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Critique de YvonS


 Imaginez un loft. Pas un appartement de bobo, mais LE loft, celui de LOFT STORY (2001) peuplé non pas de 8 décérébrés mais de 8 criminels, 8 assassins plus exactement 6 hommes et 2 femmes. Tous condamnés à mort en instance d'exécution. On les y enferme sous l'oeil de caméras et de millions de téléspectateurs.  Chaque semaine, l'un d'entre eux sera élu par le public pour retourner dans le couloir de la mort. le dernier, le vainqueur, ayant prouvé sa réhabilitation sera libéré.
Intéressant comme concept, non ? Et, amis du thriller, attention, pépite ! Oui, je sais, je l'ai déjà dit il y a peu. Parce que ici Armelle Carbonel fait fort, très fort. Axiome de départ,  le narrateur est un tueur en série, un vrai, sadique et extrêmement intelligent. Il nous raconte le lieu (un ancien hôpital sinistre à souhait où furent pratiqués autrefois des traitements barbares sur des tuberculeux), ses "charmants" colocataires, les "épreuves " imposées par la production, sa stratégie et ses fantasmes...
On se doute très vite qu'on ne nous dit pas tout. Comme dans la réalité,  la télé-réalité n'a jamais montré la réalité. Me fais-je bien comprendre ? La production ne montre que ce qui cadre avec ce qu'elle a prévu. Mais même un scénario bien écrit peut déraper. Et là, ça dérape ! 
Qui sont-ils ces 8 là ? Comment et pourquoi ont-ils été choisis ? Il a un "loup" quelque part. de la part de l'auteure ? de la chaîne de télévision ? Parce que l'auteure est, elle aussi, une manipulatrice. Elle joue sur les mots, les pronoms, les ellipses. Et quand vous commencerez à comprendre, quand la vérité se fera jour, quand vous entreverrez le pourquoi du comment, quand toutes vos hypothèses se seront écroulées, vous ne serez pas au bout de vos surprises. Puisqu'on va suivre notre serial killer jusqu'à la dernière minute, jusqu'au dernier mot...
Au début, j'ai pensé à La Mort en Direct, un film de 1980 avec Harvey Keitel et Romy Schneider (si si 😉), au Prix du Danger (1983) de Yves Boisset. Mais ça va beaucoup plus loin. On a changé de monde. Et cette émission qui n'existe pas, pas encore, flatte les plus bas instincts du public : voyeurisme, goût du morbide, de la souffrance des autres... Ce sont les jeux du cirque des années 2020.
L'écriture est fluide, très visuelle,  parfois poétique, mais elle laisse la place à votre imaginaire. On voit les lieux, les gens, et être dans la tête d'un tueur diabolique 😉😉 ce n'est pas banal. Je ne vais pas oublier ce personnage de sitôt. Ni ce livre.
REDRUM....ça ne vous rappelle rien? 😈😈😈

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