrière goût amer de la fin, qui est terriblement pessimiste. Au final, ce roman sert de prétexte à faire découvir la mythologie nordique au lecteur, et ce but est atteint puisque tous les épisodes importants sont passés en revue à grand renfort de descriptions.
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Plus jeune, je m intéressais beaucoup à la mythologie en particulier grecque. J avais entendu parler des mythes nordiques et retenu quelques noms parmi les plus connus et plus simples mais je n'avais jamais poussé mes recherches. Cette lecture n'était donc pas pour me déplaire et me suis laissée embarquer par la frêle enfant, me permettant de combler mes lacunes. J ai trouvé l'écriture de A.S Byatt agréable et reconnais m être plus attachée à l'histoire dans l'histoire.
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Difficile d'en parler avec détails, cette lecture fut toutefois une agréable surprise par la mise en forme de son propos mais également la facilité de compréhension de ce dernier. C'est un livre que je recommande à tous les curieux du sujet.
Lien : http://la-riviere-des-mots.b..
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J'ai été attirée par ce roman en raison de la renommée de l'auteur - A. S. Byatt a déjà commis quelques oeuvres liées aux contes et légendes - et, donc, du sujet : les mythes nordiques ! Je pensais retrouver une revisitation de la mythologie nordique...
Je me suis bien trompée ! On suit un petite fille, pendant la Seconde Guerre Mondiale, exilée dans la campagne anglaise. Une petite fille qui s'accroche à son livre portant sur la mythologie nordique. La petite fille n'a même pas de nom. Et des extraits de son livre nous sont montrés, comme en écho à la période sombre et mouvementée que traverse le pays.
On pourrait simplement résumer le livre ainsi. Car il ne se passe rien d'autre dans le roman. le seul intérêt que je lui ai trouvé, c'est de présenter la mythologie nordique de façon succincte et avec une plume de romancier. C'est tout. Pour le reste, je n'ai pas accroché. Je ne me suis pas sentie impliquée dans le récit. Aussitôt fermé, je ne savais même plus trop de quoi parlait le récit-cadre, à part les grandes lignes.
De la part d'un tel auteur, et avec un tel terreau mythologique de départ, c'est vraiment dommage !
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