Quelqu'un m'a dit que le mal peut toujours être prouvé. Le bien, jamais. Parce que le mal laisse des traces sur son passage. Tandis que le bien, on ne peut qu'en témoigner.
Nous fréquentons des gens dont nous pensons tout connaître, mais en fait nous ne savons rien d'eux...
"Quand un individu ment, il doit effectuer une activité psychologique intense pour compenser toute une série de tensions. Pour rendre ses réponses plus crédibles, il est contraint d'atténuer des informations véridiques déjà sédimentées dans sa mémoire, et à recourir à des mécanismes d'élaboration logique pour les amalgamer au mensonge qu'il raconte. Cela requiert un effort énorme, ainsi qu'une certaine imagination.
Chaque fois qu'on profère un mensonge, il faut se rappeler de tous les faits qui le font tenir sur pied. Quand les mensonges sont nombreux, le jeu devient complexe. Un peu comme le jongleur de cirque qui tente de faire tourner des assiettes sur des bâtons. Chaque fois qu'il en rajoute une, l'exercice devient plus difficile et il est contraint de courir d'un côté à l'autre sans répit. C'est à ce moment là qu'on faiblit, qu'on s'expose."
Mila comparait la tristesse à ces vieilles armoires dont on voudrait se défaire mais qui restent toujours à leur place, et dont finit par émaner une odeur typique qui imprègne la pièce. Avec le temps, on s'y habitue, et on finit par appartenir nous aussi à cette odeur.
Leur seul désir n'était pas de se résigner, mais de pouvoir arrêter d'espérer. Parce que l'espoir tue plus lentement.
Dieu se tait. Le Diable murmure...
La douleur n'existe pas. Comme toute la gamme des émotions humaine, du reste. C'est juste une question de chimie. L'amour n'est qu'une question d'endorphines. Avec une piqûre de Pentothal, je peux vous débarrasser de toute exigence affective. Nous ne sommes que de la chair.
Le son de ses pas sur l'asphalte était la seule note humaine au milieu du chant des oiseaux qui célébraient le lever du jour.
Pour beaucoup de gens, humaniser Hitler revient à l' "expliquer", en quelque sorte, disait Goran à sa classe. Mais la société prétend que le mal extrême ne peut pas être expliqué, ni compris. Essayer de le faire, cela reviendrait à chercher une justification.
[...] souvent les tueurs en série gardent quelque chose de leurs victimes. Un fétiche, ou un souvenir, pour revivre en privé cette expérience.
Posséder l’objet équivaut pour eux à posséder cette personne.