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Citations sur Le cercle des menteurs. Tome 2 : Contes philosophique.. (13)

Celle ci est magnifique.


Pères et fils :

Parmi les plus belles histoires qu'il m'ait été donné d'entendre, il en est une qui m'a été racontée par un jeune belge, à bruxelles. Il n'en connaissait pas l'origine, qu'il situait "quelque part en Orient".

Dans un certain pays vivaent un homme très riche et un homme très pauvre. Ils avaient chacun un fils.

L'homme très riche monta avec son fils sur le sommet d'une colline, lui montra d'un geste le paysage tout autour d'eux et lui dit :
- Regarde. un jour, tout cela sera à toi.

L'homme très pauvre monta avec son fils au sommet de la même colline, lui montra le paysage tout autour et lui dit simplement :
- Regarde.
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La relativité générale est restreinte (et vice versa)

Marius et Olive :

Une histoire semble remettre en cause les principes fondamentaux de l'arithmétique.
Marius et Olive s'engagent pour participer à une course pied. Pour des raisons inconnues (mauvais temps ?), la plupart des concurrents se désistent. Marius et Olive se retrouvent seuls au départ.
Ils font la course, et Olive gagne.
Quelque temps plus tard, un ami, qui n'est pas au courant du résultat, rencontre Marius et lui demande :
-Alors, et cette course ?
-Elle a eu lieu.
-Et qu'est-ce que tu as fait ?
-J'ai fini second répond Marius.
-Pas mal. Et olive ?
-Olive? Il a fini avant-dernier.
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Une question à Einstein.

Dans les années 1930, un humoriste dont j'ai oublié le nom définissait ainsi la relativité : "En fait, c'est très simple. On croit que c'est le train qui avance, et c'est la gare qui recule".
Cette définition n'est pas sans rapport avec l'anecdote suivante :

Le comique danois Victor Borge racontait que, se trouvant dans un train, aux états-Unis assis en face d'Albert Einstein, il ne trouvait rien à dire à l'illustre savant, qu'il avait facilement reconnu. Il essaya de se rappeler les éléments qu'il avait pu connaître de ses travaux, mais cela demeurait assez flou dans sa tête. Finalement, après une heure d'hésitations, il s'enhardit enfin et lui demanda :
-Je vous demande pardon, monsieur : savez-vous si Boston s'arrête à ce train ?




Un dernier que j'affectionne particulièrement :

Le premier second.

Dans une ville du sud de l'Italie, à Napoli par exemple, une femme insulte vigoureusement son mari. Elle lui dit qu'il est un crétin, un énorme, un immense crétin. Il est le crétin des crétins.

-Tu es tellemnt crétin, lui dit-elle, que s'il y avait un concours pour les crétins, tu arriverais second!
-Pourquoi second ?
-Parce que tu es un crétin :)
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Deux hommes sont dans un train et restent silencieux un assez long moment, assis l'un en face de l'autre, regardant par moments le paysage. Puis le premier demande :
- D'où es-tu toi ?
- De Bilbao. Et toi ?
- De San Sebastian.
- Et qu'est-ce que tu fais ?
- Je suis musicien.
- Moi aussi, je suis musicien, dit l'homme de Bilbao. Et de quel instrument tu joues ?
- Je joue du violon, dit l'homme de San Sebastian.
- Moi aussi je joue du violon, dit l'autre.
- Ah bon ?
- Oui.
L'homme attendit un moment avant de reprendre :
- Et quand je joue du violon dans la cathédrale, tu peux voir des larmes qui coulent des yeux de la statue de la Vierge.

- Et moi, dit l'homme de San Sebastian après un court silence, l'autre jour, quand j'ai joué dans l'église, le Christ est descendu de la croix, il est venu vers moi les bras tendus et il m'a dit : "Ah, il faut que je t'embrasse ! Tu joues tellement mieux que ce crétin qui fait pleurer ma mère à Bilbao !"
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Une belle mort :

Voici une devinette qui court dans les rues en Argentine :

-Quelle est la meilleure manière, et la plus sûre, pour un Argentin, de se suicider ?

-C'est de monter tout en haut de son ego et de se jeter dans le vide.
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LE RAGA DU SOIR

On connut en Inde, dans les deux derniers siècles,
plusieurs grands maîtres de musique,
qui ont laissé derrière eux quelques anecdotes légendaires.
Il est établi, dans la musique indienne,
qu'il faut distinguer les harmonies, les ragas, du soir et du matin,
de l'été et de l'hiver, des différents sentiments,
et ainsi de suite.

Un roi capricieux fit venir un matin un grand maître du sitar,
et lui demanda de jouer un raga du soir.
- Cela m'est impossible, dit le musicien,
c'est le matin et je ne peux jouer un raga du soir.
- Fais-le quand même.
- Je ne peux pas, je te l'assure.
- Si tu refuses, je te fais couper la tête.
Le joueur de sitar essaya de résister encore,
puis il céda à la menace.
Il commença à jouer de son mieux,
le raga du soir.

Et le soleil se coucha.
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La vie Ailleurs
Un astrophysicien fut mis en présence d'un Papou et, grâce à un interprète, ils commencèrent à bavarder. Le Papou se montra très intéresé par les recherches du scientifique et lui demanda sur quel problème, à ce moment-là, il travaillait.
- Notre grand rêve, lui dit l'astrophysicien, est de trouver de la vie sur la planète Mars.
- Pourquoi ? demanda le Papou. Votre vie est donc un échec ?
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J'ai banni l'érudition, qui voudrait tant cataloguer le vent.
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L'histoire que voici (est) d'origine turque (...).
Un homme qui vivait à Istanbul, et qui était âgé de soixante ans, épousa par amour, malgré les conseils de ses amis, une jeune et jolie femme.
L'homme était très honorablement connu, riche, et l'on faisait souvent appel à lui pour avoir son avis dans les affaires délicates.
Il lui arriva ce qui arrive assez souvent aux hommes âgés et imprudents. Sa jeune femme prit un amant de son âge, qu'elle voyait clandestinement dans une maison de rendez-vous fort discrète, tenue par une vieille entremetteuse.
Si habile que fussent les deux femmes, cette liaison fut un jour connue. Des amis très prévenants se firent un devoir - et un plaisir - de raconter au mari trompé son infortune. L'homme fit vérifier leurs dires. Il convoqua l'entremetteuse et, sous la menace (et à l'aide d'un sac d'argent), lui fit tout avouer.
Il fit alors appeler sa femme, qui se doutait de quelque chose, et qui ne put nier l'évidence. Sous les accusations précises de son mari, elle pleura, elle s'effondra, elle implora tous les pardons du monde, tout en sachant que les lois en vigueur interdisaient ce pardon-là et qu'elle risquait la répudiation et la mort.
L'homme - dont l'amour n'avait pas faibli, bien qu'il le cachât - lui demanda de monter dans sa chambre et d'attendre sa décision. Elle lui obéit. Pendant toute une nuit, l'homme resta seul. Il pria, il réfléchit à ces notions complexes que sont l'amour et la fidélité, il relut également le texte des lois en se demandant, devant la diversité des hommes, s'il était vraiment possible d'établir des obligations s'appliquant à tous.
Il pria encore, il réfléchit jusqu'au fond de lui-même, il s'interrogea. Il prit enfin sa décision.
De bonne heure, il sortit. On le vit en différents endroits de la ville. Vers la fin de la matinée, il rentra chez lui et demanda aux serviteurs de préparer un repas pour deux personnes.
Quand le repas fut prêt, il fit descendre sa femme et la pria de s'asseoir en face de lui. Silencieuse, elle présentait un visage pâle et fatigué, où se voyaient encore les traces des larmes de la nuit.
- Mangeons, lui dit-il.
Pendant qu'on servait le repas, l'homme rappela à sa femme que le lendemain soir ils recevaient des invités, et qu'elle devait veiller à la bonne marche de la soirée. Il lui dit aussi que les ouvriers allaient venir, un peu plus tard, pour réparer une partie du toit, qui s'était récemment effondré, et qu'il comptait sur elle pour les accueillir et les surveiller.
Bref, il se comportait avec elle comme il l'eût fait en tout autre jour, normalement. Rien ne paraissait le troubler.
La jeune femme s'étonnait, et même s'inquiétait, de l'attitude de son mari, de qui elle attendait reproches et punitions.
Quand ils commencèrent à manger, l'homme lui dit :
- Tu ne déplies pas ta serviette ?
En effet, dans son désarroi, elle avait oublié de prendre sa serviette de table. En la dépliant, elle y découvrit un écrin portant la marque du meilleur bijoutier de la ville.
Elle ouvrit l'écrin, elle y vit un bijou magnifique.
- C'est pour qui ? demanda-t-elle, dans le plus profond des étonnements.
- C'est pour toi, lui dit son mari.
Elle regardait le bijou sans comprendre, sans oser même le toucher.
Elle dit enfin, d'une voix tremblante :
- Mais je n'ai pas mérité de le recevoir !
- Non, lui dit son mari, mais j'ai mérité de te l'offrir.
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Un porteur d'eau, quelque part en Inde, transportait de l'eau d'une source jusqu'à un village, où il la vendait. Il portait son fardeau dans deux pots, attachés à une barre de bois de chaque côté de ses épaules.
Le pot qu'il portait à droite était intact, et arrivait toujours plein au village, mais le pot de gauche, fêlé, perdait la moitié de l'eau en chemin.
Cela dura des années. L'homme n'avait pas les moyens de s'acheter un autre pot. Un jour le pot fêlé prit la parole et dit au porteur :
- Je suis honteux de mon imperfection et je te demande pardon. Je perds l'eau que je devrais garder. Vraiment, j'ai honte, je t'assure.
Le porteur regarda le récipient et lui dit :
- À notre prochain voyage, tu regarderas du côté gauche du chemin, de ton côté.
- Et qu'y verrai-je ? demanda le pot.
- Tu y verras les fleurs auxquelles ton eau perdue, pendant tout ce temps, a donné la vie.
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