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Critique de Isacom


Comme beaucoup, ma connaissance de Truman Capote se limitait à "De sang-froid", journalistique et glaçant. Je n'aurais jamais imaginé que l'auteur donnait également dans le registre de la pure émotion...
"Le jour où je dus quitter la maison de mon enfance en Virginie-Occidentale, sur les contreforts des Alleghanys, fut l'un des plus tristes de mon existence."
Ainsi commence cette nouvelle.
C'est que le narrateur ne quitte pas seulement une maison : le déménagement voulu par ses parents l'éloigne aussi de son environnement familier, là où, toute son enfance, il a pêché dans la rivière et s'est baladé à travers champs.
Et puis surtout, il est séparé de son grand-père.
Cette nouvelle d'une cinquantaine de pages est avant tout le portrait d'un grand-père, de la relation pudique mais forte entre lui et son petit-fils, du déchirement du départ qui fait quitter l'enfance.
L'échange de lettres entre l'enfant qui sait tout juste écrire, et ce vieil homme discret, taiseux, est particulièrement poignant.
Et terrible.
À peine cinquante pages, et tout est dit sur la très grande solitude de la vieillesse.
Traduit par Patrice Repusseau.
Challenge USA : un livre, un État (Virginie-Occidentale)
LC thématique juin 2023 : "L'auteur est un homme"
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