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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Virginia Loftin est née dans une famille d'artistes. L'une joue du piano, l'autre créé des chapeaux, l'un peint et Virginia écrit. Mais le décès du père les laisse au bord de la misère et le besoin de survivre devient vital. L'agent manque, le standing social perdure péniblement et chacun exploite ses dons pour ramener un petit pécule mais quand on est une femme en 1890, à New-York, la tache n'est guère aisée...

L'intrigue semblait se fixer sur l'histoire d'amour contrariée entre Charlie et Virginia, à une époque où les unions étaient plus souvent des contrats pour assurer un statut financier et social.
La trahison de Charlie marque en fait un virage dans l'existence de Virginia qui observe autour d'elle la condition féminine, la difficulté à vivre de son travail ou de son art, à concilier mariage et art.
À cette époque, on n'encourage pas les femmes à poursuivre des études, on ne leur reconnaît aucune aptitude à briller pour leurs talents artistiques ou même politiques. C'est la Loi du "Sois belle, tais-toi, marie-toi, fais des enfants et sois une bonne épouse." Ce roman est l'analyse de ce carcan étriqué que les filles de la famille essayent de briser.

La fréquentation d'un salon atypique où se côtoient sur un pied d'égalité, hommes et femmes, écrivains, peintres ou musiciens, ouvrent un horizon nouveau, novateur et libérateur pour Virginia dans une joyeuse cacophonie et une douce euphorie. Mais même les cercles artistiques ont leurs démons et leurs excès...

Et quand le scandale éclate, la mise au ban est immédiate et l'avenir incertain.
L'auteur a su recréer un portrait fidèle de la société new-yorkaise de la fin du XIXème siècle et sa narration légèrement surannée fleure les romans classiques de l'époque. L'évocation des grands noms du monde de l'édition comme Putman ou Edith Wharton, ou ceux de la haute société comme les Astor ou autres van Pelt, nous transporte en un autre temps, au creux d'autres moeurs...
Mention spéciale pour la rencontre fortuite avec Oscar Wilde, au détour d'une conversation...

Mais la condition féminine, si elle finement analysée au travers de ses personnages, apparaît comme subie et malgré les succès des unes ou des autres, elle est le résultat d'heureuses circonstances  et non d'une volonté militante. 
Le roman manque de nervosité et de passion, c'est un baiser langoureux plutôt que fougueux, et les événements peinent à prendre un peu d'essor. le scandale explose mais la suite s'essouffle rapidement. L'auteur nous laisse dans l'ignorance du devenir des principaux accusés et la vie reprend ses droits cahin caha.

Et même si j'ai apprécié cette immersion dans le monde artistique et intellectuel, j'avoue être restée sur ma faim. 
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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New-York 1891, Virginia Loftin jeune fille d'une famille qui fut en son temps aisée et qui a côtoyé toute la bonne société de la ville, vient de voir sa vie voler en éclat.
Charlie l'homme qu'elle aime, a au cours d'une réception demandé en mariage une autre jeune fille qu'elle.
Mariage, qui comme souvent à l'époque dans les hautes sphères de la société n'avait rien à voir avec l'amour mais tout avec les affaires.
Une union financière entre familles.
La famille Loftin vit chichement depuis le décès du père et ce ne sont pas les enfants, 4 filles et 1 fils, tous artistes dans l'âme qui peuvent permettre de faire rentrer de l'argent, d'autant qu'il était totalement inconvenant pour une femme de la bonne société de travailler.
Ce roman qui nous décrit outre la terrible déception amoureuse de Viriginia, les difficultés pour chacune des filles de percer dans la société new-yorkaise de la fin du 19ème siècle dans laquelle les femmes étaient seulement confinées aux rôles d'épouse et de mère de famille.
Virginia qui veut devenir écrivain est entraînée par Francklin son frère jumeau dans un salon de la Cinquième Avenue dans lequel se côtoient toutes sortes d'artistes, écrivains, acteurs, musiciens peintres
Ce salon est un bouillonnement d'idées nouvelles.
Virginia ne tardera pas à tomber amoureuse de John Hopper propriétaire de l'immeuble dans lequel se tient ce salon, mais alors même qu'il vient de la demander en mariage, un terrible scandale va éclater.
Scandale qui va éclabousser la famille Hopper et la famille Loftin, qui seront à jamais mises au ban de la société new-yorkaise.
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« Les Virtuoses de la Cinquième Avenue » s'annonçait, en lisant la quatrième de couverture, comme une promesse de roman historique, à mi-chemin entre un essai sur la condition de la femme dans le New York du XIXème siècle, et « Les quatre filles du Docteur March ». Tous les ingrédients étaient là pour me plaire. le résultat, pourtant, me laisse assez perplexe.

Le roman se lit facilement, je l'ai terminé en l'espace de quelques jours. La plume est fluide, bien que les événements se passent parfois trop rapidement pour paraître crédibles. C'est une lecture que je qualifierai de « détente », sans prise de tête.
Toutefois, j'avais tout de même des attentes et l'intrigue ne m'a pas convaincue. Nous suivons Virginia, jeune femme passionnée par l'écriture qui voit sa vie basculer le jour où son ami d'enfance (et amour de toujours), Charlie, demande la main d'une autre. Afin d'oublier son chagrin, Ginny se plonge dans l'écriture et tente difficilement de se faire publier dans une société où les femmes ne sont pas reconnues pour leur art. Avec l'aide de son frère, elle se met à fréquenter le Cercle érudit de la Cinquième Avenue qui lui permet de rencontrer d'autres artistes, dont un auteur ne la laissant pas indifférente...

Si je savais que l'histoire serait beaucoup centrée sur la romance, cela atteignait parfois des stades horripilants. Pendant les ¾ du roman, Ginny oscille entre son ami d'enfance et son nouveau prétendant, affirmant sa colère et son amour pour l'un et l'autre avec détermination toutes les deux pages, les deux sentiments pouvant se succéder à vitesse grand V car notre héroïne est une véritable girouette ! Dans le même ordre d'idée, la famille de Ginny (ainsi qu'elle-même) peuvent passer de nobles sentiments à des attitudes parfois très cruelles, et ce sans qu'il y ait forcément de transitions. Peut-être est-ce un soucis de rythme, mais j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher aux personnages et à m'investir émotionnellement dans leurs déboires pour cette raison.
L'hommage aux « Quatre filles du Docteur March » est évident, car toutes les soeurs de Ginny présente une singularité. L'une est modiste, l'autre est une virtuose du piano, et la dernière est enseignante et aspire à une vie de famille remplie d'amour. Toutefois, là où dans l'oeuvre de Louisa May Alcott les quatre filles connaissent chacune une évolution et un développement, ce n'est pas le cas des soeurs de Ginny. Leur caractère ne bouge pas, à la fin elles obtiennent ce qu'elles veulent, mais les malheurs comme leurs résolutions leur tombent dessus sans que cela entraîne un développement de leur personnalité. Tout est subi dans le roman, sans qu'il y ait de résultat positif ou négatif derrière.

Arrivée au ¾ de ma lecture, j'ai commencé à ressentir une grande lassitude. L'histoire prend un virage assez inattendu au niveau de son intrigue, et si le changement de ton ne m'a pas gêné, la manière dont cela a été amené (comme un cheveu sur la soupe) et l'absence de conclusion m'ont vraiment donné l'impression que la fin est vide de sens. Je ne suis pas convaincue par le féminisme prônée par ce roman, car si les malheurs des femmes de l'histoire sont causés par des hommes, leurs réussites aussi. Voir qu'à la fin, Ginny revient presque à la case départ, c'est pour moi un résumé parfait de ce roman : les personnages, tout comme l'intrigue, tournent en rond et on ne fait que survoler les éléments prometteurs.
Idem avec le principe de Cercle d'érudits, ou avec la représentation de la bonne société de New York au XIX ème siècle. le Cercle de la Cinquième Avenue n'est finalement que le théâtre des amours de Ginny et l'art, un prétexte.

Je ne suis pas très tendre dans ma review, car j'ai trouvé le roman peu ambitieux au vu des sujets sur lesquels il se penchait, ce qui rend l'ensemble brouillon. Comme si une toile avait été peinte avec de très jolies couleurs, un mélange prometteur, mais que les traits ne dépassaient pas le stade d'esquisse. Une lecture qui, donc, laisse sur sa faim et je trouve ça dommage.
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Une lecture assez mitigée pour Les virtuoses de la cinquième avenue de Joy Callaway malheureusement.
J'ai beaucoup aimé l'ambiance "cercle d'artistes" dans ce livre. L'histoire a également le mérite de parler de la place des femmes dans la société américaine de la fin du XIXème siècle-début XXème, ainsi que du domaine artistique à cette époque.
Néanmoins, j'ai trouvé qu'il y avait trop de rebondissements qui n'ont pas été assez préparés au fil du roman, si bien que j'ai eu l'impression qu'ils sortaient de nulle part lorsqu'ils advenaient, ce qui m'a beaucoup déstabilisée au fil de ma lecture. C'est aussi une romance, genre qui ne me convient pas spécialement, ce qui a dû également jouer sur mon appréciation générale.
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Aujourd'hui, c'est avec un avis très mitigé que je viens t'écrire, tu sais que j'adore les fictions historiques, la quatrième de couverture me promettait beaucoup hélas j'ai trouvé cette lecture longue, lente et décousue.

Si le début m'a bien plu, j'avais l'impression de lire un peu les quatre filles du docteur March, avec cette famille d'artistes, cette fratrie unie et notre héroïne principale amoureuse de son ami de toujours, et voisin Charlie, la suite m'a bien paru fade.

Tout d'abord, ce qui m'a agacé c'est les lamentations de Ginny pour son amour perdu qui a demandé une autre qu'elle en mariage ; ensuite, elle rencontre John, un ami de son jumeau Franck. John réunit chez lui toutes sortes d'artistes, poètes, musiciens, écrivains, sculpteur, qu'ils soient hommes ou femmes, ils sont les bienvenus. Virginia ou Ginny rêve d'être un jour reconnue comme autrice. Elle envoie bien quelques nouvelles à un journal, mais c'est publier un roman qui l'intéresse. John va l'aider, la conseiller, lui faire côtoyer d'autres auteurs et autrices.
Au fur et à mesure de leurs rencontres hebdomadaires lors de ces réunions John se rapproche d'elle. Pendant des pages et des pages on lit Ginny hésiter entre John et Charlie, hésiter sur ses sentiments, hésiter sur le fait qu'une fois mariée elle pourra continuer à écrire ou non.
Puis d'un coup au 3/4 du roman une nouvelle intrigue se met en place, une intrigue pas dénuée d'intérêt, mais amenée brusquement. La fin ne m'a plus convaincu que le reste du roman.

Ce qui m'a le plus dérangé dans ce roman c'est le manque de profondeur et de réalisme des personnages.
J'espérais en apprendre plus sur chacun d'eux au fil de ma lecture, car tous ont un potentiel artistique ou une passion.
Alevia est pianiste, Bess fabrique des chapeaux, Franck est peintre portraitiste, Maé enseignante. Mais voilà tout ce que l'on saura.
Oui, on apprendra que Alevia refuse de se marier par peur de ne plus pouvoir jouer du piano, Bess veut épouser un beau parti, Mae travaille dans un orphelinat et Ginny écrit sur son amour perdu, Franck gagne bien sa vie pouvant subvenir aux besoins de toute sa famille.
Voilà, pas plus, pas moins.
Le seul point commun entre eux et qui m'a aussi agacé même s'il est normal de vouloir se marier c'est que quasiment tous au même moment trouvent chaussure à leur pied et ensuite quasiment tous vont voir leurs espoirs ruinés.

Je m'attendais à lire le New York du 19e, j'en ai eu que peu d'aperçu.
À part les quartiers du Bronx et Manhattan qui sont cités puisque c'est là que vivent les familles du roman c'est tout.
Oui, on voit là très grande différence entre les nantis et les ouvriers, mais même ce point est survolé.

Je ne comprenais pas pourquoi l'autrice avait pris ce parti de se braquer sur une seule famille, pourquoi elle n'avait pas mis plus de rebondissements et de descriptions jusqu'à ce que je lise ses remerciement. Elle écrit un livre sur ses ancêtres.
Si la démarche est louable et intéressante, je ne pense pas que chacun des membres de sa famille n'ait eu le moindre défaut, quand elle écrit sur eux, s'ils ont des défauts même si c'est un gros défaut, s'ils commettent une grosse faute ce n'est jamais grave et il est pardonné.

Je ne crois pas non plus que les moeurs aient été si libérales à l'époque surtout pour des femmes.
Les relations entre homme et femmes avant le mariage étaient réprouvées, or ici elles sont sues, elles ont lieu et personne n'y trouve à redire même les personnes les plus âgées.
Je ne suis pas du tout pudique, mais j'aime que, même si c'est une fiction, la réalité historique soit respectée en grande partie.

Le seul point que j'ai plus ou moins apprécié c'est que l'autrice montre à quel point le monde à cette époque était masculin, les femmes n'avaient pas droit à aspirer à une carrière, espérer continuer à pratiquer un art, quel qu'il soit, après le mariage était rare.
Et encore pour cet aspect Joe Callaway se contredit plus d'une fois en narrant son histoire.

On croise des personnages célèbres, mais ils ne sont pas intégrés à l'intrigue.
Bref, vraiment une grosse déception, c'est rare à ce point, mais ça arrive, honnêteté toujours envers toi, cher lecteur je me devais de ne pas te cacher mon ressenti.
Peut-être en attendais-je trop ? Sûrement qu'il plaira à d'autres que moi je t'engage à lire d'autres avis, ce n'est que mon ressenti personnel.

À lire si on veut un roman où des drames se produisent, mais finissent bien, à lire si vous aimez voir des femmes dites artistes, mais qui songent avant tout au mariage ; contradiction totale avec ce qui était écrit plus tôt.
L'écriture manque de subtilité, de finesse, d'exploitation. Elle avait tout en main pour en faire un roman riche sur la condition féminine de l'époque, sur New York, j'ai eu cela, mais juste une très petite ébauche.
Ginny qui me plaisait beaucoup au début du livre m'a agacée au final.

Je pense que tu as compris que je ne te recommande pas ce roman...

Lien : http://luciebook.blogspot.be..
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