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4,14

sur 594 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cette série est présentée comme de la Fantasy érotique. Il est vrai qu'il s'agit de l'histoire d'une enfant bâtarde, élevée en courtisane. Et en plus, une courtisane bien particulière puisqu'elle est marquée par le signe de Kushiel, c'est-à-dire qu'elle prend son plaisir dans la douleur. Mais quoi de mieux qu'une courtisane pour devenir espionne, pour tendre l'oreille et plonger dans les intrigues de cours.
Alors oui, il y a quelques scènes un peu particulière. Mais je n'y ai trouvé aucune vulgarité. le style est excellent, très accrocheur. Tout est naturel et même si c'est bien pour adulte, il n'y a rien de réellement choquant ou décollé par rapport à l'ensemble du roman.
L'univers de Jacqueline Carey est complexe et bien travaillé. On plonge dans les intrigues, les castes, les guerres. Tout ce qu'il faut pour réussir un bon roman fleuve de fantasy. Phèdre, la narratrice, grandit et se construit dans un monde sans foi ni loi.
Environ 900 pages qui ont été un vrai plaisir à découvrir pour un très bon début de trilogie.

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Dés les premières pages, que dis-je, dés les premières lignes, je compris totalement pourquoi l'auteur avait remporté autant d'éloges. La plume est magnifique, le récit à la première personne nous embarque dans un univers bien particulier, une autre époque, des lieux et des cultes mystérieux, des moeurs et des traditions étonnantes et pourtant évocateurs, des jeux politiques et des batailles époustouflants. le tout servi par une plume poétique, un style d'un autre temps, un vocabulaire soigné, des tournures de phrases soutenues. Mais surtout des interventions de la narratrice/héroïne qui ne manquent pas de nous faire vivre davantage le récit, de nous faire palpiter, en nous laissant à chaque fois une petite touche subtile de suspense...
Bref, un récit qui nous emporte dans cet univers fantasy avec brio

Pour moi ce fut une lecture d'une intensité peu commune. On a la quantité, plus de 950 pages d'aventures. Et la qualité, la merveilleuse plume de Jacqueline Carey au service d'un riche récit, et c'est peu de le dire.
Impossible de lâcher l'héroïne, impossible de ne pas penser encore à elle après avoir tourné la dernière page. Impossible de ne pas se demander ce que l'auteur peut encore avoir à lui faire vivre après tout ça dans les prochains tomes?!!!

Des personnages étonnants et très attachants:
Pourtant une héroïne bien différente. Il y a dans ce personnage beaucoup d'originalité ne permettant pas réellement de comparaison. Pour moi ce fut une grande découverte. Phèdre est à la fois soumise et forte. A la fois liée et indépendante. Tourmentée et optimiste. Elle est tout en ambiguïtés. Et puis cette capacité qu'elle a à éprouver du plaisir dans la souffrance, cette acceptation de la prostitution est particulièrement déstabilisante... Mais cela paraît complètement logique dans l'univers présenté ici.

De plus, tous les personnages secondaires sont merveilleux et nous émeuvent par leur touchante sensibilité. Nous avons Ysandre de la Courcel, cette future reine qui veut faire un mariage d'amour. Delaunay le maître infaillible et secret, Alcuin le parfait élève, véritable frère pour Phèdre. Hyacinthe, le magnifique tzigane, le "Prince des voyageurs" et seul ami de Phèdre. Jocelyn, ce beau garde du corps qui a juré chasteté et honneur à la confrérie de Cassin, deux valeurs qui seront mises à rude épreuve. Mélisande, la garce par excellence.
Ou encore tous ces personnages que nous découvrons au milieu du roman, autant de valeureux guerriers qui deviendront des amis de confiance, mais je n'en dis pas plus...
Tour à tour, solidarité, sens de l'honneur, sentiments fraternels ou amoureux, nous plongent dans une très belle fresque romanesque.

Un ENORME roman dans tous les sens du terme. Une fin qui termine l'histoire, et ne nous laisse pas en plan, mais nous laisse avec une envie de ne jamais quitter ces personnages que nous avons suivi si avidement dans leurs grandes aventures.

Pour moi un coup de coeur incontestable, une auteur avec une plume merveilleuse et une imagination débordante qui mérite amplement le succès de ses romans!
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Une immersion dans un monde nouveau , Europe décalée où les Barbares cotoient des pays bien plus avancés dans leur civilisation.
J'ai aimé l'histoire, racontée par Phèdre no Delaunay, au passé, ce qui permet maintes remarques sur l'avenir des personnages. Phèdre a une voix bien à elle, un peu distanciée, un peu "à l'ancienne" qui porte bien les événements et les réflexions qui s'ensuivent.
J'ai aimé le worldbuilding extraordinaire qui s'étale de l'Italie à l'Angleterre et aux territoires contrôlés par les Musulmans (ou équivalent) avec leur histoire et leur sociétés particulières.
J'ai aimé les personnages riches, nuancés, surprenants. (M'intéresser à une masochiste n'était pas gagné a priori).
J'ai aimé enfin les intrigues, les jeux de pouvoir incessants qui sont le terrain d'action de Phèdre et son maître Delaunay.
Bref, vous l'avez compris, j'ai aimé beaucoup de choses dans ce livre et je ne saurais dire ce que je n'ai pas aimé. Un coup de coeur !
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Premier tome de la trilogie Kushiel, nous découvrons un monde proche de notre Europe de la renaissance, à commencer par cette terre d'Ange qui représente notre vieille France. Et c'est dans la capitale de cette terre d'Ange que l'on va d'abord suivre une toute jeune fille prénommée Phèdre, vendue par ses parent à une des grandes maisons du monde de la nuit, et dont l'avenir tout tracé est celui de courtisane. Mais son destin va prendre une tournure décisive lorsque son contrat sera racheté par le mystérieux Delaunay, personnage manifestement influent mais aux activités et aux motivations bien floues, qui sans interrompre sa formation de courtisane va lui donner une éducation bien plus large.

Ces bases habilement posées, le roman va rapidement nous entraîner dans un tourbillon d'aventures qui va bien au-delà de l'étiquette d'érotique qui lui a été accolée et qui m'a littéralement captivé. D'abord parce que l'univers est riche et original, ensuite parce que les personnages sont crédibles et intéressants, et enfin parce que la plume de Jacqueline Carey est très bien maîtrisée, aussi bien au niveau du style que du rythme. Inutile de préciser qu'une fois ce tome terminé, je me suis jeté sur le suivant pour prolonger le plaisir que j'ai eu à suivre les aventures de notre séduisante héroïne.
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Il m'aura fallu quelques deux semaine, peut-être même un peu plus, pour venir à bout de cet énorme pavé. Mais ça valait tout à fait la peine d'y passer autant de temps. J'ai vraiment adoré, et je ne suis pas passée loin du coup de coeur.

Nous suivons Phèdre, vendue par sa mère à une maison de courtisanes alors qu'elle n'était encore qu'une enfant. Quelques années plus tard, Anafiel Delaunay, un noble, identifie la tâche rouge qu'elle a toujours eu dans l'oeil comme étant le signe de Kushiel, le dieu punisseur, ce qui signifie qu'elle a été choisie pour toujours trouver le plaisir dans la douleur. Ce signe étant rare et de grande valeur, Delaunay prend la jeune fille sous son aile et va lui apprendre non seulement à devenir l'une des meilleures courtisanes mais également une espionne exceptionnelle (« ses yeux et ses oreilles », selon les mots de Phèdre). Entraînée à collecter les secrets des plus puissants, Phèdre va très vite se retrouver piégée au sein d'un immense complot qui met sa nation en danger.

Mon résumé est plutôt vague et ne couvre qu'une toute petite partie de ce que contient vraiment ce livre, mais il est impossible d'être plus précis sans tout spoiler. L'histoire est tellement dense et devient doucement de plus en plus complexe à mesure que l'auteure tisse la toile des relations conflictuelles entre les nations et les personnages qu'elle a créés. Je dois avouer qu'il m'a fallu un certain temps avant de vraiment entrer dans l'histoire et d'en saisir tous les tenants et aboutissants – et même maintenant que je l'ai fini je ne suis pas certaine d'avoir absolument TOUT compris – mais c'est toujours le cas avec ces gros pavés de fantasy et mon expérience montre que passé les 100 première pages je finis très souvent par grandement apprécier l'histoire donc ça vaut le coup de faire un petit effort au départ. Pour ce livre toutefois je n'étais pas sûre que j'allais l'apprécier finalement parce qu'il y avait deux-trois choses qui m'ont fait tiquer au début, et même si je suis rapidement passée outre c'est ce qui m'empêche d'en faire un coup de coeur.

La première chose c'est qu'au départ je pensais qu'il s'agissait d'un roman de fantasy érotique. Phèdre est une courtisane, dans une société où le sexe a été érigé en tant qu'art des plus respectables, donc il y a pas mal de scènes de sexe. Et comme notre héroïne a été choisie par les dieux pour trouver le plaisir dans la douleur vous imaginez bien qu'on ne parle pas de sexe tout gentil mais bien de celui qui implique des fouets, des chaines et tout ce qui va avec. La deuxième chose, c'est que Phèdre, ainsi que l'autre pupille de Delaunay, Alcuin, commencent à étudier comment satisfaire leurs clients dès l'âge de 10 ans, et je ne me souviens plus à quel âge ils ont leur premier client mais ils ne sont certainement pas encore adultes. Je sais que ça se passe dans une société où la morale n'est pas la même que la notre, et où le sexe est tout sauf un sujet tabou, mais tout de même, ça m'a un peu embêtée de voir des enfants impliqués dans ce genre d'activités.
Cependant, si l'aspect érotique est la seule chose qui vous fait hésiter à lire ce livre, je vous encourage à le faire. Je ne suis certainement pas une fan de romans érotiques, j'ai même tendance à sauter les scènes de sexe quand elles deviennent trop détaillées. Ici je n'ai pas eu besoin de sauter une seule page. le style d'écriture est très beau et le sexe n'est jamais décrit de manière vulgaire. Et si le début parle beaucoup de sexe, plus l'histoire progresse et plus il devient un aspect secondaire à mesure que l'histoire devient de plus en plus politique et Phèdre plus une espionne qu'une courtisane.

Phèdre est un personnage très intéressant. Je ne l'ai pas toujours comprise, et je ne pouvais pas m'identifier à elle mais je l'ai vraiment appréciée parce qu'elle est fidèle à elle-même, et loyale envers ceux qu'elle aime. J'ai aussi aimé son intelligence, sa ruse et son courage. Elle est une héroïne hors du commun, qu'on peut avoir tendance à regarder de haut au départ étant donné qu'elle est courtisane, mais en réalité elle est tellement plus que ça. Elle a sans aucun doute gagné sa place dans le haut de la liste de mes personnages favoris.
Puisque j'en suis aux personnages il faut aussi que je dise quelques mots sur Joscelin, le chevalier d'un ordre religieux engagé par Delaunay pour assurer la sécurité de Phèdre. Au début je ne l'aimais pas trop, à cause de son serment il semblait un peu trop rigide et fermé d'esprit. Mais tout comme ceux de Phèdre, mes sentiments à son égard ont peu à peu évolué, et j'ai fini par énormément l'apprécier, pour son dévouement et sa gentillesse. Et bien qu'ils ne puissent pas être plus mal assortis, j'ai beaucoup aimé le duo formé par Phèdre et lui.
Il y a tellement d'autres très bons personnages en plus de ces deux là : Hyacinthe, Delaunay, Alcuin, Melisande... mais je ne peux pas parler de tout le monde, sinon ma chronique n'en finirait plus !

J'ai vraiment été embarquée dans une superbe aventure avec tous ces personnages. Pour citer les mots de Jacqueline Carey elle-même, Kushiel est « un roman historique contenant une histoire qui n'a jamais eu lieu », et c'est exactement ça. le point de départ de son monde et de sa mythologie sont l'Europe médiévale et les religions existantes et à partir de là elle a créé un tout nouvel univers tout droit sorti de son imagination mais qui n'en a pas moins l'air réel. Je ne peux que saluer son talent.
L'histoire se déroule sur une longue période de temps, au moins une décennie, et est racontée rétrospectivement par Phèdre, qui fait une excellente narratrice. J'avais l'impression d'être assise au coin du feu avec elle qui me contait son histoire. Et quand j'ai tourné la dernière page, j'étais partagée entre la joie d'avoir enfin fini ce livre qui me tenait occupée depuis des semaines, et la tristesse parce que je ne voulais pas quitter cet univers et ces personnages tout de suite. Enfin... il reste encore deux tomes dans la trilogie donc... à bientôt Phèdre, Joscelin, Hyacinthe et les autres !

Je vous le recommande si : vous aimez la fantasy, les quêtes épiques, et les héroïnes de caractère. Ne vous laissez pas effrayer par l'aspect érotique, oui il y a du sexe mais ce n'est absolument pas ce que je retiendrai du roman.
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La saga Kushiel avait éveillé mon intérêt il y a déjà quelques années. cette série de livres de fantasy est très réputé chez les connaisseurs. Je me suis donc pris La Marque pour enfin me plonger dans cet univers particulier. Il est vrai que le résumé prédit un thème aussi risqué qu'original, qui promet en tout cas de rencontrer une histoire bien distincte que le genre habituel.

Jacqueline Carey place son histoire dans un univers uchronique. Dans son monde, après que Jésus ait été crucifié, le sang de Marie-Madeleine a donné naissance à Elua, dont le culte a surpassé celui du christianisme, absent. Il y a ainsi de nombreux territoires auxquels il est fait référence. Terre d'Ange est en grande partie en France, les Skaldiques sont des populations scandinaves, Alba et Eire l'Angleterre et l'Irlande… C'est à la fois familier et différent. Tout l'intérêt est de voir les dynamiques entre ces différentes terres autour de jeux politiques subtiles et complexes. Cela est bien présenté car le personnage principal, Phèdre, joue un rôle de renseignement important qui lui permet d'avoir vent de nombreuses intrigues. Mais l'autrice a la finesse de nous donner quelques indices sans révéler toutes ses cartes. L'histoire est donc pleine de rebondissements et bien menée.

Il y aussi de grosses différences sociales et culturelles. En l'absence du christianisme, cette autre religion a construit une des valeurs différentes, que nous explorons notamment à travers les suivants de Naamah, aussi appelé la Cour de la Nuit. Bien que le mot soit rarement utilisé, les personnes vouées au culte de Naamah pratiquent une forme de prostitution en Terre d'Ange. Phèdre, le personnage principal, fait partie de la Cour de la nuit et nous comprenons que dans son univers, le sexe est perçu comme une faveur courante et normalisée. Il y a de nombreuses scènes érotiques, mais elles sont bien écrites et participent à la construction du personnage et à la compréhension de sa particularité. Ainsi, elles sont beaucoup moins nombreuses dans la deuxième partie du roman, lorsqu'elle quitte le service de Naamah et que les enjeux politiques sont plus puissants.

Le roman, long , propose une galerie de personnages finement décrits. Les protagonistes comme les antagonistes ne sont pas manichéens. Au contraire, ils dévoilent un grand nombre de nuances au fil des pages. Que ce soit Phèdre, tout d'abord surtout intéressée par le service de Naamah mais qui doit trouver plus de ressources en elle lorsque sa vie est bouleversée. Pareil pour Joscelin, un moine soldat chargé de sa protection, qui évolue beaucoup au fil des épreuves. On compte par ailleurs beaucoup de personnages secondaires tout aussi bien écrits, même si moins présents et moins longtemps, et beaucoup de diversité. La saga diffère d'autres romans de fantasy en s'appuyant beaucoup sur la psychologie, la finesse et la manipulation. le talent de Phèdre est de connaître les motivations profondes de ses clients et de faire le lien avec la situation géopolitique et leur histoire. Mais attention, le roman n'est pas que paroles et manigances ! L'autrice n'hésite pas à décrire des éclats de violences, des trahisons et la brutalité de la politique.

Il était facile de tomber dans la vulgarité en optant pour un sujet aussi sensible. Si l'érotisme est bien présent, avec un penchant pour le SM, la plume de Jacqueline Carey est délicate. Comme dit plus tôt, on ne tombe jamais dans la vulgarité, ni dans la niaiserie. Au contraire, l'écriture est emprunte de poésie quand il le faut, est plus directe dans l'action et prend le temps de développer les personnages et les situations. Ce bon dosage est également perceptible dans le rythme. Même si le roman fait plus de 1000 pages, on ne sent pas de longueurs ou de ralentissements. Jacqueline Carey a construit une histoire avec de nombreuses péripéties : voyages, trahisons, disgrâces, enquêtes, guerres… Tout est présent. On pourrait peut-être dire que l'entrée en matière est longue, mais j'ai trouvé cette introduction consacrée à l'enfance et l'adolescence de Phèdre essentielle pour comprendre le personnage et tout un pan de la culture de Terre D'Ange.

Un premier tome à la hauteur de sa réputation ! Entre espionnage, politique et conflits, La marque met en scène un univers fascinant, proche de l'uchronie. L'intrigue ne souffre d'aucune longueur, au contraire. Les péripétie sont nombreuses, nous menant de voyages en combats, de trahisons en négociations. le tout est mis en avaleur par une plume d'une grande qualité. Jacqueline Carey offre un texte fluide qui jouit d'un sens exceptionnel de la mesure : juste ce qu'il fait de descriptions, d'actions et d'introspection. Enfin, elle crée également une galerie de personnages aux caractères et motivations qui leur sont propres, apportant nuance et complexité à chacun d'eux, antagonistes comme protagonistes.
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La première chose que j'ai dit quand on m'a demandé "C'est comment Kushiel?", c'est "C'est un peu comme GoT (Game of Thrones), mais en mieux traduit". C'est pour dire, le niveau que j'accorde à cette saga ! Enfin bref, revenons un peu sur l'histoire...

Phèdre est une enfant, vendue à la maison du Cereus par sa mère, car elle n'avait plus d'argent. Sans remords, elle lui tourne le dos et part vivre sa vie. Phèdre grandit donc dans cette maison close (la première des treize de la Ville d'Elua), jusqu'au jour où elle est achetée par Anafiel Delauney, qui veut parfaire son éducation (littéraire, géographique, politique, gymnastique, linguistique, sexuelle, ect...) pour en faire la meilleure des espionnes/courtisanes. Mais Phèdre est marquée du signe de Kushiel, qui, pour faire court, est un Dieu porté sur le masochisme. Ses adeptes sont donc versés dans cet art, surtout ceux qui comme Phèdre portent son signe.
Bref, tout va bien dans le meilleur des mondes jusqu'au jour où Phèdre met le doigt sur un complot qui vise la couronne, et tout son monde bascule...

Des intrigues politiques, il y en a des tas, et pour tout vous dire, je n'ai réussi à les relier qu'à la fin, quand Phèdre raconte toute son histoire aux Seigneurs de Terre d'Ange. Des intrigues, mais point de complexité dans Kushiel : si à la fin on cherche le lien entre tout ça, le reste est à la portée du lectorat visé, donc totalement compréhensible. Et surtout, des intrigues bien menées, logiques, et qui ne se contredisent pas. En bref, de ce côté là, c'est le paradis !

Le sexe est également très présent dans Kushiel. En même temps, Phèdre est courtisane avant espionne, elle vend son corps pour droper des informations, c'est un point qu'il faut retenir. Cependant, rien de bien choquant ! Les scènes sont extrêmement poétisées, le mot le plus osé est "phallus". Il faut retenir aussi que Phèdre est maso via Kushiel, mais de ce côté là, la scène la plus extrême est quand elle se fait tailladé à l'aide de fléchettes par un de ses clients. Encore une fois, là aussi ça reste très poétisé. Donc rien de bien choquant, faut vraiment être ultra prude pour y trouver quelque chose à redire. Ou cassilin.

Côté écriture, l'auteure a un vocabulaire très riche, j'ai appris des tas de nouveaux mots avec ce premier tome ! Heureusement qu'un dictionnaire est intégré à la Kindle, parce qu'il m'a bien aidé ! L'auteure décrit beaucoup les scènes, les émotions, les lieux, on rentre complètement dans son univers. Ses phrases sont fluides, et pour un pavé de plus de 900 pages, je n'ai pas vraiment vu le temps passé. Autant l'histoire que l'écriture m'ont bien aidé à avancé dans ce premier tome.

En bref, j'ai adoré ce premier tome, et je continuerais la saga !
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Salut les Babelionautes
Je viens de relire pour la troisième fois le premier tomes d'une trilogie que j'aime beaucoup, écrite par Jacqueline Carey et traduite avec Brio par Fred le Berre que j'avais rencontré en présence de l'Auteure en petit comité pendant les Imaginales 2010.
Voila une Trilogie qui se lit comme on déguste une bonne bouteille, en savourant chaque page, je dirais même chaque ligne, chaque mot!
L'histoire est centrée autour de la sexualité sans être pornographique
Sans cette particularité la trame du premier tome est assez classique, au début il faut s'accrocher pour passer la mise en place de l'univers imaginé par l'Auteur avec un être insignifiant et qui devient le personnage principal au fil des pages, et une foule de second rôle plus ou moins important mais tous attachant, même les "méchants" qui complotent contre la couronne.
La sexualité du pays d'ange est absolument libertaire, leur devise est "Aime comme tu l'entends" et notre héroïne en use et en abuse pour arriver a ses fins.
La Marque, est un récit de Fantasy épique, charnel, sensuel et mystérieux, où l'amour est sophistiqué mais cruel, Mais n'allez pas croire que c'est vulgaire !!
Au non loin de là, tout est suggérée.
Érotisme, Espionnage, Aventure, Humour, Amour, vous trouverez tous cela et plus encore dans cette trilogie, la saga de Kushiel se joue des étiquettes pour n'être à la fin qu'un grand roman très long, qui m'a surpris par son originalité et son audace, mais une fois tourner la dernière page on se dit « a quand la suite ».
Je plonge immédiatement dans Kushiel, tome 2 : L'élue.
Merci à Frédéric le Berre pour la traduction sans laquelle je n'aurai pas pus savourer cette Oeuvre.
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Pour moi, ce roman se découpe en deux parties. Elles sont séparées par un événement auquel Phèdre, l'héroïne, fait souvent référence dans la première partie. C'est justement une caractéristique de la première partie : les allusions à des événements futurs. C'est un des aspects les plus intéressants : l'auteure nous met l'eau à la bouche et nous lâche quelques miettes pour qu'on continue à la suivre. En cela, elle est très douée car on en redemande. La seconde partie est plutôt dans l'action, dans l'immédiat de ce que vivent les personnages. C'est moins captivant mais c'est quand même très intéressant, c'est juste moins subtil au niveau des révélations.


L'histoire est très complète : complots, trahisons, guerre, amitié, amour,… C'est très réel, très crédible, si je peux m'exprimer ainsi pour une fiction. On me dirait que ça s'est déroulé un jour que je pourrais y croire. Même si, comme c'est souvent le cas avec les héros, Phèdre devient omniprésente et indispensable. C'est un peu lassant de voir que rien ne peut se régler sans elle et que limite rien ne se passe là où elle n'est pas (même si ce n'est pas exactement le cas ici et que c'est récurrent quand la narration est à la première personne). Et en parlant de régler les problèmes, Phèdre utilise sans cesse son corps pour tout ce qu'elle veut faire faire à un autre personnage. Si c'est assez logique quand on connaît sa nature et les circonstances, c'est parfois totalement déplacé : il y a des personnages avec qui ça ne devrait jamais arriver. Je ne veux pas spoiler mais certains rapports m'ont paru totalement inappropriés.



Les personnages sont nombreux et intéressants. Dans certains romans, les personnages secondaires sont fades, inutiles ou juste bons à remplir un rôle bien précis, ce qui les réduit à un statut d'objet. Ce n'est pas le cas ici, même les personnages les moins importants ont une vraie personnalité, une espèce de dimension réelle que j'apprécie toujours. Phèdre n'est pas celle que j'ai préférée, même si elle est assez attachante et que l'auteure a su gérer son talent particulier. En effet, Phèdre ressent le plaisir dans la douleur. Les relations qu'elle a avec ses clients sont toujours bien racontées, ça n'est jamais vulgaire et surtout c'est assumé. On ne ressent aucune culpabilité, aucun jugement de la part de l'auteure ou du personnage à propos de ce qu'elle a ou ce dont elle a besoin. Si jugement il y a, il vient d'autres personnages et on comprend bien pourquoi ils peuvent éprouver un certain malaise mais en tant que lecteur, je n'ai jamais été gênée par ce que fait Phèdre ou ce qu'on lui fait. Mon personnage préféré est Joscelin, même si il est amené à faire des sacrifices, il en assume les conséquences sans pour autant les accepter avec facilités. J'ai eu plus de mal avec Hyacinthe, je ne me suis pas trop attachée à lui et suis restée assez indifférente à son sort. J'ai adoré Mélisande, elle est au centre de tout et son talent pour les manipulations est impressionnant. Je ne cite pas d'autres personnages mais je pourrais facilement faire un paragraphe sur chacun d'entre eux.



Le style est tout simplement magnifique. Dans la première partie, c'est très flagrant : les phrases sont belles, longues sans qu'on perde le fil. C'est fluide, agréable et jamais lourd malgré la richesse des phrases. La plume de l'auteur est à l'image de la complexité de l'intrigue et la richesse de l'univers. Même si certains éléments font clairement référence à des religions existantes, c'est plutôt bien construit et assez original. Je ne le décrirai pas plus, c'est trop riche pour le faire en quelques lignes et Phèdre le fait très bien.


C'était un vrai plaisir à lire ! C'est un livre auquel il ne manque rien et malgré quelques minuscules défauts, c'est un coup de coeur
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Ce livre est juste incroyable. Je me demande comment l'auteur a fait pour créer un univers si magique et excitant.
Les personnages étaient fantastiques, surtout Hyacinthe que j'ai absolument adoré. C'est d'ailleurs l'un de mes personnages préférés avec Phèdre bien sûr. Elle est fascinante, elle a de multiples facettes mais ce que je préfère en elle est son courage. Quelle que soit la situation elle ne baisse pas les bras. J'aime aussi quand elle "demande de l'aide" à Kushiel parce que c'est grâce (ou à cause) de lui si elle a vécu tant de chose.
Mélisande est un personnage qui m'a particulièrement agacé. Quoi qu'elle dise, quoi qu'elle face elle avait toujours cette arrogance et ce mépris pour les autres. [spoiler]Quand à la fin elle s'échappe, je m'y attendais un peu mais ça m'a tout de même bien énervé.[/spoiler]

L'histoire est un mélange de politique, de guerre, d'amour, de sacrifice, de belles paroles... Mais la façon dont l'auteur à réussit à les unir est magnifique.
J'ai vraiment hâte de connaître la suite car en 1150 pages je ne me suis pas du tout ennuyée.
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