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Pietro Gerber tome 1 sur 3
EAN : 9782253104087
384 pages
Le Livre de Poche (29/09/2021)
  Existe en édition audio
4.16/5   1438 notes
Résumé :
Florence, de nos jours. Pietro Gerber est un psychiatre pour enfants, spécialiste de l’hypnose. Il arrive ainsi à extraire la vérité de jeunes patients tourmentés.

Un jour, une consœur australienne lui demande de poursuivre la thérapie de sa patiente qui vient d’arriver en Italie.
Seul hic, c’est une adulte. Elle s’appelle Hanna Hall et elle est persuadée d’avoir tué son frère pendant son enfance.

Intrigué, Gerber accepte mais c’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (281) Voir plus Ajouter une critique
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Cela fait très longtemps que je n'avais pas dévoré des pages comme une mort-de-faim, ce qui confirme mon appétence pour les thrillers psycho-psychiatrique lorsqu'ils excellent, depuis le chef d'oeuvre de Dennis Lehane, Shutter Island, jusqu'au brillant Dans son silence, d'Alex Michaelides.

Pietro, un psychologue qui par l'hypnose aide à extraire la vérité de jeunes enfants tourmentés. Hannah, une mystérieuse patiente qui tombe du ciel et s'accuse du meurtre de son frère lorsqu'elle était enfant. Elle le fascine, le magnétise sans qu'il ne s'agisse d'attirance sexuelle : en fait, la jeune femme semble connaître des moments cruciaux de sa vie et s'y immisce progressivement.

Le scénario est captivant, parfaitement huilé, centré sur de longues séances d'hypnose pour remonter dans le passé d'Hannah. La plongée psychique dans les tréfonds de l'inconscient et de la mémoire, dans les peurs et traumatismes de l'enfance, est bluffante. On est happé par la spirale infernale entraînant un personnage principal qui se brûle à ses propres secrets familiaux par le truchement de l'énigmatique Hannah. Dans ce jeu de piste brillant, l'esprit du lecteur est progressivement englué, étouffé, embrouillé à mesure que la paranoïa gagne Pietro. Hannah a t-elle réellement tué son petite frère ? Est-elle schizophrénique à lier ? Manipulatrice dangereuse ? Est-elle venue aider Pietro ? Ou toute autre chose ? C'est vertigineux.

La maitrise de Donato Carrisi est évidente, jusqu'à la révélation finale, séduisante, qui donne un sens à tout ce que l'auteur a tissé. Je regrette cependant que certaines questions restent en suspens, ce qui a m'a un poil frustré mais, plutôt qu'une paresse littéraire, je préfère voir en cette ambiguïté la possibilité donnée au lecteur de se refaire le fil du roman et d'y apporter sa propre vision. Bref, je vais relire La Maison aux voix !
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Wahou ! Je viens de terminer ce thriller et j'ai été scotchée et tenue en haleine du début à la fin. Voici un thriller brillant et excellentissime.

L'histoire s'ouvre sur une petite fille qui la nuit entend des voix dans sa maison. Elle se souvient des règles émises par ses parents. Ne pas dévoiler son prénom, ne pas parler aux étrangers. Les sens sont en alerte, la tension monte. La peur est omniprésente. L'ambiance est occulte et effrayante.

Clap de fin. Nous n'en saurons pas davantage.

S'en suit après cet épisode la rencontre de Pietro, un psychiatre appelé L'endormeur d'enfants, spécialisé dans l'hypnose avec Hannah, une jeune fille qu'une confrère australienne lui envoie à son cabinet. Pietro n'est pas convaincu de pouvoir aider Hannah. Son domaine à lui, ce sont les enfants, comme son père avant lui. Hannah a besoin d'aide, elle pense avoir tué son frère Ado quand elle était petite.

Plus la thérapie avance, plus Pietro perd pied, Hannah fait peur, Hannah l'obsède peu à peu. Quelque chose ne tourne pas rond avec cette jeune fille. Hannah s'immisce dangereusement dans la sphère privée de son psychiatre, telle une ombre, un fantôme errant dans le labyrinthe psychologique de Pietro, de plus en plus torturé. Manipulatrice ? Schizophrène? Folle ? Psychopathe ?

Bienvenue dans les couloirs mystiques et passionnants du psyché humain. La maison des voix est bien plus qu'un thriller. Il explore avec intelligence l'âme humaine, le monde mystérieux de l'enfance. Donato Carrisi parvient à nous mener en bateau du début à la fin en assemblant son échiquier page après page en attendant de placer la dernière pièce pour la compréhension de l'ensemble.

Ce roman revêt des allures de roman fantastique à la Stephen King. J'ai tremblé avec ce livre qui parle de fantômes, de spectres, de secrets aussi. Mais le tout est rendu tellement réaliste grâce aux réflexions rationnelles du psychiatre que j'ai nagé en eaux troubles tout du long.

Souvent la fin dans un thriller me déçoit, je hausse les sourcils en me disant : tout ça pour ça ? Ici, pas une seconde je n'ai été déçue. Au contraire, tout prend sens et offre des pistes de réflexion vraiment pertinentes. Je ne peux en dire plus pour ne pas spolier.

Mon bémol si je devais en trouver un, j'aurai aimé que les séances d'hypnose d'Hannah soient présentées plus en interaction avec Pietro. Elles sont présentées comme un récital de la jeune fille qui explique de manière assez pacifique des épisodes de son enfance. L'auteur aurait pu rendre ces parties plus prenantes en tablant sur une atmosphère occulte. Au final, c'est en arrivant au bout que je peux comprendre pourquoi ce procédé a été choisi.

Quel excellent moment de lecture ! Des thrillers aussi bien ficelés, avec autant de sens, d'intelligence et de finesse calfeutré dans une ambiance mystérieuse j'en redemande.

Après avoir eu une révélation coup de coeur avec Je suis l'abysse, deuxième livre coup de coeur de Carrisi, je comprends mieux le succès de cet auteur italien tout à fait singulier, imaginatif et prolifique à souhait.
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Je " fréquente " assez souvent Donato Carrisi et j'avoue que , ma foi , je suis toujours surpris par l'imagination fertile et , il faut bien le dire , tortueuse de l'auteur italien . Ce roman sera avant tout " intimiste " puisque peu de personnages , en fait , joueront un role- moteur dans l'histoire mais ...quels rôles. de quoi , tout de même, se poser des questions , et , parfois aussi de douter car , il faut le dire , le lecteur va se trouver entraîné malgré lui dans des lieux et des péripéties que l'on ne souhaite pas forcément fréquenter ou vivre . Je disais " entraîné " , oui , parce qu' une fois lancée, l'intrigue nous fait tourner les pages à toute vitesse pour savoir , deviner, trouver une explication à un imbroglio incroyable , un piège, ou plutôt une vérité qui se referme sur ....Oui , c'est un roman noir , un thriller psychologique , à la limite du surnaturel , de nature à déstabiliser un lecteur un peu sensible et notamment " tous ceux et celles qui vérifient tous les soirs sous leur lit qu'aucun étranger ne s'y soit glissé ". La construction est subtile avec l'alternance de moments présents et de retours dans le passé vécu par Hannah , chaque retour sur le passé donnant au présent une atmosphère de plus en plus anxiogène .
Ah , oui , suis - je bête, Hannah , c'est une jeune femme persuadée d'avoir tué son frère. Recommandée par une consoeur australienne , Pietro Gerbert , éminent psychologue , spécialiste de l'hypnose ....accepte de " s'occuper d'elle " ....Pour l' " Endormeur d'enfants " , les ennuis commencent , la situation lui échappe. Ah , oui , " Fallait pas ....il est beau le résultat " ....mais l'engrenage est en mouvement et nul ne l'arrêtera...
Des dialogues nombreux et en phase avec le contexte lourd donnent le ton d'une partition bien huilée et pourtant ... grinçante, voire glaçante .Les jours de pluie vont arriver , alors , sur le canapé , devant la cheminée et une boisson chaude , c'est un roman à ne pas dédaigner, ce serait bien dommage .Allez , vous êtes prêtes et prêts ? 10 ...9 ...8...7...6...5.....4 .......3 ............2 ..................1 ................o . Trop tard , vous êtes ferrés. Bon courage .
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"Voyons, réfléchissons : est-ce que j'étais bien la même quand je me suis levée ce matin ? Je crois me rappeler que je me suis sentie un peu différente de l'Alice d'hier. Mais, si je ne suis pas la même, la question qui se pose est la suivante : Qui diable puis-je bien être ?"
(L. Carroll, "Alice au pays des merveilles")

Tic, tac... tic...tac... pensez-vous que le lapin blanc a pu hypnotiser Alice avec sa montre ? Est-elle vraiment passée par le trou magique, ou bien... ?
Souvenirs enfouis, mémoire fragile, traumas d'enfance, oubli protecteur...tic...tac...

Une famille trouve refuge dans une maison abandonnée. Ce n'est pas la première fois ; cela fait des années que papa, maman, et la petite fille fuient ainsi le monde des Etrangers, en changeant d'endroit à chaque fois qu'ils se sentent en danger. A chaque fois c'est une nouvelle "maison des voix", mais à chaque fois les mêmes règles pour la petite : ne parler jamais à personne, ne révéler jamais son nom ! Papa et maman lui font croire que c'est une sorte de jeu, mais elle voit bien qu'ils ont vraiment peur. Elle sait aussi qu'elle est une fillette "très spéciale", et qu'il faut protéger la boîte qui contient Ado... d'ailleurs, tout se passe plutôt bien, jusqu'à cette nuit d'incendie...

Il y a quelques années, j'ai acheté chez le feu France Loisirs le fameux "Chuchoteur" de Carrisi, car la quatrième de couverture semblait pleine de promesses. Ce fut une véritable Bérézina littéraire, et le seul souvenir qu'il m'en reste est celui d'un ennui mortel, qui grandissait encore au fur et à mesure que la pelote incroyablement emmêlée de l'histoire commençait à reprendre forme. Un comble, pour un thriller. "Juriste de formation, spécialisé en criminologie et sciences du comportement" n'est pas forcément synonyme de "bon écrivain", et je me suis jurée que ce premier Carrisi, le grand doge de la manipulation raffinée, sera aussi le dernier. Mais tout comme on se laisse amadouer par la voix suave d'un hypnotiseur, je me suis laissée amollir par les avis babéliotes (merci, Doriane !) sur "La maison des voix". Cette fois, c'était sans regret.

Le livre ne commence vraiment que vingt ans après l'énigmatique épisode de l'incendie. Pietro Gerber est un psychologue pour enfants, qui utilise l'hypnose pour soulager ses petits patients traumatisés, tout comme son père le faisait avant lui. Ce père qu'il vénère autant qu'il le déteste, à cause d'un seul petit mot, chuchoté sur son lit de mort.
Quand une collègue australienne veut lui transmettre le cas d'une de ses patientes qui vient juste d'arriver en Italie, cela n'enthousiasme pas Pietro. Les adultes ne sont pas son domaine, mais il accepte néanmoins de faire une séance d'hypnose à Hanna. Une drôle de personne, persuadée d'être responsable, enfant, de la mort de son petit frère. Et cette séance ne sera pas la dernière... ou, pour paraphraser Alice : "Qui diable est Hanna Hall ?" Peu à peu, Pietro devient littéralement obsédé par le cas d'Hanna, d'autant plus que les révélations pendant l'hypnose semblent se répercuter sur sa propre vie. Simple coïncidence ? Non, il sait bien qu'en plongeant dans son passé, Hanna l'entraine avec lui dans ses eaux troubles et dangereuses. Reste à voir dans quel état ils vont émerger au dernier "tac" du métronome...

"La maison des voix" est un thriller psychologique diablement efficace, qui se passe avec bonheur de "cadavres atrocement mutilés" et de tueurs en série qui laissent des messages ensanglantés sur les murs, en prévision de l'Apocalypse imminente. Il vous tend comme un élastique, et la tension augmente crescendo jusqu'au point de rupture, où tout vous revient subitement à la figure avec la révélation finale. Que demander de plus ?
Comme le dit Ladybirdy (il me semble) dans son billet, j'avais aussi une appréhension d'arriver à ce décevant "eh, tout ça pour ça ?" après avoir lu la dernière phrase. Ici, on se dit plutôt "pourquoi faire simple, quand on peut faire (très, très) compliqué ?". Quand on essaie ensuite de dérouler l'histoire à l'envers, tout marche, tout s'emboîte comme il faut, et pourtant, certains épisodes perdent en crédibilité, y compris l'idée même de ce roman. Mais les livres ne sont pas faits pour être lus à l'envers, et si les protagonistes avaient opté pour la simplicité, ce thriller n'existerait pas, et ce serait dommage. 3,5/5
Dernière question : Selon Hanna Hall, on garde tous de notre enfance au moins un souvenir d'un événement qui n'a pas une explication rationnelle. Est-ce que cela vous concerne ?
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Vous vous souvenez de Kaa, le serpent dans le Livre de la Jungle ? Dans la version Disney, il hypnotise Mowgli avec une chanson : Aie confianSSSSSe, je suis lààààà, fais un somme, sans méfianSSSSe....
Et bien dans ce roman, Pietro Gerber fait pareil avec les petits enfants. Enfin pas tout à fait, Pietro vit à Florence, pas dans la jungle, et son but n'est pas de les manger, mais d'arriver à leur faire verbaliser leurs maux ou ce qu'on leur a fait. Parfois il s'agit de recueillir leur témoignage sans les traumatiser, puisque Pietro travaille en étroite collaboration avec une juge pour enfants, la juge Baldi. A l'heure actuelle, il est fort occupé par une sombre histoire de gens tout nus et masqués dans une cave, se livrant à des occupations un peu bizarres, et qui auraient été surpris par Emilian, 6 ans. D'ailleurs celui-ci les a bien reconnus, malgré leurs masques, puisqu'il s'agissait de ses parents adoptifs, de ses grands-parents, et du curé.

Mais avant de faire la connaissance de Pietro et d'Emilian, on rencontre une autre famille, pas très conventionnelle non plus. Leur vie est axée autour de cinq règles à respecter impérativement pour garantir leur sécurité. Les "règles" en question consistent en gros à ne donner aucun renseignement aux "étrangers", le mieux étant de ne pas leur parler et de se tenir éloigné d'eux. Mais une nuit, la petite fille entend quelqu'un l'appeler par son prénom, qu'elle n'a jamais révélé à personne. serait-ce la maison qui l'appelle ? Ou les "étrangers" les auraient-ils trouvés ? Toujours est-il que cette nuit va s'achever tragiquement.

Retrouvons à présent l'endormeur d'enfants, qui va devoir, à la demande d'une consoeur psychiatre australienne, s'occuper d'Hanna, une patiente qui vient d'arriver à Florence. Pietro est très réticent, Hanna est adulte, il n'hypnotise que les enfants. Mais il accepte finalement de faire un essai pour dépanner sa consoeur. Et il n'arrivera plus à se dépêtrer de la jeune femme et de son histoire, au point de voir sa vie personnelle impactée, et d'avoir des doutes sur son propre vécu.

Bien sûr on retournera à maintes reprises voir la petite fille qui entend des voix dans sa maison, et qui portera toute une série de prénoms de princesses, Belle, Cendrillon, Blanche-Neige.... Petit détail : elle est persuadée d'avoir tué son frère, Ado (c'est son prénom), et depuis la famille trimballe son cadavre dans un cercueil, à chaque déménagement.

Une histoire à deux niveaux qui vont s'intriquer de plus en plus, et perturber le lecteur autant que le pauvre Pietro. On touche un peu au surnaturel, mais ce n'est pas ce qui doit vous attirer vers ce livre, c'est anecdotique. Par contre si vous aimez les thrillers psychologiques avec des personnages tordus, vous pouvez foncer ! La lecture est facile, même les notions de psychologie abordées sont tout à fait compréhensibles par un non-initié. Point de jargon, des phrases plutôt courtes et un style direct. Lors des séances d'hypnose, Hanna s'exprime directement, ce qui permet au lecteur de se repérer très facilement malgré les sauts temporels.
Le récit alterne entre la thérapie d'Hanna et le quotidien de Pietro, qui suivent un cheminement parallèle et se recoupent de plus en plus souvent. Même si le dénouement semble vraiment difficile à croire, il est bien amené et se tient.

Je n'ai pas eu de coup de coeur pour cette histoire, mais j'ai pris du plaisir à la lire, et je trouve ce roman très recommandable. Certain(e)s vont me maudire, je les entends déjà, mais franchement, si vous aimez le genre, votre PAL n'est plus à un ajout près, non ?
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
08 mars 2021
L'écrivain italien Donato Carrisi nous entraîne dans un monde à part : les méandres du cerveau et de la mémoire.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (86) Voir plus Ajouter une citation
- Ils choisissaient un endroit sur la carte et ils s'y rendaient, en restant loin "des lignes noirs et des points rouges".
- Les routes principales et les centres habités, traduisit sa collègue. Pourquoi ?
- J'en ai pas la moindre idée, mais Hanna est convaincue d'avoir vécu une sorte d'aventure, et que ses parents allégeaient le poids des privations en transformant les difficultés en un jeu inventé pour elle... Le tout dominé par une sorte d'esprit new age : le père chassait à l'arc et la mère proposait d'étranges rituels, nettoyage de l'aura et autres choses du genre.
- C'était dans les années quatre-vingt-dix : c'est un peu anachronique, réfléchit Theresa Walker, sceptique.
- Pendant notre premier entretien, Hanna a fait allusion à des fantômes, des sorcières et des morts qui ne meurent pas : elle a l'air convaincue que tout cela est vrai.
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Elle n’avait pas révélé son nouveau prénom à qui que ce soit, et il était
impossible qu’un étranger l’ait entendu par erreur. De toute façon, cela
faisait deux ou trois mois qu’ils n’avaient vu personne dans les alentours de
la ferme. Ils étaient perdus en pleine campagne, la ville la plus proche se
trouvait à deux jours de marche.
Ils étaient en sécurité. Juste eux trois.
Règle numéro quatre : ne jamais s’approcher des étrangers et ne pas se
laisser approcher par eux.
Alors, comment était-ce possible ? C’était la maison qui l’avait appelée,
elle ne voyait pas d’autre explication. Parfois, les poutres produisaient des
grincements sinistres ou des gémissements musicaux. Papa affirmait que la
ferme reposait sur ses fondations comme une vieille dame assise dans un
fauteuil, qui bouge régulièrement pour s’installer plus confortablement.
Dans son demi-sommeil, elle avait pris un de ces bruits pour son prénom.
Rien de plus. Son inquiétude se calma. Elle referma les yeux.
Le sommeil l’appelait, l’invitait à le suivre à l’endroit chaud où tout se
dissout.
Elle était sur le point de s’y abandonner quand quelqu’un l’appela à
nouveau.
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Et si les enfants possédaient un talent spécial pour voir les choses impossibles ? Si, dans les toutes premières années de notre vie, on avait la capacité de regarder au-delà de la réalité, d'interagir avec des mondes invisibles, et qu'on perdait cette capacité en devenant adultes ?
Commenter  J’apprécie          240
L'identité d'un individu se forme dans les premières années de sa vie. Le prénom non seulement en fait partie, mais encore il en constitue la clé de voûte. Il devient l'aimant autour duquel se rassemblent toutes les particularités qui définissent qui nous sommes et qui nous rendent uniques. L'aspect, les signes distinctifs, les goûts, le caractère, les qualités et les défauts. L'identité est fondamentale pour définir la personnalité. La transformation de la première risque de faire basculer la seconde vers quelque chose de dangereusement indéfini.
Commenter  J’apprécie          110
Grâce à mes parents , mon enfant est une sorte d'aventure. Je me demande pourquoi nous vivons ainsi. Ce que je sais, c'est que , quand on se lasse d'un endroit, on fait nos bagages et on repart. Pourtant, même si je suis petite, j'ai compris quelque chose. La cause de nos déplacements permanents est liée à un objet qu'on emporte toujours avec nous.
Une petite caisse en bois , longue comme trois fois la paume de ma main.
Dessus papa a gravé quelque chose avec la pointe chauffée d'un scalpel .
Quand on arrive dans un nouvel endroit, il creuse un trou profond et il l'enterre. On la déterre quand on doit repartir .
Je n'ai jamais ce qu'il y a dans cette caisse. Je ne sais pas pourquoi elle est scellée avec du goudron.
(...) Pour papa et maman, Ado sera tours Ado.
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Videos de Donato Carrisi (68) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Donato Carrisi
Extrait du livre audio « La Maison aux lumières » de Donato Carrisi, traduit par Anaïs Bouteille-Bokobza, lu par Sylvain Agaësse. Parution numérique le 25 octobre 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/la-maison-aux-lumieres-9791035414832/
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