Les Brumes de Cendrelune, tome 1 : Le jardin des âmes

Toute la famille de Céphise lui a été arrachée alors qu'elle était encore enfant, emportée par la cruauté d'Orion, le dieu qui règne sur le royaume de Cendrelune. Elle-même a subi cette violence dans sa chair qui l'a laissée "rapiécée", pourvue d'une jambe et d'un bras artificiels.
Pourtant, Céphise n'a pas renoncé à sa vengeance contre Orion lui-même et contre l'Ombre, le bourreau du Royaume.
Pour y parvenir, elle compte sur le pouvoir de son sang; un pouvoir qu'elle n'explique pas mais qui a le don de guérir les blessures les plus graves. Constatant que ses pensées ne semblent pas non plus être captées par les dieux, sans comprendre vraiment pourquoi elle est si différente des autres humains et rapiécés, elle laisse monter sa haine et sa rage...

Premier tome d'une trilogie qui nous situe dans un univers très violent et cruel. Même si on sait qu'au début d'une série il faut prendre le temps de poser le contexte, j'ai trouvé que ce tome manquait singulièrement d'action; on pourrait résumer l'entièreté de l'intrigue sur deux pages. Ce qui ne me donne pas vraiment envie de poursuivre mon exploration car même si la fin est construite pour que les lecteurs aient envie d'ouvrir le second tome, elle m'a laissée de marbre.

Le monde de Cendrelune semble complexe, peuplé de dieux et d'humains, auxquels s'ajoutent les fameux rapiécés qui sont mi-hommes mi-machines. C'est intriguant mais l'ensemble m'a plutôt paru assez morbide. Et rien n'est vraiment expliqué tout en ne suggérant pas vraiment qu'on pourrait mieux comprendre par la suite. Certains éléments sont même parfois posés là sans plus y revenir comme le processus qui transforme certains humains en soldats.
Si l'idée de mêler dieux et humains est intéressante, sans être inédite, je l'ai trouvée peu exploitée. Avec le recul, si à la place d'Orion ou d'Héphaïstos, on avait posé Jean et Gérard, pourvus de certains pouvoirs, la donne n'aurait pas changé pour autant.
Donc, un univers qui promettait beaucoup mais qui m'a juste laissé un sentiment d'avoir surtout voulu le peindre en noir en usant d'une violence pas toujours utile.

Du côté des personnages, pas mieux pour moi.
La relation entre Céphise et Verlaine ne m'a fait ni chaud ni froid tant que je l'ai trouvé peu crédible et les deux personnages manquaient de consistance. Il faut dire que comme il ne se passe grand chose, ils n'ont peut-être pas vraiment eu le temps d'évoluer non plus.

Bref, une série que j'avais hâte de démarrer à lecture du résumé et qui est retombée comme un soufflé pour moi.

Assumons nos biais cognitifs : je suis partie dans cette lecture en sachant que ça n'allait pas le faire. Et devinez quoi : ça ne l'a pas fait ! J'ai donc beaucoup de mal à parler de cette lecture.
.
※
Les Brumes de Cendrelune est pour moi une romance sans saveur, sans surprise. Ce genre n'est déjà pas mon dada à la base, mais alors là rien n'était fait pour déclencher chez moi un quelconque intérêt. En particulier en deuxième partie où il n'est presque plus question que de ça...
.
※
Concernant l'univers, on est dans un genre de dictature divine pas trop cool ou la moindre pensée détractrice est punie de mort ou de mutilation. Simplement parce que c'est apparemment la seule façon d'avoir une société stable. Why not, mais on aurait eu besoin d'un peu plus de développement de ce côté. Là ça fait un peu : "c'est comme ça parce que le méchant est, ben... méchant".
.
※
L'héroïne qui grandit seule, a vécu un traumatisme, n'est donc que rébellion contrairement au reste de la population et qui en plus ! est dotée d'une mystérieuse résistance à l'inspection omnisciente des esprits, c'est une corde usée. Je n'ai rien contre l'utilisation de schémas connus dans la fiction, mais j'ai énormément de mal à trouver ce petit quelque chose qui la rendrait unique et attachante pour le lecteur. En tout cas moi elle m'a gonflée et encore une fois, toute son histoire est bien trop convenue.
Le fils prodigue qui malgré tout, se rend bien compte que papa abuse un peu tout en ne souhaitant que briller à ses yeux est tout aussi classique. Mais pour le coup le personnage m'a un peu plus intéressée. Il est constamment balancé entre conflits et dilemmes, entre les deux pans de son identité. Cela transparait en particulier dans la relation avec son frère, ce qui est aussi une thématique chouette à retrouver.
Concernant les autres personnages et bien... il semble qu'on s'en fout un peu ? Ils sont presque inexistants. .
※
Pour le style, je comprends qu'il puisse plaire à certains. Il m'a laissé plutôt indifférente. Mais je devine que la plume de l'autrice doit s'épanouir et être délectable dans des romans plus gothiques que celui-ci.

Oscillant entre romance et macabre, ce roman est sans conteste un roman gothique moderne, tout comme l'est Apostasie de Vincent Tassy. D'ailleurs, mes premières impressions sur ces deux livres sont proches, oscillant entre malaise et fascination. Mais là où Apostasie a réussi à me maintenir accroché jusqu'à la fin, Les Brumes de Cendrelune m'a perdu lors de son dernier segment.

J'ai aimé l'univers très sombre décrit dans ce roman, avec Orion, ce Dieu omniscient et cruel, en figure d'antagoniste central. Les descriptions m'ont transporté dans cette ville froide et stérile, à l'architecture aussi grandiose qu'effrayante. [...] Puis, est arrivé le moment de la rencontre entre Verlaine et Céphise. Et ce fut le début de la fin.

Je ne vais pas rentrer dans les détails pour ne pas divulgâcher l'intrigue, mais j'ai trouvé leurs réactions à la fois incohérente et redondante, rendant ma lecture longue et inintéressante.
Lien : https://vaisseaulivres.wordp..

Une lecture en demi-teinte, alors que les scènes sombres ont la part belle…

Je suis passé à côté de cette lecture, clairement et simplement. Je ne suis pas parvenu à entrer dans cet univers, qui m'a laissé de glace. le début me paraissait pourtant bourré de potentiel, surtout avec cette quatrième de couverture fort attractive. Mais voilà, ça s'est malheureusement arrêté là pour moi. J'ai trouvé le rythme difficile à suivre, alors qu'on vogue d'un personnage à l'autre, dans une ambiance un peu trop glauque.

D'habitude, les scènes sanglantes ne se dérangent pas. En tout cas, leur nombre a fini par me lasser. L'Ombre possède un pouvoir particulier : dès que son sang s'écoule d'une blessure, les gens deviennent fous, jusqu'à se donner la mort. J'ai eu l'impression de ne pas avancer dans cette lecture à cause de cette scène, qui revient à de nombreuses reprises.
Lien : https://www.acaniel.fr/plib2..

Une lecture intéressante sur un monde gouverné par les dieux, où les mauvaises pensées à l'encontre d'eux sont punies de mort.

J'aurai aimé que davantage de dieux nous soient présentés. Malgré cela, les pouvoirs de Verlaine et de Céphise, ainsi que leur relation, m'ont intrigué et j'espère que la suite nous permettra de connaître leur origine.