Citations sur Voyage thérapeutique (40)
Peut-être est-ce de là que vient le mythe des sirènes : des deuils impossibles à faire, et les morts qui appellent les survivants...
Au loin le tonnerre gronde, Diane sursaute et se tourne vers l'orage. Là-bas à l'est, les étoiles ont disparu, telles des bougies soufflées par la tempête. Un éclair s'abat en s'entortillant sur lui-même. Sa ligne brisée incandescente ressemble à une déchirure dans le tissu bleu de la nuit, le premier signe d'un monde qui se disloque.
Aujourd’hui plus que jamais, elle le tient à distance de ce qu’elle pense réellement. Certes, c’est son droit. Mais au fond de lui, il se sent inquiet, et un psy doit toujours accorder une attention extrême aux émotions qu’un patient suscite en lui. Alors il va un peu la bousculer, parce qu’elle porte un masque, elle le mène en bateau au sujet de quelque chose de fondamental.
(page 461)
À la bataille de Camerone, le 30 avril 1863, pendant des heures, soixante-deux soldats de la Légion étrangère ont tenu tête à deux mille Mexicains ! Le chef des assaillants, le colonel Milán, s’est même exclamé : « Mais ce ne sont pas des hommes, ce sont des démons ! » Nous, nous serons deux contre dix mille ! Quel panache !
- À Camerone, nos soldats ont tous été tués ou faits prisonniers…
(page 367)
Là, maintenant, la proximité du danger et la libération d’adrénaline ont déclenché une alarme en toi. Or, dans ce genre de situation, la réaction de la majorité des gens, c’est l’évitement : ne pas le faire ! Pour progresser, il va falloir que tu surmontes cette réaction. L’immersion émotionnelle et sensorielle, c’est l’exact opposé de l’évitement.
(page 351)
Les Français ont été accueillis en libérateurs, on leur a servi la boisson des grandes occasions: un thé vert agrémenté de cardamone, de gingembre et de crème épaisse, le tout étant bien trop sucré (ils apprendront plus tard que la quantité de sucre est proportionnelle à l'estime que l'on vous porte)
(p. 69)
Dans le ciel, d'un bleu violacé qui vire au grenat à l'ouest, une vingtaine d'hélicoptères tournoie en un étrange spectacle aérien. Sven les regarde avec émotion, ces engins le fascinent. Il lui rappellent les libellules de son enfance, qui pullulaient, quand il allait nager avec son père. (p. 85)
Les Français sont assis en face des Américains. Ces derniers ont des barbes fournies, signe qu'ils reviennent d'Afghanistan. L'US Army proscrit les barbes, mais une dérogation est accordée aux membre des forces spéciales déployés dans ce pays. Ceci pour mieux se fondre dans la population, mais aussi parce que, dans la culture afghane, le port de la barbe est un signe de maturité. Là-bas, les gens se confient plus facilement aux hommes barbus. (p. 89)
La légion d'honneur ! J'ai été décoré après une mission en Afghanistan. Pour les enfants...Une sombre histoire. Notre armée nous interdit de porter nos décorations lorsque nous allons combattre. Mais à l'époque napoléonienne, c'était tout le contraire. Les soldats de la Grande Armée montaient à l'assaut avec la Croix sur la poitrine. (p. 92)
Autrefois, leurs hommes de terrain étaient tous mexicains. Seulement, la Guerre de la drogue a saigné à blanc leurs effectifs, les forçant à recruter des Guatémaltèques, puis des Sud-Américains et maintenant des mercenaires.
(p. 122)