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Critique de Melisende


Mireille Calmel c'est l'alliance souvent réussie du roman historique, du merveilleux (souvent médiéval) et d'héroïnes fortes qui se relèvent de toutes les difficultés. C'est une autrice qui a marqué mon adolescence et qui a en partie construit celle que je suis : le Lit d'Aliénor est un des gros déclics dans ma vie de lectrice. J'ai arrêté de lire Mireille Calmel à la fin des années 2000 mais elle, elle a continué, au fil des années, à nous proposer de nouvelles aventures.
J'ai eu envie, avec 15 ans de plus, de me replonger dans son univers et j'ai profité du challenge des Reliques de la PAL organisé par Carolivre et du Pumpkin Autumn Challenge pour sortir ce premier tome du Chant des sorcières… mais malheureusement, la magie n'a pas opéré.

Mireille Calmel a l'habitude de baser ses intrigues sur des réalités historiques et le Chant des sorcières ne fait pas exception à la règle puisqu'il mêle l'Histoire de la famille de Sassenage (basée dans le Vercors) à la légende de Mélusine qui semble elle aussi être attachée aux lieux (on retrouve sa trace dans des sculptures, notamment).
L'autrice s'est largement documentée sur la géopolitique de l'époque (1483), ainsi que sur les lieux et ses habitants qui semblent avoir réellement existé pour la plupart. Elle offre de nombreux détails (descriptifs) qui raviront les amateurs du genre sans noyer le novice sous un vocabulaire trop spécifique. L'immersion contextuelle est donc réussie.

On découvre en parallèle l'histoire d'Algonde, la fille de l'intendante qui, après une quasi-noyade, révèle une filiation étonnante et celle de Philippine, la fille de Jacques de Sassenage (le maître des lieux) qui découvre les “joies” de la séduction et est courtisée par deux hommes ennemis : Laurent de Beaumont et Philibert de Montoison. D'autres protagonistes évoluent dans l'entourage des deux jeunes héroïnes, à commencer par deux autres femmes assez énigmatiques (et dangereuses ?) : Dame Sidonie, la nouvelle femme de Jacques de Sassenage et sa servante, l'antipathique Marthe.
Enfin, d'autres chapitres mettent en avant le Prince Djem gardé prisonnier par l'Ordre des Hospitaliers à la demande de son frère (le sultan Bayezid) suite à une guerre intestine et évidemment des désaccords pour la succession de leur père. Pion dans les complots entre l'empire ottoman et les souverains occidentaux, on se demande bien ce que fait le Prince Djem dans cette histoire… et l'autrice ne nous apporte finalement que peu d'éléments de réponses dans ce premier tome. Tout semble évidemment être lié et s'entremêler mais tout est dense et finalement assez obscur.

Malheureusement, si la magie Calmel opérait lorsque j'étais adolescente, elle n'a pas fait mouche ici. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux héros, je me suis ennuyée. Trop de personnages peut-être, une aventure principale diluée dans tout un tas de ramifications ou tout simplement pas le bon moment pour moi ? Je ne sais pas.

J'avais tant envie de retrouver les émotions fortes et la passion ressenties à ma lecture du Lit d'Aliénor, du Bal des Louves ou même de Lady Pirate… Mais, qu'il s'agisse du destin prophétique d'Algonde, des premières amours chaotiques de Philippine ou des complots politiques en lien avec l'ordre des Hospitaliers et le Prince Djem… rien n'a réussi à m'accrocher et je suis restée très en retrait tout du long. Quel dommage !
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