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Citations sur Confiteor (406)

Il n'existe aucune organisation qui puisse se protéger d'un grain de sable.

Michel TOURNIER
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cela faisait des mois qu'Adria n'avait pas remis les pieds dans l'appartement . Maintenant il lui apparaissait plus silencieux que jamais . je dus fair eune effort pour pour entrer dans la chambre des parents . Toujours dans une demi-^pénombre ; le lit était défait le matelas soulevé ; l'armoire , la coiffeuse , le miroir tout était exactement pareil . que pendant toute ma vie mais sans papa et sa mauvaise humeur et sans maman et ses silences . p 147
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j'avais toujours eu du mal à etre un enfant comme les autres. bon: je n,'étais pas comme les autres . Mon problême , qui était très grave , et qui à en croire Pujol , était sans remède , c'était que j'aimais apprendre : j'aimais apprendre l'histoire et le latin et le français et j'aimais aller au conservatoire et que la mère Trullols me fasse faire des mécanismes , parce que je faisais et je m'imaginais etre dans un théatre bondé et alors je réussissais les mécanismes avec un son un peu meilleur . parce que le secret est dans le son. ..... p 136
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le père Bartrina était un homme d'aspect anguleux grand et maigre , enveloppé dans une soutane qui était toujours trop courte ..... et qui laissait apparaître un pantalon usé. comme il était toujours penché , on aurait dit qu'il était sur le point de se jeter sur son interlocuteur . Cependant il était d'une nature affable et il s'était fait à l'idée qu'un élève ne pouvait pas s'intéresser au solfège ...;
p 192
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Maman s'assit dans le fauteuil où elle prenait son café. Adria Adrien avait commencé la conversation de la pire façon imaginable . Parfois je me dis comment ça se faitqu'on ne m'enoie pas sur les roses plus souvent sur les roses . Parce qu'au lieu de commencer en lui disant maman j'ai décidé de continuer mes études à TÜbingen et qu'elle réponde en Allemagne ? tu ne te trouves pas bien ici mon fils ? au lieu de ça je lui disais...
p 280
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Isaiah Berlin posa le livre sur la petite table et dit je lis tous les jours et tous les jours je m'aperçois qu'il me reste tout à lire. Et de temps en temps je dois relire, même si je ne relis que ce qui est digne du privilège de la relecture.
--- Et qu'est-ce qui rend digne de ce privilège ?
--- La capacité de fasciner le lecteur ; de le faire s'émerveiller de l'intelligence qui se trouve dans le livre qu'il relit, ou de la beauté qu'il génère. Cela dit, la relecture, par sa nature même, nous entraîne dans une contradiction.
--- Que veux-tu dire, Isaiah ?
--- Un livre qui ne mérite pas d'être relu ne méritait pas davantage d'être lu.
(...) Mais avant de le lire nous ne savions pas qu'il ne méritait pas une relecture. La vie est cruelle. p 573-574
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Le grain de sable, c'est d'abord une poussière dans l'oeil ; ensuite, cela devient un agacement dans les doigts, une brûlure à l'estomac, une petite protubérance dans la poche et, si le mauvais sort s'en mêle, cela finit par devenir une lourde pierre sur la conscience. Tout commence comme ça, ma chère Sara, la vie comme les récits, par un grain de sable inoffensif, qui passe inaperçu. p 368
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Notre vie commençait à avoir du verre brisé par terre et nous pouvions nous faire du mal.
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Oui, pour de multiples raisons ce fut une erreur de naître dans cette famille. Ce qui me pesait chez papa c'est qu'il savait seulement que j'étais son fils. Il n'avait pas encore compris que j'étais un enfant. Et maman regardait le carrelage, sans voir la partie que disputaient le père et le fils. C'est du moins ce que je croyais. Heureusement que j'avais Carson et Aigle-Noir. Ces deux-là, ils me donnaient presque toujours raison.
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Ce n’est qu’hier soir, alors que je marchais dans les rues trempées de Vallcarca, que j’ai compris que naître dans cette famille avait été une erreur impardonnable. Tout à coup, j’ai vu clairement que j’avais toujours été seul, que je n’avais jamais pu compter sur mes parents ni sur un Dieu à qui confier la recherche de solutions, même si, au fur et à mesure que je grandissais, j’avais pris l’habitude de faire assumer par des croyances imprécises et des lectures très variées le poids de ma pensée et la responsabilité de mes actes. Hier, mardi soir, en revenant de chez Dalmau, tout en recevant l’averse, je suis arrivé à la conclusion que cette charge m’incombe à moi seul. Et que mes succès et mes erreurs sont de ma responsabilité, de ma seule responsabilité. Il m’a fallu soixante ans pour voir ça. J’espère que tu me comprendras et que tu sauras voir que je me sens désemparé, seul, et que tu me manques absolument. Malgré la distance qui nous sépare, tu me sers d’exemple. Malgré la panique, je n’accepte plus de planche pour me maintenir à flot. Malgré certaines insinuations, je demeure sans croyances, sans prêtres, sans codes consensuels pour m’aplanir le terrain vers je ne sais où. Je me sens vieux et la dame à la faux m’invite à la suivre. Je vois qu’elle a bougé le fou noir et qu’elle m’invite, d’un geste courtois, à poursuivre la partie. Elle sait que je n’ai plus beaucoup de pions. Malgré tout, ce n’est pas encore le lendemain et je regarde quelle pièce je peux jouer. Je suis seul devant le papier, ma dernière chance.
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