Depuis toute petite,
Alice au pays des merveilles n'est autre que mon Disney préféré. S'il a souvent été décrié, de nombreuses scènes me faisaient alors profondément rêver (la chanson des fleurs, la rencontre avec la Chenille ou encore la tea party avec le Lièvre de Mars et le Chapelier fou). Devenue adulte, il me tardait donc de découvrir le merveilleux conte imaginé par
Lewis Carroll. Curieusement, j'ai différé ma lecture à de nombreuses reprises : la peur d'être déçue, la crainte de ne pas accrocher au registre de l'absurde. L'occasion d'une lecture commune, avec ma copine de blog La tête dans les livres, était trop belle pour passer à côté. J'ai choisi cette édition (Le livre de poche) car elle comprend les deux volets des aventures d'Alice, mais aussi les illustrations de
John Tenniel (bourrées de charme) qui apportent une plus-value à l'ensemble.
Lewis Carroll nous embarque dans un monde onirique, où la logique n'est pas franchement de la partie. Alice rencontre ainsi des créatures étranges, des animaux qui parlent. Elle grandit et rapetisse en fonction des aliments qu'elle choisit de manger (des biscuits, des morceaux de champignon). Elle se retrouve seule (le monde des adultes et les règles instaurées sont totalement absentes). Ceci pourrait être plutôt angoissant, mais la petite fille se débrouille finalement plutôt bien, même si elle se montre souvent en quête de repères.
Avec cette lecture, j'ai beaucoup aimé retrouver les personnages emblématiques de l'univers d'
Alice au pays des merveilles. La Chenille. le Chat du Cheshire. le Morse et le Charpentier. Tweedle-Dee et Tweedle-Dum (devenus Tralalère et Tralali avec la traduction de mon édition). Ils sont tous là, même s'ils n'occupent parfois qu'un seul petit chapitre. Je me suis vite aperçue que la version de
Walt Disney mélange des passages d'
Alice au pays des merveilles et de la traversée du miroir. Grâce à cette lecture des oeuvres d'origine, je me suis également dit qu'
Alice au pays des merveilles est finalement bien plus qu'un simple conte destiné aux enfants : tout a un sens plus ou moins caché. Les jeux de mots foisonnent. Certains personnages feraient écho à des personnalités de la société victorienne d'alors. J'ai beaucoup aimé m'interroger sur ces différents aspects, même si je vous avoue avoir été parfois un peu perdue. J'ai l'impression de ne pas toujours avoir tout saisi, ce qui a été frustrant ! J'imagine que d'autres détails m'apparaîtront si je relis un jour ces deux romans.
Je pense avoir préféré
Alice au pays des merveilles à La traversée du miroir, principalement pour les scènes que le premier roman propose. Alice apparaît pourtant de manière très différente selon l'opus que l'on considère. Si on peut sentir la petite fille un peu perdue (voire passive) face à ses étranges rencontres dans le premier volet, on ressent qu'Alice a pris de l'assurance dans La traversée du miroir. Avant de devenir reine, elle n'hésitera pas à taper du poing sur la table face aux deux Reines (la reine blanche et la reine rouge) rencontrées pendant la partie d'échecs. J'ai trouvé cet aspect plutôt intéressant.
En bref, j'ai été ravie de retrouver les personnages emblématiques de l'univers d'
Alice au pays des merveilles. J'ai été amusée par certains, fortement ennuyée par d'autres… D'où une lecture parfois inégale. J'aime en tous cas énormément ces romans qui offrent une double interprétation. Ces deux volets peuvent donc tout autant plaire aux enfants qu'aux adultes. Avec son univers si singulier, si loufoque mais inoubliable,
Lewis Carroll frappe fort. Mon moment préféré reste incontestablement la fameuse scène du thé.
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