AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Confiteor (406)

Au dix-huitième, si on n’était pas emperruqué, maquillé, avec des talons et des bas, on ne vous laissait pas entrer dans les salons. Aujourd’hui, un homme maquillé, avec une perruque, des talons et des bas, on l’enferme en prison sans lui poser la moindre question. (p.594)
Commenter  J’apprécie          40
On me dit que je ne vous reconnaîtrai pas : ne soyez pas trop cruels avec moi. On me dit que cet état ne me fera pas souffrir. Par conséquent, vous n’avez pas à souffrir vous non plus.
Et soyez indulgents avec ma dégradation qui sera progressive mais constante. (p.449)
Commenter  J’apprécie          130
...et il commençait aussi à avoir la nostalgie de la possibilité d'avoir la nostalgie du paysage froid de Tübingen.
Commenter  J’apprécie          10
Il était plus heureux quand il pleurait pour ce qu'il n'avait pas sous la main qu'en regardant ce qu'il avait devant lui.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai perdu mon élan. Je ne sais pas où est le mal et je suis incapable de m'expliquer ma perplexité agnostique. Il me manque des outils philosophiques pour poursuivre sur cette voie. Je m'obstine à chercher le lieu où réside le mal et je sais que ce n'est pas à l'intérieur d'un individu. A l'intérieur de beaucoup d'individus ? Le mal est-il le fruit d'une volonté perverse ? Ou alors il vient du diable, qui l'inocule dans les individus qui lui semblent propices, comme le croyait, semble-t-il, le pauvre Matthias Alpaerts aux yeux larmoyants. Le problème c'est que le diable n'existe pas. Et Dieu, où est-il ? Le Dieu sévère d'Abraham, le Dieu inexplicable de Jésus, Allah le cruel et l'aimant... Il suffit de le demander aux victimes de n'importe quel acte pervers. Si Dieu existait, son indifférence aux conséquences du mal serait scandaleuse. Qu'en disent les théologiens ? Ils ont beau y mettre toute la poésie du monde, au bout du compte ils atteignent leurs limites : mal absolu, mal relatif, mal physique, mal moral, mal de faute et mal de peine...
Commenter  J’apprécie          20
La réalité des choses de la vie ne peut être déchiffrée , approximativement, qu'avec l'aide de l'oeuvre d'art, même si elle est incompréhensible.
Commenter  J’apprécie          30
-Comme Primo Levi?
C'était la première fois de l'après-midi que Bernat ne m'insultait pas . Je le regardais bouche bée de surprise et il poursuivit: je veux dire qu'il s'est suicidé parce qu'il était âgé . Il aurait pu le faire avant, dès le moment où il est sorti de l'horreur. Ou Paul Celan, qui a attendu des années et des années.
- Ils ne se sont pas suicidés parce qu'ils avaient connu l'horreur, mais parce qu'ils l'avaient écrite.
- Je ne te suis pas.
- Ils l'avaient écrite: ils pouvaient mourir. Mais il y a autre chose: ils se sont rendu compte qu'écrire c'est revivre, et passer des années à revivre l'enfer, c'est insupportable. Ils sont morts d'avoir écrit l'horreur qu'ils avaient vécue. Et, à la fin, toute cette douleur et cette panique réduites à mille pages ou à deux mille vers; faire tenir tant de douleur dans quelque centimètres carrés de papier imprimé, cela a l'air d'un sarcasme.
Commenter  J’apprécie          20
Je lis tous les jours et tous les jours je m'aperçois qu'il me reste tout à lire. Et de temps en temps, je dois relire même si je ne relis que ce qui est digne du privilège de la relecture.
Commenter  J’apprécie          80
-Après Auschwitz, après les innombrables pogroms, après l'extermination des Cathares, liquidés jusqu'au dernier, après les massacres de toutes les époques, en tous lieux... Il y a tellement de siècles que la cruauté est présente que l'histoire de l'humanité serait l'histoire de l'impossibilité de la poésie "après..." Et pourtant, il n'en a pas été ainsi, parce que, justement, qui peut raconter Auschwitz ?
-Ceux qui l'ont vécu. Ceux qui l'ont créé. Les chercheurs.
- Oui. Tout cela comptera. Et on a fait des musées pour s'en souvenir. Mais il manque une chose : l vérité de l'expérience vécue, et cela ne peut pas être transmis par une étude.
Bernat referma la liasse de papiers, regarda son ami et dit alors ?
- Cela ne peut être transmis que par l'art, par l'artifice littéraire, qui est ce qu'il y a de plus proche de l'expérience vécue.
- Purée.
- Oui. Il faut de la poésie, plus que jamais, après Auschwitz.
Commenter  J’apprécie          30
Une fois qu'on a goûté à la beauté artistique, la vie change. Une fois qu'on a entendu chanter le choeur de Monteverdi, la vie change. Une fois qu'on a contemplé Vermeer de près, la vie change. Quand on a lu Proust, on n'est plus le même. Ce que je ne sais pas, c'est pourquoi.
Commenter  J’apprécie          50






    Lecteurs (3734) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Arts et littérature ...

    Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

    Charlotte Brontë
    Anne Brontë
    Emily Brontë

    16 questions
    1091 lecteurs ont répondu
    Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

    {* *}