Citations sur Nuits d'enfer au paradis (52)
Son besoin d’intimité n’était pas lié aux raisons qu’on peut imaginer. Sans se soucier de l’environnement peu hygiénique, la fille pressa son front contre le mur métallique et plissa très fort les yeux. Ses mains recroquevillées en deux petits poings anguleux prenaient elles aussi appui contre le métal, semblant y chercher un soutien. Si les filles présentes dans ces toilettes avaient été plus observatrices, elles se seraient peut-être demandé ce qui provoquait ce faible rougeoiement à travers l’interstice de la porte et du mur. Seulement voilà, personne ne faisait attention
Réfléchissant à cette opportunité, Sheba se sentit beaucoup moins bien , submergée par une vague du malheur d'antan. Gabi, la sentant glisser de ses bras resserra son étreinte; la détresse de Sheba se noya dans le bien-être, mais elle garda espoir. Plantant son regard dans les yeux d'ange remplis d'amour, elle sourit d'un air rêveur.
La prisonnière se débattit une dernière fois contre son bourreau, essayant d'agripper ses mains, ses avant-bras... Mais en vain, il ne broncha pas. Finalement, ses petits poings retombèrent mollement le long de son corps.
L'individu se pencha si près de son visage qu'elle sentit le souffle de sa respiration.
- Un dernier mot, petite ?
- Deux, pour être précise : spray buccal. Ca n'vous ferait vraiment pas de mal !
Si un arbre s'abat dans la forêt mais que personne n'est là pour l'entendre, fait-il quand même du bruit ?
- Tu as déjà couché avec un garçon ?
Miranda avala nerveusement sa salive avant de répondre.
- Cette question me paraît un peu appropriée.
[...]
- Alors, tu es vierge ! s'exclama Sibby, comme pour confirmer une triste réalité soupçonnée de longue date.
- Ce n'est pas...
- Est-ce qu'au moins tu as un copain ?
- Pas en ce...
- Une copine, alors ?
- Non.
- Et des amis, tu en as ? Parce que, question conversation, c'est zéro !
Reynolds aurait sûrement quelques problèmes cardiaques en vieillissant, mais, à vingt-deux ans, ça ne l'empêchait pas d'aller faire du sport, du moins à en voir ses pectoraux, biceps, épaules, avant-bras, poignets...
Arrête de mater !
-Ah je vois que vous que vous avez fait connaissance avec Fernando !
-Fernando, c'est celui à qui appartient ce crâne ? demandai-je, interloquée.
-Mon dieu ! gémit Yun Sun.
-Un jour de pluie diluvienne, il est remonté à la surface comme un asticot dans le cimetière de Chapel Hill , son cercueil j'entends, raconta Madame Z. Une camelote en bois qui devait dater des années dix-neuf cent ! Il
n'y avait plus personne pour s'en occuper, alors j'ai eu pitié de lui et je l'ai ramené ici.
-Vous avez-ouvert le cercueil ? bredouillai-je.
-Un peu que je l'ai ouvert !
- Il y a un crâne, mais il a encore des cheveux, regarde!
- Vous êtes qui vous ?
- Le Jardinier, lui souffla Caleb, d'un ton intimidant.
"Ça, ça ne présage rien de bon", pressentit Miranda.
- On ne peut pas dire que la pelouse en impose, vous savez ! commenta Sibby avec effronterie.
- Je ne suis pas un jardinier ordinaire ! C'est juste un surnom...
- Pour être honnête, ça m'est complètement égal. Je ne sais pas ce que vous mijotez, le Planteur...
- Le Jardinier !
Je détalai dans le salon et m'accroupis à quatre pattes en tâtonnant le sol comme une cinglée. "Merde ! Si seulement il ne faisait pas aussi noir !" Le verrou se bloqua, et Will fit cliqueter les clés. Son souffle était rauque.
- J'arrive, Frankie !
Clic, clic, clic...
- J'aaaarrive...
Mon cœur atteignit un tel pic de frayeur que je me retrouvai propulsée dans une sorte d'état second. Le souffle coupé, je m'entendais pleurer et je voyais mes bras frapper le sol et s'agiter dans tous les sens comme des tentacules aveugles à mesure que je rampais.
Dans un bruit mat, le verrou coulissa puis s'ouvrit.