Trois grands auteurs italiens nous racontent chacun une histoire où un juge,pris dans des corruptions en tous genres (mafia, affairisme véreux et j'en passe) luttent tels des
Don Quichotte dans un pays où la corruption semble le mode de vie habituel et normal et où le cynisme des prédateurs n'a même pas la pudeur de faire vraiment semblant de se cacher, tel le loup déguisé en agneau (costard-cravatte) qui dévore ce qui lui tombe sous la patte tout en en s'essuyant délicatement la bouche.
Camilleri joue sur la fausse naïveté du juge, qui ne veut pas entendre parler de mafia, Lucarelli dénonce les collusions entre services secrets et fascisme et de Cataldo dénonce avec un humour mordant l'habileté machiavélique avec laquelle un maire se joue de l'honneur et de la droiture du juge, ancien "ami" d'enfance.
On rit mais on rit jaune et on finit par se dire que la soi-disante liberté démocratique n'est que le pretexte pour les plus pourris à s'en mettre plein les poches sous les yeux des idéalistes attardés. Rien de nouveau sous le soleil, donc , mais une nouvelle démonstration percutante des méfaits d'un libéralisme sauvage et des magouilles politiciennes.