AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,7

sur 487 notes
Un loft. 8 candidats. Des caméras.

Manque juste Loana et sa piscine … Non, je blague car en fait ici le loft, c'est le sanatorium de Waverly Hills, un lieu glauque à souhait propice à la folie ; les 8 candidats n'ont rien de blondasses siliconées puisqu'il s'agit de meurtriers condamnés à mort qui vont devoir se déchirer car un seul gagnera la liberté.

Lecture d'été, page turner efficace mais qui pour moi a manqué de surprises. On voit venir beaucoup de choses hélas et on arrive au bout sans peine mais sans non plus tomber de sa chaise (electrique ?).

Le sujet reste malgré tout original. Auteur à suivre
Commenter  J’apprécie          593
« Criminal Loft » d'Armelle Carbonel - La chronique qui revient tout de suite après la pub !

Les jeux de télé-réalité ont finalement un concept très proche du film "Highlander" : à la fin il ne peut en rester qu'un !
Et comme il est dit dans le Cid "Nous partîmes à huit, mais par un prompt coup du sort,nous nous vîmes un, en arrivant au port..."
Et là, tout de suite, les jeux télévisés racontés par Corneille, c'est moins engageant...

Mais, laissons-là toutes ces références culturelles à l'élégance raffinée et au charme désuet et plongeons avec délice dans les méandres du reality show.

Si vous voulez lire la chronique, tapez 1 !
Si vous préférez plutôt lire la chronique, tapez 2 !
Si vous souhaitez finalement lire la chronique, tapez 3 !

Comment ça, c'est un non-choix et c'est truqué ? Bienvenue dans les mécanismes tortueux et les arcanes noueuses de la télévision ! Vous venez d'en comprendre les principes, malheureux...

Plus qu'un pitch intrigant, un scénario habile et un thriller haletant, c'est une formidable leçon d'écriture et de style que nous donne Armelle Carbonel.

L'auteure nous construit une belle galerie de psychopathes, de névrosés, d'esprits dérangés. Difficile de s'y attacher mais ce n'est pas tant l'empathie que l'ambiance savamment distillée qui prime ici.
Armelle en profite pour sonder les tréfonds de l'âme humaine. Les portraits brossés font l'effet d'une lame froide et tranchante glissant sur votre dos, rendant la lecture délicieusement frissonnante.

L'écriture à la première personne permet une immersion complète dans cet univers ludo-meurtrier. Nous rentrons dans la peau de John T., notre candide, tueur en série précieux et présomptueux, sorte d'Hannibal Lecter.
C'est ce personnage qui nous offre ses yeux, sa vision, son ressenti pour mieux pénétrer cet univers d'entertainment carcéral, aux enjeux funestes, qu'est Waverly Hills.

Ce sanatorium est un vrai personnage à part entière. Sinistre, inquiétant, hanté. Il distille terreur et peur glacée. Le lecteur sentira son échine se refroidir, son sang se liquéfier.

Évidemment en plus d'être un thriller haletant et diablement excitant, Armelle jauge l'état de notre société à l'aune de nos plus vils instincts. Elle pousse le concept de la télé-réalité à son extrême, couplant "Loft Story" à la trame de "Dix petits nègres" en s'interrogeant sur notre capacité grandissante de voyeur de l'indicible. Quelle est la limite et jusqu'où faudra-t-il la repousser pour gagner de l'audimat ?

On reprochera un léger manque de rythme mais le sujet est tellement novateur et interpellant que cela ne gâche en rien le plaisir.

Pour finir, les phrases sont somptueuses, d'une beauté sombre, vénéneuse pour mieux inoculer leur poison dans vos veines de lecteurs, élevant l'addiction comme un art incantatoire inaliénable.
La marque d'un grand écrivain !

Lien : http://cestcontagieux.com/20..
Commenter  J’apprécie          440
J'avais ce livre depuis un bon moment dans ma Pal, et c'est à l'occasion de plusieurs challenges sur Babelio que je me suis enfin décidée à le déterrer !
Je n'avais pas encore lu de livre d'Armelle Carbonel, même si j'en avais entendu parler à plusieurs reprises de manière très positive
Le sujet est clairement aux antipodes de mes intérêts puisque ne regardant quasiment jamais la télévision, je n'ai aucune expérience en ce qui concerne la télé-réalité. Et ce n'est pas ce livre qui risquait de me faire changer d'avis, il faut le dire.
Et la, nous sommes bien dans ce qu'on peut appeler une critique de ce genre d'émission qui va être poussée à l'extrême. En effet, des condamnés à mort vont être sélectionnés pour participer à « Criminal Loft ». L'endroit où ils vont évoluer est un ancien sanatorium auréolé d'un tas de légendes sinistres plus ou moins avérées. le gagnant de ce « jeu » (?!) se verra attribuer une remise de peine et retrouvera la liberté. Je précise que l'histoire se déroule aux Etats-Unis.
Le personnage principal, John, qui est aussi le narrateur d'une partie de cette histoire m'a un peu fait penser à Hannibal Lecter, sans pour autant lui arriver à la cheville.
Une histoire dont j'ai eu de la peine à croire en sa crédibilité, même si j'ai trouvé le postulat de départ fort intéressant.
Un polar bien écrit, clairement, mais pas de véritable surprise pour ma part, car je m'attendais à un dénouement de ce genre.


Challenge Mauvais Genres 2022
Challenge Multi-Défis 2022
Lecture polar thématique avril 2022 : polar français
Commenter  J’apprécie          414
Je viens de finir ce bouquin et mon avis est mitigé cela commence très fort, l'idée est très originale d'enfermé 8 meurtriers des Etats-Unis condamnés à mort dans un ancien sanatorium dans la ville de Waverly Hills (un des lieux réputés les plus hantés au monde) et de les filmer pour une télé-réalité. le gagnant désigné par les téléspectateur ne repartira pas en prison et pourra continuer sa vie normalement.

Dans le pitch tout me plait, le lieu, les psychopathes enfermés à l'intérieur. La narration est plaisante également car on suit l'histoire du point de vue de John un des prisonniers. On découvre dans ce livre beaucoup de manipulation lié "au jeu de la téléréalité", lieu interdit, lieu ou il n'y a pas de caméra, montage télé favorable aux uns et pas aux autres.

Mais vers le milieu du livre je trouve que le rythme s'essouffle et que la mécanique reste toujours un peu la même. Je n'en dirais pas plus à ce sujet pour ne pas spolier les lecteurs qui souhaitent lire ce livre. La fin ne m'a pas tellement plût ce qui est quand même vraiment dommage pour un thriller.

Il ne faut pas oublier qu'il s'agit ici aussi du premier thriller de cet auteur et donc par conséquent reconnaître qu'il y a du talent et que je suivrais ses prochaines parutions.
Commenter  J’apprécie          340

Huit condamnés à mort.
Un sanatorium réputé hanté.
Neuf semaines de jeu.
Un seul criminel sera réhabilité par le vote des téléspectateurs.

Qui regarderait une telle émission ? Personne.
Enfin, à part un petit coup d'oeil peut-être, juste par curiosité ?
"La plupart d'entre eux seraient rivés à leur écran, dénonçant le concept immoral d'un tel jeu."
En lisant cette phrase, je ne suis pas très fier de m'être reconnu. J'aurais plutôt tendance à dénoncer ces stupidités mais je mentirais si je disais que je n'avais jamais suivi un programme de télépoubelle. Et je ne suis
probablement pas le seul "à l'image de ces automobilistes qui
ralentissent aux abords d'un grave accident , sans manquer une miette du spectacle sanglant qui ne les concerne pas."

En imaginant ce nouveau concept, Armelle Carbonel est-elle visionnaire ou son idée est-elle totalement invraisemblable ?
Peu probable mais je me garderais bien de dire impossible.
Dans "The big donor show", aux Pays-bas, les téléspectateurs ont cru avoir le droit de vie et de mort sur autrui en votant pour leur candidat préféré : celui qui allait pouvoir bénéficier d'une greffe de reins au terme du morbide spectacle.
Dans "Farma", l'équivalent serbe de la ferme des célébrités, le récent chouchou du public avait passé vingt-trois années derrière les barreaux pour braquage à main armée, coups et blessure et extorsion. Il terrorisait et frappait les autres participants. Les producteurs tout puissants l'ont reconverti en star du petit écran.
Et s'il subsistait un doute pour la fascination du public envers les criminels, "60 days in" aux Etats-Unis est une émission filmée dans une prison. Sept innocents y sont enfermés mais ni les autres détenus ni les gardiens ne sont au courant de cette particularité.
Tout ça pour dire que l'idée de la romancière n'est pas si farfelue. le public serait présent, les producteurs également étant donné l'enjeu financier, et le rempart éthique paraît une protection bien mince à l'heure où seul le sensationnel fait vendre.
" le concept en lui-même suffisait à déchaîner les médias et à capter l'intérêt morbide du peuple américain, tout en laissant la part belle au but mercantile de la télé-réalité."

L'histoire de Criminal Loft nous est présentée avec le point de vue du sympathique John, l'un des huit participants choisis.
"Mais je réponds parfaitement à la définition d'un tueur organisé : gonflé d'un égo surdimensionné, dénué d'empathie, sadique sexuel, fétichiste et doté d'un mode opératoire très élaboré."
Les autres participants ne valent guère mieux cela dit.
Six hommes et deux femmes avec chacun leurs particularités, leurs spécificités ( on sait très vite qui est qui sans confondre les personnages ) se retrouvent donc enfermés dans cet ancien sanatorium désaffecté. Afin de trouver grâce aux yeux du public, ils seront amenés à lutter contre leur nature meurtrière, ce qui n'empêchera pas certains incidents fâcheux.
Eux qui jouaient avec leurs victimes sont devenus des proies. Eux qui ne respectaient aucune règle doivent composer bon gré mal gré avec celles qui leur sont imposées.
Chaque semaine, lors du prime time, les téléspectateurs peuvent voter avec leur portable ou via les réseaux sociaux et décider quel candidat repartira dans le couloir de la mort.
"Eux peuvent me voir, confortablement installés devant leur poste, me juger, m'adorer ou me mépriser en toute impunité."
Alors les criminels essaient de se faire bien voir, ou de remporter l'épreuve d'immunité pour gagner une semaine supplémentaire. Un jeu d'alliances et de trahisons se met en place, à l'instar d'un Koh Lanta qui se déroulerait dans les couloirs d'un hôpital hanté.
"Pourquoi devrais-je offrir mon appui au plus mal barré de mes adversaires ?"

La production a quant à elle un rôle énorme à jouer. Par exemple elle organise des mini-jeux sadiques, elle s'assure que les règles soient respectées par tous ( mais qu'y a-t-il derrière cette porte 52 que nul n'est autorisé à franchir ? ), elle punit le cas échéant les réfractaires par de gentilles petites tortures, elle donne une dimension surnaturelle au sanatorium afin de pimenter encore le jeu et fragiliser
les esprits les plus manipulables. C'est tellement plus drôle si les candidats sont brisés ou s'ils font des crises de démence. L'une entendra les pleurs d'une petite fille, l'autre une balle invisible sans cesse en train de rebondir.
Et bien sûr, elle doit réviser la copie de son scénario pré-établi quand un incident chamboule le déroulé initial prévu de l'émission ( "L'avantage, mon cher ami, quand on édicte les règles, c'est la liberté dont on dispose pour les contourner." )

Malgré l'alléchant scénario je n'ai pas totalement adhéré à ce roman d'Armelle Carbonel. J'ai été transporté par les premières pages et par les dernières, quand toutes les explications aux multiples mystères nous sont révélées mais entre deux la lecture a été plus laborieuse.
Pourtant, les rebondissements sont nombreux, l'écriture n'a rien de rédhibitoire, le machiavélisme de l'ombre aux commandes de l'émission Criminal Loft et celui des candidats est censé tenir en haleine. Mais par moments j'avais l'impression de lire une véritable émission de télé-réalité.
C'est toujours mieux que de regarder, et c'est le thème du livre après tout. Mais chaque personnage - participant ou gardien - est antipathique, fourbe, manipulateur. Alors quelle importance si le public vote pour l'élimination de Michaël, de Léonard ou de Lynda ? Je n'irais pas jusqu'à dire que je n'ai jamais ressenti la moindre empathie, malgré sa cruauté on s'attache à John, mais elle était trop infime pour que je me sente révolté par le devenir de quiconque.

Finalement, choisir ce sujet si particulier s'est avéré à double tranchant. le roman distille une ambiance de paranoïa très réussie et a le mérite de dénoncer les dérives d'une téléréalité qui cherche à récolter toujours davantage de millions en provoquant, humiliant, choquant ; en s'adressant à nos instincts les plus primaires. Il y a également une vraie réflexion sur la peine de mort qui est encore appliquée dans vingt états des USA ( les téléspectateurs qui se substituent à la justice, l'éventuelle innocence de l'un des candidats ).
Mais même si on aurait envie de voter pour lui, il est difficile de s'émouvoir totalement du sort d'un narrateur qui proclame
"Il me faut trancher les chairs et sentir le sang se répandre sur mes mains. Donner la mort n'est pas le plus important. Ce n'est qu'une conséquence inéluctable de la souffrance." Ou de tout autre psychopathe condamné à respecter les consignes imposées pour avoir une maigre chance de sortir vainqueur et de pouvoir recommencer à tuer à peine à l'extérieur.
Quant à ceux qui tirent les ficelles, ils sont plus méprisables encore ("L'instigateur de ce reality show aurait mérité sa place dans le couloir de la mort ou, tout au moins, dans un institut psychiatrique.").
Au final, malgré sa mécanique bien huilée, ce thriller à l'américaine n'a provoqué chez moi aucune tension, aucune inquiétude, comme desservi par l'intérêt même de son sujet.
Commenter  J’apprécie          246
Grâce à Babelio, je découvre une nouvelle autrice de polar, Armelle Carbonel, surnommée dans le milieu "la Nécromancière". Un titre qui promet et qui me réjouit car, sans vouloir me faire jeter des pierres par les féministes, je trouve que peu de femmes dans l'univers du thriller (hormis Karine Giebel peut-être) ne poussent la perversité aussi loin que les hommes.

L'idée de départ de "Criminal Loft" est en même temps très originale et très actuelle. Proposer une émission de télé-réalité (style Loft Story) avec huit candidats condamnés à la chaise électrique en promettant au vainqueur la vie sauve, il fallait oser ! le but de chacun d'eux est de convaincre le public qui vote qu'il est moins pire que les autres et qu'il mérite d'être sauvé. Chaque semaine, un candidat est éliminé et retourne dans le couloir de la mort... le décor est quant à lui très glauque également. Bienvenue à Waverly Hills, Louisville, Kentucky, un ancien sanatorium qui existe vraiment et qui a la réputation d'être hanté par les âmes de ceux qui y ont souffert. (Pour les curieux, cherchez son histoire sur Wikipedia, ça fait froid dans le dos.)
En plus d'être un thriller totalement addictif où la psychologie de chaque personnage se dévoile au fil des chapitres, chacun dans la folie qui lui est propre, "Criminal Loft" est un miroir de la décadence de notre société voyeuriste. Armelle Carbonel met en avant la fascination de l'être humain pour les psychopathes et meurtriers en tout genre (ah bon, vous croyez ?), tout en faisant un constat sur le pouvoir des médias pris dans la course au sensationnel en oubliant toute éthique. La narration à la première personne du singulier par l'un des candidats contribue à ce que le lecteur se sente également prisonnier de ce huis-clos oppressant.

Malgré une légère impression de tourner en rond (avec ce carnet de dessin voyageur) aux 2/3 du livre et une issue qui se laisse deviner, j'accorde un 16/20 à cette auteure que je suivrai avec plaisir.
Commenter  J’apprécie          220
Une histoire bien tordue comme je les aime... Carbonel a fait très fort en posant son histoire dans une télé-réalité plus que sadique... 8 condamnés qui attendent patiemment dans le couloir de la mort, se verront donnés la chance de réintégrer la société... Mais attention, pour ça, il faut gagner la jeu... et ce n'est pas facile... Chaque semaines, des éliminations par le public... et hop, de retour dans sa cellule attendre son destin tragique... Et il y a les épreuves aussi, vraiment éprouvantes... Et l'administration de drogues a leur insu, altérant la réalité et les poussant a se commettre... Parce qu'il y a aussi beaucoup de règles a respecter !!!! Une histoire bien sombre... bien noire... Et Carbonel nous l'écrit très bien... Une plume captivante... Vraiment j'avais du mal a mettre se livre de côté... Une lecture très addictive !!!
Commenter  J’apprécie          210
Et bien, quelle découverte ! Mélangez la télé-réalité, les malédictions, le suspense ainsi que les serial killers et vous aurez « Criminal loft » ! J'ai vraiment trouvé la lecture est immersive, noire, déconcertante et addictive. En effet, on se prend presque au jeu en suivant ces huit criminels évoluer dans le sanatorium de Waverly Hills : les coups bas fusent, tout le monde se manipule et, parfois, les têtes tombent. Si le nombre de personnages peu surprendre et déstabiliser au départ, on s'y fait peu à peu. Les personnalités de chacun sont rapidement cernées. de plus, les décès aident à réduire le nombre ! En effet, les survivants ont intérêt à rapidement trouver le responsable de ce carnage tout en ne se mouillant pas trop pour ne pas être éliminé par les téléspectateurs… La psychologie des tueurs est à la fois intéressante et effrayante. Bien que l'on devine quel double jeu jouent certains, c'est un régal de creuser le caractère ou le passé de chacun… John est sans conteste le personnage que j'ai préféré… Il est très intelligent, calculateur, sadique, dénué d'empathie, pervers, sanguin, colérique et a beaucoup d'égo. À plusieurs instants, on pense pouvoir s'attacher à lui, toutefois on réalise à plusieurs reprise à quel point il est une personne dérangée et avide de sang. Un véritable monstre dénué d'empathie ou même d'émotions… Les autres protagonistes sont également intéressants, que ce soient les condamnés ou l'équipe encadrant l'émission, cependant donner des noms influencerait fortement votre lecture…

C'est grâce à Filoups que j'ai pu lire cet ouvrage : il m'en a parlé et je me suis hâtée de l'emprunter pour le découvrir avec lui tant la quatrième de couverture était prometteuse. J'avais très envie de voir comme Armelle Carbonel allait critiquer ce fléau qu'est la télé-réalité… Quand je vois à tous ces jeunes que je côtoie dans le cadre de mon travail et qui s'identifient à ces « stars » en les imitant dans leurs gestes ou dans leur façon de s'exprimer… Cela m'effraie assez ! J'étais donc curieuse de lire quelque chose parodiant ce sujet en le poussant à l'extrême. le dernier ouvrage que j'ai lu en rapport avec la télé-réalité était « Phobos », néanmoins c'est tellement soft à côté de ce roman ! Ici, c'est beaucoup plus sombre, malsain et sanglant… La manipulation et le mensonge sont les éléments à prendre en compte pour réussir ! de plus, les profits sont réellement titanesques : la populace s'arrache les pièces à conviction à un prix exorbitant… Mais sommes-nous vraiment loin de tout cela ? Parfois, je me le demande… En plus de la critique, l'auteure parvient à créer une véritable atmosphère surnaturelle en insistant sur les voix, les sons, les fantômes et les légendes qui tournent autour de ce lieu sordide. Cela ajoute une bonne part de mystère… On ne peut nier les nombreux clins d'oeil d'Armelle Carbonel aux livres ou aux films d'horreur comme Saw… Cette fameuse voix de l'ombre m'a terriblement fait songer à John Kramer/Jigsaw…

« Criminal loft » a su se démarquer pour son originalité, son huis clos glauque, son scénario bien ficelé (bien que parfois trop prévisible pour Filoups et moi), son côté addictif et son ambiance pesante. L'immersion est telle qu'il est difficile de lâcher son livre ! Les chapitres se dévorent à toute allure, les scènes effroyables se succèdent et on frémit au fil des découvertes ou des réactions de John. On en vient à se demander qui est le plus malsain et voyeur : les psychopathes, les organisateurs, les téléspectateurs ou les lecteurs qui sont autant en haleine que ces personnages de fiction ? Félicitations à Armelle Carbonel pour ce roman que je ne pense pas oublier de sitôt… Et vous, êtes-vous prêt(e) à plonger dans le cauchemar ? Merci encore à Filoups pour cette lecture commune prenante et pour ces échanges quotidiens !

Lien : https://lespagesquitournent...
Commenter  J’apprécie          204
Six hommes et deux femmes condamnés à la peine de mort, vont ce voir propulser dans une émission de télé réalité !
Un seul d'entre eux pourra ressortir libre.
Lequel va gagner ?
Que va t'il ce passer dans ce sanatorium?

Alors je sort le coup coeur ! Quelle claque.
Je découvre l'auteure à travers ce livre, quel maîtrise du huis clos ! Moi qui adore ça je suis comblée ! Les huis-clos sont pourtant très difficile et ici pas un temps mort, pas un ennui !
Jusqu a la dernière page l'auteure à réussi à me surprendre !
Hâte de découvrir les autres oeuvres, de retrouver cette magnifique plume !
Commenter  J’apprécie          160
Parce que le XXIème siècle ose tout et n'a peur de rien sauf de passer inaperçu, un concepteur de reality show a conçu un « criminal loft ». Ce jeu consiste sortir du couloir de la mort huit détenus parmi les pires du pays (je vous laisse deviner? Les États-Unis) et de les enfermer ensemble dans une bâtisse désaffectée car maudite par la rumeur et la malchance. le prix? Celui qui s'en sortira vivant sera réhabilité. Les sept autres retourneront dans leur couloir de la mort.
Le jeu est suivi par des millions de gens, hypnotisés par le caractère sanglant de l'affiche et les criminels qu'ils adulent ou détestent.
Partant de ce postulat, l'autrice Armelle Carbonel nous fait vivre l'enfer à travers les yeux de l'un des tueurs, John T., vingt-cinq femmes éventrées au compteur…
Pour être honnête, je n'avais pas trop envie de ce livre, qui me semblait trop sanglant sur le papier. En réalité, il ne l'est pas tant que ça car l'attention se porte surtout sur les tactiques et les feintes des uns et des autres, les séances devant le miroir étant là pour nous rappeler toute l'étendue de la noirceur des personnages - et qui fait beaucoup dans le fait qu'on ne s'y attache pas trop, du coup!
Pour moi qui n'ai jamais regardé un seul « loft » ou autre réality show, j'ai découvert qu'il fallait être fin stratège, et n'être pas trop à cheval sur la morale ou quoique ce soit du genre, ne vouloir que gagner quelqu'en soit le prix.
Ce thriller est carrément original dans le genre et le final est carrément magistral, vraiment, ceux qui n'ont pas peur du noir peuvent le dévorer…
Commenter  J’apprécie          150




Lecteurs (970) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2866 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}