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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans mon mini résumé, j'ai déjà placé deux adjectifs : étonnant et étrange. J'aurais pu en mettre davantage encore : curieux, décalé, loufoque, cinglé, ... tant ce bouquin est tout cela. le décalage vient du personnage principal, Alper Kamu (toute ressemblance avec un nom connu est forcément délibérée), cinq ans qui s'exprime et raisonne comme un adulte -et parfois même mieux-, raconte l'histoire de son point de vue d'enfant qu'on qualifierait chez nous de précoce, mais reste à sa hauteur de petit garçon et garde ses préoccupations de gamin dur et prompt à la bagarre, paré pour la débrouille nécessaire dans les rues d'Istanbul, notamment dans certains quartiers dans lesquels il ne fait pas bon sortir si l'on exhibe des signes extérieurs de richesse. Certaines scène font penser à une nouvelle Guerre des boutons, urbaine version turque et polar : chamailleries, castagnes, jeux de ballons et autres, on entend presque le fameux : "Si j'aurais su, j'aurais pas venu" qui, je le rappelle n'existe que dans le film d'Yves Robert et pas dans le livre.
Cette parenthèse fermée, on suit agréablement Alper dans sa quête de la vérité, on sourit beaucoup et on rit. Alper ne sort pas sans son pistolet en plastique qui tire des balles de la même matière, et il fait bien, lorsqu'on se mêle de ce qui est brûlant on peut en avoir besoin : "Serrant encore très fort mon pistolet dans la main, je me suis affaissé et j'ai commencé à rire. Je vivais les jours les plus intenses de ma vie. J'étais entouré d'ennemis qu'il fallait combattre et de femmes qui voulaient être aimées. Certes, mon pistolet était en plastique. Mes femmes aussi. Mais c'était toujours mieux que rien." (p.116) Il croise des personnages peu recommandables, des gens dans la misère, d'autres fiers de leur petit pouvoir qui en usent et en abusent, des Turcs d'aujourd'hui. Car en toile de fond de ce roman il y a la Turquie avec ses difficultés et ses réussites, la vie à Istanbul, un peu de politique.
Néanmoins, malgré toutes ses qualités, je me dois de dire pour être totalement honnête que le livre est un peu long et que certains passages auraient mérité si ce n'est d'être supprimés au moins d'être allégés. Ce n'est pas rédhibitoire puisque globalement, j'ai bien aimé le roman, mais plus ramassé, plus court ce roman aurait gagné en punch.
Ceci étant dit, comme toujours chez Mirobole, c'est un livre à découvrir, un auteur qui promet et qui nous fait découvrir une facette de son pays et une belle tranche de son humour. En plus, la couverture est très belle, simple et le bouquin ne souffre d'aucun défaut. Ce serait dommage de passer à côté ce polar curieux.
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Aussi incroyable que cela puisse paraître, le petit Alper Kamu (5 ans) est une espèce de petit génie plus adulte que les adultes. (Si vous n'acceptez pas ce postulat de départ, inutile de lire le roman.)
Alper Kamu, qui a réussi à convaincre ses deux fonctionnaires de parents de ne pas l'envoyer à la maternelle, lieu le plus horrible qu'il connaisse, a sa bande copains, tous plus idiots les-uns que les autres.
Un soir, il découvre un commissaire retraité, Hicabi Bey, assassiné à son domicile, la gorge tranchée.
A partir de là, Alper va lancer sa propre enquête car il est persuadé qu'Ertan le Timbré, qui se trouvait dans l'appartement de la victime n'est pas le coupable idéal que la police imagine…
Ce livre est plein d'un humour qui ne plaira pas nécessairement à tout le monde, en particulier aux adeptes d'un réalisme pur qui ne veulent pas accepter le postulat de départ : un enfant de 5 ans, super intelligent, bien plus que les adultes…
Le livre est très plaisant jusqu'au chapitre « Ainsi hallucinait Zarathoustra », où sous l'effet de champignons hallucinogènes, notre héros se met à divaguer (à moins que ce ne soit l'auteur lui-même qui fut sous l'influence de produits psychotropes lorsqu'il écrivit ce passage).
Heureusement, après ce très ennuyeux chapitre, l'auteur se rattrape et clôture l'histoire d'une façon bien originale et inattendue.
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Au début, j'avoue j'étais dubitative face à un gamin haut comme trois pommes très éloquent et brillant. A 5 ans, les enfants sont plutôt dans une phase d'apprentissage avec beaucoup de questions. Lui, lit du Tchekhov pour se faire plaisir et n'hésite pas à tenir tête au caïd de son quartier. Il dégaine même son pistolet en plastique Dallas Gold. Pourquoi pas ne pas accepter cet étrange postulat, ce genre de chose assez étrange ne manque pas en littérature. Il boit même un peu d'alcool en finissant les verres de raki de certains adultes. Que va t'il devenir adolescent? L'auteur fera peut-être une suite pendant sa période adolescente avec les hormones en feu déjà qu'il pratique la masturbation de façon répétée. Et puis, dans les quartiers populaires il se passe toujours quelque chose n'hésitant une enquête. Cela pourrait donner un roman noir assez explosif avec mélange de sperme et de sébum. Bref, une fois que l'on a accepté l'âge d'Alper Kamu, je me suis laissée porter par l'histoire et surtout par la verve pointue, cruelle et cynique du gamin. Un chapitre sur la fin m'a terriblement ennuyé quand il discute avec son ami imaginaire dans « Ainsi hallucinait Zarathoustra ». Les champignons hallucinogène ce n'est pas bon non plus pour les auteurs par moment. Une pensée philosophique de trop à mon goût qui gâche la lecture et coupe le peu de dynamisme déjà présent. En conséquence, je patine un peu à continuer l'aventure et je suis ravie d'aller à la fin. Une certitude, je ne vais pas découvrir très rapidement un autre livre d'Alper Canigüz
Lien : http://22h05ruedesdames.com/..
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Le cadre et le narrateur sont originaux, l'intrigue est pleine de rebondissements et je n'ai pas vu venir la fin.

Un récit prenant !
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Comment peut-on, âgé de cinq ans, même si on est un surdoué, même si on s'appelle Alper Kamu (si, si!), même si on parle philo et littérature comme un grand, même si on sait décortiquer les rapports homme-femme et accessoirement y prendre sa place, comment peut-on, dirons-nous, se lancer dans une enquête policière et même la résoudre ?

Car voilà toute l'intrigue : Istanbul, ses ruelles, ses gargotes, ses habitants plus ou moins misérables, ses gosses de la rue et un ancien commissaire de police proprement égorgé sur son canapé. Qui va-t-on accuser en premier ? Forcément, le semi-débile couvert de sang trouvé sur place. Ceci serait sans compter l'acuité de l'intelligence d'un Kamu en culottes courtes qui va envisager d'autres possibilités.

Par le regard perçant de ce mioche, qui enquête et joue aux billes selon les moments, qui se castagne avec les grands et use de son flingue en plastique, Istanbul vit pour nous et dévoile ses services de police, pas toujours aussi violents qu'on le croit, son administration un brin corrompue, son épicier malin comme un singe, ses gamins des rues, ses mamans protectrices dépassées par leur progéniture, bref, des clichés assez convenus mais rafraîchis par l'humour et la malice du petit ouistiti qui mène l'enquête. Des moments drolatiques, des surprises, une émotion jamais mièvre, un bon moment de lecture, avec tout de même certaines longueurs – dont le rêve explicatif suscité par des champignons hallucinogènes !
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