Valentina se laissa choir dans le fauteuil. Le coude sur l'accoudoir et le menton dans le poing. Les lèvres tendues dans une moue pensive et décidée. L'autre main sur le flanc et les pieds nus l'un sur l'autre.
La Loi.
La Loi en pyjama.
J’ai appris, non, plutôt, j’ai compris tout de suite, dès l’âge de raison, que les hommes se divisent en deux catégories. Les couillons et les super. Les couillons sont la masse : elle est facile à contrôler, la masse. Il suffit de lui donner ce qu’elle demande.
« À brigand, brigand et demi », c’est une connerie. Il n’existe pas de raccourcis. Les mensonges ont les jambes courtes. Mais les distractions et le manque de rigueur se paient aussi.
En d’autres termes, sans les écoutes, il n’y avait pas de justice. C’est pourquoi les avocats les détestaient tant, les écoutes. C’est pourquoi Ottavio était si attentif à les faire comme il fallait : dans le respect des règles, sans laisser de prise à la défense. La clé de tout était dans les motivations. Il fallait expliquer pourquoi il était nécessaire que Machin soit écouté et aussi pourquoi on utilisait cet appareil d’enregistrement et pas cet autre. Subtilités, bien sûr. Mais qui faisaient la différence
Il vaut mieux être seul que mal accompagné.
Les idées ne suffisent pas. Il faut des jambes pour les faire marcher.
Les belles femmes n’ont pas besoin de travailler, sinon, les laides, qu’est-ce qui leur resterait à faire ?
Nous devons rester du même côté. C’est la nature qui l’exige. Nos énergies ne doivent pas être gaspillées dans une guerre fratricide. Elles doivent coopérer pour le progrès de l’humanité…
Des gens qui décident au-dessus de nous ce qu’ils considèrent comme le mieux, le mieux pour eux… puis ils font leurs affaires dans notre dos et s’en foutent si quelqu’un se trouve au milieu ou meurt.
Quand les juges en savent trop mais n’ont encore rien en main, on finit par les tuer.